- Si tu veux savoir Scarlet : je suis arrogant, je suis macho et prétentieux, oui c'est vrai, et tiens-toi bien : je peut-être cent fois pire que ça.
Tu penses me connaître ? Tu penses que tes paroles peuvent m'impacter ou m'ouvrir les yeux ? Perdu. Ma vie n'est pas un conte à la Disney, mes QG ne seront jamais les tiens et mes fréquentations, n'en parlons même pas.
Alors, si tout ça est trop dur à assumer pour une petite danseuse pourrie gâtée dans ton genre, il vaut mieux tout arrêter là.
D'un coup de tête il anéantit l'écart qui subsistait entre nous, puis vient encercler mes joues, tout en continuant de caresser le rebondi de mes lèvres.
- De quoi as-tu peur au juste ?
Il m'a déchiffré en un claquement de doigts, il a saisi que m'inciter à parler pourrait me détendre. J'inspire profondément.
- J'ai peur... j'ai peur de tout.
- De tout ? Tout quoi ?
- De toi, de moi, de l'avenir, de ne plus rien contrôler.
- Peut-être car tu représentes le plus grand danger qui existe pour moi, celui de m'écarter de mes limites, de mes aspirations. Peut-être aussi car tu es toi : Scar. Que tu as bien trop de nanas autour de roi, qui n'attendent qu'un mot de ta part pour rappliquer, et qu'elles seraient bien plus à même de t'offrir ce que je me refuse depuis une éternité.
Ses iris dorés m’ont eu, en un battement de cils,
Je ne savais déjà plus mon nom de famille.
Ensorcelé par les méandres de sa vie,
J’ai d’abord cru à une ironie
Mais le sort s’est acharné un peu plus encore, Renversant mes principes et ma vision d’un corps-à-corps.
Putain qui aurait parié sur un Scar transi,
Même les journalistes s’y sont mépris.
Je ne suis pas ton sauveur, ma beauté,
Mais laisse-moi le droit de te retrouver. Permets-moi de rompre la distance,
De rattraper les erreurs de mon absence. D’atteindre ta puissance.
Elle était là tout ce temps, tapie dans l’ombre Préférant sa cage dorée
Avec seule la scène pour se révéler.
Starly, étoile de l’infini.
« À peine s'est-il éclipsé que la solitude et l'angoisse me gagnent. Que me réserve cette mission humanitaire, vais-je réellement rencontrer pire que l'horreur de cet après-midi ? Et, si partir m'effraye, imaginer Archi en milieu hostile à se battre me pétrifie mille fois plus. Même si je m'évertue à le détester, le perdre me terrorise. Je refuse que la vie m'arrache une deuxième partie de mon âme. »
« - Ne t'entête pas à essayer de comprendre, ça n'en vaut pas la peine.
Sa phrase reste en suspens, sa voix n'est plus qu'un souffle. Avant de faire volte-face, je lisse les pans de ma robe noire et lui adresse un dernier coup d'œil empli de remords.
- Je n'abandonnerai jamais. C'était mon frère, j'ai le droit de savoir. »
Je déglutis et fixe une petite tache sur la moquette à mes pieds. J'ai peur d'avoir à me remémorer cette journée. Peur d'avoir peur, encore. Peur que mon rythme cardiaque s'accélère au point d'en avoir mal, que ma respiration se bloque et que le noir de cette chambre froide m'engloutisse.
Il y aura des moments où la vie te paraîtra aussi escarpée qu'une montagne. Et si tu as l'impression de ne jamais pouvoir la franchir, qu'il t'arrive d'avoir peur du vide, des bosses ou du brouillard, répète-toi que tu as le temps, que tu n'es pas seule et que tout finit par passer.
Il y a une infinité de toiles blanches dans une vie, Tout ne tourne pas autour d'une seule et même peinture. N'hésite pas à t'éclater en mettant tout un tas de couleurs... et quand tu auras enfin un chef-d'œuvre entre les mains, surtout bichonne-le, et ne le laisse pas filer.
J'ai compris que les femmes et les hommes n'étaient vraisemblablement pnt l'oubli. as constitués de la même manière, lorsque nous avons besoin de concret et de mots, nous n'avons qu'un charabia incompréhensible, du sexe et puis inévitablement l'oubli.