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EAN : 9782490429189
70 pages
Tapabord (18/09/2019)
4/5   4 notes
Résumé :
Sébastien a une vie de collégien presque ordinaire : il n'aime pas son quartier, ses parents sont sur son dos, il est amoureux, les profs font leur taf de prof, MAIS... il vit avec la certitude que sa maladie est mortelle. Il est atteint d'une sclérose en plaques. Ça lui ferait presque plaisir d'avoir ainsi la vision d'un stop final. Et puis ça peut avoir un petit effet auprès des copains ! Jusqu'au jour où arrive un ancien enfant-soldat, Wilson... Ce roman sensible... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans de la neige au Congo, nous suivons Sébastien, un collégien de 4ème scolarisé en ZEP (Zone d'éducation prioritaire). Il vit dans un HLM d'un quartier « tout gris » comme il le dit au début de l'histoire. Sébastien pourrait avoir la vie de millions de jeunes de son âge : copains, jeux vidéo, problèmes d'adolescents, une fille dont il est secrètement amoureux…. Oui mais Sébastien est atteint de Sclérose en plaques, une maladie dégénérative.
Depuis le diagnostic, son monde s'est alors refermé, son avenir assombri, et Sébastien répète à qui veut l'entendre qu'il va bientôt mourir. Mais en plein milieu de l'année scolaire, sa classe va accueillir Wilson, un ancien enfant-soldat du Congo. L'arrivée de ce jeune garçon va avoir des répercussions inattendues sur la vie de Sébastien.

Pour commencer j'ai un peu été surprise de l'emploi de la deuxième personne du singulier pour raconter l'histoire de Sébastien. J'ai eu l'impression qu'un narrateur omniscient voyait et savait tout de ma vie et de mes ressentis, vu qu'il me tutoyait, et me racontait « mon » histoire mais qui n'était pas vraiment la mienne puisqu'il s'agissait de celle de Sébastien. Bon on s'y fait vite, c'est juste un peu surprenant au départ.

Ensuite, j'ai beaucoup aimé que le sujet du handicap soit seulement traité du point de vue de Sébastien. Ne pas avoir de discours de médecin ou d'adultes sur la Sclérose en plaques qui viendrait donner un petit côté « encyclopédie » au récit, comme c'est souvent le cas, et qui viendrait casser cette bulle qu'est « la vie de Sébastien vécue par Sébastien ». Un peu à l'image d'un journal intime où tout ce qui est dit y est subjectif.
Le fait de connaître ses doutes, ses peurs, ses émotions au sujet de sa maladie nous fait retomber au temps de notre adolescence, lorsque nous avions des problèmes et que nos parents et nos amis ne pouvaient ou ne savaient pas nous aider ou nous comprendre. Ou du moins c'est ce que nous croyions. Et bien ce ressenti là est présent du début à la fin, ce qui ne donne jamais l'impression d'avoir affaire à un personnage de roman mais à un réel ado lambda.
Si l'on continue ce résonnement, ce roman est une belle preuve que la parole ou plutôt l'absence de parole au sein d'une famille peut être dévastatrice, et faire beaucoup de mal, que ce soit pour les adultes mais aussi pour les enfants.

J'ai un peu été déçue que le personnage de Wilson soit si peu développé. En lisant le résumé je m'attendais à ce que Wilson ait une place un peu plus grande, qu'une relation se tise entre les deux, mais le personnage de Wilson reste, dans plus de la moitié du livre, un spectre silencieux qui survole l'histoire. J'aurais aimé que les deux vécus de ces jeunes se confrontent et non pas soient sous-entendus. Je n'aurais donc pas dit non à quelques pages supplémentaires allant dans cette direction.

Cela reste dans l'ensemble une très agréable lecture, pleine de leçons de vie. J'ai vraiment aimé la façon sont Sylvain Zorzin a traité le handicap et les problématiques adolescentes.
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Sébastien a 14 ans et il va mourir.
Atteint d'une sclérose en plaque, sa vie de collégien est rythmée par l'idée qu'il n'en a plus pour longtemps.
Il compte un ami : Anthony, une fille dont il est amoureux : Marie-Line, un père distant, et une mère qui s'occupe de lui lorsqu'il est malade mais sans lui offrir plus.


Deux événements concomitants vont bouleverser sa vision de la vie : l'arrivée le même jour d'un professeur remplaçant, et celle de Wilson, un ancien enfant-soldat.


Contrairement à ce qu'on pourrait croire ce ne sont pas les sentiments de Sébastien envers Wilson qui sont le moteur de l'histoire mais une phrase prononcée par le nouveau venu :


(Sébastien) — C'est que je suis malade.
[...]
(Wilson) — Tu en es sûr ?


Sébastien est-il réellement malade ? Si oui, à quel point ?
En tout cas la réponse va remuer le jeune garçon.


Le roman est court et dépouillé. Un petit peu trop peut-être même s'il va directement au sujet.
Honnêtement je pense que je suis passé à coté de quelque chose. Je crois que je m'attendais à une histoire totalement différente et qu'il m'a manqué un truc. Le personnage de Wilson est important et en même temps anecdotique. J'aurais aimé qu'il soit plus développé.
Et je n'ai pas compris le titre du livre. Certes il vient de la chanson qui est insérée au milieu du roman mais je n'ai pas non plus compris ce qu'elle faisait là, à ce moment de l'histoire.



Masse critique jeunesse - Novembre 2019
Merci à Babelio et aux éditions Tapabord
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L'avis de « Revue des livres pour enfants » (revue de la BnF).
« Avis critique : Intéressant**
Notice critique : Sébastien a une vie de collégien presque ordinaire : il n'aime pas son quartier, ses parents l'agacent, il est amoureux, ses professeurs sont pénibles. Mais il vit avec la certitude que sa maladie, la sclérose en plaques, est mortelle. Il se confronte à la difficulté de communiquer, d'exprimer ses sentiments, ses inquiétudes, surtout avec les adultes qui l'entourent. Récit direct (tu au lieu de je) d'un adolescent découvrant de nouvelles émotions : la jalousie, l'amour, l'envie de vivre, l'envie d'être exceptionnel. Roman sensible et jamais larmoyant, au ton percutant, qui interroge la difficulté d'affronter une maladie et la fascination qu'exercent sur nous les personnes extraordinaires. »
(par Agnès Bergonzi, publié dans « La Revue des livres pour enfants »)

Sélectionné par la revue « L'école des parents » : « Ce roman touchera les lecteurs adolescents par la sincérité du narrateur, sa colère face à la maladie mais aussi sa profonde envie de s'émanciper, d'aller vers les autres et vers la vie. »
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Plutôt nouvelle que roman (environ 70 pages), cette histoire sensible met en scène un adolescent de 4e, atteint depuis ses 11 ans par la sclérose en plaques. Singulièrement, le narrateur emploie le "tu" accrocheur pour mieux rendre compte de la force des sentiments qui animent le jeune garçon. Des phrases courtes rebondissant comme une punchline. Une ambiance assez froide, solitaire, entoure ce Sébastien en mal de communication avec ses parents et hanté par le caractère mortel de sa maladie. Il comprend finalement qu'il sera toujours malade, mais qu'il ne va pas mourir. Un verrou saute dans la manière que Sébastien a de percevoir sa vie, vie qui reprend forme sous un nouveau jour. Les choses s'améliorent petit à petit, et puis, il y a Marie-Line...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ça n’a pas été toujours comme ça. Avant ta maladie, ton père ne s’enfuyait pas à des centaines de kilomètres. Avant qu’on te détecte ta SEP, il bossait dans un bureau, dans le centre-ville, à un kilomètre de chez toi ; tu le voyais tous les soirs. Il parlait souvent de sa « boîte » et de ses copains, cela faisait des conversations à table. Il avait même parlé de t’y emmener un jour, pour te présenter aux collègues, pour t’expliquer son métier. Et puis, il a changé de poste et a commencé à vivre dans sa voiture. Désormais, tu le vois de temps en temps, et de façon aléatoire, comme si ça se jouait aux dés. Ses jours de congé n’y changent rien. S’il est là et si ta mère approche avec sa seringue, il trouve toujours un prétexte pour changer de pièce, pour aller faire des courses à la supérette ou pour allumer une clope sur le minuscule balcon. Il a commencé à fumer quelques jours après qu’on a détecté ta SEP ; lui, il parlait du stress, du choc, mais toi tu penses qu’il l’a fait juste pour que son corps lui ordonne de sortir, pour devenir accro à la nicotine et ne pas être dans la même pièce que toi. Son attitude a fini par te contaminer : tu n’as plus envie de le croiser, plus envie de lui parler. De toute façon, on ne peut pas le forcer à se tourner vers toi. Vous êtes deux regards fuyants.
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Dans un peu plus d'une heure, à la fin du dernier cours, tu devras rentrer chez toi, et à cette idée, tu te sens plus malheureux que jamais. Tu ne veux pas. Tu ne veux pas revoir ta mère lorsqu'elle rentrera de ses ménages, tu ne veux pas voir les yeux fuyants de ton père lorsqu'il sera de passage.
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De toute façon, les piqûres te laisseront toujours des trous dans tes cuisses, des constellations qui ne disparaîtront pas de ton ciel avant un bon moment.
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