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Critiques de Falmarès (9)
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Soulagements 2 : Tropiques Printaniers

« Migrants de tout voyage ! Migrants de tout lieu !

De toute béatitude ! de tout être !

Dans toutes les langues de la terre,

J'invoque le coeur des Hommes. »



La terre d'où l'on s'arrache un jour, cette autre terre où l'on échoue quelques jours plus tard, qu'ont-elles en commun ? Un trait d'union fragile, presque dérisoire les unit, qui prend la forme d'une mer, d'un zodiac balloté par les vagues infernales, des cris d'enfants qui ont peur de se noyer, des yeux par ailleurs brûlés d'espoir... Les réfugiés d'où qu'ils viennent ont souvent deux terres qui habitent leur âme lorsqu'ils ont la chance de survivre.

Falmarès a eu la chance de survivre...

Et quand un jeune réfugié presque encore un enfant devient un réfugié poétique, c'est une troisième terre qui l'accueille alors et nous aussi sur son rivage bercé de lunes et de saisons, une terre peuplée de mots étranges qui vont lui devenir familiers, avec lesquels il va jouer plus tard, chanter, rire, s'émerveiller, raconter son pays d'avant, pleurer peut-être aussi, nous éclairer sur ce chemin à rebours comme on tend une lampe au voyageur pour ne pas qu'il s'égare...

Falmarès est venu jusqu'en Bretagne, jusqu'à la ville de Vannes. La Bretagne l'a accueilli ou peut-être est-ce plutôt l'inverse ; en lisant ces poèmes j'ai l'impression qu'il nous a accueilli dans son coeur et c'est à notre tour de partir dans une terre d'exil.

Falmarès a appris notre langue pour la chanter, pour la mettre dans la lumière de ses yeux épris d'étoiles...



« Ô cirque, toujours battage, toujours tam-tam!

Danse !

Aux nuits des corps numériques !

Vin du milieu des corps en fête,

Vin qui baigne dans un bel esprit chantant. »



Il chante les mots pour ses compagnons migrants, ses soeurs, ses frères, il chante l'exil et se souvient d'où il vient.

Il a seize ans lorsqu'il écrit ces vers.

Il chante pour nous, il chante pour eux, il chante pour lui, il chante pour cette terre qui chante elle aussi dans son coeur, qui bat le tam-tam, qui chante là-bas, la Guinée de son enfance, comme avant dans des cris de joie, des cris d'amour, des cris éperdus, perdus peut-être à jamais...



« Oh ! frères et soeurs migrants,

Sur le tronc des cocotiers et manguiers,

Sous le géant des géants baobabs d'Afrique,

Sous les bruits nocturnes, nos bruits noirs,

À l'appel du tam-tam, mon corps musical.

Je chante ! »



La poésie de Falmarès est un trait d'union entre deux terres, deux rivages éloignés comme dans un séisme, un trou qu'il faut combler avec des mots, un pont entre les vivants et les morts aussi peut-être... Certains sont morts là-bas en Afrique, d'autres, des soeurs, des frères, sont morts en se noyant, tombés d'un zodiac dans ce trait d'union entre deux terres....

Un chemin se dessine sur cette terre d'exil qu'il foule de ses premiers pas, un chemin pour donner sens à la vie, à sa vie, à la vie de ses soeurs et frères migrants...

Falmarès a survécu aux passeurs, aux vagues infernales de la Méditerranée cognant contre le flanc du zodiac, à la mort sans cesse dans ces vagues. Alors, quand on a survécu à la mort toute proche qui a emporté d'autres soeurs, d'autres frères, on peut chanter la vie sans oublier ceux qui ne sont plus là, emportés de l'autre côté de l'océan.

Il se souvient d'une joueuse de flûte aux perles vareuses, des jeunes qui dansent et jouent de la kora et du balafon, des contes et des délices d'Afrique, du premier chant du griot, des gris-gris, des fétiches sauveurs, des talismans, des ballets trépidants traversant les nuits étoilées...



« Dans les marées basses

Et obscures,

Qui navigue sans sanglots ? »



Falmarès revisite nos mots avec la force de son âge, de son innocence, de sa maturité aussi, comme on découvre une terre inconnue avec le regard neuf d'un réfugié poétique.



« Nos fleuves d'amour !

Voluptueux, charmeux et délicieux,

Ô nos fleuves d'amour, ballade et passion,

Coeur et Amour fou ! Amour fou de toi ! »



Pour qui écrit-il ? Pour nous, mais aussi pour sa mère, car ces jeunes migrants que nous croisons parfois dans la rue sans y prêter attention, - ou parfois trop, ont aussi des mamans qu'ils ne reverront peut-être jamais.



« Chère maman, c'est moi,

C'est moi ton fils, ton champion,

Je t'écris de si fort lointain,

Je t'écris sur l'orient de mon isolement

Dans un pays de fort romantisme,

Dans les minuits de France.

Je t'écris. »



Oui, dit-il, un pays de fort romantisme... On voudrait tant y croire cependant comme lui.



« Ô cirque, toujours battage, toujours tam-tam !

Danse !

Aux nuits des corps numériques !

Vin du milieu des corps en fête,

Vin qui baigne dans un bel esprit chantant. »



Ce recueil de poèmes, Soulagements, est une ode à l'exil jubilatoire et en même temps douloureux.

La poésie de Falmarès m'a touché par ses soleils, ses rivages, ses émotions.



Grand merci à toi chère Isa qui m'a fait découvrir ce jeune poète exilé sur notre chère terre, sur notre chair aussi qui frémit en le lisant... Qu'est-il devenu depuis ces vers ? Je voudrais tant le savoir.

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Soulagements 2 : Tropiques Printaniers

Quelles lectures faisons-nous de la poésie ? Sommes-nous habités comme Rimbaud par le désenchantement, un désenchantement qui dans le "Bateau Ivre" prend parfois une allure de trahison, "toute lune est atroce et tout soleil amer", jusqu'à prononcer ces quatre mots "que ma quille éclate" !

Pouvons-nous imaginer que Falmarès, ce jeune Guinéen, sur ce zodiac de fortune, parmi 180 émigrants, quille battue par les vagues de la Méditerranée, ait pu revivre ces vers d'Arthur Rimbaud ?



Y a-t-il une poésie vaine et inutile pour les jours ordinaires, et une poésie éloquente à l'appel des abîmes. Falmarès poursuit la quête d'une poésie de l'humain, de la solitude, une poésie de la lucidité dépoussiéré d'un ésotérisme facile que Rimbaud ne pouvait que mépriser.



Dans l'écriture de Falmarès c'est le sens qui guide ses pas, le sens de la vie contenu dans toutes ses dimensions, un sens qui devient comme le sang qui irrigue le corps, la destination, les valeurs, ou les émotions.



Ô toi balafre noire, ma balafre !

Alors donc,

Alors dis-moi la figure des hommes miens ?

Soûl de joie et tristesse de mars !

Ô mars ! Vieux mars est mon triste sang !



Femmes douces,

enfants lisses,

vont à la source à la recherche d'eau pure et limpide

à la recherche de vie

suivant des chemins d'espoir

marchant des kilomètres et des kilomètres

à la recherche d'eau à la recherche de vie.

femmes douces,

enfants lisses,

p 48



Les émotions pénètrent chacun de ses chants, et chaque pas le ramène à Koba, ici à Koba dans mon village, ici et là, écument les vagues pastorales...

Et chaque pas lui dicte une lettre familiale,

Ô maman je t'écris une lettre, je t'écris entre deux vents, je t'écris...



Son Afrique bat le tam tam , dix chants pêle-mêle de joie et cris d'amour, inaugurent le recueil.

Cette longue mise en scène de son pays, suit son appel à tous les migrants, aux migrants de tous voyages, aux amis, aux camarades, Oh soeurs et frères migrants suivent son regard penché vers les souvenirs rassemblés, empilés au fond de son coeur.



Chaque chant commence par Ô cirque, battage de tam-tam, et toujours toi tam-tam...

Si je ne vous chante

Qui donc vous chantera.



Aujourd'hui il a dix huit ans, il porte tant d'espoir dans ses yeux, transfigure notre propre pays, la Bretagne, sa Ville Koba se dit Vannes en breton, j'aime tant le voir sourire.
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Soulagements

Une poésie de l'exil, qui parle avec nostalgie de la terre natale et des liens familiaux ; qui évoque pudiquement l'immense difficulté du voyage ; et qui exprime une chaleureuse reconnaissance aux mains tendues à l'arrivée.

Une poésie de l'émerveillement devant la Nature, de l'émotion sans fard et de l'optimisme face à la vie.

Une poésie merveilleusement inspirée, d'une grande liberté, qui convoque aussi bien Homère et Platon, que le parler actuel de la jeunesse.

Car Falmarès, lorsque ce premier recueil est publié, n'a que 16 ans.

Seize ans !!!

La naissance d'un grand poète, à n'en pas douter.

Challenge Globe-Trotter (Guinée)

Challenge Poévie
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Soulagements

Je suis très loin d'être un spécialiste de poésie mais j'ai bien apprécié le recueil de ce jeune « réfugié poétique » originaire de Guinée-Conakry. C'est une belle marque d'intégration qu'il nous offre par ces écrits à partager. C'est un premier recueil qui semble prometteur.
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Soulagements 2 : Tropiques Printaniers

Falmarès le "réfugié poétique" a maintenant 18 ans, c'est son deuxième recueil.

Des poèmes courts, mais aussi un long et puissant "Ballet africain", tout de danses et de percussions dans une écriture tout aussi percussive.

Un hymne à la vie, mais aussi la remontée de souvenirs tragiques, dans la poignante "Ode à mes frères migrants" et dans le bouleversant "Prophète".

On retrouve la beauté de ses images, dans une poésie peut-être moins spontanée mais plus riche, plus hermétique parfois, se réclamant de Césaire.

Surtout on retrouve son amour des mots.

Et lorsqu'il lui en manque un, il l'invente.

Challenge Poévie
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Lettres griotiques

Ce troisième recueil se compose de lettres à Annatina, l'amie, la griotte : "Comme il est si gai et folâtre d'écrire de temps à autre à une telle belle amie aimée !" Longues lettres en prose, harmonieusement ponctuées de poèmes aux vers très courts. On y trouve aussi des expériences de mise en page comme dans le poème "Sabar".

Ce sont des réflexions dans la nuit, une ode à la beauté, la rencontre avec une belle inconnue à Belle-Île narrée avec lyrisme... Mais aussi des réflexions sur la poésie : pourquoi il écrit, "Comment la poésie m'a sauvé" évoquant les fluctuations de son âme lors du voyage de l'exil.

Le poème "Covid-19", hommage aux personnes mortes, ou guéries, ou soignantes, déplore le Printemps des poètes annulé, et la fermeture des activités "non-essentielles", avec une autre voix mais la même émotion que dans la chanson de Grand Corps Malade.

D'ailleurs je trouve cette poésie de plus en plus musicale, traversée par le son de la kora : "Chanter la kora du djély Mory Kanté."

Une poésie qui parle encore d'Afrique et des femmes - en une vision idyllique du village natal, de la grand-mère -, mais surtout un hymne à l'amitié et au bonheur. J'aime beaucoup "Le mot falmarès", poème qui ouvre le recueil, qui exprime sa compassion pour l'humanité, femmes, enfants et toutes les personnes opprimées.

Dans les dernières lettres, le poète s'adresse aussi merveilleusement aux arbres, au ciel...

On ressent, dans ce nouveau recueil, encore le traumatisme de l'exil, mais aussi une certaine sérénité, un apaisement, tout en conservant l'indéfectible lien avec la terre natale. Dans "Pays d'Afrique", qui parle d'enfance, mais aussi d'ancêtres et de mythes, cette image saisissante : "Je tiens à toi par le cordon ombilical de ma langue/Ô mon pays".
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Catalogue d'un exilé

Quelle formidable leçon d'humanité nous offre ici Falmarès. Le poète n'est pas exilé dans les mots. Il ouvre le texte aux rythmes du monde, il offre un monde aux rythmes du sens. Il élargit l'horizon par son regard intense et grand. Il offre au monde une Paix. La Paix de Poésie qui est une haute exigence d'attention à autrui, une haute exigence aux failles qui pourraient lézarder notre monde commun et qui exige de la part de chacun cet indispensable soin bâtisseur constructeur et réparateur qui est du devoir des hommes.



Les mots du poète résonnent toujours plus loin que ses pas. Ce livre je l'ai déjà partagé lors de mon atelier d'écriture animé ce 21 octobre. Il est une leçon de poésie, une générosité en action, une invitation à voguer plus loin, une exhortation à construire un monde vivable, à refleurir de poésie les rivages menacés.



Ce livre est à lire et à relire. Il est à conserver précieusement dans nos bibliothèques pour le lire et le relire, pour y entendre résonner les harmonies de la kora.



Merci Falmarès d'être poète aux sens les plus exigeant de ce riche et généreux nom de poète.
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Soulagements

Ce n’est pas tous les jours que l’on reçoit dans sa boîte aux lettres un recueil de poèmes écrit par un poète de 17 ans « précoce et doué » selon les mots de son éditrice. Les éditions morbihannaises Les Mandarines, qui se consacrent habituellement au théâtre, ont fait une exception pour ce recueil qui sonne comme une entrée en poésie, un nouveau départ dans la vie. L’éditrice Joëlle Mandart le précise dans sa préface : il s’agit d’un double coup de cœur, et pour la qualité des textes et pour la manière dont leur auteur sait les partager en public avec authenticité et émotion. Le jeune poète Falmarès, passionné de livres et de littérature, semble en effet porter dans ses gènes la force incantatoire des griots : « la parole du griot sonne dans l’oreille / Tombe au cœur / touche le nerf sciatique ». Ce pouvoir de la parole, il le fait vivre naturellement, intensément, en mêlant son rythme intérieur venu d’Afrique à celui de l’Europe qui l’a accueilli et dont il est aussi culturellement nourri par sa soif de lectures et de rencontres.

Dans ses 39 poèmes sous-titrés Amours et douleurs, le poète, dont le prénom-feu sonne comme une victoire, nous parle de sa mère morte dans ses bras, « partie, sans dire au-revoir », son « Iya, mère-ange » qu’il pleure « comme un papillon vert » sachant qu’elle habite le ciel, la terre, la mer, un autre monde maintenant. Parmi toutes les douleurs, celle-là est inconsolable.

Ce deuil terrible se double de celui de la terre natale, la Guinée-Conakry, que le jeune homme a dû quitter à l’âge de 14 ans. Un long périple empreint de souffrances, de dangers, de difficultés de toutes sortes l’a mené récemment jusqu’à nous, en France, via le Mali, l’Algérie, la Lybie, l’Italie. Le poète rend grâce avec effusion à la terre de son pays, la bénit comme on le ferait d’un malade, d’un mourant dont on souhaite la guérison : « Ô terre, sois natale, sois bénie ! ». Même la bonté de la mer qui gifle et noie les migrants est invoquée : « mer patiente, tenace et dormante ». Puissent les éléments hostiles entendre l’âme du jeune griot, son innocence, sa vitalité dont « l’instinct renouvelle la joie de vivre. »

Le souvenir de la mère amène aux saisons, à « l’eau de vie » tant attendue, aux « travaux champêtres », sorte de « longue bataille » contre la sécheresse, aux leçons données par les aînés, aux rêves soulevés auprès des « femmes aux yeux d’or », à l’amertume aussi devant les duretés de la vie. Sous la plume du poète, toute femme s’appelle amour, qu’elle soit d’Afrique ou d’ailleurs. À ce sujet, on notera dans les poèmes dédicacés par le jeune homme à ses bienfaitrices françaises la façon très touchante dont il appelle chacune « madame ». Désormais la Bretagne lui est terre d’exil, ouverte au réconfort, à l’amitié, aux soulagements. Le chagrin est là toujours mais il s’apprivoise dans sa cage avec optimisme et volonté. Falmarès fait résonner ses mots au-delà de la tragédie, de la souffrance vécue, au-delà de la nostalgie et de ses « langueurs d’âme » qui étreignent le cœur. Pour lui, « nourrir son esprit, s’ouvrir à l’amitié / C’est prendre une gélule antalgique ». Le poème ici se veut chant, hymne à la vie, à ses beautés, à son infinie variété avec pour seul viatique cette haute affirmation : « l’amour est une guérison ».

Les mots de la langue d’exil, créateurs de sensations nouvelles, sont amour eux aussi, comme à Koba, comme à Abidjan, comme à Bamako ou Dakar. Ils exaltent/exultent la force de l’amour contre la haine stérile. Les « poèmes à oiseau » auront raison de la douleur et du ressentiment. Chez Falmarès, la « carence est sans remords », la vie, la puissance de l’amour et de l’espoir emportent tout. Cet « enfant du monde dont le rêve est fleurs / étoiles, amour » nous le dit avec sa fougue : si la poésie ne peut sauver le monde, elle peut nous sauver individuellement et ensemble lorsque l’amour dicte ses mots.

C’est donc un long chemin de vie entre deux rives qu’emprunte le jeune poète de 17 ans nommé Falmarès. Nul doute qu’à la beauté de son nom, il saura ajouter sa voix, sa propre longueur d’onde, en métamorphosant tout ce qu’il doit à ses aînés, de Léopold Sédar Senghor à Paul Éluard. Sa bonté d’âme, son naturel et son originalité jaillissent déjà entre ses mots comme une source d’eau pure. Vivifiante.

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Catalogue d'un exilé

Ce jeune homme, parti de Guinée pour un périlleux voyage à travers l’Afrique et la Méditerranée, jusqu’à Nantes, où il réside, se revendique poète du « Monde » – un lieu terrestre et céleste, qu’il évoque sans cesse.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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