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4.5/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Sala Capriasca , le 29/05/1892
Mort(e) à : Mar del Plata , le 25/10/1938
Biographie :

Alfonsina Storni Martignoni est une poétesse du postmodernisme argentin née le 29 mai 1892, Sala Capriasca en Suisse - et décédée le 25 octobre 1938, playa de La Perla, Mar del Plata en Argentine.
Souvent définie comme féministe au pays du machisme, elle est à la fois institutrice pour enfants attardés, égérie des bibliothèques populaires du Partido Socialista de Buenos Aires, et journaliste sous le pseudonyme de Tao Lao. Dès 1920 elle côtoie Borges, Pirandello, Marinetti, rencontre Federico García Lorca. La poésie de la dame brune se voile d'une douce et terrible noirceur, jusqu'à se laisser presque toute envahir par deux images incessantes : la mer et la mort, la mort et la mer, leitmotiv d'une inondation lente et inexorable des flots noirs, de Frente al mar (1919) à Un cementerio que mira al mar (1920), ou encore Alta mar (1934), et jusqu'au rêve prémonitoire Moi au fond de la Mer. C'est ainsi d'ailleurs, qu'atteinte d'un cancer, Alfonsina Storni s'installe pour la dernière fois dans un hôtel de Mar del Plata en octobre 1938, et se suicide comme dans ses poèmes.
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Source : wikipédia
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INTRODUCTION : « Le siècle qui commence trouve une Argentine confiante en l'avenir. le positivisme à la mode met une foi illimitée dans les avancées du progrès et de la science, et la croissance de la jeune république autorise une vision optimiste du destin national. La classe dirigeante a bâti son programme sur la base d'une instruction publique et gratuite pour tous, destinée à réaliser l'intégration culturelle de la deuxième génération d'une masse énorme et hétérogène d'immigrants à peine débarqués d'Europe. Cette Argentine, qui est à l'époque une toute jeune nation - sa guerre contre les Indiens n'est terminée que depuis vingt ans -, dépend économiquement de l'Angleterre, est fascinée par la culture française et admire autant l'opéra italien que la technologie allemande. Ce qui ne l'empêchera pas de tâtonner à la recherche de sa propre identité, à la faveur d'un sentiment nationaliste exacerbé dès 1910 […]. L'avant-garde poétique porte le sceau du modernisme, largement diffusé à Buenos Aires par Rubén Darío qui […] marquera d'une empreinte durable la vie culturelle du pays. […] La quête de la modernité inscrite dans le nouveau courant anime déjà ce pays avide de rallier un monde qui ne jure que par Le Louvre, la Sorbonne et Montparnasse. […].  […]  La seconde décennie du siècle […] marque un tournant décisif dans la réalité argentine. […] Hipólito Yrigoyen accède au pouvoir. Avec lui surgit une nouvelle classe sociale, issue de l'immigration et amenée, pour un temps, à prendre la place de la vieille oligarchie qui a dirigé le pays depuis les premiers jours de l'indépendance. […] Cette modernité, qui relie les poètes argentins à l'avant-garde européenne, se concrétise avec le retour au pays de Jorge Luis Borges, en 1921. […] Dans un article polémique paru dans la revue Nosotros (XII, 1921), Borges explique : « Schématiquement, l'ultraïsme aujourd'hui se résume aux principes suivants : 1°) Réduction de la lyrique à son élément fondamental : la métaphore. 2°) Suppression des transitions, des liaisons et des adjectifs inutiles. 3°) Abolition des motifs ornementaux, du confessionnalisme, de la circonstanciation, de l'endoctrinement et d'une recherche d'obscurité. 4°) Synthèse de deux ou plusieurs images en une seule, de façon à en élargir le pouvoir de suggestion. » […] […] les jeunes poètes des années 20 se reconnaissent au besoin qu'ils éprouvent de revendiquer une appartenance et de se trouver des racines. […] Il faut attendre une dizaine d'années encore pour que, dans le calme de l'époque, de jeunes créateurs, avec l'enthousiasme de leurs vingt ans, apportent un élan nouveau et de nouvelles valeurs poétiques. Prenant leurs distances par rapport à l'actualité, ils remettent à l'honneur le paysage et l'abstraction, ainsi qu'un ton empreint de nostalgie et de mélancolie. […] Les années 60 correspondent en Argentine à une période d'apogée culturel. le secteur du livre est en plein essor ; de nouvelles maisons d'édition voient le jour et, conséquence du boom de la littérature sud-américaine, la demande d'auteurs autochtones augmente, ce qui facilite l'émergence de noms nouveaux. […] La génération des années 70, à l'inverse, est marquée au coin de la violence. Plus se multiplient les groupes de combat qui luttent pour l'instauration d'un régime de gauche, plus la riposte des dictatures militaires successives donne lieu à une répression sanglante et sans discrimination qui impose au pays un régime de terreur, torture à l'appui, avec pour résultat quelque trente mille disparus. […] » (Horacio Salas.) CHAPITRES : 0:00 - Titre 0:06 - Oliverio Girondo 0:59 - Alfonsina Storni 1:58 - Ezequiel Martínez Estrada 2:18 - Conrado Nalé Roxlo 3:08 - Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Horacio Salas, Poésie argentine du XXe siècle, traduction de Nicole Priollaud, Genève, Patiño, 1996. IMAGES D'ILLUSTRATION : Oliverio Girondo : https://www.facebook.com/UAEMex/photos/a.10150140723106005/10159213401856005/?locale=sw_KE Alfonsina Storni : https://culturainquieta.com/es/arte/literatura/item/19444-cinco-poemas-de-alfonsina-storni-la-poeta-feminista-que-escribio-a-la-eternidad.html

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Alfonsina Storni
CARRES ET ANGLES
Maisons alignées, maisons alignées,
maisons alignées.
Carrés, carrés, carrés,.
Maisons alignées.
Les gens ont maintenant l'âme carrée,
les idées en rang,
et un angle sur le dos.
Moi-même j'ai versé hier une larme,
mon Dieu, carrée.
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Alfonsina Storni
Je vais dormir , 1938(traduction Egon Kragel)

Dents de fleurs, coiffe de rosée,
mains d’herbe, toi ma douce nourrice,
prépare les draps de terre
et l’édredon sarclé de mousse.
Je vais dormir, ma nourrice, berce-moi.
Pose une lampe à mon chevet;
une constellation, celle qui te plaît;
elles sont toutes belles : baisse-la un peu.
Laisse-moi seule : écoute se rompre les bourgeons…
un pied céleste te berce de tout là-haut
et un oiseau esquisse quelques voltes
pour que tu puisses oublier… Merci. Ah, une dernière chose :
s’il venait à me téléphoner
dis-lui qu’il n’insiste pas et que je suis sortie…
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Alfonsina Storni
Y una noche triste, cuando no me quieras,
secaré los ojos y me iré a bogar
por los mares negros que tiene la muerte,
para nunca más.
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Alfonsina Storni
La poétesse argentine Alfonsina Storni a écrit ce poème-testament trois jours avant de se suicider le 25 octobre 1938 en se noyant dans la mer à Mar del Plata en Argentine.

Alfonsina Storni (1892-1938) – Traduction Egon Kragel

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Moi au fond de la mer

Au fond de la mer
il y a une maison de cristal.

Sur une avenue
de madrépores,
elle donne.

Un grand poisson d’or
à cinq heures
vient me saluer.

Il m’apporte
un bouquet rouge
de fleurs de corail.

Je dors dans un lit
un peu plus bleu
que la mer.

Un poulpe
me fait des clins d’oeil
à travers le cristal.
Dans le bois vert
qui m’entoure
-din don din dan-
se balancent et chantent
les sirènes
de nacre vert océan.

Et dessus ma tête
brûlent, dans le crépuscule,
les pointes hérissées de la mer.
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Je vais ainsi titubant avec ma mauvaise soif
Élaguant des jardins de toute sorte.
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Tristes calles derechas, agrisadas e iguales
por donde asoma, a veces, un pedazo de cielo,
sus fachadas oscuras y el asfalto del suelo
me apagaron los tibios sueños primaverales.

Cuánto vagué por ellas, distraída, emparada
en el vaho grisáceo, lento, que las decora.
De su monotonía mi alma padece ahora.
- Alfonsina! No llames. Ya no respondo a nada.
Si en una de tus casas, Buenos Aires, me muero
viendo en días de otoño tu cielo prisionero
no me será sorpresa la lápida pesada.

Que entre tus calles rectas, untadas de su río
apagado, brumoso, desolante y sombrío,
cuando vagué por ellas, ya estaba yo enterrada.
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Alfonsina Storni
Yo seré a tu lado,
silencio, silencio,
perfume, perfume,
no sabré pensar,
no tendré palabras,
no tendré deseos,
sólo sabré amar.

Cuando el agua caiga monótona y triste
buscaré tu pecho para acurrucar
este peso enorme que llevo en el alma
y no sé explicar.

Te pediré entonces tu lástima, amado,
para que mis ojos se den a llorar silenciosamente,
como el agua cae sobre la ciudad.

Y una noche triste, cuando no me quieras,
secaré los ojos y me iré a bogar
por los mares negros que tiene la muerte,
para nunca más.
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