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3.4/5 (sur 52 notes)

Né(e) à : Monde entier , le 00/00/00
Mort(e) à : Monde entier , le 00/00/00
Biographie :

Un ouvrage est anonyme quand l'auteur en est inconnu.

Cela peut être un anonymat volontaire ou involontaire, et recouvre quantité de cas.

Des ouvrages anciens, qui nous sont parvenus sans le nom de l'auteur, des contes populaires, légendes, des œuvres non signées, soit parce que l'auteur ou les auteurs n'en avaient pas le désir, soit qu'ils craignaient un scandale, une censure politique, religieuse, morale, patronale, familiale, que l' œuvre fasse préjudice à quelqu'un qui serait associé à leur nom, etc... L'écrivain anonyme peut être n'importe qui.

Beaucoup d'œuvres ne sont pas écrites par la personne qui figure sur la couverture, mais par un nègre, mais ces livres ne sont pas considérés comme "anonymes".

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Bibliographie de Anonymous   (12)Voir plus

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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
 Anonymous
LE LANDAU DANS L'ALLÉE FUNÉRAIRE
(poème assassin au temps des assassins)
D'étranges sirènes
médusent la rue
où dans la cohue
s'ébrouent les hyènes.
Sale temps
de corbillard
routier du destin des foules émues
aux yeux de brouillard.
Ce landau dans l'allée funéraire
promesse vive
déjà qu'altère
la perspective.
Rue sans issue, carrefours interdits
les Cities se murent dans les polygones
et l'on ne sait pas, sous un ciel trop bas
de quoi le glas sonne
et pour qui ces fusils.
Rumeur du temps, fleuve intranquille
à forte teneur de larmes de crocodile
dents pepsodent, médailles d'écaille
et tout le sang
part à la baille.
Monde aussi rond que dé pipé
où la Liberté
emboîte le pas du joueur de flûte
cependant que les peurs s'affûtent
en couteaux de haine
bégayante rengaine.
Force est-il que chaque jour vienne
qui nous vole un peu plus à nous pauvres
le temps et la beauté de vivre
dans ce monde qui meurt avec délit de fuite
d'à qui le crime profite.
Mais il est l'heure
de changer d'heure
hors faisceau de leur dictature
avant ― ce qu'à nul dieu
ni nul non-dieu ne plaise ―
que sur la Terre entière leur imposture n'appose
l' incicatrisable signature du feu.
Pierre Ergo – 27/1/15
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 Anonymous
Un voyage en poésie

Pour voyager en poésie
n'attardez pas vos yeux, Mesdames et Messieurs
sur le bateau dans la bouteille
immobile cinglant sur l'écume de marbre
d'un dessus d'armoire de salon
à côté de la muse d'albâtre
muette au milieu de la rumeur
littéraire de la saison
son regard blanc cherchant demeure
sous les plâtres du plafond

Laissez passer au large, insubmersible esquif
sinon à la dent dure ultime du récif
la bouteille à la mer
où de son île de carte postale
si ce n'est de timbre-poste
un famélique ego dédicace à l'écho
les mots les mots les mots partis à la dérive

Ne vous dédouanez pas à exhumer du givre
dûment estampillée de lune
la bouteille d'eau de mer
qu'en vertueux tribut à tous les bateaux ivres
abysses d'absinthe ombilics de cyclones
on débouche un peu à distance
de peur que la tête vous danse
comme bouchon dans l'écume
d'un fauteuil à la mer

Pour voyager en poésie
prenez d'abord une bouteille
à la mesure de l'horizon
pour y mettre la mer immense
en même temps que le bateau
et le message du naufragé
puis jetez le tout
à la mer profonde

Et s'il vous chante de me suivre
entrez vous-mêmes dans la bouteille
à la mesure de l'abîme
où dans la bourrasque à l'écho brisé d'un refrain d'enfant vogue encore
le petit bateau qui avait des jambes pour aller sur l'eau
et depuis longtemps a perdu pied dans l'homme

Et sur le pont dansant descendons doucement
au rythme capricant de votre propre pouls partenaire hésitant de la houle
dans la cabine du poète
juste au-dessus et au-dessous de la ligne de flottaison
de la raison
avec la table de coquillages pour le mixage des voix de la mer
hurlante dans les écoutilles
le hublot sous-marin dans le rêve éveillé
où les bancs de poissons obnubilés et versatiles
configurent à leurs jeux magnétiques la phrase
qu'à l'instant déformate la métaphore hardie
au fracas du papier froissé que la lame
jette au panier du creux de la vague
écume écume écume des mots
où par la brèche inévitable entrent les crabes en jaquette
qui procèdent de biais au greffe pointilleux du transversal mystère
poésie poésie où voyage et naufrage
ne sont qu'une seule et même traversée
bateau qui d'avoir pris la mer à bord fait eau de toute part
et touchant terre enfin va gésir par le fond

Vous resterait-il quelques doutes
accompagnez-moi dans les soutes
où parmi les cartons crevés
dans l'impalpable vermoulure
des pages infestées de mots
sous la moue étonnée des poissons
la conque aux lèvres dentelées livre à votre oblique attention
dépassant de peu de la bouche d'ombre
le message sans destination
et totalement dédié
exactement inachevé
soumis à la lecture approfondie de l'eau
à l'amère expertise du sel
afin qu'en soit confiée la clé
au greffe sourcilleux des crabes de la crique
par qui l'auteur fut dévoré

Mais avant d'embarquer vous aurez mis dans la bouteille
à la mesure du firmament
le sable de l'île déserte
où viennent aborder les barques de papier pliées de main d'enfant dans des pages de dictionnaire
arrachées à la bibliothèque en détresse
vocables sauvés des eaux dans le langage réabreuvé
au babebibobu des vagues sur la plage
parmi les coquillages au sibyllin sourire où d'enfantines voix répètent
la mer qui danse autour de l'île
entraînant dans la ronde les crabes à lorgnons arpenteurs du mystère
sous la dune en chemise de sable
et les poissons en nuées frivoles émulant la parade infinie des étoiles
s'éprennent de la lune sous la robe de houle
et rien dans le murmure du flux et du reflux à la marge d'écume du silence ne
s'oppose
au baiser sacré de la nacre
et de l'araignée de mer
au rendez-vous du bernard-l'ermite logé sous un crâne
et de la méduse en casquette de capitaine

Réveillez-moi Messieurs Mesdames
ce sont là songeries auxquelles ne peut s'éterniser au sablier de la marée
la vague bayadère en tablier de balayeuse qui s'éreinte sitôt levée
quand passent les crabes collecteurs des poissons crevés des mauvais rêves des pêcheurs
et sur le sable sale un poste de radio coquillage bruyant de la rumeur du monde
crachant l'écho brouillé d'autres tempêtes
incite les poètes à tremper quelquefois leur plume un peu tremblante et pour cause
en tout exercice de leur ministère des pas de côté sur le territoire à jamais insoumis du réel
et des communications sans rime ni raison
que celles du poème
dans l'encre de poulpe géant de la colère du monde
dont les feux s'allument dans leurs yeux enlunés d'inquiétude céphalopode à se
prendre la tête
pour la folie des hommes

Île déserte ouverte à tous les bords du monde
poésie poésie encore et pour autant
pour autant que le monde tourne
à tous les horizons lisières carrefours
tables mises lits défaits
toutes les saveurs capiteuses toute la douceur entêtée du monde
la délicatesse obstinée
de la vie pas à pas petite fille dans les décombres indéchiffrés du quotidien
bras ballants au bout de la chaîne de montage l'ouvrier remercié au petit matin blême
qui se réveille à poings fermés au cauchemar continué où l'aurore timide
se pare de couleurs de révolte
dans l'aube grumeleuse la pâte fatiguée de la boulangère les bras dans le four
qui relève au chant d'un oiseau la tête sur la plus haute branche
d'un souvenir nommé bonheur
au pas d'un enfant dans le couloir triste
de la vie que l'odeur du pain partagé du jour réenchante
pas à pas la vie au bout de la rue où coquelicots sur champ de blé noir la foule agite les bannières
calicots déployés longs populeux sourires
taillés dans les draps d'un sommeil plus doux
bras dessus bras dessous la vie marée montante
et la vie ce vieillard échoué sur son banc qui regarde passer
de la plage de son île de dessous les pavés la vie
et tous drapeaux repliés la poésie encore
s'engage sous les couleurs d'un coucher de soleil
sur la mer consentante à la nuit

Et tant de réalité à étreindre
que les coquillages observent le silence
et les crabes déposent les yeux
et les poissons sont à quia dans la vague qui se retire
un instant seulement apaisée
sur le sable écume bue
où dans un petit bruit d'infinitésimal roulement de tonnerre
s'imprime déjà, si vous m'avez suivi
la trace de vos pas.

Pierre Ergo / 30-11-2012
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 Anonymous
le 22 septembre 1998, Sémira Adamu, une jeune Nigérienne de 20 ans, trouvait la mort lors de son rapatriement forcé dans un avion, étouffée par un coussin...
A cette occasion, Pierre Ergo a écrit un poème qui lui est dédié.
Nuages pour Sémira
Prisonnier des nuages,
un soleil clandestin
éclaire d'un jour pâle
le parvis de la cathédrale.

Sous un dais de nuages,
une foule immobile
accompagne en silence
un cercueil en partance.

Entre les nuages,
un avion qui passe
emplit de vacarme
un ciel bleu gendarme.

Nuages,
petits coussins
qui jamais n'étoufferont le matin.
Pierre Ergo
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 Anonymous
Le ministre et le banquier

Au bar de la Bourse un beau soir de crise
un banquier sur ses béquilles d'or
cadeau du prince sur le compte des va-nu-pieds
s'accoude à l'omoplate d'un ministre bossu
à force de courber l'échine
tout en s'échinant sur des courbes folles
et dont à si forte pression soumise
la tête tombe et roule à grand bruit métallique
tandis que d'un coup de reins stratégique
saisissant le ministre par le col de la veste
tant de fois retournée
le banquier prend sa place et commande
avec des glaçons dans la voix:
-Garçon ! un Dow Jones
et rajustez donc à Monsieur sa cravate
sans oublier sa tête que vous replacerez
dans sa si commode posture
il peut encore faire office
de patère présentoir porte-bagage console
ou même ministre
...ou même de ministre, pour autant bien sûr
-pense le garçon en livrée de code- barres
tout en faisant tinter les glaçons dans le verre
qu'il pose sur le comptoir-
pour autant que soient bien sûr rassurés
dans le brouhaha haha hahaha
des habitués du bar de la Bourse
les marchés du lundi matin
les marchés du lundi matin
du fabuleux lundi matin des marchands de tapis volants
tout autour du monde dans la folle ronde des nanosecondes
du terrible petit matin du lundi des petites gens
les ployés à la tâche et virés profil bas
les fourbus de carrière les stagiaires de la vie
ceux dont le visage affiche fermé à l'enseigne éteinte de l'avenir
ceux réduits à troupeau brouteur d'horizons morts dos voûté jusqu'au yeux
de peur qu'à hauteur d'homme ils se voient une tête
s'entendent une bouche
et par un beau jour de colère
et de bouillonnement de soupe populaire
invitent le ministre à mettre tête à table
pour aller dire enfin, morale de la fable
à Messieurs les banquiers que nous avons des pieds
à bien placer
Pierre Ergo (5/12/11)
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 Anonymous
Cauchemar d'une nuit d'orage

Nuit d'orage. Est-ce l'averse
dont le crépitement me berce
ou bruit de pas sur le gravier
rythmant le temps pétrifié
dans l'allée du souvenir où
donnant des jambes à la lune
un enfant court et c'est moi-même

À toutes jambes cet enfant
qui m'entraîne en moi-même qui
n'ai plus ses jambes pour le suivre
court toujours encore que sans tête
cou coupé sous la lune rouge

Reviens je suis toi-même crié-je
de ma tête de cul-de-jatte
à l'enfant qui poursuit sans tête
la lune éclipsée d'un rêve
prends ma tête, rends-moi tes jambes
retrouvons-nous et que jamais
plus ne nous sépare le temps

Mais l'enfant qui n'est plus qu'une ombre
sans tête sur ses jambes longues
court sous la course de la lune
aux lisières du bois d'en moi

jusqu'à l'arbre d'outre-mémoire
où voulant surprendre la lune
posée sur la plus haute branche
il grimpe et — soudain le temps
se rétracte à l'instant de foudre
où je m'éveille
fourmis dans les jambes et torticolis.

Pierre Ergo
VAR10final 4-8-16
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 Anonymous
CI-GÎT LA ROSE


C'était pourtant un joli nom
camarade, dans la chanson

mais vous qui n'avez pas dit NON
à la rengaine des escrocs
que de boursières voix colportent

qu'est-ce pour vous de plus qu'un mot
enrubannant la rose morte
quand le loup découvre ses crocs
sur le bleu lourd de l'horizon


Pierre Ergo
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 Anonymous
Dans un groupe donné, le secret tendra à installer une porosité des places et des rôles de chacun des membres, entrainant de facto ce que l'on nomme un fonctionnement incestuel.
C'est dans cette configuration précise que se développe et explose le meurtriel.
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 Anonymous
Bonjour à toutes et toutes, je vous souhaite le meilleur du monde pour l'année 2018, je vous souhaite des mains tendues si vous en avez besoin, je vous souhaite de garder l'espoir toujours, je vous souhaite de la tendresse et de l'amour à l'infini, je vous souhaite des amitiés fidèles, je vous souhaite d'avoir de la compassion pour les plus démunis, je vous souhaite des rires et des moments de bonheur au quotidien, et une santé de fer. Je vous souhaite de la beauté dans vos yeux. Que 2018 illumine chacune de vos journées.
Babounette.
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Le lieutenant Antoine Peretti regardait distraitement les informations sur BFM TV. Il était 5 h 30, mais il ne dormait pas. Comme tous les insomniaques, il entretenait une relation de vieux couple avec son poste de télévision, pour qui la vie en commun était devenue pure routine. Ils passaient des nuits ensemble, l’un en face de l’autre, mais c’était toujours la télé qui parlait. Lui faisait semblant de l’écouter.
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Imagine qu'il n'y a pas de paradis
Imagine qu'il n'y a pas de nations
Imagine qu'il n'y a plus de propriété
Tu peux penser que je suis un rêveur
Mais je ne suis pas seul
J'espère qu'un jour tu nous rejoindras
Alors le monde vivra uni.
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