Les journées sont longues pour les misérables.
La femme qui m’a élevée m’assurait que les méchants seuls allaient dans les églises pour se faire absoudre de leur crime.
C’est que nous avons la lâcheté de nos vices. C’est que nous serions effrayés d’avoir près de nous le souvenir et le remords vivants de notre souillure.
Je travaille, j'espère. Je passe les journées devant ma petite table, quittant la plume pendant de longues heures pour caresser quelque blonde tête que l'encre souillerait. Puis je reprends l'oeuvre commencée, parant mes héroïnes des rayons de mes rêves. J'oublie la neige et l'armoire vide. Je vis je ne sais où, peut-être dans un nuage, peut-être dans le duvet d'un nid abandonné. Quand j'écris une phrase leste et coquettement drapée, je crois voir des anges et des aubépines en fleur.
Voici l’hiver : l’air, au matin, devient plus frais, et Paris met son manteau de brouillard. Voici la saison des soirées intimes. Les lèvres frileuses cherchent les baisers ; les amants, chassés des campagnes, se réfugient dans les mansardes, et, se pressant devant le foyer, jouissent, au bruit de la pluie, de leur printemps éternel.
Frères, je vais à vous. Je pars demain pour nos campagnes. Je veux puiser une nouvelle jeunesse dans nos larges horizons, dans notre soleil ardent et pur.
J'ai eu un orgueil trop haut. Je me suis cru mûr pour la lutte, tandis que je n'étais qu'un enfant faible et nu. Je resterai peut-être toujours enfant.
Voici la saison des soirées intimes. Les lèvres frileuses cherchent les baisers ; les amants, chassés des campagnes, se réfugient dans les mansardes, et, se pressant devant le foyer, jouissent, au bruit de la pluie, de leur printemps éternel.
Nous sommes si maladroits à vivre que la vie en devient mauvaise. Sachons vivre, le mal disparaîtra.
Voici l'hiver : l'air, au matin, devient plus frais et Paris met son manteau de brouillard. Voici la saison des soirées intimes. Les lèvres frileuses cherchent les baisers : les amants, chassés des campagnes, se réfugient dans les mansardes, et, se pressant devant le foyer, jouissent, au bruit de la pluie, de leur printemps éternel.
Que la jeunesse serait sotte, si elle n’avait sa belle naïveté ! La bêtise sur les lèvres de l’enfant est une adorable ignorance dont les hommes sont doucement réjouis.