- Je focalise tellement sur les visages que je les retiens tous. Il me faudrait beaucoup plus qu'un changement de couleur capillaire et oculaire pour me leurrer.
- Pourtant, tu ne dessines que des personnages fictifs !
- Exact, mais leurs émotions, je les déniche où à ton avis ?
Après le choc, la douleur brûlante s'insinuait dans ses veines, ses muscles, son cœur. Tout en elle hurlait d'un chagrin insoutenable, pourtant elle restait silencieuse.
Elle faisait très attention à ses mots pour ne pas blesser inutilement autrui. Elle connaissait le pouvoir créateur et destructeur des mots, et elle le maîtrisait.
Ses gestes étaient lents et précis. C'était là sa façon de fonctionner, le hasard était banni de sa vie.
D'une part, il ne voulait pas revivre un fait similaire à l'histoire de son frère, et surtout, la conscience collective, ici, était en jeu. Il dénonçait l'expédition des procès et une de contrôle totalitaire par la peur.