La publication de ce petit recueil de textes vient réparer une grande injustice :
May Ziadé, femme des lettres arabes de la Nahda, la pionnière du féminisme dans le monde arabe, n'avait été traduite que très peu.
Ces quelques textes disparates n'entretiennent peu ou même aucun lien entre eux si ce n'est une profonde humanité et les valeurs humaines universelles de justice et de paix.
Ils constituent autant de méditations philosophiques ou poétiques, des petits textes qui s'apparentent à des poèmes en prose, des paraboles et des écritures métaphoriques à la Gibran,
Khalil Gibran, dont
May Ziadé était « l'amante épistolaire ». Un fait qui peut paraître troublant, nous sommes réellement en droit de nous demander lequel des deux a inspiré l'autre.
May Ziadé a réussi à s'affirmer dans une société qui ne voulait pas forcément de sa voix et de ses idées en tant que femme. Ainsi, elle est devenue l'une des figures majeures du nouveau genre de la prose poétique mais aussi l'une des premières femmes critiques d'art et de littérature.