Alfredo Soderguit

Ce bel album de l’auteur et illustrateur uruguayen Alfredo Soderguit a des odeurs d’été sans fin, de soleil et d’amitiés fortes et éphémères. Les illustrations aux couleurs douces, où le vert domine, rappellent tout au long de l’album la haie auprès de laquelle les deux jeunes filles se rencontrent pour la première fois.
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" Un jour, Francisca raconta à Antonia tout ce qu'elle voulait faire quand elle serait grande.

Et Antonia apprit à Francisca comment faire des voeux pour que ça marche à tous les coups."



&#xNaN Mon avis &#xNaN



Il y a des albums qui attirent au premier coup d'œil. Un titre, une couverture à l'illustration parfaite pour le sujet. J'ai eu l'occasion de choisir quelques albums dans le catalogue jeunesse de la ME. De l'autre côté m'a touché avant même que je l'ouvre. C'est un album qui ouvre à la conversation. Nous parlons ici d'amitié, mais surtout lorsqu'elle est confronté aux différences sociales. Peut-on être ami avec quelqu'un qui est différent ? Peut-on être ami avec quelqu'un qui a plus ou moins que nous ? Peut-on être ami avec quelqu'un qui n'évolue pas dans le même monde ?



C'est ce que vont nous apprendre deux petites filles. Francisca et Antonia se sont rencontrées lors des vacances d'été, à côté de la clôture qui sépare leurs maisons. Elles nouent une forte amitié, même si elles viennent toutes deux de milieux différents. Tour à tour, elles partagent leur passion : Francisca ses costumes, Antonia son théâtre de marionnettes, et elles font un vœu… Les vacances sont finies mais leur vie ne fait que commencer. Elle les a conduits sur des chemins différents, mais, bien que bon nombre de leurs souhaits d'enfance aient été oubliés, d'autres se sont réalisés au fil du temps.



C'est une très belle histoire, qui montre que oui, en effet, nous pouvons être amis avec quelqu'un de différent. Bien sûr, être amis ne signifie pas forcément être côte à côte toute la vie. Être amis signifie aussi savoir se retrouver dans les mauvais comme les beaux moments de la vie.

L'album comprend des implicites, des images qui racontent alors oui, il faut accompagner l'enfant dans cette lecture à mon sens. Cependant, il est un très bon support afin de discuter des différences car elles sont nombreuses et pourtant, ces deux petites filles ne les mentionnent pas réellement. Le contexte les montres mais jamais ça ne compte pas pour elles.

Francisca et Antonia sont voisines mais se croisent peu. A la faveur d’un été et d’un portillon ouvert dans la haie de leurs jardins respectifs, elles vont se rencontrer et se retrouver pour partager leurs jeux et leurs rêves de petites filles. Mais leurs familles et leurs vies différentes leur feront prendre des chemins séparés, jusqu’à ce beau jour d’été qui va les réunir à nouveau…

Le lecteur avisé prendra le temps de lire, au tout début, la note sur le titre original de cet album : « Cerca » signifie bien plus qu’une simple clôture, ce que démontre à merveille ce livre empli de poésie, de soleil et d’amitié.

De l’autre côté, Alfredo Soderguit, Didier jeunesse, 2024, 14€



Sur la page de titre, un dessin au trait montre une vue plongeante sur deux maisons, et le contraste est saisissant.



L’une emplit la plus grande partie de la page, elle attire immédiatement le regard, pièces ont l’air immenses et éclairées par de grandes baies vitrées.
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"Je suis un animal" est un très bel album jeunesse faisant un parallèle entre l'animal humain et l'animal non humain dans nos réactions et nos expressions corporelles. Il est magnifiquement illustré.

A gauche, une phrase. A droite, un dessin.



Et alors que le texte scande « Je suis un animal », on aperçoit quelques mèches de cheveux qui lui font face.



Puis tour à tour, avec le même schéma, Alfredo Sodergut assemble une capacité à un animal : le rire au singe, le sommeil à l’ours, l’appétit au cochon, le jeu au chien… Tant de choses que l’homme, l’enfant, fait au quotidien mais dont il est loin d’être le seul détenteur. Et pour finir, ces mots « Quand je veux » et le visage de l’enfant, viennent conclure l’album rappelant que l’homme se joue de lui et des autres.



Quand aux illustrations, le trait plein et les couleurs unies interpellent le regard. Chaque image est un portrait qui attire le regard pour obliger le lecteur à identifier l’animal qui correspond à la capacité. On est presque dans le jeu et c’est certainement comme cela que l’album sera perçu par les petits lecteurs alors que les adultes y verront la valeur plus symbolique.



Un coup de cœur en ce qui me concerne.
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Magnifique album.

Les illustrations sont magnifiques et en parfaite adéquation avec le texte.

Un texte simple mais très rythmé.

Les enfants notamment les plus jeunes apprécieront sans aucun doute cet album.

A ne pas rater !!!

Affirmation troublante à première vue : « Je suis un animal ». Mais quand on y pense…



C’est là toute la proposition de ce bel album qui suscite une réflexion vertigineuse sur la base d’un principe pourtant simple : de grandes doubles pages colorées avec, à gauche, des états parmi les plus familiers (« quand j’observe », « quand j’écoute », « quand je mange », « quand je dors »…) et à droite, une illustration représentant un animal. Mots et images s’entrechoquent, nous interrogeant sur notre animalité.



Car qui parle ? L’affirmation « Je suis un animal » revient plusieurs fois et le narrateur, dont on ne distingue initialement que l’extrémité de la crinière, se révèle petit à petit…



Les lecteurs de tous âges y retrouveront leur compte avec ce livre. Il est un peu imagier, avec ses illustrations stylisées pleines de classe, composant un bestiaire où l’on retrouve, à côté des suspects habituels, une chauve-souris, un perroquet ou encore un flamand rose… Le suspense est aussi au rendez-vous car il faudra attendre la dernière page pour connaître le fin mot de l’histoire. Les plus grands se laisseront volontiers inviter à réfléchir à la question passionnante de la démarcation pas si évidente entre humains et animaux. L’occasion de prendre conscience de notre part d’animalité… mais aussi de réaliser que les animaux, comme nous, dansent, rient, jouent et rêvent.



Un album stimulant pour réveiller son côté sauvage !
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ntéressant à deux titres, sur l'intention remarquée et le soin apporté à l'image.



Les belles représentations animalières nous charment, les personnages semblent prendre la pose devant un objectif invisible.



Ils ne sont pas nommés, les jeunes lecteurs les reconnaitrons sans doute.



Sinon, ils peuvent tout aussi s'amuser à les nommer si ils le souhaitent.







L'auteur illustrateur Alfredo Soderguit jouera de jolis camaïlleu colorés pour nous capter, des tons chauds ou froids qui ajoutent douceur et tendresse en plus de l'humour.







"Je suis un animal" quand...?



Nous imaginons un enfant narrateur se comparant à chaque fois à un animal, dans tous ses états quotidiens.







L'auteur est habile, suggérant des qualités à chaque animal choisi.



Je suis un animal, quand j'observe.



En vis-à-vis, nous observons une chouette qui nous observe à son tour.



Les yeux sont immenses. L'animal scrute, il surveille ou se montre attentif.



Il est observateur.



Je suis un animal, quand j'écoute.



Nous supposons que le narrateur jouit d'une ouïe fine, à l'identique de la chauve-souris en regard du texte.



C'est encore différent que d'être à l'écoute mais les jeunes lecteurs ne seront probablement pas encore sensible à cette nuance.



Il est toujours possible de l'apporter à la lecture.



Je suis un animal, quand je mange. Il nous vient aussitôt l'expression, à la vue du porc illustré se régalant d'une platrée de pâtes.



Il n'est pas courant de voir s'empiffrer un cochon de pâtes, en revanche, il est très courant de rire de petits lecteurs qui se régalent de spaghettis et qui s'en mettent plein la bouche, une cascade tombant de la bouche, sauce comprise.



Je suis un animal, quand je tombe.



Que dit-on d'un chat qui tombe?







Le livre est rempli d'évocations dépassant l'association du verbe et de l'animal choisi, renvois subtils à des compétences ou traits directs aux expressions familières.



Quelles seront les qualités liées à l'ourson, au perroquet, au flamand rose, au chimpanzé, au chien ou au caméléon?



À vous de les découvrir, l'auteur comptera un peu sur la sagacité des jeunes lecteurs parfois.



Nous aurons même la chance d'apercevoir la frimousse de ce drôle d'animal narrateur en final.

Un texte court et des images envoutantes!
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Résumé :



Les capybaras étaient nombreux.

Ils étaient poilus.

Ils étaient mouillés.

Ils étaient trop gros.



Il n'y avait pas de place pour eux.



La tranquillité d’une ferme est perturbée par l’arrivée de gros rongeurs inconnus jusqu’alors : les capybaras. Comme tous les animaux les rejettent, ils vivent dans les fossés, jusqu’au jour où les chasseurs débarquent avec de bien mauvais desseins. Les capybaras viennent alors en aide aux poules et aux poussins. L'histoire d’une amitié qui nait dans l’adversité.

Un album sur l'entraide, la solidarité, le regard de l'autre, l'accueil des étrangers, la différence, la liberté...

Plusieurs regards, plusieurs points de vue, pour contenter petits et grands !
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Gros coup de cœur pour cet album traduit de l'Urugayéen qui parle d'acceptation de la différence et de l'étranger.

Les Capybaras, ou Carpinchos, ces mignonnes créatures qui ressemblent à des ragondins arrivent par hasard dans la ferme où vivent poules et chasseurs. D'abord vus comme des étrangers, craints et détestés, il suffira d'un événement pour qu'on change d'avis sur eux. Ce sera alors le début d'une amitié pour se liguer contre un nouvel ennemi. Cette histoire est terriblement émouvante et touchante. La beauté des illustrations ne peut pas laisser de marbre. L'atmosphère est retranscrite par le choix des couleurs, très sombres, et la beauté du trait dans un style sobre et une construction travaillée. Ces créatures mal aimées dans la vraie vie sont ici aussi toute une métaphore de la vie.

C'est une très belle histoire d'amitié et de solidarité qui m'a profondément marqué.

Un très bel album sur l’acceptation de la différence ! Tout d’abord, j’a-dore les capybaras, ces rongeurs pacifiques et méconnus ! Alors un album où ils sont ainsi mis en avant, j’ai bondis dessus ! Et quelle merveilleuse découverte : La différence, le racisme, l’amitié et l’apprentissage de “l’autre” si effrayant car inconnu sont autant de thèmes retrouvés dans cette histoire. Ajoutez à cela de superbes graphismes et il n’en fallait pas plus pour que je succombe au charme de l’album !

Un album qui vaut beaucoup pour la présence des capybaras et leur capacité spéciale qui permet de dénouer cette sympathique histoire.

Peur de l'autre, de la différence et rejet qui en résulte. Intérêt et efficacité de l'union. Telles sont les grandes lignes de l'aventure que nous offre Alfredo Soderguit.



Le dessin est très beau et rend bien la douce "bonanimalie" (bonhommie animale quoi) des capybaras.



La chute est très chouette !

Cet album jeunesse d'une quarantaine de pages, aux illustrations monochromes parsemées de touches de rouges, traite de problèmes actuels. Il raconte l'histoire de l'exode et du rejet d'une population. Les capybaras n'ont pas choisi de quitter leur territoire. Après avoir été contraints de partir de leurs marais, les voilà soumis à des règles restrictives et liberticides. Les habitants de la terre où ils pensaient trouver refuge se montrent inhospitaliers, hostiles et autoritaires. Quelles solutions pour que ces deux communautés arrivent à vivre ensemble de manière harmonieuse ?

Un album qui donne matière à réfléchir et à porter un regard neuf sur la différente *-*

🌎🐥 La quiétude d’un poulailler est perturbée par l’arrivée d’inconnus. De gros rongeurs poilus venus dont on ne sait où. L’accueil est glacial mais les capybaras, arrivés en nombre, ne peuvent pas rentrer chez eux pour l’instant car la saison de la chasse a commencé. Alors, les poules leur imposent des règles : ne jamais mettre les pattes sur la terre ferme, ne jamais s’approcher de la nourriture, … ET interdiction de discuter les règles. Un jour toutefois, tout bascule lorsque les capybaras viennent en aide à un poussin.



💬✒ Alors que nous vivons dans un monde "multi-tout", l’immigration compte parmi les sujets de société les plus délicats à mettre en débat. Mieux qu’un discours (dont l’exercice pourrait s’avérer complexe), l’auteur a ici choisi de laisser parler ses dessins. Ainsi, le texte ne dit pas tout. Il faut prendre le temps d’observer chaque illustration. Superbes, misant sur le contraste noir et blanc, elles sont, ici et là, réhaussées de marron et d’orange. Le sujet est porté avec beaucoup d’intelligence à la dimension des enfants. Il y est question d’exclusion, des différences mais également de tolérance et, enfin, d’intégration. Quant à la fin, elle est tout simplement délicieusement surprenante !


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• « 𝐋’𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯é𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐚𝐩𝐲𝐛𝐚𝐫𝐚𝐬 » 𝐝𝐞 𝐀𝐥𝐟𝐫𝐞𝐝𝐨 𝐒𝐨𝐝𝐞𝐫𝐠𝐮𝐢𝐭, 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢é 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐃𝐢𝐝𝐢𝐞𝐫 𝐉𝐞𝐮𝐧𝐞𝐬𝐬𝐞.



• Livre jeunesse utilisé lors d'une animation lecture avec des enfants, dans le cadre de mon travail d'agent périscolaire.



[𝙇'𝙖𝙡𝙗𝙪𝙢 𝙟𝙚𝙪𝙣𝙚𝙨𝙨𝙚]



• C'est à l'occasion d'un mercredi après-midi dont j'avais choisi pour thématique : Les États-Unis d'Amérique que j'ai présentés ce livre jeunesse aux enfants de la garderie où je travaille. J'étais tombé dessus peu avant de terminer mon programme d'animation et je me suis dit qu'il serait intéressant de leur présenter un animal assez peu connu des enfants, d'autant que cet animal est adorable et facilement appréhendable pour nos jeunes têtes blondes. À ma grande surprise, aucun des seize enfants ne connaissait l'animal. Que la majorité n'en connaisse pas l'existence, je m'y attendais, mais aucun.. Grosse surprise donc, et un choix d'autant plus judicieux pédagogiquement ! J'ai utilisé une version audio trouvable sur Youtube en temps calme, la lectrice et le montage apportant énormément de cachet à l'histoire.



• Les enfants ont beaucoup apprécié cette histoire, douce et simple à comprendre, présentant sous un jour favorable nos espèces de hamster version XXL que sont les capybaras. L'histoire est intéressante aussi dans son choix d'appuyer l'acceptation de la différence, de ne pas avoir peur des autres qui ne nous ressemblent pas et qu'il suffit de peu de choses pour se rapprocher et se comprendre finalement. Les gallinacées apprennent à cohabiter avec les rongeurs, et partent ensemble vivre en paix, loin de la ferme et profiteront de leur voyage pour prêcher la bonne parole aux animaux qu'ils croiseront. Le charme réside également dans les jolies illustrations du livre, ainsi que dans sa narration, parfois intelligemment silencieuse et suffisante à elle-même.



[𝙇𝙖 𝙥𝙚𝙩𝙞𝙩𝙚 𝙫𝙤𝙞𝙭 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙛𝙞𝙣]



• Un livre jeunesse que je ne saurais que vous recommandez, simple, efficace et qui permet la découverte d'un animal adorable et peu commun, mais aussi à appréhender la différence et l'acceptation sans que cela semble forcer dans l'écriture.



𝘍𝘶𝘵𝘶𝘳 𝘤𝘢𝘥𝘦𝘢𝘶 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵 𝘣𝘰𝘶𝘵 𝘥𝘦 𝘭'𝘶𝘯 𝘥𝘦 𝘮𝘦𝘴 𝘮𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘢𝘮𝘪𝘴, 𝘢𝘤𝘤𝘰𝘮𝘱𝘢𝘨𝘯é 𝘣𝘪𝘦𝘯 𝘴û𝘳 𝘥'𝘶𝘯𝘦 𝘫𝘰𝘭𝘪𝘦 𝘱𝘦𝘭𝘶𝘤𝘩𝘦 𝘥𝘦 𝘭'𝘢𝘯𝘪𝘮𝘢𝘭 𝘦𝘯 𝘲𝘶𝘦𝘴𝘵𝘪𝘰𝘯 :-) ♥

L’arrivée qui fait le titre de cet album est avant tout annonciatrice d’un bouleversement, d’une perturbation. Les Capybaras dénotent dans cette ferme. Au milieu d’illustrations aux tons noirs et blancs (avec quelques petites touches de rouge), ces animaux tous marrons sont tout de suite repérables. Les formes s’opposent également. Aux lignes droites (des constructions, de la ferme, des poteaux, des herbes), les capybaras affirment une forme ronde voire bonhomme. Tout le récit porte cette idée de tolérance mais surtout d’acceptation sociale, d’apprivoisement. Les scènes de rencontre entre les enfants des deux clans sont très belles et touchantes par leur simplicité. Elles replacent l’enjeu d’amitié au cœur du récit sans que l’auteur se perde dans des développements mielleux. En se concentrant sur les rapports entre les capybaras et les poules, Alfedro Soderguit construit une sorte de conte où la morale est pleine d’humour. Les diverses confrontations entre les deux groupes mêlent plusieurs attitudes : la peur face aux nouveaux arrivants, leur rejet ou encore la solitude pour ces animaux chassés. Les postures sont frappantes et expressives. L’auteur a l’intelligence de mettre les humains de côté, une belle manière d’alléger sa narration. On pourrait y voir aussi un rappel à la difficulté des Hommes à remettre en jeu leurs a priori. Le fermier reste les bras ballants ne comprenant rien à la situation alors qu’il pensait la maîtriser.
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Au poulailler, la vie est tranquille. Chacun sait ce qu’il a à faire et tout va pour le mieux. Jusqu’au jour où arrivent de la rivière les capybaras, de gros rongeurs qui cherchent refuge alors que la saison de chasse vient de s’ouvrir. Si les poules acceptent de les accueillir à côté de leur poulailler, c’est sous certaines conditions et la plus importante est de rester à distance ! Il faudra que le danger menace l’un des habitants du poulailler pour que les capybaras ne soient pas considérés comme une menace…



La peur de l’étranger, la recherche d’un refuge par temps troublé, l’entraide et le partage, l’ouverture à l’autre, l’union face à un plus grand danger et la liberté : des thèmes souvent abordés en littérature jeunesse qui trouvent dans cet album une résonnance encore plus grande. Grâce à un texte simple et dépouillé, Alfredo Soderguit nous offre une histoire à lire aussi dans ses illustrations, qui apportent une lecture plus subtile, à la fois drôle et décalée. Le texte est même parfois inexistant, laissant toute la narration au soin de l’image, suffisante, jusqu’à cette chute malicieuse qui nous promet de tout recommencer.



Une histoire très forte, à la fois amusante et actuelle, servie surtout par de magnifiques illustrations au trait précis et à la palette de couleur restreinte : brun, noir et un peu de rouille. Alfredo Soderguit donne une expressivité folle à ces animaux inquiets ou terrifiés, qui nous les rendent aussi attachants qu’un peu risibles. Mais tout est juste dans cette manière de montrer l’arrivée de ces drôles d’étrangers, l’apprivoisement de l’autre ou les différentes chutes pour chaque personnage de l’histoire. Une très belle fable animalière pour évoquer le vivre ensemble, et un vrai coup de cœur graphique.
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L'histoire et ''déjà vue'' mais c'est pas grave car la chute est plutôt sympa.

L'album est de très bonne qualité : la couverture n'est pas recouverte d'une pellicule plastifiée et les pages intérieures sont épaisses. Didier Jeunesse fait un effort du côté "soucis de l'environnement", c'est à souligner.