On Tuesday, December 11th, 100 VIP guests were at TASCHEN Beverly Hills to celebrate the release of the new Limited Edition book Rocky. The Complete Films.
Hosted by publisher Benedikt Taschen and famed sports photographer Neil Leifer, guests joined Sylvester Stallone to receive an exclusive first look at the book, which features hundreds of images from the making of the Rocky films including many on-set photographs by Leifer alongside material from the Academy Library and MGM archives.
After sharing a few words detailing the process of making the book and expressing thanks, Mr. Taschen and Mr. Stallone who was accompanied by his wife Jennifer and daughter Sophia posed for photographs and talked with guests. The select crowd included Arnold Schwarzenegger, as well as Marlene and Charlotte Taschen.
Each of the 2,000 signed copies is accompanied by a print of Mr. Stallone's Finding Rocky (1975), a painting he completed before writing the script, and a facsimile of Mr. Stallone's handwritten notebook for the first installment of the franchise (circa 1975), which describes dialogue, scenes, and ideas for Rocky, as well as the original unused ending.
Find the book at https://www.taschen.com/03144yt
Direction: Bradley Wilder
Executive Production: Jonas Scheler
Editing: Hagen Hinkelmann
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Certains autoportraits nous renvoient ainsi immanquablement au Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde (1890), portrait qui vieillit et s'enlaidit alors que son modèle continue à vivre son intacte beauté. L'étrangeté du roman repose précisément sur cette inversion du rapport ordinaire entre le modèle et l'image : le portrait peint y devient le véritable miroir de l'âme, il fait apparaître des traits que ne montre nullement l'original. Les contemporains de Schiele semblent avoir éprouvé quelque chose de similaire à la vue de certains de ses autoportraits. C'est ainsi que dans un compte-rendu du 11 novembre 1912, Friedrich Stern écrivait : "Il y a là aussi un autoportrait que l'on a du mal à reconnaître comme tel en raison de l'état de décomposition avancé qui l'habite et dans lequel l'artiste pense devoir se représenter. Cela est somme toute assez désolant..." Schiele ne se sert donc pas d'un reflet de sa propre image pour établir son identité, mais pour chercher l'autre moi que ses tableaux lui permettent de fixer.
L'artiste et son double, p. 8
Reinhard Steiner
Même l'art érotique comporte une part de sacré.
Egon Schiele
Le corps, support de l'expressivité, p. 38
Dans une lettre de 1913 au collectionneur Franz Haueur, Schiele décrivait son travail sur une vision de la nature qui ne s'étend pas seulement au tableau achevé, mais aussi aux dessins préliminaires : "Je fais aussi des études, mais je pense et sais que le dessin d'après nature n'a aucune importance pour moi, parce que je travaille mieux de mémoire ; mes tableaux sont des visions du paysage - en ce moment, j'observe les mouvements physiques des montagnes, de l'eau, des arbres et des plantes. Ce sont partout des réminiscences de mouvements comparables au corps humain, des pulsions de la joie et de la souffrance dans les plantes. La peinture seule ne me suffit pas ; je sais que les couleurs permettent de créer des qualités. - C'est au plus profond de l'être, avec l'âme et le coeur, qu'on ressent un arbre d'automne au milieu de l'été. C'est cette mélancolie que je veux peindre. -"
Egon Schiele
Paysages de l'âme, p. 80
Un critique comme Max Nordau avait mis en circulation le concept fatal de "Entartung" (dégénérescence, terme de prédilection de l'idéologie nazie. donnant ainsi droit de cité au rejet de tout ce qui est inconnu et maladif. C'est là un reproche dont Schiele aura lui aussi a se défendre.
Celui qui n'honore pas le passé
Perd l'avenir,
Celui qui détruit ses racines
Ne peut pas grandir.
Ses dessins tendent à saisir le corps dans sa totalité par des lignes et des con tours coulants et doux, et il est avare qu'ils donne le sentiment d'un instant fugace. En revanche, le graphisme de Schiele produit une apparence de fragilité et de crispation, la ligne est souvent brisée, rarement droite ou encore moins courbe; elle fait ressortir le sujet, insistant plus ou moins selon que l'accent se porte sur tel ou tel détail, mais elle conserve cependant toujours une telle assurance et une telle retenue, que même les critiques sceptiques n'ont pu s'empêcher de reconnaître en Schiele un génie du dessin.
dans le dessin des corps de Klimt, la ligne est encore nettement déterminée par l'objet, et cela quand bien même son esthétisme confère à cet objet une indépendance mélodique ou eurythmique transformant les personnages en pure esthétique. la ligne de Schiele, en revanche, apparaît comme un instrument autonome de l'interprétation: elle est en quelque sorte dénuée de tout naturalisme, son caractère anguleux recelant des qualités essentiellement affectives, mieux, expressives.
D'un point de vue formel, l'excentricité de ses dessins repose sur le fait que Schiele décale généralement ses corps par rapport au centre, il ne les place que rarement de face ou en plein centre du tableau. Il les saisit dans les variations les plus diverses de vues supérieures ou latérales, générant souvent ainsi des poses étranges et des mouvements bizarres par cette seule manière inhabituelle de les regarder.
Chez Klimt, le spectateur pénètre dans la sphère intime d'une personne, il est conduit à voir une scène qui ne lui est pas destinée, et dont il demeure le spectateur secret est invisible, ce qui lui permet de prendre du plaisir sans se faire reconnaître. Chez Schiele en revanche, les nus qui sont représentés donnent l'impression de poses que l'artiste a consciemment arrangées et qu'il soumet à son regard.
Si sa démarche constitue un refus du caractère blasé et de la contenance stylisée qui parcourt les représentations humaines de l'art nouveau Viennois, il n'en demeure pas moins que l'art de Schiele ne propose aucune issue pour l'homme, qui reste une marionnette sans défense livrée au jeu de l'omnipotent des forces de l'affect.