Il est clair qu'il vaudrait mieux, en général, pouvoir lire les oeuvres dans la langue originale; mais c'est là un idéal irréalisable.
La mauvaise fortune qui pèse sur ces fouilles se manifeste d'une manière très spéciale. Après le coup d'éclat de la trouvaille, le silence s'établit rapidement. Les objets découverts reposent dans les grands musées, ils sont connus et étudiés par les spécialistes peu nombreux de l'égyptologie, mais ils ont perdu leur emprise sur le grand public; les idées qui s'attachent aux objets exhumés. retombent dans l'oubli presque aussi rapidement qu'elles avaient apparu comme à la lueur d'un éclair.
J'essayerai de présenter au public les tombeaux Loret, comme je serais tenté de le faire si j'accompagnais sur place le lecteur. Mon but sera de lui donner de ce groupe de monuments une idée un peu moins confuse que celle qu'emportent les touristes ordinaires de leurs rapides et distraites visites aux merveilles de Saqqarah.
L'extrême ancienneté de la civilisation égyptienne attire tout spécialement l'intérêt de tous vers l'étude de ses productions. Notre esprit est ainsi fait que nous cherchions a remonter toujours plus loin dans le passe, soucieux de connaitre les premiers tâtonnements de l’homme pour arriver a une civilisation plus ou moins brillante.
Un livre est comme un ami qui vous parle tout bas et en quelque sorte à l'oreille, et qui, pour peu qu'il ait d'art, d'habileté et d'agrément, gagne d'autant mieux votre confiance qu'il s'insinue plus doucement et plus intimement dans votre âme. (Damiron)
D'avoir bu et mangé ces mots si précieux,
Son esprit en devint de plus en plus robuste,
Et il en oubliait combien il était pauvre
Et même que son corps n'était que de poussière.
Il dansait tout au long de ses jours assombris.
Et pourtant, sachez-le, son héritage ailé
N'était qu'un simple livre. Autant de liberté
L'esprit désenchaîné lui avait conféré.
(Emily Dickinson)
L'industrie la plus caractéristique des primitifs Égyptiens est la céramique; elle a permis d'établir une chronologie relative des tombes. On peut assister à l'apparition et à l'évolution successive des formes de vases et des techniques diverses.
L'esprit général de mon ouvrage est resté le même et je suis toujours de l'avis que j'exprimais dans l'avant-propos de la première édition : « Dix ans sont à peine nécessaires pour qu'un livre d'archéologie égyptienne soit, en majeure partie, démodé, et pour que, seules, les illustrations et les références bibliographiques conservent encore de la valeur. On ne trouvera, en conséquence, dans le présent volume, que des images et des notes, le texte explicatif étant réduit au minimum. Ainsi chacun pourra se faire à lui-même son propre texte... et le modifier autant de fois que les découvertes rendront un changement désirable.
Si nous ne pouvons donc étudier les manifestations artistiques de la vie égyptienne que sous un seul aspect:, important certes mais incomplet, il faut nous garder soigneusement de généraliser les résultats que cette étude nous a procurés.
A vrai dire, l'art égyptien se présente avec des caractères infiniment plus divers qu'on n'est généralement porté à le croire, et sa connaissance est susceptible de fournir des solutions intéressantes à toute la série de problèmes que soulève l'étude de l'art en général. C' est la première conclusion qui s'impose au chercheur.
Ethnographie. Nous possédons des collections d'objets de divers pays, particulièrement de l'Océanie, dont la plupart ont été récoltés par des Belges au cours de leurs voyages. Chaque fois que nous avons pu en montrer temporairement quelques parties, ces petites expositions ont attiré vivement l'attention des visiteurs. Les Belges ont beaucoup voyagé et je ne doute pas qu'il y ait, un peu partout dans le pays, des objets qui, groupés dans des locaux appropriés, formeraient un musée qui serait une véritable école de vocation coloniale.