Alain Couprie

J'avais déjà lu en 2016 ce manuel universitaire très riche pour un si petit format, mais j'étais bien loin d'en avoir tout retenu, d'autant que je me remettais alors à peine aux textes de théâtre. Et comme par symétrie, c'est à la fin du challenge Théâtre de cette année que j'en ai repris la lecture.



On s'étonnera peut-être qu'en fin d’introduction, Alain Couprie ose annoncer qu'il n'a qu'un but : "convaincre, contrairement à une affirmation encore courante, qu'une pièce de théâtre est d'abord faite pour être lue." Bien entendu, il y a un peu de provocation dans cette affirmation, et elle comporte indubitablement un aspect discutable - chaque pièce de théâtre ne correspond pas forcément à un texte gravé dans le marbre, on le sait bien, et c'est aussi vrai pour les pièces médiévales que pour celles de Shakespeare, ou encore pour les pièces actuelles créées sur plateau. Mais cette approche s'avère tout de même particulièrement intéressante, et notamment lorsqu'on est amené à analyser la littérature théâtrale (je pense évidemment aux étudiants en littératures française, comparée, étrangères, mais aussi à tous les autres que le sujet intéresse). Chaque genre, roman, nouvelle, conte, autobiographie, essai, récit, et j'en passe, s'analyse différemment, et le théâtre ne fait évidemment pas exception à la règle. Mais rassurez-vous, Alain Couprie n'élude pas pour autant les questions de mise en scène. Simplement, il part du constat qu'une pièce mise en scène est interprétation, et que revenir au texte est essentiel.



Aussi cet ouvrage est-il composé en deux parties bien distinctes : "Approches du texte théâtral", d'une part, et "Panorama historique et esthétique", d'autre part. Dans la première, il s'intéresse aux didascalies, aux dialogues, aux personnages, au langage paraverbal et non verbal, à la structure des pièces "classiques" (ce qui correspond en gros à une époque, le XVIIème, et non à un style, parce que les pièces baroques en font ici partie) et à celle des pièces du théâtre "moderne", et enfin à la mise en scène. Bien des questions qui ne nous viennent généralement pas spontanément à l'esprit sont donc là pour nous titiller. Alain Couprie, avec pédagogie, aide le lecteur à observer de plus près les textes de théâtre et à trouver ses repères pour l'analyse.



La seconde partie, nécessaire mais qu'on pourrait imaginer très convenue, m'a curieusement surprise. Si Couprie s'en tient effectivement à un panorama forcément rapide du théâtre, il cite des auteurs dont on entend généralement peu parler, et d'autant moins dans un petit livre de cent vingt et quelques pages. Il y mentionne, avec commentaires à l'appui, des dramaturges comme Jodelle, et d'autres encore bien moins connus. Voilà qui est appréciable. Quant à l'ensemble panorama, on le trouvera un peu répétitif après la lecture de la première partie, mais il est efficace, présentant de façon claire et l'histoire, et l'esthétique théâtrale.



Un peu étonnant également pour un ouvrage obligé de se plier à un formatage éditorial très strict, s'il est beaucoup question de théâtre français, ou en langue française, le théâtre étranger fait tout de même quelques incursions ici et là. Le revers de la médaille, c'est qu'Alain Couprie s'est en revanche beaucoup focalisé, dans l'ensemble, sur quelques auteurs. Et si pour le coup cela apporte une certaine cohérence à son propos, il est fatiguant de voir citer à tout bout de champ Corneille, Racine, Molière, pour les "classiques", ainsi que Beckett, Sartre, Ionesco, Camus pour les "modernes". Peu d'auteurs plus récents que ces quatre-là sont mentionnés, pour ne pas parler des femmes, complètement absentes. Pas question de Duras ou de Sarraute, par exemple, ce qui m'a quelque peu choquée. Certes, elle ne furent pas exclusivement dramaturges, mais Camus ou Sartre non plus, que je sache.



N'empêche que je recommande ce manuel, à la fois consistant, concis et bien fichu. Une bibliographie assez fournie complète le tout. Voilà un livre qui fait son boulot et aide à se lancer dans des ouvrages un peu plus complets sur la seule analyse du texte théâtral.







Challenge Théâtre 2018-2019

Excellente édition scolaire des Cahiers de Douai d’Arthur Rimbaud.

Les explications sont très claires, le dossier est complet et bien documenté, un bon outil pour préparer le bac.

Quant à l’œuvre en elle-même, j’ai beaucoup aimé. Je ne connaissais que Ma bohème et Le dormeur du val, mais l’ensemble de ces œuvres de jeunesse sont intéressantes (et très accessibles, ce qui ne gâche rien).

Un polar de gare? de la gare Montparnasse, bien sûr.



Acheté à Roscoff, à deux pas de la maison des Johnies, ces bretons qui vendaient en Angleterre les tresses de l'oignon rose de Roscoff.

Acheté et lu sur place, il a développé toute sa saveur.



Lu dans une exploitation légumière : c'est le récit d'une catastrophe agricole: la perte de la récolte des oignons roses qui va entraîner la ruine de tous les exploitants du canton.

Suicide ou assassinat d'un agriculteur? Le commissaire, lui-même n'écahppe que de jsutesse à des tentatives d'assassinat.

Ce thriller agricole nous promène dans les rues de Roscoff et dans la campagne environnante. Pour le plus grand plaisir des vacanciers.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..

Bescherelle propose une chronologie, mais pas celle où l'on ne lis que des listes de dates avec une mention d'un ou deux personnages à côté, non pas ce genre de chronologie, sinon, ce serait assez ennuyeux à la longue.

Non, là, il y a des illustrations avec des dossiers, des présentations, j'ai apprécié la réalisation presque ludique de cet ouvrage.

Vous trouverez les œuvres les plus connus, ainsi que les mouvements littéraires. Et l'index assez important pour ce genre de livre.

On peut lire au hasard, ou de A à Z, j'ai opté pour le second choix.

Les voyages des Européens de la fin du XVème siècle au XVIIIE siècle, la diffusion des savoirs par l'imprimerie, le développement des sciences, l'explosion des savoirs, la place prise par la raison au détriment de la croyance ébranlent les certitudes des Européens et modifient leur représentation du monde (leur manière de le comprendre, de l'interpréter et de le représenter physiquement sur des cartes).

Anthologie de textes du XVIe au XVIIIe siècle. Une grande variété de tons et de registres permettent de répondre à ces interrogations.

Certains Européens face à ces nouveaux mondes sont hélas sûrs de leurs supériorité face aux indigènes. Cependant les auteurs sélectionnés dans cette anthologie dénoncent le comportement des colonisateurs, retirent de ces connaissances nouvelles la notion de relativité.

Des textes de Montaigne, Fontenelle, Pascal, Diderot, Voltaire, Rousseau témoignent de ces débats sur la place de l'homme dans l'univers du vivant, de la confrontation des civilisations, de l'opposition nature et culture, de la relativité, de la difficulté à appréhender la vérité puisque selon Pascal celle-ci n'est ni universelle ni intemporelle.

Ces écrivains sont à l'époque souvent scientifiques, philosophes, essayistes. Il n'existe pas encore de cloisonnement entre les disciplines.

Corneille était un excellent dramaturge. Sa plume est juste sublime. Même si c'était une lecture obligatoire scolaire, j'ai eu plaisir à le lire. Les personnages ne m'ont pas beaucoup emballé et je ne pense pas aimer beaucoup le théâtre.

Les livres de la collection '"Profil littérature" sont extrêmement bien faits. Ils sont très aidant lorsque l'on doit faire l'analyse ou une dissertation sur un sujet. Un must pour les étudiants en littérature.

Essentiel pour tout travail de recherche sur le récit de voyage au 19e siècle (pour les universitaires).