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De Wajdi on ne connaît pas grand-chose.
Originaire du Yémen, il a connu la guerre et a perdu ses parents.
À 10 ans, il est adopté par Gaëlle et Romain déjà parents de deux grands enfants. Ils pensent avoir toutes les qualités requises pour adopter Wajdi, mais auront-ils la patience de l'apprivoiser ?...
Pas de temps de pause pour moi, j'aime l'histoire le dessin, le texte, je vais vite lire la suite.

Bonne lecture
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Des dessins agréables et réalistes, des détails, beaucoup de sentiments, de ressentis, de réactions, positives ou non, très réaliste et d'actualité.
J'aime beaucoup.
Au delà du thème de l'adoption, c'est notre réaction par rapport à l'étranger et surtout l'immigrant.
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Les bonnes actions pour les mauvaises raisons…

Une famille aisée adopte un jeune garçon yéménite de 10 ans. Dès la deuxième page, on sait que ça va partir en cacahuètes. Avec une précision chirurgicale et efficace, les auteurs nous dépeignent en quelques cases le fond du problème et le noeud de l'intrigue :
La motivation de cette famille est fondamentalement égoïste.

Paradoxal, trouverez-vous de la part d'une famille adoptante ? Mmmh… Pas tant que ça. Et les auteurs de cette magnifique BD l'illustrent parfaitement.

Je fais rarement l'éloge de bande-dessinées pour la simple et bonne raison que je n'en lis jamais. Les dernières datent de mon enfance et j'étais une fan inconditionnelle des Schtrompfs… Bon, d'accord, il y avait aussi des Agents 212, un ou deux Les Profs, quelques Mélusine et les trois premiers tomes de la Rose Écarlate qui traînaient ça et là.
Bref.

Pourquoi celle-ci a attiré mon regard ? Mystère. Les couleurs, le coup de crayon, la narration, le thème de l'adoption… Quelque chose m'a attiré, je l'ai feuilleté… et je l'ai achevé une flèche dans le coeur.

Elle m'a tellement touché, et il y a tant de choses à en dire que cette critique deviendrait un article de presse si je déballais toutes les subtilités et les messages qui m'ont percutés en 72 pages.

J'ai énormément aimé l'intelligence du texte, l'aération des cases (des pages sans textes où les expressions, les couleurs, les jeux de lumières sont un langage universel à fort impact émotionnel).

Quand je parlais des motivations égoïstes de la famille, voilà ce qu'il se passe dès l'arrivée du petit Wajdi : La femme l'accueille avec une bande de potes dans le salon. Tout de suite, elle l'abandonne pour fêter sa venue avec son mari et leurs amis qui vantent leur altruisme, leur générosité sans pareil, bla bla bla. Étape suivante : photo de groupe avec le petit Wajdi. Direction où ? Facebook ! Ben oui, y'a de quoi se vanter, hein. Tout le monde fait péter le champagne et le gamin n'intéresse déjà plus personne. On déplore seulement qu'il ne parle pas et n'affiche pas davantage sa gratitude envers cette famille qui a si gracieusement bien voulu lui offrir la belle vie…
Je continue ?
Je peux me le permettre. Ça, c'est seulement les trois premières planches.

Heureusement leur fille, elle, se rend bien compte que le gamin est épuisé, qu'il ne sent pas la rose, et que ce serait peut-être sympa de lui montrer sa chambre et la salle de bain… Ben oui, pourquoi pas ? Elle se présente (les parents ne se donnent pas cette peine, à quoi bon puisqu'ils ont décidé d'être ses parents) lui parle gentiment en posant le genou à terre (oui elle se met à son niveau, c'est important. Ce qui contraste avec la condescendance des adultes) respecte son espace vital et ses réticences. Ironiquement, c'est la cadette de la famille qui a le plus de maturité et de compassion pour le gamin, quand les adultes sont trop occupés à se jeter des fleurs en signant des autographes imaginaires…

Je n'irai pas plus loin sinon je vais finir par vraiment écrire mon article de presse.
Je terminerai seulement en précisant que Wajdi n'est pas parfait non plus et que cette famille fait des efforts. Ils sont persuadés de faire ce qu'il faut et sont pourvus des meilleures intentions… superficielles.
Les thématiques du « paraître », du besoin de se sentir utile, de combler des regrets enfouis se fracassent contre la réalité d'un enfant qui a des besoins, des traumatismes, une histoire qu'il faut respecter et donner le temps pour que se créer la confiance, la compréhension… La femme comme le mari brûlent les étapes, en le mettant trop tôt à l'école, entre autres. La femme en lui donnant un baiser alors qu'à plusieurs reprises il a montré de la répulsion à ce qu'on l'embrasse…
Elle ne voit pas l'enfant, elle ne voit pas la souffrance. Elle ne voit que ses propres attentes auxquelles il est supposé répondre. Une adoption ce n'est pas acheter un chien à la SPA pour se prouver qu'on a du coeur mais dès lors que le chien ne se montre pas aussi obéissant que prévu et qu'il faut se donner un peu plus de mal pour l'aimer, il suffit de le rendre au chenil…

Si Wajdi a des réactions disproportionnées, la cruauté de la guerre ne l'est-elle pas ?
Il y a aussi quelque chose que j'aimerais mettre en évidence : pourquoi lui a été «sauvé» ? Pourquoi lui a-t-il été choisi alors que sa mère et sa soeur sont restées là-bas ? Vous imaginez la culpabilité de ce gosse ? La colère et l'injustice qu'il doit ressentir ? C'est AVEC sa famille qu'il aurait dû trouver refuge en Europe loin des bombes et des morts… N'est-ce pas violer l'un des droits de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant que de séparer un enfant de sa famille ?

Vous l'aurez compris : J'ai énormément aimé cette BD et elle m'a énormément touché. J'aime la force de son message et le raz-de-marée d'émotions qu'elle suscite. J'espère très bientôt lire le tome 2, en espérant que les parents se rendront compte de leurs bavures et essayeront de se rattraper avant l'irréparable…
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Wdaji est un jeune yéménite de 10 ans qui vient d'être adopté. Il découvre sa nouvelle famille et celle-ci découvre ce jeune garçon.

Qui est Wadji ? Qu'a t'il vécu ? D'où viennent ses peurs ? Pourquoi ne veut-il pas se découvrir ? Wadji pourra t'il s'adapter ?

Tout le monde veut le mettre en confiance, lui faire découvrir son nouvel univers. Mais comment perçoit-il tout cela ? Comment peut-il comprendre tout ce qui lui arrive, ce nouveau cadre de vie ? Surtout comment faire avec la barrière de langue ?

Pourquoi Wadji ne supporte pas les contacts physiques ?

Zidrou et Arno Monin nous montre la difficulté de communiquer, les difficultés liées à l'adoption quant on a pas anticiper toutes les situations. Difficile quand on ne connait pas toute l'histoire de l'adopté, quand on ne s'est pas suffisamment penché sur sa culture d'origine. Comment prendre en compte toutes les souffrances, les craintes, les peurs, les traumatismes?

La famille adoptive de Wadji n'a pas tout anticipé. Elle arrive vite à saturation et va baisser les bras avec pour conséquence un abandon pour Wadji.

Zidrou aborde le problème délicat de la déception de l'adoption, l'enfant adopté n'étant pas celui que la famille avait rêvé. C'est un peu comme ces familles qui prennent un animal sans avoir peser les avantages et inconvénients et qui décident de l'abandonner car il ne convient pas. Ici Wadji ne répond pas aux attentes de la famille mais celle-ci ne cherche pas beaucoup à comprendre, à laisser du temps au temps. Zidrou nous montre ce que peut ressentir la famille mais il se place aussi du côté de Wadji qui va choisir la fuite pour éviter une nouvelle famille adoptive.

J'ai apprécié le scénario et une nouvelle fois, j'ai particulièrement apprécié l'association Zidrou Arno Monin. le graphisme est adapté à l'histoire, à ce climat d'automne avec cette pluie qui tombe accompagnée des feuilles. Moni joue entre les scènes d'intérieur et d'extérieur. le jeu des différents plans sur les visages et leurs expressions permet de recentrer l'attention du lecteur et l'amener à se poser des questions sur ce que pensent les personnages.

Les auteurs ont ouvert plusieurs pistes, que ce soit dans l'histoire de Wadji ou dans la prise de conscience de la famille adoptive. Et j'ai hâte de pouvoir lire le tome 2 du cycle.


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Je n'ai pas passé un bon moment en lisant cette bande-dessinée et pourtant j'attends la suite avec impatience.

J'avais été bouleversée par la première trilogie et je trouve que le nouvel angle pris par cette nouvelle trilogie est nécessaire bien que douloureux. L'adoption (transnationale) n'est que rarement abordée du point de vue qui blesse : les adoptants ne sont pas des sauveurs et la prise en charge des enfants (adoptés) avec des traumatismes est misérable. On se retrouve alors dans des situations extrêmement violentes pour ces enfants totalement déracinés, en souffrance avec des adoptants qui sont “déçus” de leur adoption.

C'était très dur de lire ça, de voir l'isolement de ce petit Wajdi et la violence du système contre lui. L'adoption peut ne pas être un long fleuve tranquille, il faut se tenir prêt pour ce chemin sinueux. Ce tome est très fin avec une analyse sans concession, comme dans la première trilogie du système d'adoption transnationale.
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Une Bd touchante qui fait prendre conscience des deux facettes de l'adoption du point de vue des parents, mais aussi de l'enfant qui se retrouve seul dans un nouveau pays avec une nouvelle langue et dans une nouvelle famille et avec déjà à son âge un passé dur ! Je suis curieuse de découvrir la suite!
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Bienvenue chez les Guitry, une famille un peu bourgeoise sur les bords qui décide d'adopter un enfant yéménite. Pour agrandir la famille. Pour faire une bonne action, sic. Peut-être pour combler une absence aussi ?
Il a de la chance ce petit Wajdi. Il devrait être reconnaissant de cette bonne fortune. Mais les Guitry, dans leur bulle du "tout va bien" ne s'attendait pas à ce que le passé de Wajdi résonne si fort. C'est même un peu gênant cet enfant perturbé par ses traumatismes, qui ne parle même pas la langue d'adoption rapidement. Peut-être que le service après vente voudra bien le reprendre, cet enfant, parce que c'est un peu difficile en faite d'accueillir un nouvel individu avec son passif difficile dans une famille toute proprette.

J'ai beaucoup aimé cette bande-dessinée. le message qu'elle renvoie. Les illustrations, leur façon d'être si expressives.
Mais la famille Guitry, elle, m'a saoulée. Un cliché. Et c'est peut-être ça qui m'a gêné dans ce livre finalement. Cette histoire est belle, émouvante, on s'attache à ce petit bonhomme dont on voie le trauma contrairement au Guitry - qui pourrait largement s'en douter - mais c'est un peu facile sur le comportement des personnages. Néanmoins, je me doute que c'est une représentation fidèle d'une catégorie de la population avec un système de pensées de privilégiés.
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Gaëlle et Romain adoptent Wajdi, un enfant originaire du Yémen. Très vite, tous se rendent compte que l'accueil sera difficile : traumatisé par la guerre et par des années de survie, l'enfant est très méfiant.

Nouvel angle d'attaque pour Zidrou et Monin : que faire quand l'adoption se passe mal ? L'histoire nous emmènent dans les moments clé d'une famille, entre égoïsme et moments chaleureux, entre souvenirs terribles et incompréhensions.

La BD est touchante et les j'ai trouvé les dessins mieux quand le premier cycle : plus lisse, plus ancré, plus soignés.

À lire si vous avez aimé le cycle précédant, les histoires de vies ou les magnifiques mini-félins que l'on appelle des chats.
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Une famille aisée, avec deux grands ados (Jospeh, parti faire des études au Canada et Esterina, en terminale), adopte Wadji, jeune Yéménite de 10 ans dont la famille a été décimée par la guerre.

Difficile de s'attacher à cette famille produit qui semble avoir choisi cette adoption pour la bonne action qu'elle présente... La fin est terrible !
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Après avoir lu les deux premiers tomes, je m'attaque aux deux suivants.
Comme mes premières lectures, j'ai été bouleversée par l'histoire chaotique de ce petit Wajid seulement âgé de 10 ans.
Malgré tous leurs efforts, l'amour et le réconfort que lui procure sa famille adoptive ne sont pas suffisant pour lui faire oublier les drames vécus.
L'amour et la patience seront de rigueur afin que chacun parvienne à s'apprivoiser.
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