Juan Pablo Escobar dénonce les mensonges de "Narcos" sur son père.
Ne manque pas cette chance d’étudier les langues pour que tu puisses apprendre des choses et t’exposer à des cultures différentes.
Mais fais attention : souviens-toi bien que tu n’es pas dans ton pays, et que tu ne dois rien faire d’illégal. Ne laisse personne te donner de mauvais conseils, et laisse-toi guider par ta conscience.
Souviens-toi que j’ai toujours voulu, en plus d’être ton père, être aussi ton meilleur ami.
Les hommes braves ne sont pas ceux qui descendent un shot d’alcool devant leurs amis, mais ceux qui ne le boivent pas.
Dans la cellule, ma mère exposa quelques peintures à l’huile et une petite sculpture d’un artiste local qui captait des scènes des quartiers pauvres de Medellin. Il y avait aussi des copies encadrées des avis de recherche que les autorités avaient distribués quand elles pourchassaient le cartel de Medellin. La photo de mon père et de Gustavo habillés en gangsters italiens était encadrée sur le mur et à côté du bureau on pouvait voir une photo rare d’Ernesto « Che » Guevara
« Je n'oublierai jamais l'expression sur le visage de ton père. C'est la première fois que je l'ai vu pleurer. Il m'a dit : "Qui est plus un criminel ? Moi, qui ai choisi d'en être un ? Ou les hommes qui se cachent derrière l'autorité de leurs uniformes de police pour abuser de ma femme innocente et ses enfants ? Dis-moi, lequel est plus criminel ?" »
Comme je n’étais pas toujours aux côtés de mon père, je ne connais pas toutes ses histoires. Quiconque prétend en connaître l’intégralité est un menteur. J’ai eu connaissance des anecdotes contenues dans ce livre bien longtemps après qu’elles eurent lieu. Mon père ne consultait ni moi ni personne pour prendre ses décisions. Il était de ceux qui se font leur propre avis.
J’aimerais publiquement demander pardon à toutes les victimes de mon père. Je suis abasourdi par la violence sans précédent qui a touché tant de personnes innocentes. Je veux qu’ils sachent qu’aujourd’hui je recherche à honorer leur mémoire, de tout mon cœur.
Mais qui est Don Pablo ? Ce Robin des Bois d'Antioquia qui provoque l'excitation chez des centaines de gens pauvres, dont les visages s'illuminent soudain d'espoir et dégagent une émotion si improbable dans un environnement si sordide ?
"Le simple fait de dire son nom peut produire une variété de réactions allant de l'explosion de joie à la peur panique, de la grande admiration au profond mépris. Mais personne n'est indifférent au nom de Pablo Escobar.» [P. 159]
Quand il était encore en vie, il arrivait parfois que je le supplie d'écrire sa véritable histoire, mais sans cesse je me heurtais à son refus:"Gregory", disait-il, "il est nécessaire de finir l'histoire avant de pouvoir l'écrire."
Le marché était si vaste et lucratif que les deux cartels n'avaient jamais de problèmes entre eux. Ils maintinrent cette relation très proche et coopérative pendant des années jusqu'à ce que celle-ci se termine pour des raisons étrangères au trafic de cocaïne.
A cause de la vie que nous menions, j'ai partagé une bonne partie de mon enfance avec les pires criminels du pays. Quand nous étions des fugitifs ou que nous étions en voyage, mes compagnons de jeu étaient des gens que je ne connaissis que par leurs surnoms: " brosse à dents, herpes, archivaldo, l'étalon, pinima, cotwalk, crane d'œuf.
Afin de réaliser la supercherie, mon père et Gustavo avaient réussi à mettre la main sur les clés du foyer de l’école, dont ils avaient fait des duplicatas avec un moule fait en pâte à modeler. Dans le foyer, ils réussirent à voler des diplômes vierges, qui étaient à l’époque marqués du sceau de l’école, et firent une copie du sigle. Ils apprirent aussi à imiter l’écriture des professeurs pour falsifier leur signature et leurs notes. Ainsi, des douzaines de jeunes gens parvinrent à obtenir leur diplôme du Liceo de Antioquia sans avoir jamais mis les pieds dans son enceinte.