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3,96

sur 651 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne peux m'expliquer pourquoi les tomes des Rougon-Macquart se déroulant à Plassans me séduisent moins que les autres mais c'est ainsi. Et ainsi en est-il encore une fois avec "Le Docteur Pascal", ce vingtième et ultime volet de la saga titanesque que nous a léguée Emile Zola.

Ainsi c'est là la fin, l'issue de la belle épopée sociale d'une famille emblématique portant en elle autant de tares que de talents. L'auteur prend plaisir à expliquer sa démarche encyclopédique par le truchement du médecin de la famille ; le savant, le scientifique, le chercheur, le génie peut-être, celui qui observe, analyse et interprète chaque pion sur l'échiquier et qui, un peu poète quand même, brûle du désir de pouvoir anticiper la suite, de posséder le don de divination, à l'instar de ces confrères qui voudraient percer une fois bonne pour toutes le voile opaque qui couvre la vérité et dévoiler au monde son cortège de solutions, de soulagements, de guérissons.

Mais au-delà du panégyrique de son oeuvre, Zola plante également dans ce dernier tome la graine du futur, humanisée en l'enfant vigoureux de Pascal et de sa nièce Clotilde, un enfant présenté tour à tour comme un Rédempteur ou un Antéchrist, dans cette tenace incertitude qui soutient toute son oeuvre : l'homme apporte-t-il le bien ou le mal à la société qui l'accueille ?

J'ai commencé ce billet en expliquant que ce tome ne m'avait pas totalement séduite ; c'est parce que j'ai souvent tremblé, au détour d'un paragraphe, d'y retrouver toute l'emphase et tout le déplaisant lyrisme du "Rêve" ou de "La faute de l'abbé Mouret". J'apprécie Zola dans ce qu'il faut de mieux, c'est-à-dire dans le naturalisme ; j'appréhende ses ardeurs incontrôlables quand il se mêle de mysticisme et de poésie.


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Il me semble que ce roman qui clôt la saga des Rougon-Macquart doit prendre toute sa dimension lorsqu'on a lu l'ensemble des romans qui la compose, ce qui n'est pas mon cas. Mais cela n'a nullement nui à la compréhension du roman, et j'ai trouvé que c'était vraiment là du bel ouvrage !!

Le bon docteur Pascal, que, donc, je ne situais pas très bien au-début dans la saga des RM puisque comme je viens de le dire je ne les ai pas tous lus, à l'approche de la soixantaine vit retiré dans sa maison de la Souleiade à Plassans, nom imaginaire pour la ville d'Aix en Provence où il a exercé sa vie durant. Il se consacre tout entier à ses recherches sur l'hérédité. Sa mère lui ayant rebattu les oreilles qu'il était différent, “en dehors de la famille” et lui se sentant effectivement comme un étranger parmi les siens, se sentant épargné même par les tares et déviances de toutes sortes qui ont fait le lot de cette famille, il a donc basé ses recherches à partir l'étude de sa propre famille. C'est ainsi que tout au long du livre il nous prendra par la main pour nous expliquer, rétrospectivement, tous ces Rougon et ces Macquart, ce qui a animé leur vie, leurs excès et leurs drames. C'est ainsi qu'il amasse depuis des années scrupuleusement, presque compulsivement toutes les informations et moindres détails de leur vie et rédige sans relâche quantités de notes d'observations et d'hypothèses.
Auprès de lui sa fidèle servante Martine, entrée à son service au début de son installation à Plassans, Martine, dévote en diable, si j'ose dire, et que l'on devine aisément dès le début que sa fidélité au bon maître ressemble fort à de l'amour, et vivant avec lui, sa nièce Clotilde, jolie demoiselle de 25 ans, qu'il a élevé depuis l'âge de 7 ans, suite au veuvage de son frère, et qu'il aime comme la prunelle de ses yeux.

Mais voilà, il s'en découvre petit à petit épris et elle itou, ils s'aiment et ils s'en aperçoivent, et s'autorisent à le vivre sans se poser question.
Ce point du roman pourrait choquer, et je ne dis pas que je n'ai point ressenti un certain petit malaise, l'oncle ayant une relation avec sa nièce, ok ça reste dans l'atmosphère glauque et malsaine de ce que je connais de cette saga, mais curieusement, petit à petit aussi on s'apaise et leur histoire finit par nous toucher. Oui, on croit à l'amour de Clotilde pour Pascal !
Hélas derrière tout ça la pression sociale et familiale s'acharne et de pièges en pièges viendra à bout de leur résistance.

Mais un enfant a été conçu, “l'arbre prolongeant dans l'avenir ses derniers rameaux”, que sera-t-il ? Nul ne peut le dire. Cependant on en peut s'empêcher de penser que cet enfant né de l'amour certes, mais d'un inceste tout de même n'est peut être pas né sous les meilleurs auspices, mais il est la vie qui toujours gagne et qui conclut cette saga.

Indépendamment de l'intrigue et de la noirceur de certains personnages, il y a infiniment de douceur dans ce récit en même temps qu'une grande vitalité, et surtout des pages époustouflantes de beauté, les dernières notamment ont bien réussi à me couper le souffle. Bref, j'ai beaucoup aimé.
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Le Docteur Pascal se voulait le point culminant de la série des Rougon-Macquart, l'aboutissement de tout un parcours généalogique et historique, et pourtant, il ressemble plus à une imitation d'achèvement qu'à une véritable conclusion. Tout y est beaucoup trop explicite. La volonté de fermer le cycle se traduit par un déploiement de symboles au sein desquels le manichéisme hésite sans cesse : opposerais-je la science et la religion, la raison et le coeur, la vie et la mort, l'homme et la femme ou ne le ferais-je pas ?


On a souvent interprété ce dernier livre de la série des Rougon-Macquart comme une confession d'Emile Zola. L'écrivain met ici en abyme le récit de la passion amoureuse toute neuve qui le lie à Jeanne Rozerot, une jeune lingère avec laquelle il goûtera enfin le plaisir de devenir père à presque cinquante ans. Il permet également de présenter les travaux d'hérédité qui l'ont solidement occupé pendant plus de vingt ans. le Docteur Pascal qui enferme ses documents dans la grande armoire de son salon, c'est Zola : un homme rendu forcené par l'envie de démolir l'ignorance, aussi bien exalté dans les joies de la découverte qu'abattu par la vanité de cette prétention. Tous les éléments sont en présence pour lancer un récit qui aurait été à la fois tragique, lyrique et philosophique. La sauce ne prend pourtant pas, la faute peut-être au mauvais vieillissement de la théorie de l'hérédité. C'est le comble de l'histoire : le roman tombe en disgrâce à cause des justifications qui auraient dû le rendre magistral. La théorie de l'hérédité, associée aux triomphes de la science, à la raison, au savoir et au progrès, s'oppose à la religion, au mysticisme, à l'irrationnel, à une période associée à un retour de l'idéalisme. Dans les années 1890, les pèlerinages vers Lourdes font fureur, de nombreuses basiliques sont construites, l'âge d'or du culte du Sacré Coeur a sonné et le Comte de Mun dissémine l'idée d'un catholicisme social. Mais aujourd'hui, cette théorie de l'hérédité nous semble bien naïve. Les injections de liqueur du médecin ne sont pas plus encourageantes. Emile Zola semble n'avoir pas réussi à choisir entre deux options qui finissent malgré tout par se rejoindre : sciences et mystique, même combat, chacun croit avoir raison. La conclusion de ce roman se résout d'ailleurs à vouloir tout rapprocher et propose une belle conciliation qui n'aura malheureusement été accordée qu'au prix de longues batailles fatigantes tout au long du roman.


Après vingt épisodes denses et peu équivoques, il est dommage que la série se termine sur une note presque timorée. Emile Zola laisse l'avenir en suspens, libre au lecteur d'en faire ce qu'il souhaitera. Mais plutôt que de perdre du temps à se questionner interminablement, comme le fit sans profit le Docteur Pascal, peut-être n'en ferons-nous rien, et cela vaudrait mieux.
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Le Docteur Pascal a trois grandes qualités.

D'abord c'est le dernier des Rougon Macquart:  quand on n'a pas fait comme moi, c'est-à-dire les lire dans un joyeux désordre, au gré des humeurs et des rencontres, on doit avoir,  en le fermant, le sentiment du devoir accompli!

Ensuite, il vous remet gentiment en mémoire toutes les ramifications du grand arbre des Rougon Macquart,  vous indiquant obligeamment le sort des principaux protagonistes,  et ravivant ou précisant les  souvenirs des fratries, des rejetons légitimes ou bâtards jaillis  de la souche originelle, étudiant avec la clarté du sociologue  les milieux arpentés,en auscultant les ressorts. Il opère un classement génétique et scientifique (quelque peu dépassé depuis) ,  entre deux principes antagonistes et néanmoins complémentaires de la génétique , l'inné et l'acquis, l'imitation et l'invention, le fortuit et l'héreditaire. Il jette un coup de projecteur  sur les rares rescapés de cette vigoureuse lessive de linge sale en famille, donnant avec parcimonie des satisfecit à quelques "innocents" : Jean, de la Débâcle ( déjà découvert dans La Terre)  , Hélène , d'Une Page d'Amour, et Pauline, de la Joie de Vivre...D'ailleurs,  je me suis dépêchée de découvrir ces trois derniers livres pour me faire une idée de ce que Zola semblait considérer comme une sorte de grâce.  Je n'ai pas été déçue...

Enfin, c'est un lieu commun de dire qu'il est une sorte de testament moral et littéraire de Zola.

 Le personnage du Docteur Pascal, avec sa probité, son inlassable travail d'observation et de classification,  son intransigeance de saint laïque.. et ses faiblesses , au seuil de la mort, pour une très jeune fille -et nièce, on frôle l'inceste et la pédophilie!- passion qui lui redonne verdeur, vigueur..et enfant!...le docteur Pascal, donc, ressemble comme un frère au petit père Zola.

Zola dessine et boucle son projet de saga romanesque et expérimentale  au point d'y  laisser plus d'une fois ses forces et, malgré l'amour de la jeune Jeanne Rozerot qui lui redonne seconde jeunesse et enfants,  y laisse finalement  sa vie, laquelle ne s'en pas allée en fumée comme l'oeuvre du Docteur, mais s'est quand même étouffée sous les miasmes d'un poêle obstrué malencontreusement ou malignement...
 
Trois qualités, donc,  qui font du dernier Rougon Macquart une digne conclusion de la série..
 ..mais pas non plus l'excellent roman que cette étonnante entreprise demandait.

Des longueurs, des atermoiements, des  revirements sentimentaux aussi téléphonés que laborieusement amenés et pesamment justifiés, au point d' exaspérer même la lectrice la plus patiente , la mieux disposée..  Ajoutons aussi une façon de forcer le trait qui tourne à l'hagiographie...bref (si j'ose dire), c'est souvent longuet, c'est en tous les cas peu subtil, insistant.

Lourd.

On a l'impression que notre cher Émile nous prend pour des buses...

 Quant aux personnages principaux, Pascal et Clotilde, sa dulcinée, (au début, un assez joli personnage de garçon manqué, sportive,  affranchie et curieuse de tout mais que l'amour ou la puberté ramène tristement aux pires clichés sur la femme) , ils m'ont tous deux  laissée de marbre...et pas plus agitée par leur concupiscence que par les orgasmes sensoriels  de l'abbé Mouret!

Pour ne pas rester sur cette note critique, je veux retenir quelques belles pages sombres, vénéneuses, épiques, dont les figures emblématiques restent les trois grands monstres originels de la saga :  la tante Félicité,  Machiavel enjuponné,  cuirassé de bienpensance et de malveillance,  la tante Dide, folle et mutique en son asile campagnard, et le terrible Macquart, grand fauve  roublard, littéralement consumé par son ivrognerie crasse.

Ils ne sont ici que des personnages secondaires, mais, qu'ils meurent ou qu'ils continuent à nuire,  quelle force,  quelle présence, quelle aura dans l' atrocité  !

Ce sont eux qui apportent au dernier roman de la série le point d'orgue magistral et ultime qui sinon  aurait  laissé cette Histoire d'une famille au second Empire finir dans la grisaille...
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Quand j'ai refermé je me suis dis « ouf enfin terminé » car j'ai mis environ 6 mois pour lire ce livre. Sincèrement le livre est bien mais parfois j'ai trouvé qu'il y'avait un peu trop de longueur ou de descriptions c'est pour cela qu'à chaque fois j'arrêtais ma lecture pour la reprendre plus tard.
Pendant longtemps je n'étais pas du tout dans la lecture de classique et encore moins Zola car je trouvais ça trop long, trop descriptif mais à un moment donné je me suis dis qu'il fallait que je sorte de ma zone de confort et je me suis dis pourquoi pas après tout autant essayer.
Je dois dire que je ne regrette pas ma lecture du tout, c'est vrai que c'est un peu long et que certains passages pourraient être raccourci mais j'ai vraiment bien aimé.
Les personnages sont attachant excepté Félicité Rougon qui est absolument insupportable à telle point qu'on a envie de lui donner une sacrée paire de baffe. En ce qui concerne Clotilde et Martine je les aime bien mais parfois elles sont un peu énervantes mais pas beaucoup et je ne sais pas trop quoi penser de Pascal.
Félicité Rougon est une vraie garce (désolée pour le terme mais c'est celui le plus poli que j'ai trouvé pour la décrire d'après mon point de vue) elle ne pense qu'à sa gloire et celle de sa famille mais alors si les membres de sa famille meurent alors là elle s'en fiche royalement limite et limite elle se dit « tant mieux comme cela ça élimine les tars de la famille et on va pouvoir retrouver notre gloire d'avant » même après la mort de son fils elle a un instant de chagrin mais cinq minutes après (bon j'exagère peut-être un peu mais c'est pour illustrer ce que je veux dire) elle a pensé aux dossiers et manuscrit que Pascal avait passé un certain temps à écrire, et elle veut les brûler car elle pense que se sera la ruine de sa famille. Non mais sérieux qui pense à brûler des papiers peu de temps après avoir appris la mort d'un membre de sa famille surtout un de ses enfants ?
En tout cas on peut dire que c'est tordu comme histoire mais intéressante.
De Zola j'avais lu l'assommoir et j'avais beaucoup aimé de ce que je me souviens et même si j'ai mis du temps à lire le docteur Pascal j'ai bien aimé et je pense que je vais lire un peu plus de classiques mais je vais laisser passer un certains temps avant de reprendre la lecture de Zola.
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Émile François Zola (1840-1902) écrivain et journaliste, est considéré comme le chef de file du naturalisme. C'est l'un des romanciers français les plus populaires, l'un des plus publiés, traduits et commentés au monde. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille Rougon-Macquart à travers ses différentes générations. Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J'Accuse…! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres.
Le Docteur Pascal publié en 1893, est le vingtième et dernier roman de la série des Rougon-Macquart.
Le docteur Pascal Rougon, cinquante-neuf ans, vit à Plassans où il poursuit depuis trente ans un travail sur l'hérédité, accumulant sur chaque membre des Rougon-Macquart des dossiers que sa mère aimerait détruire, car ils pourraient compromettre la postérité de la famille. A ses côtés, Martine la servante et Clotilde, la nièce que Pascal héberge depuis qu'elle est enfant, aujourd'hui jeune fille de vingt-cinq ans. Cédant à une folle passion incestueuse, Pascal et Clotilde vivent un bonheur absolu durant une année jusqu'à ce que le notaire du village ne file avec les économies des épargnants. Ruiné, Pascal doit se résoudre, contre sa volonté, à se séparer de Clotilde. Il y est poussé en particulier par sa mère, inquiète du scandale grandissant et pensant resserrer ainsi son étau autour de Pascal et de ses documents. Pascal envoie donc Clotilde à Paris, où elle doit soigner son frère Maxime, atteint d'ataxie. Resté seul avec la servante, le docteur, rongé par le chagrin, meurt deux mois plus tard d'une sclérose du coeur. Avant de mourir et alors qu'il vient d'apprendre que Clotilde porte un enfant de lui, il rappelle celle-ci à son chevet mais elle arrive deux heures après sa mort. Surtout, elle ne peut empêcher la destruction des documents du docteur, brûlés par Félicité et Martine. Quand le roman s'achève, Clotilde donne le sein à son fils, confiante en l'avenir et heureuse « qu'après tant de Rougon terribles, après tant de Macquart abominables, il en naissait encore un » qui peut-être sauverait les autres.
J'ai tenté de résumer au plus court le roman, mais vous connaissez Zola, j'ai méchamment élagué ! le lecteur s'émerveillera une dernière fois donc, de retrouver le ton des vieux romans et les situations démodées, pour nous aujourd'hui, des anciens temps. Citons les rapports sentimentaux, les épanchements de désespoir grandiloquents, les détails du quotidien comme l'ampleur des menus, des rebondissements qu'on n'accepterait plus dans la littérature contemporaine (la combustion de l'oncle Macquart !!) etc. Mais c'est aussi ce qu'on aime dans ce type de roman car Zola ne se lit pas d'un oeil distrait (sinon on abandonne bien vite), au contraire on s'y laisse couler et envahir par le texte, bercé par ses descriptions précises.
Avec cet ultime volet des Rougon-Macquart, Zola nous invite à revisiter la saga au travers des dossiers tenus par Pascal, sur chaque membre de la famille, s'en servant comme milieu d'étude pour développer ses théories sur l'hérédité, « Je ne veux pas peindre la société contemporaine, mais une seule famille, en montrant le jeu de la race modifiée par les milieux. » Là aussi le lecteur devra garder du recul, les sciences progressent, ce qui était vrai du temps de Zola ne l'est plus obligatoirement de nos jours. Autre angle abordé, l'opposition entre Science et Religion quand au début du roman, le docteur doit affronter Clotilde en pleine crise de mysticisme après avoir entendu les sermons d'un nouveau prêtre à la cathédrale. Néanmoins, au fil du roman, les positions de Pascal et Clotilde évolueront, tendant à se rapprocher dans une sorte de compromis, un véritable hymne à la vie. « L'amour, comme le soleil, baigne la terre, et la bonté est le grand fleuve où boivent tous les coeurs. »
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Pas évident, j'imagine pour un écrivain ,même génial de conclure une oeuvre pareille !!! Tout dans le Docteur Pascal sonde l'hérédité. Où va la famille? de quoi est fait l'individu?
Pascal, rescapé des tares familiales, assiste aux derniers sursauts de son cas d'étude: Les Rougon-Macquart. Plus scientifique , il ne peut conclure que sur l'espoir de la VIE !!!
Il n'y a pas de mot assez fort pour définir cette série !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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C'est l'histoire du Docteur Pascal qui est un type formidable, tellement formidable qu'il en est pénible. le cliché du vieux beau est accompagné de deux autres clichés : la servante dévouée et dévote et sa nièce Clotilde elle aussi dévouée et dévote mais elle est jeune belle et éduquée.

On aborde de manière pas du tout subtile la confrontation entre le Docteur Pascal le scientifique avec sa soubrette et Clotilde les deux croyantes. On en a pour des pages et des pages avant de comprendre que la tension est ailleurs : le Docteur Pascal et sa nièce se désirent sans le savoir. L'inévitable arrive à mi parcours du livre, pif paf pouf : le vieux mâle peut enfin faire jaillir sa testostérone et du même coup apaise ses ambitions médicales, quand à Clotilde la saillie du docteur va la guérir de son dogmatisme religieux.

Le livre s'apparente  à l'ultime épisode raté d'une bonne série télé. Tout y est. Les flashbacks pour s'émotionner du chemin parcouru, un message sage et optimiste sensé être universel et bien sûr la primauté du pouvoir de l'amour qui vient clôturer tous les conflits et qui fait naître littéralement toutes les espérances. La résolution est donc un festival de faits communs sur la destiné des hommes qui pourraient orner des portes clefs pour surfeurs.

Tout s'éclaire à la lecture de la biographie de Zola qui écrit ce livre en même temps qu'il découvre l'amour et la paternité sur le tard avec une servante de sa maisonnée, le docteur Pascal c'est lui. On pardonne donc à l'auteur d'être si fleur bleu car ça sent la lettre d'amour littéraire. le soucis c'est que l'ouvrage n'a aucun relief car Zola n'a pas réussi à se juger alors que pourtant il y a une excellente matière.

Faisons une deuxième lecture beaucoup plus second degré.
C'est l'histoire d'un médecin petit bourgeois content de lui et de son existence, aux grandes ambitions mais médiocre au fond. Tout est façade chez lui, surtout ses bonnes intentions, d'ailleurs il y crois lui même. le bon docteur est souvent décrit dans les résumés du livre comme sans tare alors que c'est une vraie pomme pourrie. Sa virilité est chancelante, ses prétentions intellectuelles fragiles et comme il se sent vieillir démarre le soucis du lègue. La seconde jeunesse de ce pathétique personnage commence lorsqu'il enclenche une passion avec l'être sur qui il a le plus d'emprise, une jeune fille qui est presque sa fille adoptive. Heureusement sa mère Félicité se fait fort de lui remettre les pieds sur terre avant qu'il n'entraine la ruine de la famille.

Je me suis tout de même bien amusé à cette lecture qui décrit les pièges dans lesquels peut tomber l'homme d'âge mûr, une vraie catharsis offerte malgré lui par Zola.
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Zola Emile
Le 20 de la série des Rougon Macquart et le dernier
Le docteur Pascal
Le dernier livre de cette série. le docteur Pascal et sa nièce travaille sans relâche sur des sujets tout à fait contemporains, l'hérédité. Il a fait l'arbre généalogique de la famille, mais sa mère voudrait détruire le tout pour que personne ne connaisse les secrets pour elle honteux de toute cette famille.
Mais lui en tant que chercheur voudrait en tirer des conclusions quant à son travail sur l'hérédité. Sa nièce l'aide au mieux et de toute manière le fils qu'il aura avec elle pourra poursuivre son oeuvre
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Le dernier tome de la série et bien sûr du bel ouvrage ciselé à souhait, même s'il n'a pas l'intensité dramatique de certains volumes.
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