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Critiques de Aiya Kyû (58)
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Antimagia, tome 1

Manga découvert en furetant au centre culturel du Leclerc dont le titre puis la couverture ont titillés ma curiosité. On y voit un smilodon (tigre aux dents de sabre) et un jeune homme aux cheveux verts. Après avoir feuilleté un peu ce tome, les graphismes m'ont donné d'autant plus envie de le découvrir, surtout celui représentant une sorte de dragon décapitant un homme avec une de ses serres.



Après lecture, il s'agit en réalité d'un oiseau préhistorique invoqué depuis le corps d'une colombe par un jeune homme vêtu d'une robe de bure et accompagné d'un chat noir. L'homme décapité est un duc qui s'était approprié la puissance d'un royaume après avoir tué le roi et la reine, il comptait épouser la princesse pour s'asseoir sur le trône. Le graphisme de l'oiseau décapiteur est très beau malgré l'horreur de la situation, il est très détaillé et tout en profondeur et clarté.



Certains visages sont assez mal dessinés, certains sont très caricaturaux (ressemblant à des faces de cochons entre autre...). Certains enchaînements de situations sont tout sauf clairs, des répliques n'ayant aucun lien avec la discussion en cours...



L'histoire semble un peu tirée par les cheveux avec un mélange de créatures préhistoriques, de magie et de médiéval grâce au prince Lucas (le jeune homme en robe de bure) et à son royaume. La série ne comportant que 2 tomes, je lirais la fin pour voir si l'histoire prend un peu plus de sens mais mis à part certains graphismes très beaux, ce manga ne fera pas parti de mes préférés. Le mélange des genres est vraiment trop bizarre et je ne sais même pas dans quoi le classer bien qu'il me semble appartenir au seinen, quoique...



La mini-encyclopédie, à la fin du volume, me permet d'en apprendre un peu plus sur les animaux préhistoriques rencontrés dans ce tome. Cela n'a jamais été mon domaine de prédilection à l'école donc cela m'a appris certaines choses.



Comme vous l'aurez compris, je ne vous conseille guère de lire ce manga mais comme on dit, « chacun ses goûts ». Vous apprécierez peut-être plus ce manga que moi.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Antimagia, tome 2

Suite et fin des aventures du prince Lucas pour sauver son royaume !!



Un roi-démon a transformé celui-ci en une forêt préhistorique avec plantes et animaux de la même période. Le prince doit le combattre pour retrouver intact son royaume et sauver sa sœur de la pierre. Pour se faire, il doit continuer à utiliser l'antimagia mais il perd peu à peu tous ses souvenirs...



Les graphismes représentant les animaux préhistoriques sont très bien réalisés et avec beaucoup de détails. Les combats ne sont néanmoins pas toujours très clairs. L'histoire s'est un peu étoffée par rapport au premier tome mais toujours aussi bizarre dans son déroulement. Je n'avais, en tout cas, pas pensé à cette fin-là...



Pendant tout le tome, j'avais quand même l'impression que le mangaka avait jeté pêle-mêle beaucoup de bonnes idées sans trop savoir comment les ordonner entre elles. Ce n'est pas un manga dont je garderais un bon souvenir, tant pis pour moi... Mais je suivrais néanmoins le travail de ce mangaka car certains de ses dessins sont vraiment très beaux, même si ils ne sont pas tous du même niveau...



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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The rising of the shield hero, tome 1

La première approche d'un manga se joue sur la première de couverture.

Celle-ci m'a tapé dans l'oeil. C'est pourquoi, j'ai sélectionné : The rising of the shield Hero d'Aiya Kyu.

Ensuite vient l'intrigue qui se met rapidement en place même si on peut reprocher que le début de l'histoire est « classique ». 4 personnages entrant dans un nouvel univers pour le sauver. Mais ce qui fera la différence est la perception du héros. Un héros est acclamé de tous et reconnu par ses pairs. Or ce n'est pas le cas pour le héros au bouclier. Naofumi va devoir progresser seul dans un milieu hostile et inconnu mais une aide inattendue va lui redonner espoir… Personnages attachants, scénario intéressant et un graphisme agréable à l'oeil. le lecteur a envie de connaître la suite des aventures de Naofumi. Un manga à suivre.

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The rising of the shield hero, tome 6

Je deviens accro à cette série (et mon compagnon aussi). Ce tome 6 permet de découvrir davantage l’espèce des filoriaux. D’ailleurs, le lecteur pressent que Filo est plus forte qu’il y parait…Elle est destinée à un brillant avenir de guerrière. Une autre filoriale fait son apparition qui explique l’histoire du clan… Un allié de taille pour Naofumi qui devra enfin combattre un « vrai méchant »…

On attend le tome 7 avec impatience…

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The rising of the shield hero, tome 1

Un bon shonen isekai où le héros, Naofumi, est projeté dans un monde fantasy dans lequel il incarne un des quatre héros élus : il est le héros au bouclier. Sauf qu'un bouclier, ça ne va pas l'aider à grand chose dans un combat, à part se défendre...

Dès le début, le héros tombe dans un piège et tout le monde est à sa poursuite. Se sentant trahi, il va avoir du mal à accorder de nouveau sa confiance... Mais pour avancer, il va devoir trouver des alliés fiables ; et trouver comment exploiter son bouclier s'il veut s'en sortir dans ce monde. Une bonne découverte, j'aime beaucoup le personnage principal (contrairement aux 3 autres héros réincarnés, qui n'ont aucune jugeote et que j'ai toujours envie de secouer...). Et j'adore le personnage de Raphtalia, qu'on découvre par la suite. J'apprécie aussi l'armurier, un personnage très secondaire. Je trouve qu'il y a un beau travail au niveau des personnages, c'est ce qui en fait un isekai original pour ma part.

Au début, je me disais "Encore un light novel isekai adapté en manga *sigh*" mais finalement j'ai beaucoup aimé ma lecture ^^
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The rising of the shield hero, tome 7

Un tome 7, riche en rebondissements …Le rythme s’accélère sur des trahisons successives.

On attend le tome 8 pour voir la conclusion de ce premier arc et revoir Glass, l’autre ennemie.

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The rising of the shield hero, tome 7

J'attendais avec impatience ce tome 7, mais j'ai été un peu déçue. Je pense aussi que cette déception est due au fait que Glass n'apparaît pas dans ce volume. Je la trouve vraiment géniale ! Mais bon tant pis...



Au début de ce tome, nous sommes avec la reine Fitoria. Je trouve que ce personnage n'est pas très intéressant, malgré le fait qu'on ne sache pas grand chose à son sujet - à part qu'elle a été élevée par des Héros, et qu'elle a fait un serment, celui de prendre soin du monde et de veiller sur lui. Malgré tout on ne comprend pas bien ses motivations. Pourquoi est-elle prête à les tuer ? Parce qu'il sont en conflit ? Mais pourquoi s'en prendre au bouclier, alors ? Enfin, peut-être que les réponses à ces questions seront données dans les tomes suivants, bien que ce ne soit pas ce qui m'intéresse en premier.

Pour ce qui est du Pape, on ne sait pas trop comment il a appris que Naofumi était un démon. C'est probablement un autre personnage que l'on rencontrera bientôt, ou alors, seulement la bêtise... Bizarre quand même.



Enfin, comme tous les autres tomes, celui-ci se termine en suspens, alors qu'on ne sait même pas quand le prochain tome sortira ! Pour conclure, j'ai trouvé ce tome un peu moins bon que les autres et j'ai été un peu déçue, mais il reste quand même bien, et je veux toujours lire la suite ! J'ai hâte !
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The rising of the shield hero, tome 1

Mon compagnon a acheté ce manga en début de semaine. La couverture m'a de suite plu et le résumé aussi. Mais lorsque, en feuilletant très rapidement pour me rendre compte des graphismes, je suis tombée sur cette image (cf celle juste au-dessus), j'ai su qu'il fallait ABSOLUMENT que je le lise ! ^^



Bon, alors je vais commencer avec les graphismes que je trouve vraiment magnifiques. Autant les paysages que les monstres (je kiffe les Ballorange !). Sans parler du chara-design qui est splendide ! Rien que pour ça, déjà, je vous conseille plus que vivement ce manga !



Concernant l'histoire. Alors on pourrait penser que l'on retombe sur quelque chose de très classique sur les RPG et, quelque part c'est un peu le cas puisque l'on se retrouve apparemment projeté dans un jeu. Quatre jeunes garçon normaux sont appelés à l'intérieur pour sauver ce monde d'une très grande catastrophe. Là encore, rien de novateur, même si c'est toujours aussi plaisant. J'ai aussi aimé l’interaction qu'il y a avec les fenêtres explicatives du jeu avec les statistiques des personnages, l'évolution des armes, les points d'expérience, la prise de niveau... On retrouve ce côté MMORPG que les fans aiment, sans qu'il soit pour autant trop présent.



Là où la donne change, c'est avec Naofumi, le Héros au Bouclier. Un peu otaku sur les bords, le jeune homme va très vite comprendre qu'il n'est pas exactement le bienvenu et le sentiment d'excitation enfantine qu'il ressent va très vite retomber alors qu'il est rejeté, trahi puis accusé à tort d'un crime. Qu'à cela ne tienne, il n'aura besoin de personne pour se débrouiller ! Enfin presque.



Niveau personnages, le premier tome se concentre beaucoup sur le personnage principal, à savoir Naofumi. On en sait encore assez peu sur les trois autres garçons, à part leur nom, leur âge et qu'ils méprisent ouvertement le Héros au Bouclier. Ah si, Motoyasu est un sacré coureur de jupons !

De héros un peu bébête, Naofumi obtient très vite l'image d'un anti-héros, plutôt intelligent et débrouillard, dans toute sa splendeur. Mais ça serait un peu trop facile, non ? En tout cas, j'aime beaucoup ce personnage qui, j'en suis certaine, ira très loin !



Dès la première image, j'ai tout de suite adopté Raphtalia. Déjà, c'est une semi-humaine et j'adore les personnages avec des oreilles d'animaux ! ^^

Sans oublier qu'elle est réellement attachante, avec un passé difficile, et aussi courageuse qu'elle est peureuse. Elle est pour beaucoup dans l'humour (même si Naofumi est loin d'être en reste) et l'émotion de ce manga. Je suis certaine qu'elle va beaucoup évoluer !



Même si ce ne sont pas réellement des personnages, je ne pouvais pas ne pas parler des Ballorange ! Franchement, ce sont des petits monstres qui ne ressemblent pas à grand chose et qui sont aussi faibles qu'ils sont agressifs. Naofumi en fait une utilisation plus qu'intéressante qui m'a beaucoup fait rire. ^^



En résumé, un manga aux graphismes magnifiques et aux personnages attachants. Une histoire et une évolution de nos héros qui promet d'être plus qu'intéressante. Un manga coup de cœur pour moi, vous l'aurez compris, que je vous conseille absolument ! Ne passez surtout pas à côté, vous rateriez vraiment quelque chose !
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Antimagia, tome 2

Comme le premier tome j’ai beaucoup aimé celui-ci. Les dessins sont toujours aussi beaux. J’aime comment ça se termine et les explications que l’auteur nous donne. Dommage que cette série ne se compose que de deux tomes. J’aurais aimée qu’il y en aille plus. Car j’ai beaucoup aimée cet univers de magie et de ces animaux préhistoriques.
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Antimagia, tome 1

J’ai vraiment aimé lire ce manga. Les dessins sont vraiment beaux et l’histoire est intéressante. On a envie dans savoir plus. J’aime le faite qu’il y a des animaux préhistorique dans ce manga et de la magie. Le seul truc qui me plaît moins, c’est le faite que c’est sanglant surtout au début de l’histoire. Mais j’ai hâte de lire la suite.
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The rising of the shield hero, tome 2

Un second tome un peu moins sympa que le précédent, surtout parce qu’il y a des changements comportementaux, ce qui m’a foncièrement dérangée.

Dès le début, Raphtalia est devenue adulte alors que seulement dix jours se sont écoulés. Naofumi la voit toujours comme une enfant. La croissance de l’esclave peut se déduire facilement : elle a pris de l’xp et ça l’a fait grandir, une explication qui peut tenir la route. Mais comment s’explique son brusque changement de comportement ? Elle est passée de réservée à directive. Sur des mois, je veux bien admettre que c’est possible, ça change progressivement, mais pas en dix jours.

C’est un détail, me direz-vous, mais ça modifie profondément les relations entre les personnages.



Quelque part, c’est nécessaire vu ce qui arrive dans ce tome :

– la première vague arrive, si les 3 héros armés s’occupent des monstres sur leur lieu d’apparition, Raphtalia et Naofumi pensent au village qui les a accueillis tantôt, et le protègent. Une réaction cohérente avec son rôle de héros au bouclier.

– pendant les réjouissances organisées pour fêter la victoire des chevaliers, Motoyasu qui s’est épris de Raphtalia défie son maître en duel pour libérer l’esclave.

On en apprend plus sur cette saloperie de Myne, ça explique bien des choses.



L’histoire continue tout doucement à se mettre en place. Ce second tome se penche davantage sur la profondeur de la relation qu’entretiennent nos deux protagonistes. Naofumi nous fait un putain de retour en arrière… ça montre qu’il n’est pas si méchant que ce que les autres pensent, mais j’avoue que je le préfère quand il est mauvais.



Les dessins sont moins sympas que dans le précédent. J’ai tiqué à plusieurs reprises : les yeux qui sont beaucoup trop écartés ou en décalage l’un par rapport à l’autre… y en a eu d’autres couacs, mais ce sont surtout les yeux que j’ai retenus.

J’ai moins aimé ce second tome. Il est bien, y a des passages qui m’ont plu, certains m’ont même captivée, mais j’ai moins accroché sur les personnages et je pense que ça m’a déçue.
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The rising of the shield hero, tome 1

Allez-y ! Fouettez-moi la plante des pieds avec des orties ! Pendez-moi par les tétons ! Emmenez-moi au festival de l’Alpe d’Huez ! Oui, j’essaye régulièrement d’éviter le sujet sur mon blog, mais aujourd’hui il est temps de le dire ouvertement : Je n’aime pas les mangas. Alors apparemment c’est un sacrilège dans les milieux geeks / nerds, mais l’écrasante majorité d’entre eux (sauf dans le domaine des seinen) me semble ne pas avoir sous le capot grand-chose d’autre à proposer que des bastons (il est vrai souvent fort réussies) et des situations à l’eau de rose en terme de dramaturgie, de finesse des dialogues, de réflexions politiques ou philosophiques, sans compter qu’il faut attendre 50 tomes avant de voir l’évolution d’un personnage. Généralement, je la mets en veilleuse : après tout, en termes de narration, nous en Europe on a eu les premiers Tintin et Spirou, ça non plus c’était pas glorieux. Si je suivais les sagas jusqu’au bout, je finirais sûrement par tomber sur des scénarios plus élaborés. Le côté coloré et cartoonesque des shōnen peut offrir un divertissement réconfortant dans une réalité triste et sans concession, tandis que les shōjo permettent d’explorer les différentes facettes de la psychologie adolescente. Alors je laisse tout ça aux spécialistes, et j’évite de dire de la merde. Sauf lorsque je peux me lâcher sur des bouquins comme celui qu’on m’a offert il y a quelques jours, car là je sais qu’il y a précisément tout ce que je déteste dans les mangas et la fiction en général.

The Rising of the Shield Hero, c’est donc l’histoire de Naofumi, un étudiant un peu otaku (on n’apprendra rien de plus sur sa personnalité avant un bon bout de temps) qui se retrouve un beau jour propulsé dans un univers de med-fan et est aussitôt chargé par le roi local de sauver le monde d’une armée de créatures maléfiques, le tout expédié en quelques pages très aérées. Presque aussitôt, notre héros va se mettre à tout trouver normal et chercher à remporter la mission qu’on lui a confiée. OK, ça vaut mieux que de le voir s’étonner pendant 400 pages sur des trucs déjà-vus mille fois : « Oh mon Dieu, la magie existe, et c’est qui ces gens avec des oreilles pointues, là-bas ? » Sauf que 1/ est-ce que de base c’est vraiment une bonne idée de nous refaire une énième fois un isekai ultra-classique et 2/ est-ce qu’il fallait le priver de psychologie à ce point ? Il n’y a aucun décalage culturel entre le Héros du Bouclier et le monde dans lequel il va découvrir ses pouvoirs, et pour cause : celui-ci n’a pas plus de consistance. Il s’agit d’un énième univers vaguement médiéval / conte-de-fées, dont on n’apprendra strictement rien de ses différentes factions politiques, ses peuples, son Histoire, ses langues, ses spécificités ethniques, bref : tout ce qui donne de la saveur à la fantasy et aux autres récits de voyage. Il y a bien une race moitié humaine moitié raton laveur, mais le peu qu’on en verra nous indique qu’elle ne dépasse pas le stade kawaii. Moi, j’ai envie de dire au livre : « S’il te plaît, gros… Quand tu crées une race imaginaire, assure-toi que c’est pas juste un doublon de l’Humanité. Tu l’hybrides avec des bestioles ? Très bien, fais-moi des créatures hirsutes vivant au fond de la forêt, avec leurs coutumes spécifiques brouillant les frontières entre monde sauvage et civilisation ! Pas juste la famille classique un-papa-une-maman dans une maison proprette ! »

Tout ce que l’œil découvrira dans ces 160 pages paradoxalement très longues va donc être une succession de topoï de la fantasy dressés sans originalité (château, taverne, bas-fonds) avec quelques monstres dont la plupart de ceux dont on verra les combats auront une apparence sommaire facile à dessiner. Le livre semble s’excuser de son propre manque d’innovation : « Pour l’originalité, on repassera… », se dit le héros en lisant le livre de fantasy qui va le propulser (évidemment) dans son monde magique. D’ailleurs, ce manga est adapté d’un light novel : il n’aura même pas inventé sa propre histoire.

Si encore c’était un univers cohérent : les marchés d’esclaves se font sous le manteau mais semblent parfaitement autorisés sans qu’on ne nous donne le moindre début d’explication. Et qu’importe qu’on y accède par un livre, l’univers obéit ouvertement aux mêmes codes que les MMORPG, avec des niveaux à passer et des fenêtres qui s’affichent juste devant les héros afin de leur indiquer toutes les informations dont ils ont besoin (bah oui, ce serait trop bête d’avoir à écrire des dialogues). Sans compter que les autres héros que Naofumi, eux, disent être arrivés dans ce monde suite à leur mort dans notre univers à nous, ce qui jusqu’à preuve du contraire indique que le récit n’arrive même pas à obéir à ses propres règles.

Revenons à notre Héros du Bouclier : il est le plus faible de son équipe censée sauver le monde, ne pouvant utiliser qu’une arme de défense plutôt que d’attaque, en vertu du fameux ta-gueule-c’est-magique, qui légitime également pourquoi le royaume entier va décider d’obéir à une prophétie lui demandant de mettre à la tête de ses armées quatre illustres inconnus sans qu’il n’y ait une seule faction qui ne veuille installer à la place un chef militaire compétent. Naofumi, blessé dans son amour-propre, va heureusement se trouver une compagne de route dans une séduisante jeune fille qui va le détrousser et, pour qu’il ne puisse pas porter plainte, l’accuser devant toute la cour… de viol.

Oh, putain.

Bon, je sais qu’il faut replacer les œuvres dans leur contexte. La date de parution initiale est 2014, soit 3 ans avant l’explosion du mouvement MeToo, mais quand même, des féministes étaient déjà passées par là pour déblayer un peu le terrain. Vous trouvez quand même pas ça un peu cringe que les persos féminins intelligents soient toujours fourbes et se mettent à diffamer le héros (naturellement innocent dans l’histoire) d’un truc qui se révèle quasi-toujours fondé dans la vraie vie ? Me faites pas dire ce que j’ai pas dit, j’adore les personnages de femme fatale donnant des coups de boule pas possibles aux hommes un peu trop sûrs de leur supériorité masculine, mais justement : quand c’est bien fait, ça nous montre un perso rusé et fort qui ne se victimise jamais et s’émancipe de lui-même de sa condition discriminée. Ça ne recycle pas les pires clichés sexistes.

Et tant qu’on en est à parler des filles, Naofumi ne digère pas du tout cette trahison, il est temps pour lui de griller toutes les étapes du passage de la naïveté au cynisme et de devenir Dark Naofumi. Il va donc s’acheter une esclave sans considération éthique, alors qu’il vient quand même d’une société où l’esclavage est censé être aboli — même si, reconnaissons-le, les conditions de travail au Japon ne sont pas des plus glorieuses. C’est donc envers Raphtalia, une ratonne-laveuse hypersexualisée et polytraumatisée, qu’il va pouvoir désormais excercer son identité de mâle-alpha-rétabli-dans-sa-virilité-toujours-sûr-de-lui-dur-et-ferme-comme-ma-bite. Et là, on tombe dans le syndrome des elfes de maison : apparemment, c’est pas trop grave de posséder un esclave, du moment qu’on est un bon maître. Naofumi et Raphtalia commencent donc à se battre ensemble, s’améliorent et commencent à éprouver des sentiments respectifs. Suite au prochain épisode, qu’on ne lira certainement pas.

Bien sûr qu’il est possible de créer une bonne histoire à partir d’un univers juste composé de quelques archétypes : Lapinot et les carottes de Patagonie en est un bon exemple. Mais Lewis Trondheim ne se contente pas d’appliquer à la lettre la recette de ce qui marche dans un genre en particulier : il va piocher dans tous les râteliers, pastiche, parodie, subvertit, et il en ressort un parcours « dés-initiatique » où le perso poursuit le même objectif de la première à la dernière case, mais devient de plus en plus en proie au doute sur ses quelques convictions. La question à se poser n’est pas tant l’originalité dans les idées qu’on a que de savoir si on va leur donner un traitement personnel. Or, ici, on a ce qui se fait de plus générique en fantasy, amené sans le moindre effet de style ni autre objectif que de satisfaire un public purement consommateur. J’en veux pour preuve que les persos disent qu’ils ont été transportés dans un univers d’HEROIC fantasy alors qu’ils sont dans un univers de HIGH : The Rising of the Shield Hero a de toute évidence été conçu par une direction marketing qui n’avait qu’une idée très vague du genre qu’elle abordait. Ce livre n’est pas un produit culturel. C’est un bidon de lessive.

Alors je vais pas noircir le tableau pour autant, il y a quand même quelques bonnes idées qui se dégagent. Tout d’abord, l’idée de suivre un héros supposé plus faible et moins utile que les autres, qui possède un gros handicap dans le combat et va donc devoir apprivoiser des bestioles et se trouver une partenaire pour qu’elles fassent une partie de la bagarre à sa place : c’est une contrainte bien exploitée, donc source de combats un minimum ludiques. Ensuite, l’idée de forcer une gamine hypersensible à tuer toutes sortes de monstres répugnants, même si je me doute que ça a déjà été fait ailleurs, a du potentiel aussi bien pour montrer une descente aux enfers qu’une éventuelle résilience ; et si c’est fait avec un partenaire distant et insensible, alors tant mieux. J’aurais juste aimé que le récit fasse preuve d’un peu plus de recul critique sur cette relation homme-femme quand même assez classique et toxique à la fois. Enfin, l’idée que les Quatre Héros chargés de sauver le monde puissent être remplacés par d’autres une fois qu’ils sont tués aurait eu du potentiel dans un univers de dark fantasy : je vois bien un monarque machiavélique trucider toutes les équipes venant à lui chaque fois qu’elles lui semblent un peu trop faiblardes. Le concept des héros jetables a encore de beaux jours devant lui.

Le tome 1 de The Rising of the Shield Hero est donc ce qu’on pourrait appeler un échec critique : je ne m’intéresse que très peu aux shônen dont j’essaie de ne rattraper que les grandes références (Naruto, One Piece, Dragon Ball), et cette lecture semble me confirmer dans mes intuitions. Je m’étais presque réconcilié avec le manga grâce à des chefs-d’œuvres arty comme Planètes ou Le Sommet des Dieux ; cet ouvrage aura au moins eu le mérite de me montrer qu’il me reste encore du chemin à parcourir avant d’avoir une vraie geekophilie. Bon, va bien falloir s’y coller, après tout c’est pour ma culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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The rising of the shield hero, tome 5

Enfin l’apparition d’un vrai méchant ! Et quel personnage ! Ce tome 5 remonte le niveau avec un graphisme soigné. Naofumi doit être prêt affronter un nouvel ennemi qui ne ressemble en rien aux précédents…Il faudra de l’expérience, de nouvelles techniques, et pourquoi pas de nouveaux alliés.

Une série addictive.

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The rising of the shield hero, tome 1

Je ne m’attendais à rien pour cette lecture, et j’ai été agréablement surprise.

Naofumi atterrit dans un monde médiéval en tant que chevalier au bouclier. Trois autres gars ont aussi été téléportés en tant que chevalier à l’arc, à l’épée et à la lance.

Ils doivent leveler afin de pouvoir affronter la vague de calamités qui doit s’abattre sur le royaume. Pour les aider à monter plus rapidement, le roi leur donne des coéquipiers, mais aucun ne veut accompagner le chevalier au bouclier.

Cependant une guerrière du nom de Myne se dévoue. Elle est néanmoins beaucoup moins sympathique que ce qu’elle semble. Dès le début, je ne la sentais pas, sans trop savoir pourquoi. Elle est super mignonne et inspire confiance, mais le fait qu’elle n’explique rien au héros sur cet univers me dérangeait – faut aussi dire que Naofumi ne pose pas beaucoup de questions de son côté, il se laisse vivre et ça lui jouera un vilain tour.



J’ai apprécié le héros au bouclier, bien mieux après le second chapitre. Il se montre naïf et fait confiance bien trop facilement, ce qui a fini par le perdre… le pauvre en prend plein la tête. Suite à ça, il devient sec, intransigeant et limite mauvais – bien plus intéressant à mon sens. Mais il a un bon fond et sa relation avec Raph est touchante.



Les dessins sont super beaux, j’ai pris plaisir à les détailler. Je déplore juste que la couverture ne rende pas honneur aux illustrations à l’intérieur.



C’était une lecture inattendue. Le visage des héros n’est pas celui qu’on a l’habitude de voir et je pense que les prochains tomes me surprendront tout autant.

C’est un coup de cœur pour ce premier tome. Vivement le second.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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The rising of the shield hero, tome 4

L'apparition de nouveaux alliés pourrait être une bonne nouvelle pour le héros au bouclier si celui-ci n'était pas si méfiant qu'il les met de côté.

Une nouvelle bataille se prépare et l'adversaire parait plus féroce que jamais...

Dans la continuité des tomes précédents, le anti-héros, personnage principal, continue à défendre des idéaux loin de ceux de la royauté en place. Un personnage à la verve facile qu'il est plaisant de suivre.
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The rising of the shield hero, tome 7

Retour du héros au bouclier.

Ce volume nous propose du combat, des secrets, des retournements de situation et une fin qui promet du lourd pour l’avenir.

Je l’ai tout simplement dévoré comme les autres et suis déjà impatient d’avoir le prochain dans les mains.

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The rising of the shield hero, tome 5

Bienvenue au sein d'une nouvelle vague. Après avoir vaincu le boss, les quatre héros découvrent la véritable ennemie.

De plus, le héros découvre le pourquoi de toute cette haine envers lui. Heureusement, il peut compter sur son allié de toujours, le forgeron.
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The rising of the shield hero, tome 1

Je tenais à remercier les éditions Doki Doki ainsi que Babelio (via leur Masse critique) pour ce partenariat. Le résumé me tentait énormément et je ne suis pas déçue, c'est un super bon manga. J'ai d'ailleurs appris qu'il s'agissait d'un light novel à la base (je serais bien curieuse de le découvrir), j'espère qu'il s'agit d'une bonne adaptation. En attendant, cette lecture a été top et sympathique, il a de très bons atouts pour devenir une série captivante.



L'intrigue me plaît, ça m'a toujours fascinée de voyager dans un monde alternatif à travers une faille spatio-temporelle... et ici, Naofumi voyage en étant aspiré dans un livre et se retrouve projeté contre son gré dans un monde de fantasy assez rude. Parce qu'il reçoit un bouclier comme arme légendaire, il est trahi par sa partenaire de route, frappé et humilié par le royaume. Je peux comprendre qu'il soit devenu un brin taciturne et odieux par moment. Je trouve que l'histoire oscille entre déjà-vu et originalité, l'histoire m'intrigue, ce début est bien fait et présente des petits trucs qui me rendent très curieuse.



Le texte est de très bonne qualité, simple et efficace, il permet de présenter les grandes lignes, de découvrir les tempéraments de chaque protagoniste, de voir se tisser leurs relations. On a un bon scénario, entre dialogues, découvertes, actions et révélations. Le manga se lit très vite, parce que pour ma part, je l'ai trouvé bien rythmé et intéressant. De plus, les illustrations sont magnifiques, j'ai bien aimé le style, je suis très fan du character design qui est propre à chaque personnage rencontré. Impossible de confondre untel avec un autre. Sans compter les décors absolument formidables et merveilleux, le palais royal, la ville, on se sent très vite happé dans ce monde fantasy.



L'univers me plaît également. On a une chouette amorce avec ce premier tome ; quatre armes légendaires, dont un bouclier — c'est une première originalité qui me plaît. Notre héros n'a rien d'un héros, et ce bouclier n'a rien d'offensif au premier abord. Néanmoins, ce bouclier a des propriétés intéressantes et Naofumi va devoir les découvrir avant de se lancer dans l'aventure. Le monde est hostile, pas seulement à cause du bestiaire, mais aussi à cause des Calamités ou bien de la malveillance de certaines personnes. Il y a une certaine violence et maturité dans le dessin et dans le texte, une note de gravité avec une petite note de douceur et d'espoir. L'univers ne demande qu'à s'étoffer et j'espère que la suite permettra de faire grandir ce monde déjà fort fascinant.



Les personnages sont très sympathiques, je ne m'y attache pas encore, mais je suis déjà sous le charme. Naofumi est spécial, j'ai senti en lui une pointe de bienveillance et de sympathie, toutefois, il a cet accès de colère, cette douleur causée par les sévices subits qui le rend parfois antipathique. J'ai compati à ce qui lui arrivait et j'espère le voir évoluer par la suite comme c'est le cas de Raphtalia. C'est une femme raton-laveur absolument adorable, que je pensais faible et qui se révèle être très forte, c'est un allié inattendu, j'adore ce personnage, son histoire et sa personnalité.



En conclusion, ce manga n'est pas parfait, il lui manque de petites choses par-ci par-là pour être un coup de coeur total. Cependant, je lui trouve du charme, de bons atouts comme son univers et les dessins, de bonnes idées et des personnages sympathiques comme tout. Le scénario est agréable à découvrir, les pages filent toutes seules et je suis plus que curieuse de découvrir la suite. Ce fut une très bonne lecture, un premier tome captivant qui sait poser d'excellentes bases pour les prochains opus.
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The rising of the shield hero, tome 2

Le tome 2 se dévore tout aussi vite que son prédécesseur. La petite Raphtalia apportant tellement de touches lumineuses à l'histoire qu'elle en éclipserait presque le héros principal.

Le scénario toujours aussi recherché est un peu moins simple que dans le tome 1 sans que cela nuise pour autant à l'œuvre.

Le dessin est toujours d'aussi bonne qualité tout comme le découpage rendant toujours aussi facile la lecture sans perdre le dynamisme de l'histoire.
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The rising of the shield hero, tome 1

Un début d'aventure très plaisant et prometteur qui ne rentre pas dans les clichés que j'ai eu l'habitude de voir dans d'autres manga de ce type.

On s'attache très vite au personnage principal, à savoir Naofumi dès ses premières péripéties dans ce monde où il a été projeté.

Un scénario à la fois recherché et simple qui vous donne facilement envie de voir jusqu'où ira notre héros au bouclier dans son aventure.

Petit côté sympa, les pages colorisées en début et fin de tome qui rendent hommage à la qualité graphique de l'oeuvre qui est clairement au rendez-vous.

Donc pour ce tome 1 aucune déception notable! Vivement le tome 2!
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