AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.57/5 (sur 14 notes)

Nationalité : République tchèque
Né(e) à : Heralec , le 4/06/1931
Mort(e) à : Prague , le 3/09/1984
Biographie :

Jan Zábrana est un écrivain et traducteur tchèque né en 1931 dans la petite ville de Heralec (Herálec) près de Humpolec en Tchécoslovaquie (aujourd'hui République tchèque).

Après le coup de Prague en 1948, sa mère est condamnée à dix-huit ans de prison et lui-même est exclu de l’université en 1952 tandis que son père est à son tour condamné à dix ans de réclusion.

Jan Zabrana travaillera dès lors dans une usine de wagons puis comme traducteur du russe et de l’anglais. Profitant de la libéralisation culturelle des années 1960, il publiera trois romans policiers et autant de recueils de poésie. Son journal et ses diverses notes autobiographiques éparses qui sont retrouvés après sa mort sont publiés en deux volumes sous le titre de Celý život en 1992. En 2005, des extraits de ce journal sont traduits en français par Marianne Canavaggio et Patrik Ouředník et paraissent aux éditions Allia sous le titre Toute une vie.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Jan Zàbrana   (1)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Le Grand Charivari de la RTBF - "Toute une vie" de Jan Zabrana


Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
En 1950, ils pendaient les gens, et c’est quelque chose qu’on ne peut oublier…Aujourd’hui, ils se débarrassent des gens administrativement, en silence – en les précipitant dans des soucis matériels chroniques, en les renvoyant de leur travail chaque fois qu’ils en trouvent un. Ca use un homme en quelques années, ça l’écrase, ça l’abat définitivement. Et pourtant, rien ne lui est arrivé. S’il les accusait un jour de l’avoir congédiait illicitement, il serait ridicule.
Commenter  J’apprécie          270
Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui sont les mêmes assassins qui pendaient des femmes dans les années 50 à la prison de Pankrac. (La veille au soir, les jeunes communistes avaient organisé des discussions publiques sur le thème de « l’Amour » dans plusieurs quartiers de Prague.) Ce sont les mêmes qui laissèrent une femme accoucher seule dans une cellule de béton de Pankrac, qui, nuit après nuit, maintenaient les gens debout dans des cachots d’un mètre carré au sol incliné, où on ne pouvait s’appuyer à rien, où on ne pouvait que se tenir debout, les mêmes qui fusillèrent des gens à l’aube et les enterrèrent, qui versèrent la cendre de cadavres incinérés sur la route de Benesov. Oui, oui, ce sont ces vieux assassins bien connus. Ils ont même ajouté un article au droit socialiste : de sa culpabilité ou de son innocence, c’est l’assassin en personne qui décide. Et quand ils ont compris que leur bestialité et leurs crimes étouffés par la censure pourraient refaire surface, ils ont appelé les chars. Mais qu’attendez-vous au juste de ces gens-là ? L’erreur, précisément, consistait à en attendre autre chose.
Commenter  J’apprécie          102
La meilleure chose, que j'aie vu dans ce monde fut le ciel, la meilleure chose que j'aie entendue dans ce monde fut le silence, la meilleure chose que j'ai connue dans ce monde fut la solitude.
Commenter  J’apprécie          70
La littérature est la mémoire de l'humanité, et c'est pourquoi elle donne du fil à retordre aux tyrans de tout poil, aux Etats policiers soi-disant socialistes et même aux simples menteurs et imbéciles.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai enfin acquis la certitude qu'il est possible de courir tous les risques de la liberté - mais que celui de son absence, n'est pas supportable. Je n'écris plus. Parfois, seulement je lis ce qu'ils écrivent - ces jouvenceaux et ces salauds éternellement veux. Satiram scribere, comme ce serait facile, sur leurs petits vomis. Mais je n'en peux plus.
Commenter  J’apprécie          30
Mort à tout ce qui est libre. C'est ce vers quoi tout tend, partout dans le monde.
Commenter  J’apprécie          30
Marquer pour le camp des vaincus... Qu'est-ce ma vie depuis mes dix-sept ans sinon la volonté de marquer pour le camp des vaincus ?
Commenter  J’apprécie          20
... trébucher sur des livres, qui ne sont pas des jalons sur le chemin de la vie, mais des jalons vers d'autres livres.
Commenter  J’apprécie          10
Les dictatures ont lancé leur ultime offensive : contre la langue, le dernier rempart d'une logique humaine commune.
Commenter  J’apprécie          10
J'admets volontiers que "le socialisme à visage humain" m'a toujours paru grotesque. Comme une phrase vide de sens.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jan Zàbrana (22)Voir plus

Quiz Voir plus

Oh, Antigone !

Comment se prénomme la sœur d'Antigone ?

Sophie
Hermine
Ismène

10 questions
3120 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}