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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pas de taxi pour Tobrouk.
C'est en prenant la voiture des frères Talon c'est-à-dire a pedibus que Wajdi, jeune Yéménite de même pas dix ans, rallie Djibouti à Tobrouk, de la Corne de l'Afrique à la Côte libyenne soit au bas mot 4 500 kilomètres en traversant le Sahara. Traumatisé par la guerre civile au Yémen, endurci par son combat pour survivre, Wajdi est enfin adopté par une famille française, les Guitry et projeté dans un univers confortable, paisible, réglementé, à mille lieux de tout ce qu'il a connu. Aux séquelles psychologiques s'ajoute la barrière de la langue. La communication avec sa nouvelle famille risque d'être difficile.
Bâti à l'identique du précédent diptyque, le premier volet du second cycle sent la répétition et peut souffrir de la comparaison. L'adoption demeure mais le modus vivendi change : autre enfant avec ses traumas spécifiques, famille adoptive différente avec des attentes opposées. Les auteurs se sont complétés pour engendrer le malaise d'un bout à l'autre de l'album. C'est son intérêt et sa limite aussi. Tout concourt à occasionner de la gêne, du trouble, du dérangement. Les attitudes et les remarques des nouveaux parents font peine tant elles sont attendues, autocentrées et faussement compréhensives. L'étranger n'a pas sa place chez les Guitry qui se veulent cools, à la page mais se voient au-dessus du panier. Ils émargent au protocole compassionnel mais ils ne recherchent qu'une approbation sociale et une reconnaissance affective. Wajdi est un faire-valoir mais le petit homme a de la ressource et un tempérament. On a envie de connaître la suite et la fin dans le tome suivant pour lui, savoir comment il va évoluer, s'adapter et peut-être s'épanouir malgré le fracas dans son passé et les incompréhensions mutuelles aujourd'hui. Zidrou, habile et fin scénariste, sait éviter les nombreux écueils et les facilités d'usage. Arno Monin travaille efficacement les expressions des visages et le passage des sentiments dans les yeux. Sa mise en couleur légère et douce contraste habilement avec le plomb du propos.
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Il fallait bien une deuxième saison pour aborder l'adoption.
D'un côté une misère humaine inimaginable, des persécutions, des épreuves inénarrables, une perte de tous les repères …
De l'autre des conditions de vie plutôt privilégiées, de la bonne conscience qui déborde, le souci de partager, des valeurs et des sentiments …
Tout est si bien décrit dans l'histoire de Wajdi et de la famille Guitry.
L'incompréhension mutuelle, la distance entre deux mondes …
D'un côté le besoin de temps pour comprendre les nouvelles règles du jeu …
De l'autre l'évidence qui apparaît petit à petit, comprendre que l'angélisme ne suffit pas pour vaincre les obstacles et réparer les injustices de notre monde.
En attendant la suite de l'histoire, je me suis penchée sur le tableau de Goya évoqué … « le chien » … je reconnais là, la représentation du même sentiment d'un être au bord d'un monde inconnu … un chien ou un enfant !
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J'avais bien aimé les 2 tomes du 1er cycle. Dans Wajdi, ce sont de tous nouveaux personnages. Une nouvelle famille, plutôt très privilégiée, qui adopte un enfant, venu du Yémen, qui a vécu des atrocités. Sauf que, comme l'indique la quatrième de couverture : "Les meilleures intentions ont parfois les pires conséquences"... J'ai en effet été assez étonnée, et même agacée par les réactions de la famille adoptante et de l'entourage (sauf la soeur adoptive, qui est la plus compréhensive, malgré son âge). Comment peut-on s'attendre à ce qu'il s'adapte aussi vite à ce tout nouvel environnement, un nouveau pays, une langue inconnue...
J'ai hâte de lire la suite et j'espère que le petit Wajdi fera de belles rencontres, à l'avenir.
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Wadji, jeune yéménite orphelin, arrive en France dans la famille de Gaelle et et Romain.
Outre la barrière de la langue , le jeune garçon a bien du mal à se faire à cette nouvelle vie. Qu'il est dur de venir dans cette nouvelle famille sans penser à la sienne , décimée , et aux bombardements qu'il a connu. Lui est dans le mutisme . Alors que sa nouvelle famille, notamment la mère a tant d'attentes envers lui.
Gaëlle se trouve confrontée au refus de Wadji et l'incompréhension se fait de plus
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Histoire d'une adoption qui se passe mal : celle de Wadji, jeune yemenite de 10 ans qui a vécu des choses douloureuses (sa famille est parti en exil et il est le seul à s'en être sorti), mutique, qui ne supporte pas d'être touché et qui provoque un scandale lors de son premier jour d'école. Une expérience difficile pour sa famille d'accueil, bienveillante mais peut être trop dans la charité. Difficile pour eux d'accueillir quelqu'un d'aussi différent. Au point que la maman se demande si on ne peut pas le rendre. Phrase atroce, difficile à entendre mais qui indique les limites d'un comportement.
Un graphisme doux, un peu caricatural mais plein de délicatesse.
Vivement la suite.
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Zidrou dresse un portrait sans détour de cette famille qui doit penser autrement. La mère adoptive est travaillée avec beaucoup de psychologie. Elle veut bien faire. Mais elle exige un résultat qui satisfasse son égo rapidement. le lecteur ne peut rester insensible face à ces objectifs de rentabilité affective ineptes. Comment après avoir connu la guerre pendant des années, avoir vu l'horreur, la mort, la souffrance, la perte de ces parents et de sa soeurette, devrait-il ouvrir grand les bras à cette inconnue et lui dire merci? Par conséquent, la seule solution trouvée est de renvoyer l'objet chez l'expéditeur. Qu'importe si c'est un petit humain. La question n'est-elle pas satisfait ou remboursé? On se prend un coup de poing aux émotions d'une force importante. Une posture sociale favoriser par l'argent qui permet tout avec le mépris et la suffisance. Un élément souligné par la bonne qui s'occupe de l'entretien de la demeure, la cuisine et l'éducation des enfants. Elle aussi a intégré la posture de l'enfant qui doit être reconnaissant au maître de lui venir en aide. Une cruauté fictionnelle ne devant pas être trop éloigné de la réalité. La lecture de quelques essais de sociologie sur les riches devraient le confirmer. Les graphismes de Arno Monin sont toujours aussi magnifiques et immersifs. On se laisse porté avec ces couleurs douces qui tranche avec la violence de la situation.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Wajdi a 10 ans et vient du Yémen où il a connu les horreurs de la guerre. Après des mois d'attente, Gaëlle et Romain l'accueillent enfin chez eux, mais les choses ne vont pas se passer aussi bien qu'ils l'espéraient. Ils avaient pourtant tout à lui offrir, la protection d'un doux foyer, une grande famille unie... Aussi se trouvent-ils démunis devant l'attitude d'un petit garçon farouche et effrayé qui refuse le moindre contact physique, au point de douter de leur projet d'adoption...
Il s'agit du 2e cycle de la série "L'Adoption" scénarisée par Zidrou et dessinée par Arno Monin, où l'on découvre une nouvelle famille et une nouvelle histoire. Ici, l'adoption ne va pas se passer sans douleur, et toute la bonne volonté du monde ne peut rien contre des traumatismes intenses : dans la tête de Wajdi, c'est toujours la guerre. Les dessins sont doux et chaleureux, même si ce qu'ils racontent ne le sont pas toujours (les remarques débiles de l'entourage, le besoin de se donner bonne conscience...).
Un premier tome bouleversant qui serre le coeur et donne envie d'enchaîner immédiatement sur la suite.
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Une Bd touchante qui fait prendre conscience des deux facettes de l'adoption du point de vue des parents, mais aussi de l'enfant qui se retrouve seul dans un nouveau pays avec une nouvelle langue et dans une nouvelle famille et avec déjà à son âge un passé dur ! Je suis curieuse de découvrir la suite!
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Wajdi, ce petit bout d'homme de 10 ans n'a rien demandé. Adopté dans un pays arabe, il arrive dans la famille Guitry, aisée et bien sous toutes ses coutures. Ils sont fiers de faire une bonne action, rétablissant ainsi l'ordre des choses dans leur propre famille.
Mais cet enfant parfait tant attendu n'est autre qu'on enfant empreint de guerre, dont l'horreur du passé va ressurgir très vite.
Un récit dramatique, critique acerbe des intentions malsaines de certains adoptants.
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Wajdi, jeune Yéménite de 10 ans, a déjà vécu le pire. La guerre, la perte de ses proches, l'exile, la violence...
Il arrive en France pour être adopté par une famille aisée.

L'intégration et l'adaptation pour Wadji est difficile. Entre les traumatismes qu'il a vécu et les barrières de la langue, tout semble lui arriver dessus de façon injuste. À cela s'ajoute aussi la barrière culturelle. Sa famille adoptive semble oublier son parcours et eux, ne font pas forcément d'efforts d'adaptation pour accueillir au mieux cet enfant.

Entre maladresse et propos parfois déplacés, je me suis demandé tout au long de ce tome si cette famille avait adopté Wajdi pour les bonnes raisons.

Wajdi, dans sa découverte du monde occidentale, est rapidement confronté aux différents problèmes dont souffre notre société. Celui qui m'a le plus marqué est le racisme qui plane partout où les regards se posent sur cet enfant qui découvre ce nouvel univers.

Les dessins sont toujours aussi accrocheurs et immersifs. J'ai bien eu envie à plusieurs reprises de secouer cette famille que je trouvais assez capricieuse...


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