Il est puéril de prétendre que toutes choses aient été faites pour l'homme [...] on ne peut pas dire que par la pluie Dieu prépare plutôt la nourriture des hommes que celle des plantes, des arbres, des herbes et des épines ; et si l'on dit que toutes ces productions croissent pour l'homme, pourquoi plutôt pour l'homme que pour les animaux sauvages et sans raison. Avec tout notre travail et toutes nos sueurs, nous avons grand peine à trouver de quoi vivre. Mais eux, ils n'ont que faire de semer et de labourer.Toutes choses leur naissent d'elles-même !
Il est une race nouvelle d’hommes nés d’hier, sans patrie ni traditions, ligués contre toutes les institutions religieuses et civiles, poursuivis par la justice, universellement notés d’infamie, mais se faisant gloire de l’exécration commune : ce sont les chrétiens […].
Dans ces derniers temps, les chrétiens ont trouvé parmi les juifs un nouveau Moïse qui les a séduits mieux encore. Il passe auprès d’eux pour le fils de Dieu et il est l’auteur de leur nouvelle doctrine […]. On sait comment il a fini. Vivant, il n’avait rien pu faire pour lui-même ; mort, dites-vous, il ressuscita et montra les trous de ses mains. Mais qui a vu tout cela ? […]
Soutenez l’empereur de toutes vos forces, partagez avec lui la défense du droit ; combattez pour lui si les circonstances l’exigent ; aidez-le dans le commandement de ses armées. Pour cela, cessez de vous dérober aux devoirs civils et au service militaire ; prenez votre part des fonctions publiques, s’il le faut, pour le salut des lois et la cause de la piété.
Et dans ces derniers temps, les Chrétiens ont trouvé parmi les juifs un nouveau Moïse qui les a séduits mieux encore. Il passe auprès d'eux pour le fils de Dieu et il est l'auteur de leur nouvelle doctrine. Il a rassemblé autour de lui, sans choix, un ramas de gens simples, perdus de mœurs et grossiers, qui constituent la clientèle ordinaire des charlatans et des imposteurs, de sorte que la gent qui s'est donnée à cette doctrine permet déjà d'apprécier quel crédit il convient de lui accorder.
Sa cosmogonie [de Moïse] est d'une puérilité qui dépasse les bornes. Le monde est autrement vieux qu'il ne le croit; et, des diverses révolutions qui l'ont bouleversé, soit des conflagrations, soit des déluges, il n'a entendu parler que du dernier, celui de Deucalion, dont le souvenir plus récent a fait passer oubli sur les précédents. C'est donc pour s'être instruit auprès des nations sages et de doctes personnages, [...], que Moïse a usurpé le nom d'"homme divin" que les juifs lui confèrent.
Tu [Jésus] as commencé par te fabriquer une filiation fabuleuse, en prétendant que tu devais ta naissance à une vierge. En réalité, tu es originaire d'un petit hameau de Judée, fils d'une pauvre campagnarde qui vivait de son travail. Celle-ci, convaincue d'adultère, avec un soldat Panthère, fut chassée par son mari, charpentier de son état. […] tu te rendis en Egypte, y louas tes bras pour un salaire, et là, ayant appris quelques-uns de ces pouvoirs magiques dont se targuent les égyptiens, tu revins dans ton pays, et enflés des merveilleux effets que tu savais produire, tu te proclamas Dieu.
La mère de Jésus a été chassée par le charpentier qui l'avait demandée en mariage, pour avoir été convaincue d'adultère et être devenue enceinte des œuvres d'un soldat nommé Panthère.
Puisque l'esprit divin était un corps, du moins eut-il fallu que celui-ci surpassât tous les autres par la taille ou la beauté ou la force ou la voix ou la majesté ou l'éloquence. Car il est impossible qu'un corps plus divin que les autres ne l'emporte en rien sur un autre. Or celui-ci ne l'emportait en rien sur un autre, mais, dit-on, était petit, laid, vulgaire.
Jésus fut obligé, par pauvreté, d'aller louer ses services en Égypte, il y acquit l'expérience de certains pouvoirs magiques dont se targuent les Égyptiens, il s'en revint, tout enorgueilli de ces pouvoirs, et grâce a eux, il se proclama Dieu