AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Majnûn (16)


"Voilà déjà vingt ans, Laylâ, que je t'espère,
Aux mêmes lieux trempés de mes larmes, à flots.
Ton amour de mon coeur malade est le bourreau.
Mais contre l'ennemi, s'il est aimé, que faire ?
Je vais où va Laylâ, et puis elle me laisse.
Telle est la vie : on se rejoint, se désunit.
J'ai, passée à mon coeur, je crois bien, une laisse :
Laylâ me traîne ainsi partout, et je la suis.
La nuit est mon chemin, mon voyage : il me semble
être le fou dont tout le corps se désassemble."
Commenter  J’apprécie          530
"Guérira-t-il de toi, ce coeur à la torture ?
Te revoir ? mais la flèche de mort va plus vite.
Je suis désir, amour, tremblement, déchirure :
Plus je veux m'approcher, et moins tu m'y invites.
Je suis le passereau dans la main d'un enfant :
Elle le presse, il goûte aux vasques de la mort.
L'enfant joue : à cet âge on ne sait pas encore
S'apitoyer sur l'autre. Et pour l'oiseau, comment,
Quand on a si peu d'aile, échapper en volant ?
Je sais, moi, mille endroits vers où guider mes pas...
Mais où aller, mon coeur, si tu ne me suis pas ?"
Commenter  J’apprécie          290
Mon honneur crie contre un amour envahissant,
Mais tu es le désir... ou l'ennemi à craindre.


(dans "L'impossible délivrance ")
Commenter  J’apprécie          240
Il m'est si long exil qui me sépare d'elle:
Layla me reste au coeur, et ma voix renouvelle
Cette plainte qui passe aux fentes du roseau.
"Tu l'aimes, me dit-on, mais elle est ton bourreau.
- Vive donc le bourreau! Je l'aime, il est si beau!"
Commenter  J’apprécie          230
Je sais, moi, mille endroits vers où guider mes pas...
Mais où aller, mon cœur, si tu ne me suis pas ?


(dans "Errances")
Commenter  J’apprécie          220
L'amour, je le vois bien, est ardente brûlure,
Et des cœurs des amants il fait sa nourriture.
Si seulement, brûlés, ils mouraient pour de bon !
Hélas ! Sitôt brûlés, les voici qui renaissent,
Tels les damnés : leurs peaux, réduites en charbon,
Pour de nouveaux tourments retrouvent leur jeunesse.


(dans " L'impossible délivrance ")
Commenter  J’apprécie          200
"Je promène mes yeux vers le ciel, dans l'espoir
Que ses yeux, fixés là, croiseront mon regard."
Commenter  J’apprécie          190
"Chez elle la beauté est vin, vin la salive,
Vin le plus velouté la douceur de ce teint.
C'est ainsi, tout compté, qu'elle assemble trois vins
Dont un seul vous enivre, ou l'ivresse ravive."
Commenter  J’apprécie          180
Si, par-delà leur mort, on disait aux amants :
"Morts, avez-vous trouvé repos à vos tourments?",
Ils répondraient, à se vouloir sincères :
"C'est vrai, notre corps n'est plus que poussière,
Mais le feu de l'amour incendie notre coeur.
Les yeux du corps, pour dire sa douleur,
N'ont que larmes taries au bord de nos paupières,
Mais l'âme, elle, a des yeux tout inondés de pleurs."
Commenter  J’apprécie          140
L'amour est ainsi fait : la plus petite chose
Par lui devient fardeau.


(dans " Ailleurs, et jusque dans la mort ")
Commenter  J’apprécie          90
Elle sème en mon cœur l'amour, puis lui fait boire
De cette eau du désir qui dort dans ses grands yeux,
Ce pauvre cœur, tu sais si bien où le frapper,
Ô toi, la flèche souple, et fine, et déliée,
Tout empennée de fards, de grâces langoureuses !
Eh! quoi, elle pourrait, la belle ensorceleuse,
D'un amant voir couler le sang, impunément,
Sans en payer le prix, sans juste châtiment,
Assassinant qui la chérit, par pur caprice !
L'amour se règle-t-il, Seigneur, sur l'injustice ?

(dans "Au pays d'Arabie")
Commenter  J’apprécie          70
"Par ta vie ! C'est l'instant, entre tous, où tes yeux
Pleurent Laylâ, au vent qui souffle du midi.
Aimer ceux avec qui je vis, je ne le peux :
Loin du camp, le seul être à aimer est parti.
Quand le vent souffle et monde, au plus haut, je me sens,
Avec lui, au plus haut, proche parent du vent."
Commenter  J’apprécie          70
Je meurs si elle est loin , je vis si elle est près,
Le souffle du vent d'est ranime ma tristesse
Et mes yeux pour Layla ,ne savent que pleurer.
Elle habite cette ame accablée de detresse.
Une main tient , je crois , mes entrailles sérrées
Sous des ongles sanglants ,enfouis , et qui blessent.
Commenter  J’apprécie          50
Je me souviens, Laylâ ! Les années d’autrefois !
Et tous ces jours ! Ô joies sans entrave, insouciance !
Vous passiez, jours, pareils à l’ombre d’une lance,
Et plus rapide encor votre ombre, avec Laylâ !
Vous étiez le bonheur… Ah, que j’étais heureux !
Je me souviens ! Thamdîn : on voyait luire un feu.
C’était Laylâ ! À Dhât al-​Ghadâ, nos montures,
Pressées par les amis, couraient, forçaient l’allure.
L’un de nous, œil perçant, dit : “Je vois une étoile,
Là, seule, vers le sud, au cœur noir de la nuit !”
Et moi : “Non ! C’est Laylâ, ce feu qui brûle et luit…
Commenter  J’apprécie          50
"J'en jure par Celui qui voulut habiter
Thabîr et l'élever sous un dais de nuages,
Par la course éperdue sur le désert sauvage,
La monture amincie comme un fourreau d'épée :
A t'aimer trop longtemps, j'ai vécu, ô Laylâ,
En frère de la mort, car l'amour ment, parfois..."
Commenter  J’apprécie          40
"Le temps, pour un oiseau, de boire...
Aussi brève fut la journée,
Dessus nos selles emportées,
Avant que la nuit se fît noire."
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Majnûn (48)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11137 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}