A la fin du précédent opus, Les Maudits, notre nouvel inquisiteur préféré, Poldek Tacit, se retrouvait dans une situation laissant peu d’espoir quant à son avenir. Situation dans laquelle il s’est lui-même engagé afin de protéger Isabella.
Quand on le retrouve au début du présent roman, on comprend effectivement que son séjour entre les mains des tortionnaires de l’Inquisition pourrait bien lui être fatal. Et pourtant, alors qu’un danger bien plus grand que le retour des loups-garous menace le monde, il semblerait que ce brave Tacit soit le seul à pouvoir enrayer le chaos en marche… Oui, mais non ! Parce que personne ne s’est jamais évadé des cachots de l’Inquisition, les prisonniers quittent la prison de Toulouse les pieds devant et après avoir subi bien des tourments.
Avec ce second opus, Tarn Richardson rebat les cartes de son intrigue, les loups ne constituent plus la plus grosse menace pour l’humanité. Au contraire, Sandrine et Henry vont même s’allier à Isabella pour contrecarrer le plan de la Main Noire (rien à voir avec la Mano Negra, le groupe de rock alternatif français).
La fameuse Main Noire est un groupe de satanistes qui préparent activement le retour de l’Antéchrist (rien que ça ! ils n’y vont pas de main morte). Mais avant le grand avènement de Satan, il faut d’abord invoquer les sept princes des enfers… et justement, les tueries liées au conflit mondial qui fait rage pourraient bien offrir le cadre idéal pour accomplir ce rituel maléfique.
Et pendant ce temps-là, au Vatican, les cardinaux restent fidèles à eux-mêmes. Ça complote à tout-va, certains préféreront tirer dans les pattes de leurs pairs, d’autres se voileront la face et d’autres se pisseront dessus sans pour autant se sortir les doigts du cul. Un vrai panier de crabes vérolés !
Les loups seront bel et bien de la partie, si les intentions de ceux menés par Sandrine sont claires (ce qui ne les empêche pas d’être du genre plutôt expéditif lors de leurs raids), il n’en va pas de même de celles d’un second meneur dont je tairais le nom, longtemps son objectif restera trouble.
Pour le reste Tarn Richardson reprend les ingrédients qui ont fait le succès du premier opus. Un rythme d’enfer servi par des chapitres courts, de la castagne à tout-va, des cadavres à la pelle, conséquence directe de mises à mort aussi brutales que sanglantes. Pour autant l’auteur ne surjoue pas avec ses effets, les événements s’intègrent parfaitement à l’intrigue pour donner un tout cohérent.
Au niveau historique, il situe une grande partie de son récit sur un front oublié de la Première Guerre mondiale, direction la Slovénie, sur le front de l’Isonzo et la bataille du Karst. Les armées italiennes et austro-hongroises vont se livrer une guerre impitoyable sur un terrain des plus inhospitalier.
Que vous dire de plus ? Pas grand-chose, sinon qu’il me tarde d’être au mois d’avril afin de découvrir Les Ressuscités, troisième et dernier tome de la série. Force est de reconnaitre qu’en refermant ce second tome, de nombreuses questions restent sans réponses et l’incertitude plane sur le sort de certains personnages.
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