Si tabaré est le poème national que les tous enfants uruguayens apprennent par coeur à l'école, c'est aussi l'oeuvre majeure et le chant du cygne de Juan Zorilla de San Martin puisqu'il délaissera ensuite la littérature pour la diplomatie.
L'auteur revendique une conception nationaliste de sa patrie sous forme d'épopée romanesque où la recherche de l'unité spirituelle de l'Uruguay se bâtit sur la négation des indiens Charruas. Face à une nature privée de spiritualité, la religion catholique est seule porteuse de sens.
tabaré, métis indien-blanc chrétien, incarne la dualité d'un pays qui doit renoncer à un passé indien menacé d'extinction s'il veut aller de l'avant. C'est un tantinet colonialiste et intégriste mais délicieusement romantique et grandiloquent à souhait.
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