En catalan, Gaudi veut dire « plaisir » ! Après un brillant documentaire arte consacré à l'architecte Antonio Gaudi, je cours vers un album que j'ai depuis longtemps mais que je n'ai jamais eu l'idée de partager avec vous ! Je le parcours à nouveau, il m'éblouit par la richesse de ses éléments biographiques et la profondeur de ses analyses. Je connaissais bien la collection TASCHEN mais je découvre l'auteur de cet ouvrage, Rainer Zerbst, critique d'art, de littérature et de théâtre.
Gaudi, c'est une éponge qui absorbe toutes les connaissances et émotions, après il triture tous les éléments assimilés et en fait les chefs-d'oeuvre ! « la main ( qui ) apprivoise la forme , la caresse , la triture , la torture , la viole , l'engrosse , l'accouche » ( Vie des arts, numéros 77-81, 1974, p . 34 ) . Les oeuvres de Gaudi se confondent aux paysages littoraux ou champêtres. Il s'imprègne de l'histoire des villes où il crée pour s'inscrire véritablement dans cette histoire. Il connaît l'artisanat, la céramique, souffle le verre, il aime mettre la main à la pâte. le « vert Gaudi » existe !
La Casa Batlló... La phrase de Goethe « L'architecture c'est de la musique figée » ici, heureusement, n'est pas bonne ! Cette pierre, c'est plutôt du Debussy, du Ravel ! La pierre, la lumière et la couleur sont mélangées dans les imbroglios les plus bizarres !
Et comme je dis toujours, un livre en appelle un autre. Gaudi me fait penser à Pablo Casals, un violoncelliste catalan de renommée mondiale. Je n'ai toujours pas rédigé mon billet sur "Ma vie racontée à Albert E. Kahn", livre qui m'a énormément marquée !
Pour finir, mon petit ressenti sur Gaudi :
Tu gonfles tes joues,
Un souffleur de verre,
Il te faut de l'air
Pour souffler tes vers !
Demeurer léger !
Mais finalement,
Dieu n'a pas de barbe !
C'est un bel enfant
Qui dresse les quilles,
L'enfant jouant aux quilles !
Quand tu fais l'amour
À l'architecture,
Ton crayon pénètre
L'univers entier
Tout en se laissant
Pénétrer de lui.
Et, au gré du rêve,
Que la pierre ondule !
Le public, toujours,
Est un peu voyeur !
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Un petit livre (dans son format ) qui résume en 683 pages la fine fleur de l'architecture mondiale . Tout ce que la planète compte d'architectes reconnus , se voit attribué 2 pages sous forme de fiche comprenant une toute petite biographie, un résumé de la carrière , ainsi qu'une ou plusieurs photos d'oeuvres réalisées . le tout étant classé par mouvances . C'est clair et facile d'accès .
Une excellente base qui peut donner envie d'approfondir ses connaissances sur tel ou tel architecte . Les plus importants obtenant plus de deux pages ...
Si j'ai un reproche à formuler , c'est sur certaines photos en noir et blanc . Je ne comprendrais jamais l'usage du noir et blanc dans les livres d'architecture (et d'art en général ...) . Ce n'est pas parce qu'un immeuble a été photographié en 1954 , lors de sa création, qu'il ne faut pas réactualiser les données, rester figé dans le temps en signe de respect (? ). Une oeuvre architecturale , par essence , ça reste en place donc ça vit et évolue avec la ville ... Enfin , il me semble . Et donc, en noir et blanc , on perd des informations (couleurs &lumières ...).
Mais tout ça n'est qu'un détail ...
Ce livre est une base , à vous de poursuivre par d'autres lectures ou des visites de villes ... C'est fou tout ce qu'on y voit , quand on lève les yeux au ciel ...
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Ce à quoi je donne forme à la lumière du jour ne représente qu'un pour cent de ce que j'ai vu dans les ténèbres.
Maurits Cornelis Escher.
Un royaume bien souvent nocturne formatant les songes les plus extravagants permettant à des constructions impossibles de se nourrir de leurs paradoxes.
Dessiner en trichant de manière à reproduire un nouveau ressenti ou n'importe quelle combinaison se révèle en se réalisant pleinement dans son décalage.
Tout est faux mais l'ensemble fonctionne malgré son cortège d'erreurs.
Un univers intérieur clandestin, non homologué par la réalité ou tout devient concevable, permettant à sa totalité d'exprimer sa différence dans un contexte ou tout est permis
Les mots et les pensées n'obéissent plus à des règles formelles.
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Voici un très beau livre que nous offre Taschen, c'est vraiment un excellent travail !
Ce magnifique livre compile de nombreuses affiches de propagande présentes pendant l'époque maoïste. Mao avait décidé de les utiliser afin d'éduquer le peuple puisqu'il y avait encore beaucoup d'illettrisme dans le pays, et surtout pour lui faire passer des messages. Nous y voyons donc diverses affiches de lui (culte de la personnalité à tout bout de champ !), mais aussi des affiches représentant des ouvriers, des soldats et des paysans, toit sourire et heureux de vivre sous le communisme.
Beaucoup de rouge se dégage de ces images, toujours en lien bien sûr avec la couleur du parti. Ces affiches de propagandes servaient également à asseoir le parti et à lui donner une certaine légitimité.
À savoir, les notes explicatives sont en trilingue : anglais, français et allemand.
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Les éditions Taschen rééditent l’ensemble des planches de « Little Nemo » de Winsor McKay. Un grand livre de 45*35 cm sur papier couché, qui rend justice au merveilleux travail d’illustration et aux couleurs. Les planches sont précédées d’un travail d’analyse de la vie de l’auteur et de son œuvre, à la mise en page et aux illustrations particulièrement bien pensées, qui montre comment, au milieu des autres comics strips de l’époque, « Little Nemo » a révolutionné la bande dessinée. Seul hic, s’il faut en trouver un, les dimensions et le poids du livre ne le rendent pas franchement facile à lire…
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Fini la grisaille, les lignes rectilignes. Vive Hundertwasser !
Né en 1928 à Vienne, Hundertwasser a d'abord peint et créé l'évènement, avant de se lancer dans l'architecture. Depuis, il construit à travers le monde.
Vous ne trouverez aucune construction de lui, qui soit vertigineuse. Non, ce n'est pas son style. Lui, c'est plutôt sous terre qu'il cherche le confort. D'ailleurs, il est surnommé le mulot.
Ses réalisations architecturales surprennent par leurs couleurs, leurs lignes fluctuantes, leurs toitures végétalisées, leurs arbres locataires (à certains étages, des arbres sont plantés dans un local-appartement ; leurs têtes sortent des fenêtres comme des personnes admirant leur environnement)...
Il touche à tout : maisons, appartements, écoles, fontaines, stations-services, incinérateurs...
C'est un pur plaisir de feuilleter cet ouvrage. Une vraie découverte !
Pour découvrir l'homme et son oeuvre :
http://www.hundertwasser.com/
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Une approche originale de l'architecture à la fois écologique et centrée sur l'humain. J'aime beaucoup l'idée des arbres locataires et l'extravagance des mosaïques. Je ne sais pas comment ces créations vieillissent et aller en visiter une me plairait bien.
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Quel merveilleux livre !
J’ai découvert Hundertwasser lors d’un voyage à Vienne, et très impressionnée par sa maison colorée, débordante de joie et de couleurs, et de formes iconoclastes, j’ai voulu en savoir plus. Ce livre était fait pour moi.
Il commence par exposer les vues de l’artiste, ses pensées, à travers des lettres, des discours, des échanges. Il arrive à mettre des mots magnifiques sur ses revendications d’architecte. La notion d’ « arbres locataires » par exemple est très significative. Le « droit de fenêtre » également, qui laisse regretter que ce ne soit malheureusement pas le cas dans la majorité des habitats.
Sa haine de la ligne droite, des lignes parallèles, de l’architecture imposée, de la nature inférieure à l’homme est plus encore révélée lors de la 2e partie de l’ouvrage : les œuvres d’Hundertwasser, en photos, parfois montrant l’avant/l’après, et parfois en maquettes. Les photos sont superbes, les couleurs éclatantes rendent hommage au travail de l’artiste, et les prises de vues sont faites sous plusieurs angles pour nous permettre de mieux saisir le bâtiment.
A la fin, des outils permettent de récapituler son travail : la biographie en dates d’Hundertwasser, toutes ses oeuvres dans l’ordre chronologique, et trois cartes (Vienne/Autriche/Allemagne) situant les oeuvres d’Hundertwasser (même si c’est dommage que le reste du monde où il a travaillé soit oublié : Californie, Nouvelle-Zélande, Japon, ...)
Bref... cet ouvrage est un délice et permet de se nourrir les yeux et l’âme des oeuvres d’Hundertwasser, tout en donnant des idées pour essayer d’aller dans le sens de l’artiste.
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Énorme pavé sur l’œuvre du célèbre photographe japonais Araki. Un livre à conseiller plutôt à ses fans car il est très dense... peut être un petit peu trop pour une simple découverte.
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Superbe ouvrage dans la série "Le Tour du Monde en 125 ans" du National Geographic, édité par Taschen.
Un voyage dans son fauteuil qui donne envie de se bouger et d'aller voir sur place!
Enjoy!
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Une traduction lamentable, des coquilles pleins les pages, malgré cela des reproductions de grandes qualités et une biographie mêlée d'analyses relativement pertinentes et intéressantes.
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J'ai reçue ce livre à Noël. Il est cool parce qu'il permet de découvrir des auteurs inconnus de mon répertoire et de voir leur genre d'oeuvre. Le seul hic, les reproductions sont en japonais, donc on ne comprend pas une traître mot de ce qui se raconte. Oui, je sais, l'original est en japonais donc c'est normal que ce soit ça qui paraisse, mais j'aurais quand même préféré comprendre de quoi.
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Attention cet ouvrage n'est pas construit de la même manière que les autres livres de la collection Basic art de Taschen. En effet, il n'est pas ponctué de chapitre et de texte d'un auteur nous présentant la vie et l'œuvre d'un artiste. Ici il y un texte d'introduction écrit par l'artiste lui même et quelques courts commentaires d'œuvre toujours par l'artiste.
Les illustrations sont superbes et fascinantes mais il faut être prévenu à l'avance de cette différence de format par rapport aux autres livres de cette collection. Cela n'enlève bien sur rien à la la qualité de l'œuvre de MC Escher.
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J'aime beaucoup les livres Taschen : Ils s'agit souvent de gros livres exhaustifs à un prix défiant toute concurrence - d'autant plus que la qualité est au rendez-vous. Et je ne parle même pas de leur politique de reboisement, que j'ai découvert dans une explication à la fin du livre : un livre = un arbre (ou quelque chose dans ce gout là) pour minimiser leur impact environnementale.
Ici, encore un pavé, et de belles photos. Toutefois, j'ai moins apprécié le livre trilingue, la recherche de l'explication en français était fastidieuse, j'ai fini par laisser tomber. Et au final, les intérieurs ne m'ont pas plu, le style ne me plaisait pas du tout. Les explications étaient sommaires, et on ne fait que survoler vaguement les pièces remarquables de ces intérieurs.
Dommage.
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Ce double volume monumental est une somme. D'informations, tout d'abord, puisqu'elle reprend l'histoire de l'architecture moderne via ses plus grands concepteurs (remontant jusqu'au XVIIème siècle, voire plus). D'images et d'iconographies, puisqu'elle accumule les photos mais aussi les plans des ouvrages les plus prestigieux. Mais aussi de sens, puisque tout est lié : les architectes entre eux, les mouvements, les périodes, et tout est expliqué en filigrane ici.
Un fondamental, sous sa forme la plus spectaculaire, voué à entrer dans toute bibliothèque d'architecte ou d'amateur éclairé.
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La pin-up est souvent associée au porte-jarretelles en raison de l'esthétique rétro et glamour des années 1940 et 1950, où les pin-up étaient populaires. Les porte-jarretelles faisaient partie intégrante de la lingerie féminine de l'époque, ajoutant une touche sensuelle aux tenues. Ainsi, le lien entre la pin-up et le porte-jarretelles évoque cette époque vintage et l'image classique de la femme séduisante.
Ce recueil ne fait pas d'entorse à l'iconographie populaire de la pin-up. Simple, efficace, sans bavure.
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