Adrian Dawson

J’aurais dû comprendre tout de suite en voyant l’enveloppe. En papier kraft. Aucune bonne nouvelle ne vous parvient jamais dans une enveloppe en papier kraft, pas vrai ? En un instant, mon foyer est redevenu une maison ; un endroit où survivre, pas un endroit pour vivre.

Je ne l’ai jamais poursuivie. À quoi ça aurait servi ? Elle me laissait voir Vicki, ce dont je n’ai jamais profité à plein, et bien plus que ne me l’aurait accordé un juge s’il avait connu mon mode de vie à l’époque.

C’était il y a onze ans, et maintenant je vois Vicki à peu près une fois par mois si elle en a le temps. Quand elle était plus jeune, avec un peu de chance, j’arrivais à la voir une fois par an. Je n’en suis pas fier, mais vous pouvez compter sur moi pour vous fournir toutes les fausses excuses nécessaires.

Chaque être humain sur cette planète dispose d'un refuge, d'un endroit où se rendre lorsque son quotidien est momentanément perturbé.
(p.47)

Le Huey vert bouteille qui avait amené les deux hommes depuis l'aéroport de Nicosie s'éleva à nouveau dans le ciel matinal, vira de bord et échappa lentement à la vue en filant au-dessus du bleu profond de la Méditerranée.
(p.525)

Parfois, elle avait l’impression que Recherche et Développement était une enclave reculée dans un pays étranger. En tout cas, ils parlaient une langue étrangère.
(p.234)

Ce n'était pas du velours, mais des cadavres. Elle était étendue sur une pile de corps. Quant à savoir combien, elle n'entendait pas les compter.

La naissance était toujours prévue pour septembre, le mois le plus sacré du calendrier juif.
(p.270)

Personne ne tient vraiment à connaitre l'avenir. Les gens pensent qu'ils le veulent, mais ce n'est pas vrai. Pas vraiment.
(p.561)