Jacques Robichon

A l'aube du samedi 28 avril 1945, les premiers Berlinois qui se risquèrent sur le seuil de leurs immeubles soufflés par les bombes se rendirent compte aussitôt qu'un événement nouveau s'était produit pendant la nuit. Par quartiers entiers, les incendies faisaient rage, embrasant le ciel, charriant vers le sud un air âcre et suffocant; le feu roulant de l'artillerie soviétique se poursuivait sans relâche et l'Armée Rouge tenait, à présent, environ les huit dixièmes de la ville. Pourtant, de proche en proche, au milieu des décombres, parmi les brasiers et les colonnes de fumée incandescente, de fraîches affiches jaunes et noires, nettement différentes de celles que placardaient encore deux semaines auparavant les équipes du docteur Goebbels, flanquaient des pans de ruines, un mur resté intact, des troncs d'arbres démantelés à l'angle d'un carrefour. Des groupes s'agglutinèrent avidement. C'était la première proclamation du commandement soviétique et, tout à fait en bas, s'étalaient les nom et titre du signataire N. Bersarin, général d'armée. Le texte de l'affiche commençait par ces mots A la date du 28 avril, j'ai été nommé chef de l'occupation et commandant de la ville de Berlin. Tous les pouvoirs administratifs et politiques passent entre mes mains. En conséquence, j'ordonne ce qui suit.

Au moment de mettre fin à la conférence ,Hitler debout,ses lunettes d'écaille à la main,s'absorba,et eut enfin un signe à l'adresse de Jodl.
Il acceptait de revenir sur les ordres frénétiques donnés à Blaskowicz et à Wiese ,au cours des jours précédents,et -circonstance extraordinaire-il se montrait prêt à "envisager les "mesures à prendre" pour le cas où la situation en France évoluerait de manière "défavorable".