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3,66

sur 1343 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est une histoire d'amour passionnel...
Lu d'une traite !... Argh ! La Passion....
D'abord, je me suis dit :
-- Ah ! on va voir qui va gagner ? …
D'une part l'Amour Passionnel Réciproque ( extrêmement rare ) pur et innocent d'Angélique Rougon, de l'Assistance Publique, la pauvre petite brodeuse, la Cosette, et le riche Félicien VII d'Hautecourt, fils de Monseigneur l'évêque ;
et d'autre part les traditions séculaires, de l'Orgueil et de l'Avidité de Monseigneur l'évêque, du "qu'en dira t-on", du "les nobles se marient entre eux" ? ....
Le Bien contre le Mal !
Vous savez comme je déteste le Mal, plus répandu qu'il n'en a l'air, et très ancré dans la race humaine.
De plus, Monseigneur comme les Hubert, parents d'adoption d'Angélique, ont un passé douloureux, des fautes de jeunesse [ dettes karmiques ] qui les obligent à rester dans les rails de la tradition.
.
Mais les amoureux n'y sont pour rien, et surtout ne le savent pas !
C'est d'abord frais, léger, Angélique est dans le rêve de Cendrillon. Angélique, comme guidée par une petite voix, un peu comme Jeanne d'Arc, aveuglée par sa passion, n'écoute personne !
Je sais de quoi je parle...
.
Puis c'est la lutte !
La terrible lutte entre la puissance des préjugés et la passion.
Malgré la foi d'Angélique en son rêve, on sent un mur artificiel qui se dresse entre les amoureux. La lecture devient pénible et lancinante, mais en même temps, je suis hypnotisé, fasciné par une chute, à la fois lente et vertigineuse, inexorable, comme celle de Gervaise, dans "L'Assommoir", une sorte de meurtre lent de la société sur ses individus les plus faibles, un rouleau compresseur : Zola sait très bien peindre cela.
Angélique, comme la petite chèvre de Mr Seguin, résiste longtemps.
On se demande malgré tout comment cela va finir, car il reste quand même 50 pages !
.
On sent alors que Zola tutoie les puissances divines avec méfiance.
Vous savez, là aussi, que j'ai mon opinion bien tranchée sur la théologie, ou plus exactement l'influence des Esprits.
Alors, une puissance invisible donne la force à Angélique de combattre les préjugés, cette même puissance qui semble, parallèlement, infléchir l'inflexibilité de Monseigneur :

"-- Si Dieu veut, je veux.
Tout de suite, Angélique ouvrit les paupières...
Le lit leur avait paru enveloppé d'une vive lumière..."
.
"Elle fut surprise de marcher, car ce n'étaient plus ses forces à elle, une aide sûrement lui venait de l'invisible, des mains amies la portaient...."
.
"Depuis longtemps, il sentait bien qu'il possédait une ombre. La vision, venue de l'invisible, retournait à l'invisible. Ce n'était qu'une apparence, qui s'effaçait après avoir créé une illusion. Tout n'est que rêve. Et, au sommet du bonheur, Angélique avait disparu, dans le petit souffle d'un baiser."
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Le rêve est un roman singulier de Zola où ce dernier accorde énormément d'importance à décrire la grâce et la délicatesse de son personnage Angélique.
Pendant toute l'histoire on baigne dans le champ lexical de la douceur et de la pureté, c'est d'une écriture plus qu'agréable à la lecture.Tout d'abord on a les prénoms comme Angélique, qui révèle la douceur, la pureté des anges tout comme Félicien son amoureux, qui reflète aussi le bonheur et la joie...Tout y est. Les descriptions sont aussi très recherchées, les fleurs sont toujours d'une blancheur extraordinaire, le linge transparent, la soie blanche et étincelante...Quant à l'état d'esprit de nos personnages, le titre est très révélateur, il ne s'appelle pas "le rêve" pour rien...On se croirait dans un conte tellement notre Angélique, lit les légendes des Saintes vierges et croit en l'arrivée de son beau prince charmant qui la rendra heureuse le jour de ses noces...Bref, que du pur plaisir à lire ce tome 16 des Rougon Macquart, si vous voulez rêver un peu et vous laisser porter par le registre lyrique alors plongez vite dans cette lecture Zolienne...
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Trouvée transie de froid au pied de la cathédrale et recueillie par le couple Hubert, Angélique Rougon grandit entourée d'amour. Ses bienfaiteurs sont brodeurs. Leur profonde et sincère piété s'exprime dans leur travail et dans les broderies dont ils parent les vêtements et ornements ecclésiastiques destinés à la cathédrale. Angélique est un modèle d'obéissance et de renoncement. Fine brodeuse, elle travaille aux côtés des Hubert dans leur atelier. Jeune fille rêveuse, elle attend un amour immense. Et il y a ce garçon qui apparaît un soir sous son balcon, un jeune peintre verrier. L'adolescence et le jeune esprit d'Angélique déjà bouleversés par la découverte de la Légende dorée font de cette apparition céleste la révélation qui changera sa vie, qui la rendra égale aux vierges saintes qu'elle admire tant.

Voilà un Zola en odeur de sainteté! Nous avons la Légende dorée et l'hagiographie en général. Nous avons aussi les doux prénoms des héros Angélique et Félicien, c'est-à-dire un ange annonciateur et un jeune homme qui vit sa passion jusqu'au bout. On se promène entre les surplis, les chasubles brodés et les vitraux peints des cathédrales. Décidément, je suis toujours impressionnée quand je lis un Zola: il a un don particulier pour créer une atmosphère différente dans chacun de ses livres.

La narration se déroule silencieusement et avec recueillement, dans une espèce de pénombre sereine propice à la méditation. La jeune Angélique, bien mystique il faut le reconnaître, rachète par sa conduite douce et modeste et par ses rêves de pureté toute une lignée dévoyée. L'atavisme des Rougon ne prend pas chez elle. Ce livre semble être une pause dans l'ensemble de la série, une respiration éthérée loin des violences et des folies qui caractérisent les membres de la famille Rougon-Macquart.

Je l'ai lu il y a au moins dix ans et j'en ai gardé un souvenir attendri. Et c'est sur ce souvenir que j'ai écrit mon billet. Un peu d'indulgence si vous êtes des spécialistes de la question...

Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Seizième volume des Rougon-Macquart, « le Rêve » se présente comme une parenthèse dans la série : une oasis qui fait contraste avec les autres romans tellement plus durs, plus âpres, plus réalistes, en un mot. le titre donne le ton, et même la signification de l'oeuvre : nous sommes ici dans un domaine où la réalité n'a plus d'aspérités où s'accrocher. Angélique (un prénom de conte de fée) dans sa totale innocence, vit dans un rêve éveillé et attend son prince charmant. le cadre de ce rêve est sécurisant : une cathédrale. Ses parents adoptifs, sont adorables, brodeurs pour la paroisse, pieux et pleins de bonne volonté. Angélique lit la « Légende dorée » (la vie des saints, racontée de façon didactique et empreinte de merveilleux par Jacques de Voragine), elle s'imprègne de mysticisme, et s'identifie aux glorieux martyrs dont elle envie le sort. Elle attend une apparition divine qui pense-t-elle changera sa vie.
Un jeune peintre, Félicien, se présente à elle qui le confond avec Saint Georges descendant de son vitrail. Les deux jeunes gens s'aiment et envisagent le mariage mais les parents adoptifs d'Angélique sont réticents, tout comme le père de Félicien, évêque de son métier (il avait eu ce fils avant d'entrer dans les ordres). Angélique dépérit. Finalement les parents donnent leur consentement et les jeunes gens convolent en justes noces. C'est là que prend fin le conte de fées et que la vie réelle reprend ses droits.
Curieux roman, vraiment que ce « Rêve » ! L'atmosphère décrite par Zola est irréelle, comme embuée par la fumée des cierges, bercée par une musique impressionniste (on dirait du Fauré ou du Debussy), avec des couleurs pastel comme on voit chez les peintres préraphaélites. le rêve c'est d'abord celui d'Angélique, nourri par la religion (pourri aussi, peut-être, parce que cela l'éloigne de la réalité), qui tourne au mysticisme. C'est aussi celui de Félicien dont le caractère principal semble être une hypersensibilité, compliquée par une timidité maladive. Les parents adoptifs, les Hubert, maintiennent Angélique dans son rêve, ce qui suffit à leur bonheur. L'évêque, plus proche des réalités, ne baisse pavillon qu'au dernier moment.
Le ton général est donc celui des contes de fées, où la réalité se fond en une sorte de monde parallèle où tout est lumière et beauté et bonté. Zola s'en prend encore une fois à la religion : non plus pour dénoncer le côté temporel de l'Eglise, qui l'amène à manquer à ses préceptes, mais plutôt à son enseignement, ou plus précisément à l'imagerie, à l'iconographie, à tout ce côté merveilleux et évocateur qui mêle adroitement vérité et légende, prosélytisme et superstition. La charge de Zola est bien plus subtile que dans « La Conquête de Plassans » ou « La Faute de l'abbé Mouret », c'est qu'ici, il ne s'attaque pas à des religieux en chair ou en os (à part l'évêque, encore qu'il joue plus un rôle de père que d'évêque), mais à une institution qui d'après lui pervertit les esprits pour les amener à elle.
Le style, volontairement éthéré, surprend forcément, quand on se souvient des descriptions terrifiantes des romans précédents : ici tout est calme, silencieux, baignant dans une douce lumière. Les sentiments sont chastes et purs. Les protagonistes ne sont pas agressifs ni même malveillants : on est dans un conte de fées. Bisounours, oui, si l'on veut. Mais pathétiques, parce qu'ils ne se rendent pas compte du piège qu'est ce « Rêve » et du cauchemar qui les attend quand ils vont se réveiller.
Il manquait cette pause un peu magique, un peu irréelle dans l'univers des Rougon-Macquart. le roman suivant « La Bête humaine » nous ramènera dans la rude réalité
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Eblouissant, voilà comment je qualifie ce roman.

Tout n'est que grâce, pureté, et sagesse.

Je dois dire que si le nom de Zola n'était pas inscrit sur la couverture, je n.aurais jamais pu rapprocher ce livre à cet auteur. Très différent des autres romans que j'ai pu lire. Plus riche en sensation, plus spirituel et poétique, moins dans la misère du peuple mais plus dans l'affectif de l'humain.
Angélique, et déjà ce doux prénom nous annonce le parfum de cette histoire de cette petite orpheline trouvant refuge dans le giron de sainte Agnès. Puis Félicien, pauvre môme répudié à la mort de sa mère, par son père puis repenti il rejoint ce père devenu Monseignieur.
Une vie à l'ombre de la cathédrale, dans l'or de la broderie et dans l'espérance de voir son rêve se réaliser, voilà ce que Angélique se nourrit quand enfin son prince charmant se manifeste. S'en suit un conte de fées dans toute sa splendeur, mais sous la plume de Zola, cela devient un récit bouleversant de beauté, toute dans la splendeur du sacré, du miracle divin.
Ce roman devient rêve lui-même, et quand le pont final se dessine, on espère encore mais tout comme les protagonistes, on se soumet à la volonté divine et on dit merci pour ce moment de grâce que nous a offert Monsieur Zola.

Un roman qui se ressent plus qui ne se lit un peu comme la poésie qui n'est pas toujours bien accueillie. Histoire de goût et de sensibilité.
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Je ne suis pas une grande amatrice de classiques, mais Emile Zola est un des auteurs que je connais le mieux, et que j'ai pas mal lu.
Le roman de lui que je préfère est le seizième roman des Rougon-Macquart : "Le rêve".
Angélique est une héroïne attachante, elle est naïve, pense que l'amour est plus fort que tout alors sa désillusion sera grande, l'acceptera t'elle jamais d'ailleurs...
Cette jolie jeune fille n'a pas que la beauté ou la naïveté, elle a son caractère, n'est pas parfaite et est même un peu vaniteuse. Mais Emile Zola la fait de telle façon que je la trouve attachante.
Angélique ne vivra jamais un rêve, son beau conte de fée se terminera plus vite qu'elle ne le pense et pourtant ce livre n'est pas si cruel que ça. Certes il est dur mais je trouve que c'est vraiment un beau livre, terrible dans un sens mais ça pourrait être pire.
Cette histoire m'a marquée et même si ça ne se termine pas comme on pourrait le vouloir (c'est du Zola, pas un roman à l'eau de rose !) ce roman est vraiment bien écrit.
J'aime beaucoup ce livre, je trouve qu'il est captivant, passionnant et vraiment étonnant. Certes pour l'apprécier il faut aimer le style de l'auteur. « le rêve » contient beaucoup de détails, ça peut en agacer certains mais j'apprécie car ça permet vraiment de bien visualiser les personnages, la ville…
Je mets évidemment cinq étoiles à cet ouvrage :)
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Ce roman publié pour la première fois en 1888, est d'abord paru en feuilleton tous les 15 jours, dans "La Revue illustrée" entre le 1er avril et le 15 octobre 1888.
C'est le 16ème épisode de la série des Rougon-Macquart dont le sous-titre est je vous rappelle "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second empire".
Angélique est retrouvée quasiment morte de froid, sur le parvis de la cathédrale de Beaumont-sur-Oise, par un couple habitant la maison voisine, accolée à la bâtisse. En cette nuit de noël 1860, elle vient de quitter la famille chez qui elle était placée, parce que celle-ci la maltraitait. Les Rabier sont en effet des tanneurs que tout le monde connaît dans la ville pour leur violence.
Née de père inconnu, c'est la fille de Sidonie Rougon (un personnage qui apparaît dans "la Curée"). Dès sa naissance, elle a été placée par la sage-femme à l'Assistance publique, et comme cela se faisait beaucoup à l'époque, elle a été ensuite, très jeune, placée dans différentes familles.
Hubert et Hubertine sont de modestes brodeurs, pieux et malheureux, car ils n'ont plus jamais pu avoir d'enfants après la mort de leur premier-né, et attribuent cela à une sorte de malédiction, jetée par la mère d'Hubertine, qui s'opposait à leur mariage.
Le couple n'hésite pas un instant devant cette rencontre providentielle et recueille Angélique. Elle est si belle avec ses cheveux blonds et ses yeux couleur de violette...
Grâce à eux une nouvelle vie commence pour la fillette. Elle ne manquera de rien, ni d'amour, ni de nourriture réelle ou spirituelle, mais sera élevée en recluse, ne sortant que pour aller à la messe.
Elle va apprendre à dompter ses colères (liées pour le couple, à ses origines familiales), et deviendra une brodeuse prodige.
Le couple, en effet, confectionne des habits sacerdotaux, riches en ornements divers et sont spécialisés dans la broderie de chasubles. Angélique est capable de broder des merveilles à partir de simples croquis.
En plus de ses occupations de brodeuse, la jeune Angélique va découvrir un livre qui la plonge dans une passion sans borne. C'est "la légende dorée" de Jacques de Voragine, un ouvrage qui va bouleverser sa vie. Elle va se passionner pour la vie des saints et des martyres.
Elle parsème désormais ses broderies de croix, bien sûr comme avant, et de roses, mais aussi de nombreux visages de saints et de saintes.
Elle rêve d'avoir un destin hors norme, elle aussi, et attend son prince, du-haut de son balcon.
Un soir, alors qu'elle vient d'avoir 16 ans, son rêve devient réalité, et Félicien, tout de blondeur et de douceur, apparaît dans le jardin. Il est venu réparer le vitrail qu'Angélique voit de sa fenêtre et qui représente Saint George en train de terrasser le fameux dragon.
Les deux jeunes gens tombent amoureux, mais bien sûr, à cette époque, on ne peut braver ainsi les différences sociales.
Félicien est le riche héritier de sa famille et le fils jusque-là caché de Monseigneur d'Hautecoeur, qui ne voulait pas le reconnaître, car il le jugeait responsable de la mort de sa première femme, décédée en mettant au monde Félicien. Suite à ce drame, il n'avait trouvé un peu de réconfort qu'en entrant dans les ordres.
D'ailleurs, Félicien n'est revenu près de son père que pour se marier avec une jeune fille de son rang.
Hubert et Hubertine ne peuvent pas non plus accepter ce mariage contre la volonté de Monseigneur, persuadés eux-mêmes que leur passion de jeunesse est responsable de leur malheur.
Mais Angélique se consume d'amour au point de se laisser mourir...
Félicien, à qui on a menti pour l'éloigner d'elle, va découvrir la supercherie et chercher à la revoir. Lui aussi dépérit pensant qu'elle ne l'aime plus.
Même le coeur de Monseigneur a été attendrie par la supplique de la jeune fille et c'est, criblé de remords, qu'il va se rendre à son chevet pour lui donner l'extrême onction...

Je ne vais pas vous faire une analyse critique littéraire de ce roman car les enseignants de français savent bien mieux le faire que moi...
"Le rêve" est un roman à part dans la série des Rougon-Macquart. Ce n'est pas du tout le Zola que l'on connaît.
L'auteur nous dépeint la foi populaire qui traverse cette jeune fille, poursuivie par l'hérédité de sa famille qu'elle ne connaît pas.
Il veut montrer que l'éducation prime sur l'inné, et qu'un être, peut-être mauvais à l'origine, une fois transplanté dans un autre milieu, en sortira transformé.
Ainsi Angélique, commet-elle des péchés, d'orgueil, de passion, de colère, malgré sa vie pieuse, mais elle ne cède jamais à son amour et reste parfaitement chaste, même si parfois la culpabilité de cet amour l'assaille.
J'ai trouvé qu'au-delà des descriptions minutieuses autour de l'art et la manière de devenir une brodeuse virtuose, les passages intéressants étaient finalement ceux de la vie quotidienne : les grandes lessives à la rivière, le linge qui s'envole alors qu'il a été mis à sécher...ainsi que les détails de la rencontre entre les deux jeunes gens...décrits de façon plutôt romantiques.
Mais j'ai trouvé plutôt ennuyeuses, les descriptions de la vie des saints, ainsi que tous les moments qui nous parlent de religion et de foi, en bref toutes les bondieuseries, finalement.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Si l'on m'avait mis ce roman entre les mains sans me dire qui l'a écrit, sans doute n'aurais-je pas cité Zola. Si l'écriture est toujours aussi brillante, le sujet est assez inattendu (en tout cas pour moi) au beau milieu de la série des Rougon-Macquart. Une jeune fille sans fortune, ouvrière dans l'âme, tombe amoureuse d'un jeune homme bien né, promis à une union en adéquation avec son rang social. de ce déterminisme en vigueur au XIXème siècle, Cupidon n'a cure ; sa flèche atteint le coeur du "prince charmant" et voilà les deux héros en butte avec un monde d'adversité. Malgré cela, le miracle s'accomplit quoique tout s'oppose à cette idylle. Les deux tourtereaux se jurent un amour indéfectible. Mais à quel prix ? du grand Zola qui nous fait pénétrer dans des sentiments paroxystiques, tout en nous faisant découvrir l'univers de la broderie avec une minutie sidérante.
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À 18 ans, je lus La faute de l'Abbe Mouret, ce fut un choc, le livre de ma vie.
Le rêve y ressemble par la beauté du champ lexical dédié à l'Amour, à la nature. Ce livre m'a transportée.
Lu d'une traite, c'est un chef d'oeuvre. Zola est un génie pour dépeindre le sentiment amoureux.
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Tout n'est que rêve dans la vie d'Angélique, cette petite fille de 13 ans réfugiée sous le parvis de la cathédrale de Beaumont-sur-Oise puis recueillie et élevée par un couple de brodeurs. Dans cette histoire qui se rapproche du conte de fée, Emile Zola nous fait découvrir les dérives dangereuses des croyances mystiques qui lorsqu'elles sont trop exaltées conduisent à des comportements totalement irrationnels.

Ce roman court et bien structuré met en valeur les qualités littéraires du romancier naturaliste toujours soucieux d'imprimer à son récit la perfection du détail, tant dans la description des personnages et de leur quotidien que dans celle des lieux environnants. En lisant cet ouvrage rédigé avec beaucoup de sensibilité, j'ai eu en permanence l'impression de flotter entre rêve et réalité.
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