Tomas Noronha revient sous la plume du très prolifique José Rodrigues dos Santos. La machine à succès est rodée, la formule fonctionne pleinement, il suffit de décliner le style tous les ans avec, chaque année, un nouveau thème et un nouveau pavé de 700 pages. Tant mieux finalement, si le plaisir est là.
Quelle excellente idée de se plonger dans les problématiques astronomiques, dans le sempiternel questionnement de vie sur Mars ou ailleurs, sur Tau Sagittarii en l'occurrence.
En tous les cas, quel bon sujet pour ressortir les manuels et exposer son abyssal savoir en termes de physique quantique et relativiste, de dilatation du temps, d'évolution, et d'astronomie. Comme dans «
L'univers à portée de main » de
Christophe Galfard et « une belle histoire du temps » du regretté
Stephen Hawking, la vulgarisation scientifique d'une matière insaisissable est toujours un ravissement. On croit comprendre des choses qui nous échappent. L'auteur nous fait comprendre des concepts qui, s'ils étaient exposés théoriquement, nous dépasseraient largement. En cela, lire José Rodrigues dos Santos est toujours un plaisir. D'autant que l'auteur embarque ses protagonistes dans un entrainement réaliste en vue d'accomplir un voyage spatial. Cette fois, c'est la pratique qui est contée, et , là encore, c'est un plaisir.
Mais le vide sidéral n'est pas qu'un concept éclairé par les lumières de l'auteur, c'est aussi le thème de l'intrigue du roman : un trou noir, rien. L'intrigue ! c'est un grand mot. C'est long, laborieux, mal ficelé, et vulgaire. Vulgaire dans son approche j'entends. Faire passer les russes pour des mauvais bougres, et faire cohabiter plusieurs nationalités dans le même vaisseau afin de dénoncer un grand complot…..c'est digne d'un bon film estival de Jerry Bruckheimer avec le fin et cérébral Bruce Willis.
En bref, il y a quelques temps, j'écrivais au sujet de «
La formule de Dieu » : « un roman détaillant les théories chères à
Albert Einstein, ….Quant à l'intrigue, peu importe finalement, il fallait un contenant à sa prose. Ce sera donc une aventure alambiquée, totalement prévisible, sans être particulièrement fade. L'écriture se met au pas, ultra classique, sans style ni erreur, presque robotisée. »
Bon, il faut croire que la formule de
Dos Santos fonctionne, quant à elle, six ans plus tard. Mais cette fois, l'aventure est particulièrement fade et stupide. Toutefois, comme pour «
La formule de Dieu », «
Signe de vie » demeure un agréable article sur Wikipedia qui nous permettra de nous endormir un peu plus malin qu'en vous levant le matin même.