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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Chromatopsie est une bande dessinée très intime, proche de l'autobiographie, réalisée avec soin par Quentin Zuttion, alias Monsieur Q. Projet initialisé sur son blog personnel, les éditions Lapin l'ont contacté afin d'en imprimer une version papier. L'auteur, à la fois scénariste et dessinateur, offre un très bel ouvrage esthétique dont la couverture fait directement écho à l'Homme de Vitruve, célèbre représentation du corps aux proportions idéales parfaites effectuée par Léonard de Vinci. S'emparant de cet emblème artistique, Quentin Zuttion propose ainsi un corps multiple, dont chacun·e peut jouir de son exception, dans une société lisse, à la lisère de l'uniformisation. Le·a lecteur·rice dissèque ainsi onze récits, onze squelettes restitués par un prisme lumineux étudié. Si le recourt à la polychromie est un prétexte, il s'agit pourtant bien là de délivrer un recueil de manifestations corporelles d'un état psychologique meurtri dont résulte une authentique ode à la différence, la bienveillance et la guérison. Les confessions, à la force évocatrice, sont entières et sans aucune réserve, empreinte des affronts quotidiens auxquels chacun·e fait face. C'est au moyen d'un trait davantage mature et affirmé qu'à ses prémices sur la toile que l'auteur procède à l'éclosion d'une mosaïque d'émotions, dont l'autopsie fait l'examen d'une quête identitaire complexe, épineuse et à l'occasion métaphorique. Si Quentin Zuttion affirme délivrer un ouvrage sans visées politique et pédagogique, son caractère universel car hautement symbolique devient un véritable outil, un pansement dont tous et toutes peuvent se saisir.
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Chromatopsie : vision des couleurs / ou trouble de la vision caractérisé par l'impression subjective de voir colorés des objets incolores ou par la perception de couleurs différentes des couleurs réelles.

En couverture on peut observer une référence au Vitruve de Da Vinci, mais ici le personnage est multiple et les couleurs qui l'emplissent par fragments sont celles que l'on retrouve sur le drapeau lgbtqia+.

De prime abord, cette petite BD me fait penser au Vrai sexe de la vraie vie de Cy, bien qu'ici on s'aventure plus profond dans l'Etre. Quentin Zuttion brosse des scènes de vie, en onze nouvelles, qui traitent du rapport à l'intime. En une sorte de dissection colorimétrique, chaque personnage est une histoire, chaque histoire porte une couleur, laquelle est souvent tirée d'une expression. L'une est viande rouge, les autres papillons bleus, l'autre orange pressée, rosée du soir, plante verte…

Dans cet arc-en-ciel de la différence, le corps est présenté comme objet de désir, signe du temps qui passe, comme sexualisé, comme sexualité, comme rejet de soi. Des corps que l'on doit s'approprier, se réapproprier, perdre parfois.

J'ai trouvé ces courtes histoires très immersives et poétiques. Il m'est difficile d'expliquer avec des mots à quoi ces récits m'ont fait goûter tant la construction autour de la couleur, des répétitions de cette thématique ou de l'absence de couleur valent mille narrations.
En portraitiste des émotions, Quentin Zuttion nous offre dans cet album - paru en 2018 et que je n'avais pas encore eu l'occasion d'avoir sous les yeux – une chromato-psychologie de l'intime.
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Chromatopsie, ce sont onze nouvelles. Onze nouvelles qui parlent du corps, de l'autre, du couple, d'identité, d'amour. de notre rapport au corps, de notre rapport à l'autre, de notre rapport à notre identité.
Il y a cette fille lesbienne, coincée dans une famille rigide et rétrograde.
Il y a cet enfant qui rêve d'aller à l'anniversaire de son ami avec sa robe de fée-princesse.
Il y a ce jeune homme qui s'efface, cette jeune femme qui hait son corps, ces deux enfants qui se découvrent pour la première fois.
Et il y en a bien d'autres.
Fatigués, en colère, amoureux, apeurés, apaisés… Onze personnages esquissés à travers ces nouvelles, pour onze ambiances différentes, onze palettes d'émotions. Chacune représentée par une couleur symbolique.
J'ai tout aimé dans ce recueil. le propos de chaque nouvelle, le ton tantôt serein, tantôt corrosif ; l'ambiance, le graphisme tout doux, les couleurs pâles… Une impression de pure bienveillance se dégage de cet album, renforcé par le dessin épuré et la colorisation très pastel. Les personnages ne sont pas jugés, moqués, décrédibilisés ou autre. Ils sont. Point. Et Quentin Zuttion les présente tels quels avec leurs beautés et leurs laideurs, leurs forces et leurs complexes, leur mal être et leur curiosité. À chaque fois il évite l'écueil du cliché pour présenter des hommes et des femmes vrais, entiers tous différents et uniques à l'image de ce petit garçon qui aime les robes et de ses parents qui ne s'en inquiètent pas mais au contraire le soutienne. Ou de ce jeune garçon et de cette jeune fille qui explorent leur corps ensemble avec respect et attention.
[...] J'ai aimé découvrir chaque tranche de vie avec ses douceurs et ses violences (à l'image de la nouvelle qui ouvre ce recueil qui est d'une violence contenue absolument dingue).
Un recueil de nouvelles atypique qui mériterait d'être plus connu tant il est beau, doux et juste.
Lien : https://leschroniquesviennen..
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Tout en sensibilité, Chromatopsie nous propose plusieurs variations sur le thème amoureux. A chaque nouvelle est associée une couleur, une émotion, qui devient le fil rouge du récit.
Fidèle à ses thèmes de prédilection, Quentin Zuttion nous parle d'amour, de violence, de sexualité, d'acceptation de soi... tout en nuances, sans tabous et sans clichés. La palette est vaste : du petit garçon déguisé en princesse au chagrin d'amour terrassant, en passant par la question des amours éphémères et du rapport au corps.
Une véritable réussite qui, d'une façon ou d'une autre, peut trouver écho en chacun.
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J'ai pu recevoir cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique organisée par Babelio et je les remercie (ainsi que les éditions Lapin) pour leur confiance.

On peut facilement être dérouté par cette bande dessinée. Quentin Zuttion nous offre onze histoires différentes sur onze corps liés à onze couleurs. Certains de ces récits m'ont beaucoup plu (Orangée pressée et La petite princesse jaune notamment). En revanche, d'autres m'ont laissée plus dubitative.

J'ai découvert cet artiste sur les réseaux sociaux et par son oeuvre Touchées. Dans Chromatopsie, j'ai retrouvé cette délicatesse qui lui est propre dans ses traits et son scénario.

Ce recueil est atypique mais aborde avec justesse des thèmes universels. C'est une expérimentation graphique à découvrir.
Lien : https://psycheedelik-unehist..
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11 couleurs, 11 personnages, 11 histoires de corps, de coeur, de découverte ou d'acceptation de soi.

Quel plaisir de retrouver sur le papier des histoires découvertes en ligne ! En effet, je suis cet auteur depuis longtemps sur les réseaux sociaux et c'est lors de leur première publication en ligne il y a quelques années que j'ai découvert ces 10 histoires singulières.

Il y a quelques semaines j'ai eu l'occasion de e procurer la version papier en ligne et j'ai eu plaisir à redécouvrir ces histoires !
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Dans ce roman graphique, 11 couleurs sont explorées, représentant 11 personnes et leur rapport au corps. Une jeune fille grosse, un homme qui s'efface, un petit garçon qui porte des robes, une lesbienne coincée dans sa famille… J'ai trouvé les histoires tantôt touchantes, tantôt piquantes. Comme d'habitude avec @quentinzuttion, j'aime les dessins, l'intime et l'émotion qu'il nous fait ressentir.
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Aborder les couleurs dans ce qu'elles ont de plus intimes est une entreprise qui peut être délicate afin de ne pas tomber dans la facilité du « rouge=colère » pour aller plus dans la profondeur. Quentin Zuttion l'a bien compris. Il propose 11 histoires où les couleurs ont un rôle distinct et une texture unique.

Rouge, jaune, gris, blanc, bleu, orange..ces couleurs qui nous traversent, qui jaillissent de nous et qui ont une signification si particulière.

Les personnages proposés nous sont offerts avec une sincérité déconcertante. On sent une réelle volonté de la part de l'auteur à nous montrer ces hommes et des femmes dans ce qu'ils ont de plus fragile et d'humain. Que ce soit ce petit garçon habillé de jaune et de lumière en passant par cette jeune fille et ce jeune garçon qui découvrent leurs sexualités et le désir qui les brûle.

J'aime Quentin Zuttion pour la tendresse et la franchise qu'il met dans ses dessins, pas de voyeurisme, juste un regard lucide sur ce que peuvent vivre hommes, femmes et enfants avec leur corps et leurs vies.


Lien : https://pagesversicolores.wo..
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