Citations de A.J Broochmitt (20)
Ce qui me contrarie, c'est de réaliser à quel point la cruauté peut faire l'impasse sur la morale lorsque la vengeance dirige les Hommes.
-J'ai dit non !
Son ton devint agressif mais cela ne parvint pas à la décourager. Elle serra le livre dans sa main.
- Que préfères-tu alors ? Que nous nous cachions jusqu'à la fin de nos jours ? Ou jusqu' à ce que l'Ordre mette la main sur moi?
Un frémissement agita sa lèvre. Son regard se fit plus sombre tandis qu'il se dressait devant elle.
– Oui, c'est exactement ce que nous ferons.
Elle lâcha un rire exaspéré.
« La triple déesse guide nos pas à travers chaque saison. À la lune montante, la jeune fille tu prieras. À la lune pleine, la mère tu prieras. À la lune descendante, l’aïeule tu prieras. Louée soit la Déesse mère qui veille sur nos récoltes et à notre bonne santé. »
- Toute ma clique ? Nous ne sommes pas des assassins, contrairement à ce que tu penses. Ceux que tu chasses, nous les traquons aussi.
- Mais de quoi diable parles-tu ?
- Je te parle de ce sorcier que tu chassais hier soir, de cet ombre, que j'ai moi aussi traqué. Il n'est pas l'un des miens. Et moi aussi, je veux sa mort.
Elle lit dans son regard, la méfiance, la colère et la rage. Sans doute se sentait-il trahi par sa véritable nature ?
- C'est comme une lame empoisonnée qui transperce mon coque. C'est brûlant, douloureux et suffocant. Tu me fais mal, Will. Tu me fais tellement mal. Le pire, c'est que je ne sais pas si tu en as conscience.
(...)
- Laisse-moi y succomber, murmura-t-il.
— Ne me laisse pas.
— Jamais.
— Qu’importe la nature profonde des Hommes, le langage du cœur est universel. Et le tien n’est pas muet.
— S’il te rejette, tu peux en mourir.
— Tu donnes tout pour l’autre. Ta vie, ta force… tes pouvoirs.
— S’il lui arrive quelque chose, tu subis les mêmes douleurs, les mêmes peines.
— Tu ne fais qu’un avec l’autre, et l’autre ne fait qu’un avec toi. Tu ne vis que pour lui.
— Lorsque des sorciers s’aiment, ils se donnent mutuellement leur cœur. Ils ne vivront que pour l’un et pour l’autre. Will ressentit de légers picotements familiers lui parcourir l’échine et le bout des doigts.
— L’amour chez une sorcière, c’est extrêmement puissant.
— Merci.
— Ce n’était pas un compliment.
M. Stevens, le proviseur du lycée de Blackstone- Millville, ressemblait à un oignon avec sa tête ovoïde et sa calvitie camouflée par trois mèches de cheveux aplaties sur son crâne. Du haut de ses un mètre cinquante,
Ce que vous appelez « amour » est une perte de temps. Les sentiments sont une perte de temps. Ils sont une faiblesse à laquelle vous vous raccrochez et qui ne vous apporte que des malheurs.
- Ne me laisse pas.
- Jamais.
Elle ne ressemblait pas à la description des contes qu'on lui avait faite petite. Elle n'avait ni peau verte, ni pustules, ni verrues, ni doigts crochus ou gros nez. Elle avait les joues creusées par la famine, la peau translucide et froide, deux yeux bleus de glace perçants et plein de colère, ainsi que des dents blanches comme la lune. Marie ne comprenait pas. Cette jeune femme ne pouvait pas être une sorcière.
Ce n'était pourtant pas l'avis de la foule qui se mit à gronder de plus en plus fort.
- Sorcière!
- Brûle, ordure !
- Va en Enfer !
Je ne peux aimer, riposta-t-il, amer.
Mais ce baiser n'avait rien de nous et romantique. Il était fort, puissant et vibrant. Cela lui faisait mal. Pas une douleur physique, mais une douleur profonde et impalpable. Une douleur lancinante qui transperçait son coeur d'une lame de glace.
En attendant, faites l'amour, pas la guerre.