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Citations de Akli Tadjer (336)


Il ne faut plus perdre de temps. À ton âge, on croit la vie éternelle, mais quand on arrive à la fin, on se rend compte qu’on n’a vécu que le temps d’une étincelle. Maintenant que tu sais tout, ma petite Suzanne, juge-moi comme ton cœur t’en dit, mais il faut que tu saches que je t’ai aimée comme la fille que je n’ai jamais eue. »Je pleure, sans sanglots, juste des traits de larmes. Je devrais lui en vouloir de toute ma haine pour toutes ces vérités cachées, mais je ne le peux pas.
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Pour être Reine du tango, il faut un mental à toute épreuve, de l’abnégation, et beaucoup de talent. Tout ça n’est rien, si tu n’as pas l’envie d’être la plus grande des plus grandes danseuses. Ta mère avait cette ambition et ce besoin vital de toujours briller plus haut que les autres. Toi, ma petite Suzanne, je sais ton talent, je sais ta volonté, et je t’ai vue souvent plus solide et courageuse que moi dans l’épreuve. Mais, l’ambition ça ne s’achète pas. C’est peut-être pour ça que j’ai gardé le rêve de ta mère caché au fond de moi. Je voulais que tu sois libre de choisir ta vie comme tu l’entends. Je ne voulais pas que tu portes le poids de son rêve toute ta vie.
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Le tango d’élégance, subtil et raffiné. Celui-là est pratiqué dans les salons et les cercles bourgeois. Enfin, il y a le tango fantasia ou tango de spectacle. Il exige intuition, don de l’improvisation, et une grande virtuosité. Mais, le tango n’est rien sans la musique et ses chansons qui racontent les mésaventures de vauriens, la nostalgie de l’enfance, les amours mortes avant d’avoir vécu, et la mélancolie du pays qu’on a quitté, et qu’on ne reverra jamais plus.
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Les plus belles filles de la soirée n’ont pas traîné pour tourner autour de lui. Je les voyais minauder, lui faire des clins d’œil plus lourdauds que celles du Rimbaud. Parmi elles, il y avait Adèle qui était plus motivée que toutes les autres. C’est avec elle qu’il a fait ses premiers pas en tango. Je l’ai vécu comme une trahison.
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Il se colle un peu plus contre moi, et me demande pourquoi, je ne l’ait pas appelé. Je murmure que j’ai du mal avec les histoires d’amour. J’ai peur de m’attacher. Ça me vient de si loin que ce matin je ne veux pas en parler. Je veux continuer d’être bien, méchamment bien, dans ses bras. Le reste : Mektoub. Comme on dit du côté de la Cité des Poètes.
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Tout le monde entonne Ya Raya. Rachid Taha n’a plus de voix, il crache ses derniers trémolos, et le dernier solo de guitares se meurent dans un tonnerre d’applaudissements. On réclame un replay mais je suis vidée. Je les remercie la main sur le cœur et je tire ma révérence.
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Je veux qu’il me serre dans ses bras, sentir son cœur cogner contre ma poitrine, je veux poser ma tête sur son épaule, et qu’à la dernière note de musique il m’embrasse. Intensément. Infiniment.
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Parce qu’il faut bien commencer par les banalités d’usage, je lui demande comment il va depuis la dernière fois. Il répond que si j’avais refusé son invitation, il aurait effacé mon numéro de son répertoire. Puis il me prend par la main et nous entrons au Rimbaud.
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Ma mémoire est comme un puzzle auquel il manque des pièces. Beaucoup trop de pièces.
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Il me trouve jolie, douce, cultivée. Rien à voir avec les vieilles chèvres incultes qu’il côtoie chaque jour dans son commissariat. Puis, il regarde sa montre, il est l’heure de se dire adieu. Il me prend dans ses bras, nous nous embrassons et nous souhaitons le meilleur pour l’année à venir. Il sort deux billets de cinquante euros de sa poche. C’est un de trop. Il m’en fait cadeau, en échange il veut que je décore son sapin de Noël.
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Pour une demande en mariage, ça manque de classe. J’ajoute, pour le dissuader définitivement de s’afficher en crazy boy, que ce n’est pas parce qu’on se trouve beau dans des vêtements qu’ils vous vont forcément. Vexé, il se résout à se séparer de sa panoplie Village People.Il commence à retourner les vêtements, met tout sens dessus dessous. Rien ne lui convient. Il est désespéré. Son regard me supplie de lui venir en aide.
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Hormis les policières de son commissariat qu’il juge vulgaires lorsqu’elles sont habillées en civil, je suis la seule femme qu’il fréquente en ce moment et, précise-t-il, il me paiera cinquante euros de plus si satisfaction. À ce prix-là, je me trouve toutes les compétences pour un coaching vestimentaire.
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On se dit qu’on a de la chance d’échapper à la mascarade des joyeux Noël et des réveillons de famille. Au fond de nous-mêmes, on sait bien que nos arrogances ne sont que des écrans de fumée pour masquer nos solitudes. Il m’arrive d’espérer trouver, parmi eux, un amant pour traverser cette période de cafard mais aucun ne me fait d’effet. Je les trouve faussement modernes, faussement sympathiques, faussement drôles, et précocement vieillis.
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Il y a, parfois, des moments sublimes qui nous échappent. Nous sommes, alors, proches de la perfection. Ces petits miracles ne durent jamais longtemps car très vite nous retombons dans nos travers et bougeons comme deux lapins mécaniques.
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Nous ne sommes même plus un duo d’égoïstes mais un attelage tirant à hue et à dia. Il me traite de misandre ou de garçon manqué. Je le traite de tanguero des guinguettes. Puis, nous éclatons de rire. Ce sont des fous rires de nervosité. Sur le coup de minuit, Nina appelle un taxi pour rentrer chez elle couver son bébé. Théo descend, alors, des canettes de bière, assis sur le bord de la scène. Plus il boit, plus il broie du noir, et une fois bien éméché, il s’en va aux Halles cuver son désespoir de bar en bar.
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Théo est trop bon danseur pour ne pas savoir que la magie de deux corps qui se répondent ne se décrète pas. C’est dans les yeux bleus de Nina qu’il a rêvé le Mundial, et c’est dans mes yeux sombres que son rêve s’abîme.
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Elle se renfrogne, puis énumère les filles susceptibles de faire la paire avec Théo. Aucune ne trouve grâce à ses yeux. Trop ceci. Trop cela. Pimbêche. Malgracieuse. Trop grande. Trop petite. Trop jeunette. Trop vieillotte. Pas du niveau concours. Pas assez d’élégance. Non, vraiment, elle ne voit personne d’autre que moi pour faire l’affaire.
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Quand elle a eu épuisé son stock de chansons à l’eau de rose, elle m’avait tirée du lit pour me faire réviser la salida. Et quand j’avais râlé que je n’avais pas envie de danser parce que j’avais mal aux pieds, elle m’avait répondu sur un ton de reproche, que pour devenir Reine du tango il fallait savoir surmonter la douleur.
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Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. Il précise que la citation est de Paul Éluard. Lui n’a pas l’âme d’un poète. Il est flic dans un commissariat de quartier gangrené par les dealers africains, les voleurs roms et la racaille descendue des banlieues. Si ce n’était pas l’amour qui le retenait à Paris, il aurait plié bagage loin de toute cette faune. Puis, d’une voix grave et cassante, il me brosse le portrait de Yan. Vingt-cinq ans. Pas méchant garçon mais très cambrioleur et très futé. Il choisit des cibles faciles, des appartements loués à des touristes étrangers. Il sait qu’il y a peu de chance qu’ils portent plainte, combien même le feraient-ils, ils ne sont jamais présents le jour du procès si bien que l’affaire se perd dans les méandres de la justice.
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En tango, il est d’usage que le cavalier dirige la cavalière. Il me coupe la parole parce que je ne lui apprends rien, il a lu un article sur le sujet dans Tango Magazine. Il me prend abrazo fermé. Plus nous tournons, plus il s’enhardit, et plus notre tango prend des allures de lambada.
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