Brantôme

Revisiter le règne de François Ier et en faire (re)découvrir les différents aspects, voilà bien une promesse stimulante, mais également ambitieuse !



Si plusieurs d’entre nous connaissent Brantôme essentiellement pour son ouvrage consacré aux femmes galantes, ici le courtisan s’attaque à une toute autre sorte de récit, en forme de chronique d’un règne agité et parfois même tumultueux. Guerres d’Italie, opposition à Charles Quint, emprisonnement à Madrid, Affaire des placards, construction de châteaux typique de la Renaissance, amitié avec De Vinci… Il y a, on le voit, énormément de choses à dire, à raconter, à analyser…



Rien d’étonnant à constater que le courtisan se concentre uniquement sur des faits d’armes glorieux et également sur les actions politiques les plus brillantes du roi. Comme tout courtisan qui se respecte, Brantôme magnifie parfois le monarque et exagère ses actions, parce que de son admiration – réelle ou feinte – dépend sa place à la cour, qui, on le voit, lui fournit la matière qui contribue encore, presque 500 ans plus tard, à sa notoriété.



Si François Ier n’a pas eu d’historiographe attitré, Brantôme réunit dans ses écrits de nombreuses anecdotes vécues, recueillies auprès des personnes qui ont côtoyé le monarque – Brantôme, lui, est de la génération suivante -, ce qui fait de cette source un témoignage particulièrement précieux sur la vie du « grand roi François », ainsi que le désigne Brantôme !



Vous l’aurez compris : l’objectivité n’est de mise ni pour Brantôme, ni pour François Ier. Et il est important de préciser que, probablement, la forme, le style de Brantôme, risque de laisser une partie d’entre vous sur le bord du chemin. Mais, il n’empêche, pour ceux qui s’intéressent à l’histoire, à cette période de l’histoire, il s’agit d’un incontournable. Alors, prêts à tenter l’aventure ?
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Sommes nous si sot de faire les entendus, connaissant le décameron de Bocace, les contes de Canterbury portés à l'écran par Pasolini et nous n'aurions jamais lu ces si savantes "Dames Galantes"; tout comme nous esbaudissant sur le Kama-sutra, ne connaissions rien de l'Aretin ?

Cet auteur n’est pas seulement un pornographe ( ou plutôt l’auteur du rapport Kinsey de la Renaissance » ) il fut un sacré personnage , courtisan ,militaire et titulaire d’une abbaye ( !!!!) . Il fréquenta du beau linge (Catherine de Médicis et Marguerite de Valois entre autres , excusez du peu ) . Son texte est leste certes mais surtout savoureux par la langue que cette édition du « Monde » laisse intacte . Il faut s’appliquer un peu mais cela en vaut la peine .