Peyo

Johan assène un coup d'épée bien placé à un de ses ennemis... qui s'enfuit à toutes jambes:

"et comme ça, chaque fois que tu t' assieras, tu penseras à moi!"



Même pour ses 1ères BD de Johan et Pirlouit, Peyo avait fait quelques belles trouvailles... dont je me souviens 30 ans après! ;)

Amusant, sans plus.



Après la lecture de quelques Astérix, cette aventure de Johan semble bien fade et les dessins plutôt simplistes. N’empêche que l’histoire se tient, c’est une petite enquête qui ne manque pas de peps même si le dénouement est assez prévisible.



Comme ça se passe au Moyen-Age, j’ai quand même envie de continuer pour voir si les personnages s’étoffent un peu. J’ai déjà beaucoup aimé la soi-disant sorcière qui est en fait une guérisseuse comme souvent à cette époque là :-)



Et tient, c’est d’un drôle, l’aventure se termine par un banquet :-)

Pour les fans de Pirlouit, ce tome est peu emballant. Pourtant, on a une vraie BD de chevalerie, avec complots, traîtres, plans, rançons, culs-de basse-fosse, duels, etc. Peyo a bien potassé ses classiques. Personnellement, c'est un de ceux que je relis le plus souvent et avec un plaisir non dissimulé.



Peyo atteint pour ce deuxième opus des sommets, à mon avis, dans le scénario. Si on réfléchit bien, quand on arrive chez Rachel, la sorcière, aux alentours de la planche 18-19, on a un un récit qui a progressé à un rythme

d'enfer. Retour du chevalier, attaque dans l'auberge, un grand méchant et trois candidats possible à ce poste, un traître, un empoisonnement, une sorcière... Et des répliques qui font mouche.



Une mention toute particulière pour le casting. Garin, Boémond, Rachel, Hughes, Amaury ou Bertrand, voire les hommes de main, ils sont croqués en un rien de temps et avec quelques attitudes et répliques, Peyo les résume magnifiquement.



Le trait reste simple mais par rapport au premier tome, on a progressé de manière incroyable. Les visages, les mouvements... tout cela est rendu avec une force et une efficacité. Les décors laissent encore à désirer, toutefois.



A l'instar du premier tome, on a une étincelle, ce je-ne-sais-quoi qui fait que l'on accroche. Un souffle, une atmosphère, un héros...



Pourtant... ce tome reste désespérément sérieux. Un peu de comique de situation, quelques répliques (mais finalement fort peu), et c'est tout. Comme je l'ai dit, ce sérieux ne me déplaît pas. C'est juste différent. le comique de Pirlouit sera certes bienvenu, mais l'atmosphère s'en ressentira (ce n'est que mon point de vue). On a un grand album qui annonce les futurs chefs d'oeuvre de Peyo.

Ah! l'heureuse époque où l'on suivait les aventures de ses héros favoris de l'hebdomadaire Spirou chaque semaine... L'album ne venait qu'après, sous une couverture savamment colorée et judicieusement composée. Tenez: comme celle de cette deuxième aventure du page Johan Le maître de Roucybeuf.

Peyo, avec ce récit, conforte sa position dans la brillante équipe des dessinateurs qui font Spirou. le jeune page du roi prend de la hauteur et les lecteurs vont redemander de ces aventures.

Pour l'heure, on est en 1953 et Spirou se doit d'offrir le meilleur face à son concurrent Tintin. Et Peyo de visiter l' époque médiévale sous un jour plus humoristique qu'amène son trait rond... Dans l'album suivant, arrivera Pirlouit qui deviendra l'inséparable compagnon et faire-valoir de Johan. Plus tard, ce seront les Schtroumpfs dont le succès raréfiera les aventures de Johan et Pirlouit.

Le maître de Roucybeuf est le second album de la série originale de Johan. A mon avis, c'est loin d'être le meilleur – et pas seulement en raison de l'absence de Pirlouit dans ce volume. L'histoire me semble quelconque. Le chevalier Hugues, le fils aîné du baron de Roucybeuf, revenant au pays après 3 ans d'absence, apprend que son père a disparu mystérieusement. Dans cette affaire, son cousin Thibaud, son oncle Amauri et son frère cadet Bertrand figurent parmi les suspects. L'un d'entre eux est certainement un gredin sans scrupule, mais lequel ? Johan intervient et démasquera le coupable.

L'histoire est facilement compréhensible par les enfants; elle est simple et sympathique. Mais ça manque beaucoup de fantaisie et d'humour. Je préfère – et de loin – "La source des dieux" et surtout "La flûte à six schtroumps", par exemple.

De l’aventure médiévale teintée de fantastique, un dessin rond, souple et expressif, un scénario parfaitement construit assaisonné de gags irrésistibles, tels sont les ingrédients de cette série irréprochable et consensuelle. Faut-il encore présenter « Johan et Pirlouit », l’un des plus beaux fleurons de la bande dessinée belge ? Malheureusement oui. Détrônés par le succès commercial des schtroumpfs, apparus au neuvième album de leurs aventures, Johan le brave et Pirlouit le râleur resteront des vedettes de second plan, au grand dam de Peyo, qui leur avait pourtant offert la meilleure part de son génie. Rien ne manquait à cette série attachante pleine de drôlerie (Pirlouit vaut bien Haddock ou Obélix) qui connaîtra son apogée à la fin des années cinquante avec les trois grands épisodes repris dans le présent volume : La flèche noire, Le sire de Montrésor et La flûte à six schtroumpfs. En 1958, d’infantiles petits lutins bleus ont tué un chef-d’œuvre absolu. Quel gâchis !

EXTRAIT "Je n'avais jamais lu cet album, et sans doute plus aucun de la série, et il me laisse une étrange sensation. D'abord, il faut dire que Peyo reste dans le cadre de son moyen-âge idéal, au bon roi paternaliste et juste, où les serfs ne souffrent que des mauvais seigneurs. Mais dans cet esprit d'aventure qu'il avait semé jusque là, il introduit Pirlouit, personnage uniquement tourné vers la dérision. "
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..

Un lutin hante les bois en criant Pirlouit et en faisant peur à tout le monde. Le roi est furieux et charge Johan de le retrouver. Mais entretemps la nièce du roi, la princesse Anne, est enlevée par soi-disant Pirlouit. Le roi décide que s'il attrape Pirlouit il sera pendu. Johan veut à tout prix aider son ami et l'innocenter et va mener son enquête.

Avec l' arrivée du pétillant Pirlouit, Jehan trouve un compagnon d'aventure de qualité comique.

Pirlouit et sa bique sonnent le vrai départ de ces récits médiévaux qui réjouirent longtemps les pagesde l' hebdomadaire Spirou.

Le Château sans Pirlouit? soporifique!

C'est l'épisode de la rencontre avec Pirlouit, que ses espiègleries font passer pour un lutin malfaisant, un démon. J'aime beaucoup ce personnage de Pirlouit ! Belle création, vraiment ! Ce nain est rusé, vaillant et plutôt insupportable, surtout quand il se met à chanter !



Et il chante en... ancien français :



"Ge suis juglere de viele,

Si sai de muse et de frestele..."



Peyo n'a rien inventé. Il existe un fabliau de la fin du XIIIe siècle qui conte la dispute de deux trouvères ribauds (deux troveors ribauz), où chacun des protagonistes énumère les richesses de son répertoire et ses instruments de musique :



Ge suis juglere de viele

Si sai de muse et de frestele

Et de harpe et de chiphonie,

De la gigue, de l'armonie,

Et el salteire, et en la rote...



la muse étant la cornemuse, et la frestele (fretele, frestiau), une flûte composée de sept tuyaux.



Il serait amusant de faire parler Johan, Pirlouit, le petit roi et les autres en ancien français. Quel spécialiste nous offrira un jour un tel album ?

Ah, enfin les aventures de Johan deviennent réellement celles de Johan et Pirlouit. La BD coïncide enfin avec le dessin animé de mon enfance, qui me l'a fait découvrir. Il était temps que le personnage trop lisse, trop honnête, trop parfait de Johan soit contrebalancé par son alter ego gouailleur, farceur, voleur à l'occasion, gourmand et comique.

Les oppositions physiques suivent les divergences de caractère et le duo n'en est que plus complémentaire. Ici l'histoire principale nous narre la rencontre des deux protagonistes et est suivi par 4 de leurs aventures, plus courtes. On a ainsi le temps de voir s'installer la mécanique du duo.

Le dessin est précis, bien adapté aux nombreuses scènes d'action émaillant le récit. Je me suis amusé à bien vérifier aussi la cohérence de Peyo, notamment quand Pirlouit est amené à perdre dans l'action son fameux chapeau rouge. Il ne le récupère que quand la vraisemblance lui permet réellement de le remettre sur sa tête, pas de faux raccords constatés !

L'album qui fait entrer Pirlouit dans la saga... C'est mythique. Cela se relit sans fin. Les deux premiers albums de Johan (rebaptisés Aventures de Johan et Pirlouit depuis lors) ne manquaient pas de charme. Peyo avait astucieusement réussi à dépeindre des seconds rôles assez attachants, et cela prenait forme.



Avec l'entrée d'un nain, il passe à la vitesse supérieure. Il trouve l'étincelle qui illumine les meilleures saga. Mais ce n'est pas gagné automatiquement comme en attestent les couvertures de l'album (je conseille aux sceptiques de googler sur la Toile) qui indiquent "Une Aventure de Johan"... en 1955 ou 1956 (ces albums s'arrachent à prix d'or).



On parle de Pirlouit à la case 6, pour le dépeindre sous les traits les plus extrêmes. Et en page 2, on a déjà un aperçu des facéties auxquelles va se livrer ce faux lutin, quand il fait croire à l'écho sur son nom et répond au cri du paysan qui hurle "Pirlouit" et attend un écho, par un "François" du meilleur effet. Il enchaîne sur un des gags les plus drôles du tome en taillant le bouleau et en y mettant le fer de la cognée. Même si c'est 100% impossible, cela me fait hurler à chaque fois.



L'histoire... évacuons cette histoire, plutôt bien foutue, simple et efficace à la fois, qui n'est pas sans rappeler un remodelage des deux tomes précédents, et on retrouve avec "plaisir" Guillaume, l'âme damnée de Basenhaut. Les personnages secondaires sont savoureux: le Roi préoccupé par le fait de manger ou Sigisbert et Angelot qui sont à se tordre. Ils ne sont pas sans rappeler les conspirateurs en rouge et noir de l'épisode précédent. Mais en plus comique, en moins machiavélique. C'est une tournant qui s'opère dans la série, avec Peyo qui va opter pour plus d'humour. La présence de Pirlouit y concourt, bien sûr, mais pas seulement. Il y a un ton global, indépendamment de Pirlouit. Le roi ou Sigisbert et Angelot sont comiques. On sent Peyo moins à l'aise avec la princesse, tout à fait (signe des temps) cantonnée dans un rôle potiche blonde "délivréee, libérée"... L'ombre de la schtroumpfette se profile...



J'ai parlé de Pirlouit comme d'un nain. Ce n'est pas un enfant. C'est mon interprétation. Et je trouve le tour de force assez osé et brillamment relevé. Il faut le faire. Ce n'est pas évident dans une BD pour enfants, dans un magazine pour tous publics, d'imposer un nain (même s'il ne possède pas les traits habituellement présents chez les personnes atteintes de nanisme).



Autre vision personnelle: doit-on ou pas prononcer le "t" final... ? Oui, bien sûr. Sinon on ne l'écrirait pas quand il le crie dans les bois.



Un album qui se relit sans perdre la moindre parcelle de plaisir.

Mieux, nettement mieux !



Si les dessins ne se sont que légèrement étoffés, le texte quant à lui s’est nettement amélioré. Voilà une histoire plus élaborée, avec un enlèvement, une enquête, des traîtres, des espions et le personnage qui manquait dans l’opus précédent : Pirlouit.



Pirlouit, le lutin du bois aux roches, le nain facétieux et courageux et sa noble monture, Biquette la chevrette, le petit plus qui donne le rythme et la touche d’humour à cette nouvelle série qui se passe au Moyen-Age.



Une jolie approche de cette période de l’Histoire, facilement accessible aux plus jeunes et qui reste néanmoins agréable à lire pour les plus vieux ;-) C’est pour cela qu’on les retrouve dans Spirou, le magazine des jeunes de 7 à 77 ans :-p

EXTRAIT "Je ne peux pas écarter le fait que Peyo a développé un scénario très riche, proposant une aventure complexe, mais je n’aime pas cette histoire. Elle m’a profondément ennuyé, ce qui n’était pas arrivé sur les précédents albums. Je reconnais le travail, mais il ne me touche pas. En fait, je n’ai pas aimé cette introduction de la magie, dans un univers que j’appréciais purement médiéval jusque là. Je n’ai pas grandi avec cette vision là de la série, et donc je me retrouve quelque peu désarçonné."
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..

Episode un peu décevant de la série après une première montée progressive de la qualité dans les 3 premiers tomes. Peyo essaie de varier les intrigues en introduisant ici de la magie, mais cela ne prend pas réellement, restant un peu trop simpliste. Pirlouit n'apporte pas autant de drôlerie qu'il le pourrait (et qu'il le fera il me semble par la suite). On a l'impression que la trame des histoires est en grande partie semblable, des méchants qui se dissimulent sous des masques de gentilhomme, rien de très original.

Un bon album qui installe Pirlouit définitivement dans la saga. La couverture originale fait état de "Une aventure de Johan... et Pirlouit". Tout est (à mon sens) dans les 3 points de suspension.



En tant qu'enfant, cette BD me faisait peur. Le personnage de Boustroux, l'infâme méchant du tome, me déplaisait. Les deux sbires étaient, eux aussi, loin des hommes de main ridicules façon Sigisbert et Angelot du tome précédent. Il y a une gravité dans ce tome, renforcée par l'amnésie d'Omnibus (personnage appelé à jouer un meilleur rôle par la suite), laquelle me fait sourire en tant qu'adulte, mais me mettait mal à l'aise en tant qu'enfant.



Bref, hormis une ou deux scènes intéressantes, rien de mémorable, à mon avis. On notera la pudeur de Peyo qui "montre" une noyade dans les yeux des spectateurs, plutôt que de dessiner la personne prise dans les flots... C'est tout le reflet d'une époque. J'ai aussi quelques réserves sur la fin où tout s'arrange de manière inutile et sur quelques ressorts bienvenus (le hasard faisant bien les choses).

Comme chaque fois, la couverture de l'album est un modèle de marketing envers les jeunes lecteurs des années cinquante/soixante.

Un album plaisant à lire, avec le parfum rétro de ces récits parus par planches hebdomadaires dans l'hebdomadaire Spirou.

Heureuse époque où ces beaux albums enchantaient les vitrines.

Tout simplement le livre avec lequel j'ai appris à lire. Avant les Petites filles modèles ! Assise sur mon lit, ma lampe allumée, j'ai dechiffré chaque ligne, chaque bulle, page après page, pour finalement lire les aventures de Johan et Pirlouit, d'un méchant très méchant, et de l'enchanteur Omnibus... ce n'est pas mon Johan et Pirlouit préféré. Il m'a fallu longtemps pour lire le Lutin du Bois aux roches, que j'ai adoré... le lisant tout en écoutant un opéra... grec !

Toujours dans la découverte des classiques de la BD. Après Benoît Brisefer, je découvre Johan et Pirlouit de Peyo.

Je connaissais ces deux personnages, mais seulement au cinéma, vus dans La flûte à six Schtroumpfs. Par la suite j’ai eu l’occasion de lire des BD des Schtroumpfs, mais pas de Johan et Pirlouit.



Je n’ai que moyennement apprécié cet album. Cela est partiellement lié à mon état du moment (un peu malade), ce qui conditionne tout le ressenti. J’ai eu du mal à accrocher à l’humour pas très flagrant. Heureusement que Pirlouit est là car Johan est aussi drôle que Tintin.

L’histoire est cependant sympa, avec cette rivalité de sorciers autour d’un parchemin et d’un philtre qui donne une force invincible (Panoramix aurait donc noté sa formule de potion magique pour la postérité ?). Les méchants sont gentiment vilains (pas aussi charismatiques que Gargamel) et le vieux sorcier qui a prix un coup sur la tête est rafraichissant.



Je ne sais pas si je lirai un autre album de la série avant longtemps. Peut-être retrouver les Schtroumpfs après toutes ces années ?...

Enfin un tome abouti de Johan et Pirlouit. J'y ai retrouvé la drôlerie de Pirlouit que je me rappelais du dessin animé, son mélange de couardise et de courage, sa maladresse. Et le contexte change également enfin, puisqu'on embarque en mer avec les Vikings. Bon l'intrigue reste simpliste, mais n'oublions pas que le public visé était quand même les jeunes enfants... Ils ont grandi depuis, mais les histoires ne se sont pas complexifiées pour autant !