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4.48/5 (sur 22 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Orihuela, province d'Alicante , le 30/10/1910
Mort(e) à : Alicante , le 28/03/1942
Biographie :

Miguel Hernández Gilabert est un poète et dramaturge espagnol.

Membre d'une fratrie de sept enfants, dont trois meurent en bas âge, Miguel Hernández passe son enfance et son adolescence entre l'école et le troupeau de son père.

Miguel Hernandez Gilabert est l'un des plus grands poètes et dramaturges espagnols du XXe siècle.

Il combattit aux côtés des républicains dans la guerre civile avant d'être capturé et emprisonné par les franquistes. Il mourut de tuberculose dans la prison d'Alicante. Sa poésie fait l'objet d'un grand engouement populaire en Espagne.



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David Moreira s'intéresse à la biologie évolutive, plus particulièrement à l'évolution microbienne. Après un doctorat sur la génomique des microorganismes acidophiles soutenu en 1995 à l'Université Autonome de Madrid, et des stages postdoctoraux à l'Université Paris-Sud et l'Université Miguel Hernandez en Espagne, il entre en 2001 au CNRS en tant que chargé de recherche. Aujourd'hui, il est directeur de recherche depuis 2007 au laboratoire d'écologie, systématique et évolution – ESE (CNRS/INRAE). Découvrez le site https://astrobioeducation.org/fr/ Sommes nous-seuls dans l'univers ? Vous vous êtes peut être déjà posé la question... On peut trouver des réponses dans les films, la littérature ou les bandes dessinées de science fiction et notre imaginaire est peuplé de créatures extraterrestres ! Mais que dit la science à ce sujet ?

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
VIENTOS del pueblo me llevan,
vientos del pueblo me arrastran,
me esparcen el corazón
y me avientan la garganta.

Los bueyes doblan la frente,
impotentemente mansa,
delante de los castigos:
los leones se levantan
y al mismo tiempo castigan
con su clamorosa zarpa.

No soy de un pueblo de bueyes
que soy de un pueblo que embargan
yacimientos de leones,
desfiladeros de águilas
Y cordilleras de toros
con el orgullo en el asta.
Nunca medraron los bueyes
en los páramos de España.

¿Quién habló de echar un yugo
sobre el cuello de esta raza?
¿Quien ha puesto el huracán
jamás ni yugos ni trabas,
ni quién el rayo detuvo
prisionero en una jaula?

Asturianos de braveza,
vascos de piedra blindada,
valencianos de alegría
y castellanos de alma,
labrados como la tierra
y airosos como las alas;
andaluces de relámpago
nacidos entre guitarras
y forjados en los yunques
torrenciales de las lágrimas;
extremeños de centeno,
gallegos de lluvia y calma,
catalanes de firmeza,
aragoneses de casta,
murcianos de dinamita
frutalmente propagada,
leoneses, navarros, dueños
del hambre, el sudor y el hacha,
reyes de la minería
señores de la labranza,
hombres que entre las raíces,
como raíces gallardas,
váis de la vida a la muerte,
váis de la nada a la nada:
yugos os quieren poner
gentes de la hierba mala,
yugos que habéis de dejar
rotos sobre sus espaldas.

Crepúsculo de los bueyes
está despuntando el alba.

Los bueyes mueren vestidos
de humildad y olor de cuadra:
las águilas, los leones
y los toros, de arrogancia,
y detrás de ellos, el cielo
ni se enturbia ni se acaba.

La agonía de los bueyes
tiene pequeña la cara,
la del animal varón
toda la creación agranda.

Si me muero, que muera
con la cabeza muy alta.
Muerto y veinte veces muerto,
la boca contra la grama,
tendré apretados los dientes
y decidida la barba.

Cantando espero a la muerte,
que hay ruiseñores que cantan
encima de los fusiles
y en medio de las batallas.

Viento del pueblo
1937
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NON , il n'y a pas de prison pour l'homme
Ils ne pourront pas m'attacher , NON .
Ce monde plein de chaînes
M'est petit et étranger .
Qui enferme un sourire ?
Qui emmure une voix ....
Libre je suis . Sens moi libre
Seulement par amour .
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LE RAYON QUI N'A DE CESSE
(1934-1935)


I/Extrait 1

Un couteau carnivore
à l'aile douce et meurtrière
suspend son vol et son éclat
autour de ma vie.

Ce rayon de métal trempé
tombé comme un éclair
picote mon flanc,
y fait son triste nid.

Ma tempe, balcon fleuri
de mes jeunes années
est noire, et mon cœur,
et mon cœur a des cheveux blancs.

Telle est la vertu maligne
du rayon qui m'environne
que je vais à ma jeunesse
comme la lune va au village.

Je ramasse avec mes cils
le sel de l'âme, le sel de l'œil,
et dans mes tristesse je recueille
les fleurs des toiles d'araignées.

p.15
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SILENCE D'AIRAIN, DE TRISTESSE ET DE FRACAS
  
  
  
  
Silence d'airain, de tristesse et de fracas,
épées forgées amoureusement
en une apothéose d'os destructeurs
dans la région volcanique du taureau.

Il huma un or liquide féminin,
qui resplendit en son sang,
et il dissimula un brame parmi les fleurs
tel un sanglot impétueux et ample.

D'amoureux et chaleureux cous de corne
couvrent la tendresse des trèfles
d'une souffrance à mille amoureux égale.

Sous sa peau, refuge de ces fureurs
où prennent naissance ses cornes
des pensées mortifères s'édifient.


/Traduction detéphane Barbé
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Miguel Hernandez
Nanas de la cebolla

La cebolla es escarcha
cerrada y pobre.
Escarcha de tus días
y de mis noches.
Hambre y cebolla,
hielo negro y escarcha
grande y redonda.
En la cuna del hambre
mi niño estaba.
Con sangre de cebolla
se amamantaba.
Pero tu sangre,
escarchada de azúcar,
cebolla y hambre.
Una mujer morena
resuelta en luna,
se derrama hilo a hilo
sobre la cuna.
Ríete, niño,
que te traigo la luna
cuando es preciso.
Alondra de mi casa,
ríete mucho.
Es tu risa en los ojos
la luz del mundo.
Ríete tanto
que en el alma, al oírte,
bata el espacio.
Tu risa me hace libre,
me pones alas.
Soledades me quita,
cárcel me arranca.
Boca que vuela,
corazón que en tus labios
relampaguea.
Es tu risa la espada
más victoriosa.
Vencedor de las flores
y las alondras.
Rival del sol.
Porvenir de mis huesos
y de mi amor.
(…)
Desperté de ser niño;
nunca despiertes.
Triste llevo la boca.
Ríete siempre.
Siempre en la cuna
defendiendo la risa
pluma por pluma.
Ser de vuelo tan alto,
tan extendido,
que tu carne parece
cielo cernido.
¡Si yo pudiera
remontarme al origen
de tu carrera!
Al octavo mes
con cinco azahares.
Con cinco diminutas
ferocidades.
Con cinco dientes
como cinco jazmines
adolescentes.
(…)
Vuela niño en la doble
luna del pecho.
Él, triste de cebolla.
Tú, satisfecho.
No te derrumbes.
No sepas lo que pasa
ni lo que ocurre.
Miguel Hernández, Cancionero y romancero de ausencias, 1941-1942.
Berceuse de l’oignon

L’oignon est du givre
fermé et pauvre.
Givre de tes jours
et de mes nuits.
Faim et oignon,
Glace noire et givre
grand et rond.
Dans le berceau de la faim
mon enfant se trouvait.
Le sang d’oignon
il tétait.
Mais ton sang,
givré de sucre,
d’oignon et de faim.
Une femme brune
sûre d’elle en lune,
se répand fil à fil
sur ton berceau.
Ris, mon enfant,
car je t’apporte la lune
quand il est nécessaire.
Alouette de ma maison,
ris beaucoup.
Ton rire dans tes yeux
est la lumière du monde.
Ris autant
pour que mon âme, en t’écoutant,
soit vainqueur de l’espace.
Ton rire me rend libre,
me donne des ailes.
ôte mes solitudes,
m’arrache de prison.
Bouche qui s’envole,
coeur qui dans tes lèvres
scintille.
C’est ton rire l’épée
la plus victorieuse.
Vainqueur des fleurs
et des alouettes.
Rival du soleil.
Avenir de mes os
et de mon amour.
(…)
Je me réveillai d’être un enfant ;
ne te réveille jamais.
Triste j’ai ma bouche.
Ris toujours.
Toujours dans ton berceau
à défendre le rire
plume par plume.
Être d’un vol si haut,
si large,
tant que ta chair semble
ciel déployé.
Si je pouvais
me rendre à l’origine
de ta course !
Au huitième mois
avec cinq fleurs d’orangers.
Avec cinq minuscules
férocités.
Avec cinq dents
comme cinq jasmins
adolescents.
(…)
Vole enfant sur la double
lune de ma poitrine.
Lui, triste d’oignon.
Toi, satisfait.
Ne t’écroule pas.
Ne sache ce qui se passe
ni ce qui arrive.
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Miguel Hernandez
Un jour nous lèverons de nouveaux nos verres à tout ce qu'on perd et qu'on retrouve: la liberté, les chaînes, la joie et cette obscure tendresse qui nous fait nous chercher dans le monde entier.
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extrait de " ASSIS SUR LES MORTS "
" SENTADO SOBRE LOS MUERTOS "

Si yo sali de la tierra , .................................Si je suis sorti de la terre ,
si yo e nacido de un vientre ......................si je suis né d'un ventre
desdichado y con pobreza , ......................malheureux et pauvre ,
no fue sino para hacerme .........................ce ne fut que pour devenir
ruiseñor de las desdichas , ........................le rossignol des malheurs ,
eco de la mala suerte , ...............................l'écho de la malchance ,
y cantar y repetir ........................................et pour chanter et répéter
a quien escucharme debe .........................à qui se doit de m'écouter,
cuanto a penas , cuanto a pobres , ..........tout ce qui se réfère
cuanto a tierra se refiere ..........................aux peines , aux pauvres et à la
......................................................................terre
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SEMBLABLE AU TAUREAU JE SUIS NÉ POUR LE DEUIL
  
  
  
  
Semblable au taureau je suis né pour le deuil
et la douleur, semblable au taureau j'ai au flanc
la marque du fer rouge de l'enfer
et parce que mâle à l'aine celle d'un fruit.

Semblable au taureau qui trouve minuscule
la démesure de son cœur,
et l'empreinte du baiser énamouré,
semblable au taureau à ton amour je le dispute.

Semblable au taureau dans le châtiment élevé,
j'ai dans le cœur la langue trempée
et pendu à mon cou une tempête assourdissante.

Semblable au taureau je te suis et te poursuis
et toi tu abandonnes mon désir sur une épée
semblable au taureau abusé, semblable au taureau.


/ traduction de l'espagnol par Stéphane Barbé
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para que sirve un poeta ?.... Para lo mismo que cualquier otro hombre , y ademas para hacer versos .
A quoi sert un poète ? à la même chose que n’importe quel autre homme , et en plus à écrire des vers .
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Miguel Hernandez
Élégie à Ramón Sijé

Je veux avec mes larmes être le jardinier
de la terre que tu occupes et que tu fertilises,
si tôt, compagnon de mon âme.

Nourrissant de ma douleur sans instrument
pluies, orgues et coquillages,
je donnerai ton cœur pour aliment

aux coquelicots désemparés.
Tant de douleur s’amoncelle en mon flanc,
mon mal est tel que mon souffle est souffrance

Un coup-de-poing dur, un coup glacé,
un invisible et homicide coup de hache,
une poussée brutale t’as abattu.

Nulle étendue plus grande que ma plaie,
je pleure mon malheur, ce qui l’entoure
et je sens plus ta mort que je ne sens ma vie.

Je marche sur des chaumes de défunts,
et sans chaleur humaine, sans consolation,
j’oscille entre mon cœur et mes occupations.

Trop tôt la mort a pris son vol,
trop tôt s’est réveillée l’aurore,
trop tôt tu tombes sur le sol.

Je ne pardonne pas à la mort amoureuse,
je ne pardonne pas à la vie inattentive,
je ne pardonne ni à la terre, ni au néant

En mes mains je déchaîne un ouragan
de pierres et d’éclairs et de stridents flambeaux,
affamé, assoiffé de désastres.

Je veux gratter la terre avec mes dents,
je veux trier la terre motte à motte
à coups de dents secs et brûlants.

Je veux miner la terre jusqu’à ce que je te trouve
et embrasser ton noble crâne
et te débâillonner et te faire revenir.

Tu reviendras à mon verger, à mon figuier :
parmi les fleurs en jardins suspendus
voltigera ton âme butineuse

de cires angéliques et de dentelles.
Tu reviendras où roucoulent les grilles
des laboureurs énamourés.

Tu réjouiras l’ombre de mes sourcils,
d’un côté les abeilles, de l’autre ta fiancée,
viendront se disputer ton sang.

Mon avare voix d’amoureux
appelle vers un champ d’amandes écumantes
ton cœur, velours déjà fané.

Vers les âmes ailées des roses
de l’amandier de crème je t’appelle :
car nous avons tant de choses à nous dire,
compagnon de mon âme, compagnon.

10 janvier 1936
(« L'éclair qui ne cesse pas », traduction de Vicente Pradal/novembre 2003)
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