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2.69/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Philippe Le Douarec est écrivain.

Philippe Le Douarec, chirurgien, Fellow of the American College of Surgeons est un fin connaisseur des États-Unis ou il séjourne quelques mois par an depuis toujours.

A la retraite, il a ouvert Medsup à Rouen, une prépa Médecine où il enseigne l'Anatomie et l'Histoire de la Médecine.

En 2010, il publie Pandemic, livre prémonitoire, puis cinq livres suivront dont Rédemption, Prix Littré-Suzanne Rafflé du roman 2019.

page Facebook : https://www.facebook.com/apledouarec

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Philippe Le Douarec est l'invité de Philippe Goudé dans l'émission C'est à lire de France 3 Normandie.


Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Au jour, le lendemain, un officier porteur d'un drapeau blanc accompagné d'un tambour se porte aux avant-postes. Sa missive est remise à Washington et Rochambeau. Washington rejette les conditions de Comwallis, impose les siennes. Hors de question de laisser prendre la mer à l'armée vaincue. Les huit mille soldats britanniques et mercenaires hessiens seront désarmés et emprisonnés. Le général en chef sera autorisé à regagner New York. La reddition est programmée le lendemain après-midi. L'armée britannique, en bon ordre, devra déposer les armes à remplacement convenu, passant entre les deux armées au garde à vous, la Française et l'Américaine.

Les Anglais pour l'occasion ont endossé des uniformes intacts qu'ils avaient en réserve, toujours cette morgue britannique. Le fusil à l'épaule, au son du tambour, ils marchent entre les deux colonnes des vainqueurs, ignorant du regard l'américaine, dont les tenues disparates, débraillées, tranchent avec celles des Français. Ils doivent déposer leurs armes devant l'état-major ennemi. Comwallis n'est pas à la tête de ses troupes mais c'est son second, le général O'Hara, qui mène la colonne vaincue. L'humiliation est trop insupportable pour le célèbre Cornwallis. O'Hara remet son épée, non à Washington, mais à Rochambeau, ultime mépris. Le moment est solennel. Les tambours se sont arrêtés. Conscient de cette dernière insolence, Rochambeau, non sans élégance, tend l'épée à Washington qui la remet cette fois à son second, Benjamin Clinton. Par un geste chevaleresque, Clinton rend son épée à O'Hara !

Huit mille soldats déposent l'un après l'autre leurs armes, l'élite des troupes britanniques et les régiments hessiens. L'armée de Comwallis n'est plus. Nous sommes le 21 octobre 1781. L'amiral de Grasse, malade, n'a pas assisté à la cérémonie. Il prépare son retour dans les Caraïbes.
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A la fin octobre 1803, nous voici à Gibraltar pour apprendre que l'escale du commodore Preble est déjà déployée en Méditerranée depuis plusieurs semaines. Le blocus de Tripoli est renforcé. Après nous être approvisionnés en eau et vivres diverses, Decatur décide de rejoindre Syracuse, devenue la base opérationnelle de notre marine, sur la côte orientale de la Sicile. La traversée de la Méditerranée par une mer calme mais des vents défavorables, instables, nous prend une bonne dizaine de jours. Nous n'avons rencontré aucune voile barbaresque en revanche quelques bateaux marchands, battant pavillons suédois et français. Arrivés à Syracuse, c'est l'affolement général sur les quelques navires de l'escadre américaine, encore à quai. Decatur est immédiatement convoqué par le commodore Preble, sur le bateau amiral Constitution, il revient catastrophé par ce qu’il vient d'apprendre. Il convoque ses officiers et Hyacinthe dans sa cabine.

-- Messieurs, le commandant Bainbridge et son équipage sont prisonniers à Tripoli.

— Bainbridge ? dit Hyacinthe.

-- Oui, le commandant de la frégate Philadelphia, un de nos meilleurs commandants et ses trois cents marins.
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Même éloquence, même fierté de diriger une maison de redressement. En revanche je le trouve moins sympathique si tant est qu’on puisse ainsi qualifier un directeur de prison. L’homme est grand, la quarantaine, maigre, efféminé. Il cache son regard derrière de grosses lunettes de myope. Son visage étroit avec un nez imposant, un menton fuyant, des lèvres minces est inquiétant. Un semblant de moustache doit vouloir atténuer le côté disproportionné de son appendice nasal. Un détail me surprend, il est habillé avec recherche. Il porte une pochette assortie à sa cravate et arbore au poignet gauche une volumineuse Rolex en or, pas d’alliance. Son speech terminé il me confie au chef des matons resté silencieux derrière moi. Ce dernier, la trentaine, est un géant, bâti en hercule. Coiffé en brosse, le visage peu amène, il caricature parfaitement l’idée que l’on se fait d’un chef maton. Il en rajoute, jouant en permanence avec une matraque en caoutchouc comme le fait l’enfant avec son yoyo. Ses yeux clairs, très pâles, me mettent mal à l’aise.Ce que j’ai retenu de son long monologue, primo le système carcéral de l’État n’est pas enchanté de me prendre de myope.
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J’ai l’impression d’être un « Atlas moderne » et de devoir supporter seul, la charge du monde, du moins celle de cet avion, sur mes frêles épaules ! Mon Dieu, éclairez-moi ! Dictez ma conduite ! Suis-je dans le vrai ? « Heureux les faibles d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient ».
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Comment surmonter l’ennui, le désoeuvrement, l’inutilité soudaine de sa nouvelle vie ? Devant l’écran noir de son nouveau téléviseur à écran plat – rarement ouvert –, il repense à sa dernière affaire, et, c’est plus fort que lui, un nom lui revient en permanence à l’esprit. Vous avez deviné… Astrid. Oui ! Astrid ! Il sent qu’il doit s’accrocher à ce nom comme s’accroche au rocher le naufragé en perdition. Pour le « Fun » comme disent les jeunes, il va devenir son protecteur sans l’importuner en aucune manière. À distance il sera son chevalier servant. Oui, voilà une occupation à temps plein et pourquoi ne pas continuer l’enquête comme si rien n’était réglé ? En profiter pour découvrir et l’Islande et l’Amérique !
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La position assise est un supplice. Chaque jour on me badigeonne l’arrière-train comme on le fait aux nourrissons. Je soupçonne les infirmières de prendre un certain plaisir à me faire gémir en poursuivant les soins. Plus pénible encore, mon anus artificiel fonctionne trop bien et je me retrouve régulièrement inondé par mes excréments quand la poche plastique se décolle durant mon sommeil, souvent agité. Il faut que je m’y fasse, mon chirurgien n’envisage pas de la supprimer, la poche, avant deux mois.
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Les laboratoires, en difficulté après l’effondrement économique lié aux sub-primes, n’avaient-ils pas accentué leur pression sur les gouvernements pour profiter de l’aubaine, fabriquer et vendre larga manu des litres de vaccins dits « pré-pandémiques », des tonnes de masques ? Hélène se retrouvait au centre de ce maelström, relais incontournable entre Roche et les pays anglo-saxons. Elle me prenait à partie sur ses altercations quasi quotidiennes avec son supérieur hiérarchique qui lui imposait de noircir au maximum le tableau, à savoir son rapport d’expertise sur la pandémie de grippe A H1N1. Il fallait faire peur aux gouvernements, les contraindre à l’attitude la plus prudente, selon le traditionnel « principe de précaution » attitude, induisant bien entendu les meilleurs profits pour son employeur.
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Je repense à ce que je viens de vivre, sidérant en effet est le mot qui convient pour l’acte insensé que je viens d’accomplir. Comment moi, un chirurgien, élevé, éduqué, formé pour, théoriquement, soulager son prochain, fier de son métier, ai-je pu devenir, en quelques jours, un tueur froid, implacable, insensible au moindre remords ? Ce park-ranger était un obstacle, il fallait l’éliminer tout simplement. Comme tout acte chirurgical, après avoir pesé le pour et le contre, il fallait trancher, agir, prendre la décision qui s’imposait. Que de longs moments d’angoisse, d’atroces hésitations avant d’agir ! Quelle lutte violente entre mon instinct de survie d’un côté, mon désir de me comporter en homme de bien, de l’autre. Mon instinct de survie était le plus fort !
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Est-ce que les heures difficiles que je viens de vivre peuvent expliquer l'étonnant renouveau d'un homme de mon âge ? Possible, en tout cas, quel anniversaire, quel feu d'artifice ! Et Astrid en redemande. Enfin repu, je n'ai pas la possibilité de réclamer un temps-mort, elle me couvre de baisers, me lèche à son tour, me dévore, frotte ses seins lourds sur ma poitrine velue, pendant que d'une main experte elle stimule à nouveau mon sexe. Elle le lèche avec la même délectation, la même jouissance qu'éprouve le gamin qui, dans le dos de sa mère, saisit la cuiller en bois encore chaude dans la marmite aux confitures et la lèche goulûment. Je ne suis plus le maître du jeu, si jeu il y a, dans cette explosion de jouissance physique.
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La Peste. Quel sens donner à ce mot qui rappelle les horreurs moyenâgeuses, les crécelles, les séances de flagellation, les charniers à l’entrée des villes et des villages, la panique généralisée, l’ambiance de fin du monde et un clergé vengeur, attribuant ce cataclysme à la non-rémission des péchés de chacun. Un effluve « miasmatique », pénétrant, incontournable, irréversible, « pestilentiel », où se mêlent l’odeur salubre du bois brûlé et celle, épouvantable, de la chair humaine en décomposition, où seul le feu peut tenter d’effacer les suintements purulo-sanglants de ces corps entassés, amassés dans des fosses communes creusées à la pelle par des hommes épouvantés et peut-être déjà, eux-mêmes atteints.
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