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Lorsqu'un vieux mendiant lui donne de quoi dessiner, le jeune Thong-Li est heureux : il peut enfin garder une trace de ses créations. de retour chez lui, il commence à peindre un magnifique dragon sur une toile d'araignée ce qui attise la convoitise du tyrannique empereur...
Un très beau conte philosophique chinois sur la liberté, nécessaire au processus de création artistique.
Mon coup de coeur va aux illustrations grand format de Qu Lan qui sont tout simplement sublimes !
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Un petit vendeur des rues occupe son temps en dessinant des oeuvres éphémères à la craie là où il le peut. Un jour, il fait le don d'un poisson à un vieillard pauvre et ce dernier en échange lui remet un coffret. La boîte contient tout ce dont le petit vendeur rêve : un pinceau et de l'encre. Et c'est ainsi qu'il se met à peindre sur des toiles... d'araignée, gagnant au gré de la rumeur assourdissante une réputation sans frontière. C'est pourquoi l'empereur, homme décidé, capricieux, tyrannique et qui ne souffre pas la résistance, ni la désobéissance, exige que le jeune artiste, quitte sa petite ville, sa famille et se mette à son service pour peindre une à une les milliers de pièces de son palais avec des exigences sans bornes. Ce conte philosophique très simple à lire - qui peut d'ailleurs être lu au premier degré, c'est avant tout une belle histoire ! -met en perspective le besoin irrépressible de créer, les moyens de le faire et la liberté qui vous est donnée ou que vous prenez de servir une oeuvre. Cet album nous livre une jolie légende, où le jeune héros-artiste fait son apprentissage ; de très belles illustrations que l'on peut contempler comme les dessins de la tradition ancestrale chinoise, et aussi une réflexion sur l'équation à plusieurs inconnues " inspiration+création+élan+ liberté = ?" . A la fin du livre, j'ai pensé d'emblée à une des Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar :"Comment Wang Fô fut sauvé". Ces deux histoires ont de réels points communs mais la différence la plus criante, à mon avis, réside dans l'attitude de chaque héros fasse à la menace. Mais après tout, à vous de vous faire votre idée !
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Thong-Li est un jeune garçon pauvre, qui, un jour, reçoit de quoi peindre, en échange d'un poisson.
Le vieil homme lui donne aussi une maxime : Veille à ne pas tracer les limites de ta liberté !

Comme il ne possède pas de papier, il peint des dragons sur les toiles d'araignée.

L'empereur du pays, un mec capricieux, despotique, tyrannique, le genre de sale gosse qui aurait mérité une bonne fessée, même si c'est interdit !

Ses parents auraient dû lui tirer les oreilles, l'éduquer, lui apprendre l'humilité. Mais comme il a le pouvoir absolu et qu'il a entendu parler des peintures de notre garçon, il va le faire venir dans son palais aux mille pièces.

Notre pauvre Thong-Li va rester enfermé dans le palais de ce despote durant de nombreuses années, sans jamais cesser de peindre. Comme tous les dictateurs, l'homme veut toujours plus, toujours plus beau, jusqu'à ce que notre pauvre garçon perde toute envie de peindre, toute créativité.

Voilà un joli conte à lire, une histoire sur la liberté, qu'on veut toujours réprimer, enfermer, emprisonner, et sur un roi despote, un tyran qui veut absolument réunir toutes les beautés de ce monde, oubliant que certaines ne s'emprisonnent pas, puisqu'elles appartiennent à la Nature.

Comment travailler avec passion, avec envie, comment créer des oeuvres d'art, lorsque l'on est prisonnier, lorsque l'on est obligé de le faire ? Moi qui déteste bosser sous la pression, j'aurais bien du mal. Bon, je dessine comme un pied gauche, alors, aucun empereur ne me demandera de dessiner… Enfin, je l'espère !

C'est une histoire facile à lire, aux jolies illustrations en pleines pages. Une lecture qui se termine bien trop vite, mais qui laisse des belles images de dragon dans les yeux.
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Découverte montreuilloise, Toile de dragon raconte l'histoire de Thong-Li, un petit garçon qui s'occupe au marché en dessinant dans la poussière. Lorsqu'un vieux mendiant lui troque un magnifique poisson bleu contre un pinceau et de l'encre, il peut enfin réaliser son rêve : garder une trace de ses dessins ! Trop pauvre pour acheter du papier, il ne se décourage pas et commence à peindre sur des toiles d'araignée… Et son talent est si immense que l'empereur ne tolère pas qu'il ne soit pas à son service. Il l'envoie chercher pour qu'il peigne sur chaque toile de son immense palais et c'est le début des ennuis pour Thong-Li…

L'histoire, aux accents d'authentique conte chinois, est belle bien que classique. Liberté, beauté de la nature, art, mégalomanie… On se laisse prendre facilement à cette aventure. On est ravi de voir le rêve de Thong-Li se réaliser, on s'émerveille devant ses dragons que l'on imagine majestueux, on tremble avec lui devant la menace de mort lancée par l'empereur. Et quelle belle idée, peindre sur des toiles d'araignée ! Ne nous arrêtons pas sur le comment et laissons le rêve faire effet… Que de poésie jusqu'à la dernière page qui m'apparaît comme un mélange des poèmes « Liberté » et « le cancre » de Jacques Prévert.

Elle-même d'origine chinoise, Qu Lan illustre magnifiquement cette histoire et le grand format de l'ouvrage les met particulièrement en valeur. Elle transcrit en image la délicatesse de ce jeune artiste, il est touchant dans sa joie comme dans sa détresse. Sous son pinceau, il s'épuise et dépérit peu à peu alors que l'empereur exige sans cesse plus de lui. Ses paysages brumeux, écumeux, transportent le lecteur sur les rivages lointains de la Chine. Son petit poisson scintillant parmi les carpes grises m'a fasciné à lui-seul : onirique apparition qui donne un ton rêveur dès les premières pages…

Une petite perle. Un texte empli de poésie et servie par une illustratrice talentueuse.
Lien : http://oursebibliophile.word..
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Il n'est pas de toile assez délicate, assez fine qui ne veuillent accepter d'accueillir les dragons d'exception de Thong-Li.
S'appliquant de la pointe de son pinceau, posant sa couleur et développant son motif à fleur de fil, Thong-Li est virtuose et loue le vieil homme qui lui fit cadeau de ses outils incroyables en échange d'un tout petit poisson bleu aux yeux d'étoiles que le fils de pêcheur lui offrit gratuitement.
Les pinceaux et les couleurs lui permettent enfin de réaliser ses souhaits, dessiner autre part que sur le sol avec ses doigts, projeter son plaisir et libérer son imaginaire sur une surface qui ne l'effacera pas par l'eau ou les pas.
Le village entier venait admirer son talent, sa dextérité à créer des dragons colorés sur des toiles...d'araignée.
Mais l'empereur, l'envieux, l'orgueilleux, le cupide, donna l'ordre aussitôt à ce que ce talent, dont la valeur inestimable ne pouvait que lui appartenir, lui soit réservé.
Le seigneur empereur donna l'ordre à ce que le petit se mette à son service et peigne chacune des toiles d'araignée des mille et une pièces de son palais sous peine d'y perdre la tête d'un coup d'épée.
S'exécutant pour regagner sa liberté le cas échéant, le petit va commencer pourtant à perdre peu à peu l'inspiration.
Toutefois, la providence des justes et la nature font bien les choses.
Elles comblent même les idiots et le seigneur tombera en amour avec une toile de goutte de rosée...

: « Toile de dragon » est un conte original de Muriel Zürcher, magnifique et d'une moralité toute simple mais éloquente.
Le début de l'histoire n'est pas sans rappeler le conte du « pinceau magique » où un petit garçon chinois également qui n'a pas de fortune se voit offert pour sa générosité un pinceau qui va combler ses envies de peindre.
Si dans ce conte classique l'enfant va découvrir qu'il peut donner vit à ses dessins et les offrir aux gens démunis de son village dans l'histoire présente, l'orientation est toute autre et la magie moins mystique, d'une séduction toute naturelle.
Ici, le rôle de l'empereur est de premier plan contrairement au conte traditionnel qui développe l'idée de générosité. La morale de « Toile de dragon » aborde la cupidité et la bêtise en sujets principaux. En effet, le seigneur égoïste et cruel fixe une mission longue et presque impossible à l'enfant qui la remplit cependant pour les besoins de l'histoire, pour marquer sa patience, son courage indéfectible et l'espoir qu'il conserve devant une adversité plus haute que lui.
Ici commence l'éloge de la sottise et elle se termine avec la chute, le seigneur souhaitant posséder une toile couronnée de gouttes de rosée.
Le grand et l'illustre empereur se pâme devant une chose magnifique certe toutefois très ordinaire, se saisi aussitôt de l'envi irrépressible de posséder une chose qui n'appartient qu'à elle-même.
A travers les illustrations de grande beauté de Qu Lan, les auteures rendent hommage à l'art, au pouvoir onirique de la peinture, à l'Asie et à la valeur tout aussi captivante de la nature qui nous entoure, ode à la création des petites choses simples et sans prix.
Une belle histoire à découvrir.
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Un très bel album, grand format au dessin d'une qualité extrême. Oui ce qui ressort tout d'abord c'est l'illustration, on ne peut s'empêcher de l'admirer longuement, page après page. Cela tombe bien car le héros Thong-Li est un garçonnet qui passe son temps à dessiner dans la poussière. Dessins éphémères dont il ne reste plus rien très rapidement. Un jour sur le marché, Thong-Li rencontre un vieux mendiant qui lui donnera du matériel pour dessiner en échange d'un poisson. Et puis aussi il lui donnera un conseil

» Veille à ne pas tracer les limites de ta liberté »

Sur une toile d'araignée l'enfant dessine un superbe dragon. Las sa réputation et la rumeur va l'entrainer dans une aventure bien particulière. L'histoire est belle et triste, le dessin toujours aussi superbe. Des visages, des dragons, un paysage… On ne peut que s'émerveiller devant ces pages. le texte est ciselé, puissant, teinté de mélancolie et nous entraîne dans la magie de l'Asie.

Toile de dragon nous narre une histoire où l'art et la création sont au coeur du livre, c'est écrit avec une grande sensibilité. Auteur et illustratrice se complètent avec talent dans cet album

Cours Thong-Li… Souviens-toi ce que t'a dit le mendiant.

Sélection CE2/CM1 Prix des incorruptibles 2016/2017
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Toile de dragon est un très joli conte chinois magnifiquement illustré.
Cette histoire montre que le talent et la beauté ne peuvent être possédés comme un bien mais qu'ils puisent leur source dans la liberté et le bonheur.
Les illustrations toutes en délicatesse et en poésie nous émeuvent dans un grand format très agréable...
Un album à découvrir sans tarder !!
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Un grand album superbe, aussi bien par l'image que le texte.
Le dessin, la beauté, la liberté. Une histoire dont on savoure chaque instant, chaque page.
Pas un album pour les tout-petits cependant, difficile de vraiment l'apprécier avant sept ans ou huit ans il me semble
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Thong-Li est fils de pêcheur. Mais rien ne l'occupe plus que de dessiner dans la poussière. Il dessine le monde sans relâche, attristé de voir que le vent et la pluie emportent ses dessins pendant la nuit. Jusqu'au jour où un curieux vieil homme lui échange un petit poisson miraculeusement apparu dans sa jarre contre un nécessaire de peinture…

Dès lors les portes de la créativité s'ouvre à notre jeune garçon. La famille est pauvre, le papier manque. Qu'importe ! Thong-Li utilisera les toiles d'araignées et donne vie à ses premiers dragons. Sa réputation grandit et son talent parvient aux oreilles de l'empereur qui exigera de faire venir l'enfant à son palais. Sa tâche est désormais de peindre un dragon dans chacune des 1001 pièces du palais. Contraint, Thong-Li est obligé de s'exécuter, sous peine d'avoir la tête coupée !

Les mois passent, les dragons se multiplient mais l'imagination de Thong-Li s'épuise… le dernier dragon lui résiste alors même que l'empereur exige encore plus. Saura-t-il retrouver sa créativité et sa liberté ?

Ce bel album qui nous plonge dans une Chine ancienne nous parle avec beaucoup d'élégance de la création, du travail de l'artiste et de la notion de liberté qui lui est intrinsèquement lié. Thong-Li est un artiste au grand talent mais sa force créatrice se tarit sous la pression des puissants. Comment garder sa sincérité, l'émotion de son travail lorsque nous sommes assiégés par des forces contraires, par une pression négative ? La chose n'est pas simple et l'actualité nous prouve encore aujourd'hui que ceux qui dessinent le monde courent toujours le risque de perdre la vie. Posséder, contrôler et dominer la beauté semble être l'apanage des plus puissants. Ils n'ont pas compris que la liberté est plus précieuse encore.

Tout empreint de sagesse orientale, c'est sous le pinceau d'une illustratrice chinoise (qui travaille sur tablette graphique et non à l'aquarelle comme on pourrait le penser) que se déploient les magnifiques illustrations de Toile de dragon. Qu Lan accompagne le texte, pétri de contes, de Muriel Zürcher et les deux auteurs nous offrent un album plein de poésie mais aussi plein d'une belle réflexion sur la notion d'art, jamais aussi belle que lorsque nous la partageons, loin du despotisme de ceux qui souhaitent la garder pour soi.
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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J'ai emprunté cet album jeunesse pour les dessins, mais finalement seuls 1 ou 2 m'ont vraiment plu, les autres étaient gentils.
L'histoire aussi est belle, comme le sont souvent les contes pour enfants (ou pour adultes)
C'était quelques minutes de lecture agréable
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