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Critiques de Gabor (72)
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Isabellae, tome 1 : L'Homme nuit

Dans le Japon du XIIe siècle, une jeune fille rousse accompagnée du fantôme de son père arpente le pays afin de retrouver sa petite sœur, disparue suite à la mort de leur mère dont elle juge son aîné responsable. Après des années d'errances et de recherches, là voilà enfin près du but, mais les retrouvailles ne s'annoncent pas très chaleureuses. Et si cette rencontre tant attendue entre les deux sœurs ne pouvait se conclure que par la mort de l'une ou de l'autre ? Les Espagnols Raule et Gabor signent avec « Isabellae » une bande dessinée originale mettant en scène une héroïne peu ordinaire. Chasseuse de prime gagnant sa vie à la pointe de son sabre, la jeune fille se révèle vite pleine de ressources et parfaitement apte à affronter tous les obstacles qui encombreraient sa route, qu'il s'agisse de hordes de brigands ou de meutes de loups. Ses compagnons de route sont eux aussi peu banals, du voleur séduisant et arrogant mais plein d'humour au jeune garçon un peu naïf partagé entre son désir de devenir le disciple d'un maître bouddhiste et sa soif d'aventures.



L'univers mis en scène par les deux artistes ne manque également pas d'intérêt et n'hésite pas à emprunter quelques éléments à la fantasy. Rien à redire non plus du côté de l'intrigue qui nous en dévoile assez pour comprendre les enjeux pour chacun des personnages, tout en nous en cachant suffisamment pour nous donner envie de poursuivre notre lecture avec le deuxième opus. Alternant efficacement scènes d'action et moments plus intimistes nous en apprenant davantage sur la personnalité de chacun des personnages, le scénario ne laisse pas un moment de répit au lecteur qui assiste avec humour à la constitution de ce groupe pour le moins hétéroclite, et apprend avec gravité les tragiques événements qui frappèrent Isabellae et sa famille. Les graphismes sont pour leur part très réussis, notamment lorsqu'il est question de mettre en scène les nombreux combats opposant divers adversaires à notre belle héroïne à la splendide et peu courante chevelure rousse.



Un premier tome très convaincant mettant en scène une jeune fille forte et indépendante tentant désespérément d'apaiser sa culpabilité en se confrontant à son passé. Le pari est donc réussi pour Raule et Gabor qui nous offrent avec « Isabellae » une bande dessinée de qualité à l'héroïne et à l'univers surprenants. Une bonne découverte que je m'en vais de ce pas poursuivre avec le second volume au titre évocateur : « Une mer de cadavres ».
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Greenworld, tome 1 : Quand meurent les Ceby..

BD découverte lors d'un achat multiple. Étant curieuse de nature, quand un titre, une couverture ou un résumé m'intrigue, j'achète le livre (ou je le mets en pense-bête si trop cher). Quelquefois, cette curiosité porte ses fruits et d'autres, non. Dans le cas présent, j'ai bien fait de céder à la tentation. Que je vous explique pourquoi!!



En premier lieu, le graphisme. Celui-ci est très recherché quelque soit ce qui est représenté, personnages ou paysages ainsi que l'univers créé. Il est très complet, mêlant plusieurs peuples, leurs histoires et leurs mythologies, ainsi que leurs interactions. Les graphismes sont donc très beaux, très colorés et bien détaillés, suivant les situations.



Et en second lieu, l'histoire. Celle-ci est relativement complexe, elle mêle différentes historiettes entre préparation de guerre, druidesses et pirates où tout semble aller dans le même sens mais ce volume n'est qu'un tome d'introduction. En tout cas, la fin réserve des surprises et donne envie de découvrir la suite de cette série. Malheureusement, je crois qu'elle n'est toujours pas éditée, si elle l'est un jour. Dommage car cette série aurait value le détour entre l'histoire complexe, les graphismes très beaux et un ou des mondes très recherchés et travaillés.



Comme vous l'aurez compris, ce premier tome est une bonne découverte et j'espère que la suite sortira prochainement. Je vous conseille néanmoins de la découvrir pour le simple plaisir des yeux. Petit bémol dans l'interpage (entre la couverture et le début de la BD), il y a 3 coquilles dans les descriptifs des différentes planètes.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Isabellae, tome 3 : Filles de Ériu

Ce troisième tome de la série « Isabellae » marque la fin du premier cycle des aventures de notre rousse héroïne au sabre aiguisé. La jeune femme touche enfin au but et se retrouve pour la première fois depuis des années confrontée à celle qu’elle n’a cessé de chercher depuis la mort de ses parents : sa sœur. Les retrouvailles s’annonçaient explosives et de ce côté là on est servi, même si je m’attendais à davantage de la part de la fameuse Suiko, jusqu’à présent seulement entraperçue. On est en tout cas toujours aussi ravi de retrouver Isabellae et ses compagnons de route, bien que ceux-ci ne se soient jamais retrouvés en aussi mauvaise posture. De nouveaux personnages font également leur apparition (ou leur retour) et viennent à leur tour apporter leur talent et leurs spécificités à notre héroïne qui, malgré son caractère un peu revêche, parvient sans mal à rallier de nombreux alliés à sa cause.



Si la quête initiale d’Isabellae prend fin avec ce troisième volume, une autre ne tarde pas à commencer, avec cette fois des enjeux beaucoup plus élevés. Ce n’est plus seulement avec sa famille que la jeune femme doit désormais renouer avec un peuple tout entier, celui que leur mère a laissé derrière elle bien des années plus tôt en se rendant au Japon. Comme on l’avait déjà plus ou moins deviné au cours des albums précédents, Isabellae et sa sœur sont « filles d’Eriu » et une partie de leurs racines se trouvent donc dans une autre île, bien éloignée de leur Japon natale : l’Irlande. Un pays ravagé par les multiples invasions lancées à son encontre et dont les traditions et la culture menacent de s’éteindre pour toujours. Et devinez qui à été choisi pour devenir le fer de lance de la contre-attaque menée par les natifs de l’île ? Voilà qui promet du changement pour les tomes à venir, notamment au niveau du décor…



Une fin de cycle bien maîtrisée dans laquelle le destin de la jeune Isabellae prend de l’ampleur. Raule et Gabor sont parvenus à donner naissance à une héroïne aussi atypique qu’attachante, soutenue par des personnages tout aussi réussis. A quand la suite… ?
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Isabellae, tome 2 : Une mer de cadavres

« Une mer de cadavres »... Avec un titre pareil, on pouvait s'attendre à retrouver tout l'aspect sanglant et dynamique du premier volume, et de ce côté là difficile d'être déçu. On retrouve notre rousse héroïne embarquée à bord d'un navire à la poursuite de sa sœur et toujours entourée de la même équipe hétéroclite : son fantôme de père, un brigand séduisant et vantard et un jeune adolescent avide d'aventures. Ajoutez à cela un capitaine charismatique, un vieil artiste un peu excentrique mais doué de génie et de mystérieux assassins, et vous obtenez un sacré cocktail qui, dans un espace aussi confiné que la cale d'un navire, ne demande qu'à exploser. Sans surprise Raule et Gabor signent là un album à la hauteur du premier dont on retrouve tous les éléments positifs : de l'action, des combats spectaculaires, des secrets progressivement révélés quant au passé des protagonistes, des personnages originaux et une pointe de fantastique pour ajouter du piment à l'ensemble.



Cette fois, la jeune femme n'a jamais été aussi près d'atteindre le but qu'elle s'est fixée depuis la mort de ses deux parents, mais, à l'approche de la victoire, de vieilles peurs refont surface. On poursuit donc ici notre découverte des tourments qui habitent l'âme d'Isabellae en même temps qu'on en apprend un peu plus sur sa fameuse sœur dont il est question depuis le début mais que l'on a jusqu'à présent fait qu’apercevoir. L'héroïne se révèle malgré tout aussi forte que lorsqu'elle traquait seule de dangereux brigands, et, problèmes familiaux ou pas, mieux vaut éviter de se trouver à la pointe de son sabre ! Les éléments relevant de la fantasy sont cette fois un peu plus présents que dans le tome précédent, même si les auteurs continuent de ponctuer leur récit de petites références ici où là concernant le contexte historique de ce Japon du XIIe siècle, notamment concernant les relations du Pays-du-Soleil-Levant avec la Chine. Là encore les choses ne sont toutefois qu'esquissées et nul doute qu'elles prendront davantage d'ampleur dans les tomes à venir.



Un deuxième tome prometteur qui ne fait qu'accentuer la frustration du lecteur qui attend avec impatience d'assister aux retrouvailles entre les deux sœurs qui s'annoncent... musclées. Le tome suivant devrait également nous en apprendre davantage concernant les origines celtiques des deux jeunes filles et de leur mère. Encore de belles aventures en perspective !
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Isabellae, tome 4 : Sous le tombeau de 500 ..

Avec ce quatrième tome, Raule et Gabor marquent le début d'un nouveau cycle dans lequel notre héroïne quitte enfin les terres de son Japon natal sur lesquelles se déroulaient jusqu'à présent ses aventures. Plusieurs mois ont passé depuis la rencontre tant attendue entre Isabellae et sa sœur disparue, Suiko, aussi se retrouve t-on directement propulsé sur les terres irlandaises, fief de la famille maternelle de la jeune fille. Là-bas, une tâche de grande ampleur l'attend : bouter les Anglais hors d'Irlande. Mais la chose ne s'annonce pas aisée, et ce d'autant plus depuis l'arrivée sur l'île de ce roi que d'aucuns surnomment « Jean Sans Terre »... L'héroïne est une fois encore entourée des mêmes compagnons qui partagent ses aventures depuis le premier volume et que l'on retrouve avec plaisir, bien que leur rôle soit ici plutôt limité. Le changement de décor est quant à lui appréciable et le travail conjugué du scénariste et du dessinateur permet au lecteur de s'immerger complètement dans cette ambiance celtique. Visages tatoués de guède des guerriers, chevelures rousses des femmes, druides, détails quant aux coutumes et croyances locales... : tout les éléments sont là pour un dépaysement garanti.



Les graphismes sont pour leur part toujours aussi soignés, que ce soit en matière de décors aussi bien que de personnages. Mais encore une fois c'est lors des scènes d'action que l'illustrateur donne avant tout la pleine mesure de son talent. Des scènes souvent (très) sanglantes mais surtout dynamiques et visuellement impressionnantes. Comme dans les précédents volumes, l'action occupe une part non négligeable de l'ouvrage, même si dans le cas présent cela nuit légèrement à l'implication du lecteur. En effet, les scènes plus posées dans lesquelles les différents personnages prennent la peine d'échanger entre eux sont finalement plutôt rares et on s'attache ainsi moins aux protagonistes, à commencer par les nouveaux arrivants dont on a à peine le temps de découvrir le caractère ou l'histoire. Certains épisodes auraient également pu être davantage étoffés, la rapidité avec laquelle ils se déroulent ayant tendance à amoindrir leur importance ou leur caractère dramatique aux yeux du lecteur. On peut par exemple regretter que les mois de voyage qu'il aura fallu à nos compagnons pour rallier l'Irlande soit résumés aussi brièvement. De même, si le final parvient effectivement à susciter l'intérêt du lecteur, celui-ci n'en demeure pas moins assez abrupt.



Malgré ces quelques bémols, ce quatrième tome reste un très bel ouvrage dans lequel on retrouve avec plaisir notre héroïne mi-japonaise mi-celtique. Le dépaysement procuré par le changement de culture est appréciable et c'est bien évidemment avec impatience que j'attends de découvrir la suite de ses aventures.
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Isabellae, tome 5 : La Geste des Dieux Obsc..

Elle en a parcouru du chemin, Isabellae, depuis qu'on a fait sa connaissance. De chasseuse de prime en quête de sa sœur dans un Japon fantasmé la voici devenue le fer de lance d'une révolte opposant à l'autre bout du monde les Celtes aux Normands. Avec l'Irlande on reste certes dans un décor insulaire, seulement le changement d'ambiance est tout de même assez radical. En effet, si le précédent tome qui voyait l'arrivée de l'héroïne en Europe était déjà un cran en dessous du reste de la série tout en restant de bonne facture, ce cinquième opus est pour sa part plutôt décevant. Les effets positifs du dépaysement sont désormais passés et on ne peut s'empêcher de regretter les décors des premiers tomes, plus lumineux et plus originaux. Avec « La geste des dieux obscures » Raule et Gabor inaugurent également l'arrivée de nouveaux protagonistes : les Formoires, divinités terrifiantes qui peuplaient l'île il y a des siècles et qui sont aujourd'hui bien décidées à asseoir à nouveau leur domination. Ce qui devait être l'affrontement ultime opposant les Celtes et les Normands prend ainsi un tout autre tour. Désormais ce sont les dieux contre les hommes, envahisseurs comme autochtones.



L'essentiel de l'intrigue de ce cinquième volume se déroule ainsi en l'espace de quelques heures seulement et ne se concentre que sur une seule et unique bataille. Alors certes les planches représentants des scènes de combat sont toujours aussi impressionnantes visuellement, seulement cette abondance d'action nuit au rythme du récit et limite considérablement l'implication du lecteur. Tout est survolé et tout va donc beaucoup trop vite : les lignes de dialogue se font de plus en plus rares si bien que les relations entretenues entre les différents personnages stagnent et ne parviennent plus à toucher le lecteur. La disparition pourtant dramatique de certains d'entre eux n'arrivent même pas à réveiller l'empathie du lecteur, complètement submergé par cette débauche de scènes d'action. Au nombre des déceptions figure également la représentation des Formoires qui ne sont absolument pas convaincants et dont la morphologie plus qu'étrange renforce encore davantage l'impression de désordre qui s'installe dès le début de la bataille. Le final est encore une fois spectaculaire et multiplie les interrogations auxquelles les auteurs auront à répondre dans le prochain album qui devrait clore la série.



Petite déception donc que ce cinquième tome qui, à trop vouloir miser sur l'action, finit par occulter complètement les personnages. C'est d'autant plus dommage que la série touche presque à son terme : espérons maintenant que le dernier opus se montrera d'aussi bonne qualité que les trois premiers albums.
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Isabellae, tome 4 : Sous le tombeau de 500 ..

J'ai mis un peu de temps à me plonger dans l'histoire et l'univers. Après un univers Japon médiéval nos héros vont en Irlande à la rencontre de leur destin. Un peu déstabilisant. Surtout qu'au début on ne sait pas trop comment et pourquoi ils en sont arrivés la. Heureusement tout ça nous est expliqué un peu plus tard. Enfin malgré tout ça j'ai eu du mal à comprendre toute la partie religion (ce qui est en fait est la partie la plus importante pour la suite). Tout comme nos héros qu'on appréciait tant ne sont pas très approfondis, on a du mal à les retrouver. C'est peut être du au départ de ce nouveau cycle.

Alors bien sur il n'y a pas que du négatif parce que même si je trouve que ce tome est un peu en dessous des précédents, la lecture reste intéressante et agréable. Il y a de la nouveauté, des personnages, un autre univers. Et puis encore et toujours de l'action.

On attend de savoir ce que la suite nous réserve.
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Isabellae, tome 2 : Une mer de cadavres

Ce second tome reprend tous les ingrédients qui ont fait la réussite du premier. Cette fois ci nous sommes entraînés dans une sorte de huis clos sur un navire où l'héroïne, Isabellae se trouve aux prises d'un équipage un peu particulier. L'aspect fantastique prend ici plus d'ampleur ainsi que l'aspect gore et horreur. Les fans en auront pour leur argent. Le récit continue de distiller à petites doses des éléments sur le passé des personnages. Les secondaires ne sont pas oubliés même si je trouve les rôles du moine et du bandit quelque peu dispensables, voire inutiles. Le personnage du père lui, est plus crédible et indispensable, et permet de contrebalancer celui d'Isabellae et fait également le lien avec son histoire, sa famille.

Ce tome deux est surtout axé sur l'action et semble un peu faible après un premier tome parfait. C'est souvent le cas des seconds tomes d'ailleurs. Celui apparaît plus comme une charnière dans l'histoire avant le final du troisième tome, qui nous promet les retrouvailles des deux soeurs.

Si on peut être un peu déçu par le scénario, on se raccrochera aux magnifiques graphismes, qui montent encore d'un cran. Les cènes se déroulant dans le noir dans les cales du bateau fantôme que visitent Isabellae et ses compagnons, sont justes superbes.

On notera tout de même l'effort historique qui affleure, et qui rappelle les relations avec la Chine, permettant d'asseoir le récit dans un contexte crédible.
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Isabellae, tome 3 : Filles de Ériu

La fin d'un cycle où l'on a des réponses, une conclusion mais surtout un nouveau lancement.

C'est toujours une réussite avec cette équipe hétéroclite parfois drôle, parfois émouvante et toujours en action. Les dessins sont fidèles à eux mêmes, toujours beaux et agréables.

Le seul petit bémol, tout petit, c'est la fin un peu clichée

On espére juste que le deuxième cycle soit aussi bien que le premier.
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Isabellae, tome 3 : Filles de Ériu

Isabellae est une série que je prend beaucoup de plaisir à lire. Tout d'abord les dessins sont vraiment sympathiques et apportent une belle dynamique à l'ouvrage. Les cadrages sont variés et les scènes de combat sont particulièrement réussies. Nous avons ensuite des personnages attachant dont on aime suivre les pas. Et puis le japon médiéval est toujours une époque propice aux histoires!



Nous avions laissé notre trio, quatuor si on compte le singe, sur une barque perdu dans l'océan. On les retrouve en chine, avec un pauvre Jinku transformé en zombie.

On nous avez prévenu, c'était la fin du cycle. Le tome où Isabellae retrouve enfin sa sorcière de soeur. Une rencontre qui, je trouve, n'est pas à la hauteur de mes espérances. Tout se déroule bien, le combat avec les géant qui l'accompagne est bien rendu. Et puis... et puis ça retombe avec les explications que Siuko donne sur sa fuite et les mésaventures arrivées à Isabellae par sa faute. Pas vraiment convainquant ce dernier point...



Nous repartons donc pour un nouveau cycle qui aura, au vu des dernières pages, l'Irlande comme décor.
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Isabellae, tome 3 : Filles de Ériu

Ce troisième tome termine ce premier cycle, et en appelle un autre.

Je suis quelque peu déçu par la tournure que prend ce cycle. La rencontre tant attendue entre les deux soeurs ne correspond pas à ce que j'attendais et j'avoue que l'ambiance est "retombée". Ce n'est pas aussi explosif qu'annoncé, pas aussi passionné qu'espéré. Ce n'est pas une véritable fin. Je pressens même de la part des auteurs une volonté d'avoir modifié leur matériau d'origine, face au succès des premiers tomes, pour s'assurer la pérennité d'une série. Ce tome se lit beaucoup trop vite, là où, on prenait le temps avec le premier, qui nous plongeait vraiment dans l’ambiance de ce japon médiéval fantastique. Ici, on ne fait que passer, subir, on ne s'attarde plus, on n'est plus piqué par la curiosité et la magie des décors, même si les graphismes restent somptueux.

Pourtant les personnages sont de plus en plus attachants et promettent de belles aventures, consolidées par l'apparition d'un nouvel équipier, dont le statut pourtant ne destinait pas à le devenir. Mais il sera intéressant de noter les statuts particuliers des compagnons d'Isabellae, qui forment cette équipe insolite, et donc éminemment attrayant.

J'attends donc de voir le prochain cycle pour me prononcer un peu plus avant sur cette série qui possède déjà en elle de bons éléments pour marquer le genre.
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Isabellae, tome 1 : L'Homme nuit

La première chose qui frappe agréablement le lecteur, est la qualité des graphismes, une richesse et une finesse des dessins alliées à une palette de couleurs où seul le rouge ressort, est mis en valeur. On se surprend à s'attarder et à se plonger dans certaines cases dépourvues de texte, à y chercher les détails, à deviner ce qu'elles racontent.

Le récit quant à lui, semble assez basique de prime abord, mais il en est d'autant plus efficace. On suit les pas d'une ado, guerrière, maîtresse du sabre, à la recherche de sa soeur. Elle est accompagnée de son père, mort, dont on ne sait s'il fait figure de conscience de la jeune fille, ou si celle ci "voit" réellement son fantôme. Toujours est il qu'il est là pour l'éclairer, la conseiller, lui rappeler certaines règles, la guider tout simplement, ou l'engueuler. Il se pose là en tant que mentor, conseiller, "bonne pensée" dans la continuité de ce qu'il fut de son vivant pour la jeune fille.

Celle ci est rousse, comme sa mère d'origine gaélique, et souligne ainsi l'importance de la couleur rouge, signe de violence, seule couleur criarde qui ressort tout au long de la bd, au milieu d'un monde ocre, ou froid.

Le récit dévoile petit à petit le parcours d'Isabellae, montrant ainsi toute la maîtrise de l'auteur, Raule, et de sa volonté de mener son lectorat dans une direction choisie. Cette hsitoire est une trilogie, et l'on sent déjà très clairement dès ce premier tome que le récit ne va pas s'étaler sur des dizaines de tomes commerciaux.

Rien n'est dû au hasard, chaque évènement est source d'un enseignement, chaque rencontre n'est pas fortuite et utile. le destin d'Isabellae est tout tracé, dessiné dans le sang et la violence. Et on ne pourra que se réjouir de la force que porte déjà ce tome premier, à travers son personnage principal dont le caractère et la personnalité vous marqueront, ne vous laisseront pas indifférents.

Son histoire vous apparaîtra comme une évidence à suivre...
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Isabellae, tome 1 : L'Homme nuit

L'homme-nuit est le premier tome d'Isabellae, série de bandes dessinées espagnoles en six épisodes. Au Japon, à la fin du XIIe siècle, au début de l'ère féodale, Isabellae est une redoutable guerrière qui gagne sa vie comme chasseuse de primes. Elle est accompagnée du fantôme de son père et recherche sa sœur. Raule et Gabor signent un premier album convainquant. L'intrigue est prenante avec un brin de fantastique. Le passé de l'héroïne est décrit progressivement. Les dessins sont réussis avec une belle mise en couleur. Les planches sont souvent quasiment monochromatiques.
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Isabellae, tome 5 : La Geste des Dieux Obsc..

La rencontre entre les druides d'Irlande et Isabellae ne s'est pas vraiment passé comme prévu. De toute évidence les chefs spirituels de l'ile d'Emeraude ont un projet fou pour sauver leur monde. Un projet qui laisse la place aux Formoires, divinités ancestrales noires. Tout plutot que les anglais semblent-ils convaincu. Mais ce n'est pas le cas pour les hommes qui suivent notre jolie métisse rousse, ni d'ailleurs l'avis de Jean sans terre venu pour calmer la révoltes des irlandais.



Pour ce tome toute l'intrigue se déroule en une nuit et ne fait que raconter la terrible bataille entre Isabellae et les forces qui la suive, contre Bres dieu des formoires et son armée de monstres sortie de terre.

Si l'alliance entre anglais et irlandais contre un ennemi commun fait un peu cliché, la bataille nous réserve de belles scènes de combat. Le dessinateur y va franchement sur l'hémoglobine.

On a du mal à voir plus loin que cette bataille et ou le scénario va nous emmener. Le dénouement est surprenant, on a du mal à voir comment on va rebondir la dessus dans les prochains tomes. Je n'en dit pas plus pour laisser la surprise.

Le dessin quant à lui est toujours aussi incisif, et expressif. Son travail n'a pas forcement été des plus facile car il ne faut pas ennuyer le lecteur en répétant inlassablement les mêmes cases de combat en ambiance nocturne. En ça c'est plus réussi, cadrage varié et effets réussis.
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Isabellae, tome 2 : Une mer de cadavres

Une mer de cadavre est le deuxième tome d'Isabellae, série de bandes dessinées espagnoles en six épisodes. Au Japon, à la fin du XIIe siècle, au début de l'ère féodale, Isabellae est une redoutable guerrière qui gagne sa vie comme chasseuse de primes. Elle embarque sur un bateau à la poursuite de sa soeur Siuko qu'elle veut retrouver. Raule et Gabor signent une belle série un brin de fantastique. L'alternance entre le présent et le passé est bien maîtrisée. Les dessins sont réussis avec une belle mise en couleur. Les planches sont souvent quasiment monochromatiques.
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Isabellae, tome 5 : La Geste des Dieux Obsc..

Ce tome se lit très vite, à peine 20 minutes...

La part belle est faite à l'action, l'essentiel du tome est consacrée à la bataille qui oppose les Celtes, les Anglais et les Normands aux Fomoires réveillés par le sang d'Isabellae. Et du sang il y en aura de versé en quantité dans ce tome, qui finalement ne dit pas grand chose puisqu’il tourne autour de l’évènement dramatique qui survient à peu près dans le dernier tiers du récit.

On assiste au ralliement des humains face aux démons dans une gigantesque fresque guerrière. Il me semble qu'il s'agit là d'un tome de transition, dont l'objectif est d'amener à la bataille finale, au dénouement qui apportera son lot de réponses.

Je remarque avec une certaine stupeur que mon enthousiasme à l'égard de cette série s'évapore progressivement alors qu'elle n'en est qu'à son cinquième tome. L'intérêt est fort peu renouvelé, encore moins entretenu, le fait que d'inscrire les aventures de notre orientale d'héroïne au sein des légendes irlandaises n'a pas pris. En tous cas, je n'y ai pas vu grand intérêt. Je lirai volontiers le dernier tome ( je ne sais pas à l'heure actuelle si une suite est prévue) mais mon aventure avec Isabellae s'arrêtera là...
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Isabellae, tome 2 : Une mer de cadavres

Encore beaucoup de sang, et une histoire qui se déroule extrêmement lentement l'épisode est en mer, des flashbacks pour nous aider à retrouver le fil des origines de l'histoire, des rebondissements prévisibles, toujours rien de très original. Un dessin un peu raide, des couleurs assez désagrables... je n'ai pas mordu au premier, j'abandonne au second.
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Isabellae, tome 1 : L'Homme nuit

Un drôle de couple chemine sur les chemins du Japon : une jeune fille rousse et le fantôme de son père. Nous sommes au Moyen Age, ils sont samourai itinérants et chasseurs de primes. Et à la recherche de leur soeur/fille dans un Japon troublé.

Une étrange rencontre, dans un village miséreux permettra au lecteur d'en apprendre plus sur cette équipée disparate.

Vengeance, meurtre, hémoglobine sont au rendez-vous, mais aussi culpabilité et combats.

Un début de série assez prometteur.
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Isabellae, tome 5 : La Geste des Dieux Obsc..

La geste des Dieux obscurs est le cinquième tome d'Isabellae, série de bandes dessinées espagnoles en six épisodes. Isabellae et ses amis se retrouvent en Irlande au cœur de la bataille entre les celtes et les anglo-normands. Mais ils doivent unir leurs forces contre les Fomoires. Les dessins sont réussis avec une belle mise en couleur. Les planches sont souvent quasiment monochromatiques. Beaucoup de combats dans cet album souvent peu compréhensibles. Peu à peu le fantastique a basculé du côté de la fantasy et les mystères des premiers albums laissent place à une intrigue décevante.
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Isabellae, tome 4 : Sous le tombeau de 500 ..

Ce quatrième tome marque le début d'un nouveau cycle, une trilogie qui emmène Isabellae et les lecteurs en Irlande où son destin l'attend, et où elle semble vouloir jouer un rôle dans la guerre qui oppose les Anglais aux Normands.

Mais il en va tout autrement car Isabellae semble vouée à un tout autre choix, et elle va être confrontée aux créatures et autres divinités des légendes irlandaises.

Ce premier tome joue à merveille son rôle d'introduction et de mise en place. Les protagonistes sont là, l'intrigue est amorcée, les premiers évènements marquants émergent, le tout promettant un chouette récit à travers la mythologie irlandaise.

Pourtant, j'ai le sentiment que la sauce prend beaucoup moins que la première trilogie. J'ai déjà du mal à croire qu'une jeune samouraï puisse atterrir en Irlande mais pourquoi pas après tout...

Je retrouve la même qualité graphique bien que je remarque quelques cases d'un niveau en dessous, lesquelles, je l'espère ne sont pas les prémices d'une précipitation ou d'une baisse d'intérêt de la part de Gabor.

On verra ce que nous réserve la suite de ce cycle...
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