Il faut retourner à une vie simple et solitaire au milieu des près, des bois, des travaux des champs et des livres. Tout le reste n’est qu’agitation vaine, vaine expérience.
Je demande quel jour on est. Encore huit et ce sera Pâques. La nouvelle me bouleverse. Moi aussi j’avais oublié le Christ. Je ne lui en veux pas comme à Dieu le père parce qu’il a souffert et moi, je sais plus que jamais maintenant ce que ça veut dire. Je crois distinguer des voix d’ivrognes et des rires éraillés provenant du parc de l’hôpital. Pâques approche et personne n’y fait attention. Sa Solitude, la gratuité de Son Sacrifice me serrent le cœur.
Désormais, je ne vivais plus que pour tenir compagnie à la mort des autres et cette activité m’absorbait tellement qu’elle multipliait mes forces.
Il peut arriver à n’importe qui, c’est même courant, je dirais inévitable, de repenser son passé à la lumière du présent.