Guillerette, Perrette se rend en ville pour vendre du lait. « Vendre du lait, mais pour quoi ? / Faire de l'argent et voyager ! […] Plus il y a de sous, plus le voyage est grand. » Perrette la jolie fermière rêve d'aller plus loin que son pré, plus loin que la ville, partout dans le monde. En route, elle croise de gentils oiseaux qui accompagnent de leurs voix flûtées son chant d'espoir. Avec l'argent du lait, elle achètera des lapins, puis des cochons et des vaches. « Tandis que Perrette rêve, les bras ouverts et couverts d'oiseaux, les yeux fermés… un corbeau s'invite dans sa chanson. » La suite, tout le monde la connaît : c'en est fait du pot de lait, reversé et vidé, et des rêves de profit et de voyage.
Contrairement à Jean de la Fontaine, Zemanel imagine une fin où tout recommence : demain, Perrette aura à nouveau trait sa vache et elle aura à nouveau du lait à vendre à la ville. Si elle prend garde aux oiseaux de mauvais augure, si elle regarde où elle met les pieds et si elle rêve sans trop échapper à la réalité, elle finira peut-être par atteindre ses espoirs.
Je ne me lasse jamais de la magie éternelle des contes et des fables, histoires premières et nécessaires vers lesquelles je reviens souvent. Zemanel sait y faire avec les vieilles histoires, pour les rendre modernes et intemporelles. Déjà, avec Gonflée, la grenouille !, il m'avait séduite. Ici, la rengaine de Perrette donne une nouvelle dimension à la fable. Et qu'elle est jolie, cette petite fermière dessinée par Pauline Duhamel, avec sa jupe écarlate et ses cheveux blonds. Il y a un peu de Blanche-Neige et de Boucle d'Or en elle : une innocence pleine d'espoir et une malice toute naïve. Et petit coup de coeur pour la ribambelle de lapins sur la couverture et l'une des pages de l'album.
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Nous retrouvons ici la célèbre Perrette de jean de la Fontaine donc les mésaventures sont adaptées par Zemanel et mises en images par Pauline Duhamel.
J'ai tout de suite craqué pour la couverture avec cette jolie Perrette, sa petite jupe rouge, ses grands yeux, son petit nez pointu, ses joues roses et ses cheveux plein de fleurs et de feuilles. Et tous ces animaux...c'est ravissant! On se met à rêver aux veaux, vaches, cochons dont elle parle, on partage ses espoirs et plus dure sera la chute, forcément...
un joli classique sur l'insouciance mais aussi la persévérance!
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« Tandis que Perrette rêve, les bras ouverts et couverts d’oiseaux, les yeux fermés… un corbeau s’invite dans sa chanson. »
« - Vendre du lait, mais pour quoi ?
- Faire de l’argent et voyager ! […] Plus il y a de sous, plus le voyage est grand. »