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Citations de Mell 2.2 (64)


Je n’essaye rien du tout, je t’expose les faits réels, se défendit Thanel. Je ne vais pas en boîte pour ça. Je n’ai pas besoin de m’attirer des casse-pieds alors que j’ai un magnifique exemplaire qui dort déjà dans ma chambre, et qui me convient parfaitement.
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— David, tu n’as pas bientôt fini d’embêter ta sœur, intervient leur mère. Bienvenue, Peter. Et navrée de vous rencontrer au milieu de ces deux zigotos. Vous savez, il y en a qui pense que l’intelligence est héréditaire, les autres ont des enfants.

OK ! Les Cortizon sont définitivement siphonnés du bocal. Même l’avocate pince-sans-rire lance des vannes à deux balles. Je crois que j’adore ma belle-famille satirique. J’ai toujours apprécié les blagues de mauvais goût de Wendy, elles baignent de sincérité et d’authenticité, ce qui est plus plaisant que l’hypocrisie que véhiculent les autres par égard à mon état de santé. Je ne comprends pas les réticences qu’avait Wendy à me présenter, elle me l’expliquera, sans doute, plus tard, car je perçois dans son apitoiement qu’il y a anguille sous roche. Nonobstant, elle a raison sur un point, sa mère garde constamment l’oreille collée au téléphone. On dirait qu’il est greffé à sa tête.
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Ma léthargie actuelle vaut sans aucun doute celle de ce pauvre Naël cloisonné dans son tube d’exuvie. Lui et ses troupes de clones ont rapporté un puissant processeur, appartenant naguère à la confrérie de la clef USB. La petite chasseuse Calyo, ainsi que Flash Jemsef et Ma-L, les parents du petit brun plongé en mue forcée, faisaient autrefois partie de cette congrégation malveillante, avant qu’elle n’éclate. Cette bécane détient des fichiers concernant la soi-disant reine de mon essaim : Ma-L, dont le vrai nom devrait être Émilia.
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- Comment supportes-tu la pression lorsque tu voix la crasse chez Julian et Sven ? le narguai-je, une fois.
- Je fais un arrêt cérébral ou je me suis suicide en rentrant ironisa Thanel. Étrangement, je ne dois pas être très doué parce que je suis toujours en vie.
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Nathanaël était purement et simplement une gangrène ambulante, un parasite, un virus, la grippe aviaire en personne, bien que la petite vérole le représentait aussi à la perfection. Ce type me faisait l’effet d’une attaque purulente à grande échelle, me flanquant des boutons.
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Ce dernier me faisait des reproches, je devais reconnaître que je n’en étais pas à mon premier coup d’essai. Était-ce lui qui vint à mon secours les fois précédentes ? Périr d’overdose de médicaments, qui plus est des substances que mon corps ne tolérait pas, ce n’était pas la mort la plus jouissive qui soi. Denyss se mit sur ses genoux et me maintint contre lui, puis il enfourna ses doigts dans ma gorge pour me faire vomir. D’une main, il releva la lunette de toilette. Mon gardien me tint les cheveux tout en les caressant. Pas rebuté, il recommença de plus belle et vérifia même de me voir expulser le bon nombre de comprimés. Il déchira une feuille de papier toilette et m’essuya la bouche.
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C’est insalubre, chez lui, m’expliqua Nathanaël. Il n’essore jamais son éponge, elle est couverte de miasmes. J’ai vu un jour une côte de porc qui traînait dans son frigo depuis, selon la date, plus d’un mois. Un mois ! Haley ! Je suis certain qu’un écosystème s’est créé sur ce bout de viande, que des bactéries ont pullulé et formé une communauté indépendante et intelligente, vagabonda son imagination fantasque. Joyeux a développé une nouvelle forme de vie dans son frigo, c’est diabolique ! Moi vivant, plus jamais je n’y mettrai les pieds, tu peux me croire.
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Elle tournoie dans tous les sens sa pochette, allume son portable, l’éteint. En d’autres termes, elle trépigne sur place. La lumière disparaît, les musiciens s’installent, des étincelles dansent dans les yeux de Wendy. Je suis surpris, car la qualité de l’orchestre, combiné aux chorégraphies, s’accordent à merveille. Je pensais m’ennuyer et passer tout mon temps à observer la mine éblouie de mon invitée, mais je me prends au jeu et apprécie le ballet à sa juste valeur. Je commence à comprendre ce qui lui plaît autant dans le lac des cygnes. C’est un spectacle indémodable. Cependant, je m’assombris lorsque je me mets à fixer les mouvements de jambes des danseuses. Au départ, j’avais trouvé ridicule le costume moulant et la façon de se déplacer de l’interprète du prince Siegfried. Au fil du temps, je finis par devenir envieux. On dirait que cet homme vole. Sa partenaire semble aussi légère qu’une plume entre ses bras. Combien d’années d’entraînement leur ont-ils fallu pour atteindre une telle performance ? Combien de mois me faudra-t-il pour remuer d’un centimètre mon index ? Je ne suis plus qu’une tête accrochée à un corps mort. Tout mon enthousiasme retombe et je ne regarde plus le ballet jusqu’à l’entracte. J’en suis incapable…
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J’ai l’air con ! »

— Oui, mais tu es debout ! rétorque-t-elle.

Je flotte en position verticale, et mon ange me tient par la taille et l’arrière du crâne. Effectivement, j’ai presque l’impression d’être sur mes pieds.

— Tu danses, beau gosse ? minaude Wendy.

Wendy fredonne la valse de l’acte un, une main calée dans mon dos, une autre tient la mienne. Elle me fait tournoyer dans l’eau en rythme avec la musique qu’elle entonne. Je me détends enfin et je finis par me ficher du regard des autres. La jeune femme ne se préoccupe jamais ce que pensent les personnes qui nous entourent. Elle vit notre relation à fond, sans émettre de doute.
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Alors là, si je m’étais trouvée debout, il aurait fallu que je m’assoie, et vite. Puis, Denyss se posta devant moi, d’une mine beaucoup plus sombre. Je ressentis une tension dans sa mâchoire, une crispation puissante qui comprimait ses muscles avant qu’il daigne me parler de nouveau.

— Mais le pire de tous est le drakange. C’est là que ça nous pose un véritable problème dans le monde immortel.

— Le drakange existe ? bafouillai-je, atterrée.

— Tu crois que c’est par hasard que tu as choisi Drakenger comme nom de famille pour ton héroïne Calyo, et que par la suite, tu as remarqué que cela ressemblait étrangement à Drakange ?

J’aimais le fait que tout soit inscrit de la main du Seigneur et qu’il avait pu guider mon inspiration. J’avouais que lors du choix du nom de mon personnage central, j’ignorais d’où je sortais cette invention. J’avais en tête le préfixe drak, comme pour le mot dragon. Cependant la suite de l’appellation m’était venue, pour ainsi dire, par magie. En y repensant, dans sa globalité, je me rendis compte avec effroi que toutes mes idées étaient apparues dans mon esprit d’un seul coup, sans savoir ni comment ni pourquoi
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Les ennuis ne font que commencer.
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Je suis à la limite de lui vomir dans les cheveux ce qui serait même moins crade qu’approfondir cette étreinte dégueulasse. Lorsque tous ses muscles se relâchent, je soupire, soulagé qu’elle n’en demande pas davantage, que cette torture soit enfin terminée. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour combler sa petite amie ?! Je ne sais pas si je pourrai supporter de revivre une telle corvée.
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Auprès de toi, mon ange aux ailes brisées, je m'envole…
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- Mais où est donc passé la nougatière ? s'écrie-t-il narquoisement. Je me demande bien où elle a pu passer !

Il joue avec mes nerfs et je déteste ça. Il sait que je l'entends, il s'amuse ainsi de ma détresse. L'apothéose survient. Un couple de vieillards débarque et lorgne sur des fruits mystérieux.

- Oh ! ce sont des pêches ? se demande la femme.
- Non, lui répond Clyde toujours d'un air ironique. Je pense que ce sont des pommes. De belles pommes bien rondes et bien charnues.

Je rêve où il est en train de parler de mes fesses ?

- Quoique...il y a peut-être bien un abricot aussi dans le coin, ajoute t-il.

C'est le summum de l'humiliation. Mon pied en appui sur une racine manque de glisser. Je me maintiens à l'écorce d'un arbre, en priant en boucle pour que ces inopportuns partent et aillent au diable par la même occasion. surtout Clyde d'ailleurs. Les larmes me montent aux yeux. Mon concurrent abrège mes souffrances et entraîne le couple loin de la forêt. Je me dépêche de terminer mes petites affaires et de me revêtir correctement. Je cache le sac plastique dans un buisson pour une seconde intervention, puis je commence à revenir vers le monde des vivants. Ma bonne étoile n'est qu'un mythe. Ma sandale dérape dans la glaise, je pousse un cri de souris en dévalant le fossé et j'atterris au fond, le derrière dans la rivière boueuse.
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Un clignement pour oui, deux clignements pour non.
C’est la base.
Ma famille estime que c’est le fruit du hasard, ils ne croient plus en la possibilité que mon esprit ait perduré. Mais Wendy reste bornée à ce propos.
- Mon pote immobile, on va leur montrer qu’ils se trompent, grommèle-t-elle un jour de novembre.
Cela fait presque deux mois qu’elle passe environ trois à quatre fois par semaine. Elle semblait réticente au départ, sans que j’en sache vraiment la raison. Cet après-midi-là, Wendy se met à m’inonder de questions durant ses deux heures de présence, dans un climat plus sérieux qu’accoutumé. Elle me force à lui répondre.
- Veux-tu voir la première bande-annonce du Star Wars 7 ?
Un clignement.
« Tu veux rire, j’espère ? Evidemment que je veux la voir. »
Wendy mâchouille son chewing-gum avec nonchalance en me jetant un regard froid inhabituel.
- Tu es sûr ? Tu ne vas pas être déçu ?
Deux questions l’une après l’autre.
« C’est un piège ! » crierait le colonel Akbar dans l’épisode 4 de notre saga de science-fiction préférée.
D’ordinaire, elle me laisse le temps de me concentrer sur mes paupières avant de relancer une interrogation. Vu son air rude, elle l’a, indubitablement, fait exprès pour me déstabiliser.
Un clignement, pause, deux clignements.
Wendy pianote sur l’écran tactile de sa tablette en conservant le même flegme perturbant.
- Ok, comme tu voudras.
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Il y a des gens qui pensent que l'intelligence est héréditaire.... les autres ont des enfants !
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« Comment as-tu osé la tromper, sale ordure ? lui cracha Thanel. Tu avais la chance de tenir entre tes mains la fille la plus adorable du monde et tu l’as traitée comme la pire des moins que rien. Ça fait des semaines que je rêve de te défoncer la tronche pour ça. »
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« Si je ne t’adorais pas autant, je t’obligerais à porter ce pyjama à pieds, murmura Thanel. Mais après ce que tu viens de me dire, je n’oserai jamais te faire une crasse pareille par moquerie. Je ne sais pas si tu te rends compte à quel point tu es chère à mes yeux. Haley… »
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- Non, tout est fini ce coup-ci, intervint Shiro, se trouvant devant l’entrée.
Je redressai la tête, affolée par l’air désespéré se peignant sur sa figure. Shiro paraissait si pâle que l’on aurait pu le croire aux portes de la mort. Green me tenait encore par la taille, de peur que je lui échappe pour toujours. Je sentis ses doigts se crisper sur le tissu du large maillot. Mon sang se glaça en constatant une lourde perle rouler sur la joue de Shiro.
- Que se passe-t-il ? murmurai-je.
Shiro sortit de la poche de sa veste un papier qu’il déplia.
- C’est fichu pour notre union, ma chérie, déplora-t-il. J’ai reçu un ordre de mission qui prend effet immédiat. On part dans deux heures… en zone noire.
Je demeurai figée sur place, la panique se lut sur tous les visages présents dans la pièce. La zone noire. L’endroit où une troupe de Bleus avait disparu sans raison du jour au lendemain, il y a plus de cent ans. C’était un secteur où on exilait les criminels pour être certain de les plonger dans les ténèbres et la désolation. Les familles Gekkou et Cream se débarrassaient de nous, l’armée nous envoyait au casse-pipe, juste parce Shiro n’était pas tombé amoureux de la bonne personne.
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-A votre avis ? m’enervai-je. Je suis à poil sous mon peignoir, vous croyez quoi ? Qu’on à joué au scrabble ce matin ?
[Haley]
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