Quand je débarquai avec ma valise dans les bureaux de la société de travaux hydrauliques Meliovodstroï, personne ne m'attendait, bien sûr. Tout le monde était occupé, et la connaissance de Kosmyline, le directeur, était parti quelque part. Je me promenai sur les quais et descendis au bord de la Volga. Des voitures passaient le fleuve sur un pont, et de l'autre côté, des ouvriers enlevaient les échafaudages d'une bâtisse blanchie à la chaux, faite de trois rotondes vitrées posées les unes sur les autres, avec des colonnes et une flèche. Derrière eux, j'apercevais les coupoles écailleuses des églises briller comme citadines, d'isbas et de baraques étaient si entremêlés qu'on ne pouvait pas comprendre où finissait l'un et où commençait l'autre.