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Citations sur Les Rougon-Macquart, tome 6 : Son Excellence Eugène Rou.. (291)

Un prétendant n'était qu'un nom. Il fallait une bande pour faire un gouvernement. Vingt gaillards qui ont de gros appétits sont plus forts qu'un principe ! et quand ils peuvent mettre avec eux le prétexte d'un principe, ils deviennent invincibles.
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Rougon plaisantait le régime parlementaire, qu'il appelait "le fumier des médiocrités". La Chambre, selon lui, jouissait encore d'une liberté absurde. On y parlait beaucoup trop. LA France devait être gouvernée par une machine bien montée, l'empereur au sommet, les grands corps et les fonctionnaires au-dessous, réduits à l'état de rouages. Il riait, sa poitrine sautait, pendant qu'il outrait son système, avec une rage de mépris contre les imbéciles qui demandent des gouvernements forts.
"Mais, interrompit M. Kahn, l'empereur en haut, tous les autres en bas, ce n'est gai que pour l'empereur, cela !
- Quand on s'ennuie, on s'en va", dit tranquillement Rougon.
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D’une ignorance crasse, d’une grande médiocrité dans toutes les choses étrangères au maniement des hommes, il ne devenait véritablement supérieur que par ses besoins de domination. Là, il aimait son effort, il idolâtrait son intelligence. Être au-dessus de la foule où il ne voyait que des imbéciles et des coquins, mener le monde à coups de trique, cela développait dans l’épaisseur de sa chair un esprit adroit, d’une extraordinaire énergie.
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" Ah ! M. Bouchard. "
C'était le mari, en effet. Il venait d'entrer, derrière les jupes de sa femme, silencieux et digne. M. Bouchard avait soixante ans, la tête toute blanche, l'oeil éteint, la face comme usée par ses vingt-cinq années de service administratif. Lui, ne prononça pas une parole. Il prit d'un air pénétré la main de Rougon, qu'il secoua trois fois, de haut en bas, énergiquement.

page 85
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La demoiselle était mûre comme une nèfle qu'on a oubliée sur de la paille. Elle avait au moins trente-six ans et elle en paraissait bien quarante. Un joli manche à balai à mettre dans un lit! Une dévote qui portait des bandeaux plats! une tête si usée, si fade, qu'elle semblait avoir trempé pendant six mois dans l'eau bénite!

Chapitre IV
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Le vieillard cessa de plaisanter, la mine subitement grave ; et, comme le grand homme continuait à lancer des phrases toutes faites sur l’influence détestable du clergé, sur l’éducation déplorable des femmes catholiques, sur l’abaissement de l’Italie livrée aux prêtres, il déclara de sa voix sèche :

— La religion fait la grandeur des États.

— Quand elle ne les ronge pas comme un ulcère, répliqua Rougon. L’histoire est là. Que l’empereur ne tienne pas les évêques en respect, il les aura bientôt tous sur les bras.

Chapitre 3
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Il avait repris le chapelet, il tâchait de déplier le bras de la croix, délicatement, de façon à ne pas le casser. Clorinde ne pleurait plus, les yeux fixes, très-attentive. Rougon, lui aussi, avançait la tête, avec un sourire ; il était d’une irréligion déplorable, à ce point que la jeune fille avait failli rompre deux fois avec lui pour des plaisanteries déplacées.

Chapitre 3
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— Méchant ! méchant ! il a brisé mon chapelet ! (...)
C’est le pape qui m’en a fait cadeau, la première fois que je suis allée le voir avec maman. Il me connaît bien, le pape ; il m’appelle « son bel apôtre », parce que je lui ai dit un jour que je serais contente de mourir pour lui… Un chapelet qui me portait bonheur. Maintenant, il n’aura plus de vertu, il attirera le diable…

Chapitre 3
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Le silence ne fut plus troublé. Rougon était là, se croyant chez lui, ne songeant pas à s’en aller. Il réfléchissait, il reprenait sa promenade. Cette Clorinde était vraiment une fille très-séduisante. Il pensait à elle, comme s’il l’avait déjà quittée depuis longtemps ; et, les yeux sur le parquet, il descendait dans des pensées à demi formulées, fort douces, dont il goûtait le chatouillement intérieur. Il lui semblait sortir d’un bain tiède, avec une langueur de membres délicieuse. Une odeur particulière, d’une rudesse presque sucrée, le pénétrait. Cela lui aurait paru bon, de se coucher sur un des canapés et de s’y endormir, dans cette odeur.

Chapitre 3
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ll la savait très-curieuse de la vie de chacun, l’oreille tendue à toutes les indiscrétions, sans cesse aux aguets des intrigues compliquées au milieu desquelles elle vivait. Elle avait le souci des grandes fortunes.

Chapitre 3
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