Alice Gravier

Mon premier Imagier des signes d’Alice Gravier, La Martinière, 2020.



De plus en plus de jeunes parents utilisent le langage des signes avec leurs tout-petits pour faciliter la communication et pour favoriser le langage.

Ainsi ma petite-fille de 22 mois signe-t-telle allègrement ! Et moi aussi avec elle par la force des choses.

Je reconnais et salue l’efficacité de la méthode. D’abord pour les actes simples du quotidien : changer la couche, aller au lit, jouer, avoir peur… puis pour demander davantage de nourriture (ha ! ce geste « encore » de ma petite morfale)… Il s’agit, pour l’adulte, de faire le geste tout en disant le mot et l’enfant le reproduit ensuite à bon escient, se faisant comprendre immédiatement, surtout pour les émotions. Par exemple, quand nous nous approchons des chevaux, ma petite-fille fait le signe « peur » pour que je la prenne dans mes bras, idem quand nous croisons un chien qu’elle ne connait pas, elle signale, depuis peu, le caca dans sa couche, ou réclame Doudou…

Cet imagier, illustré de beaux portraits d’enfants, reprend les basiques. Personnellement, je connaissais déjà « bonjour, aurevoir, merci, s’il te plait, changer, jouer, dormir, encore, pardon et avoir peur », très fréquemment utilisé par ma petite merveille.

À ce jour, non seulement, elle parle de mieux en mieux, mais en plus elle signe parfois des mots qu’elle entend dans la conversation des adultes, comme « travailler » (qui n’est pas dans cet album).



26 mots courant sont détaillés dans ce petit livre pour les émotions et les rituels. Sur les pages de gauche, le geste est expliqué à l’écrit pour l’adulte et avec le portrait d’un enfant mimant le geste, avec flèches à l’appui si besoin pour indiquer le mouvement, et sur celles de droite figure une belle illustration mettant l’enfant en situation. La jaquette du livre se déplie et forme une belle affiche aide-mémoire pour douze mots de base, à placarder (c’est ce que ma fille a fait chez elle et je m’y suis souvent référée).



Un basique très bien conçu.


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Pour des personnes qui ont été scolarisés dans les années soixante, la part prise à travailler le calcul mental était beaucoup plus importante qu’aujourd’hui. On entendit même dans les années 1980 et 1990 des inspecteurs de l’enseignement primaire en décourager l’exercice en disant que, devenus adultes, les élèves d’alors auraient tous un usage de la calculatrice. En gros on préférait exercer les enfants à manipuler rapidement la calculette qu’à manipuler les nombres dans sa tête. Aujourd’hui, on est d’ailleurs frappé combien dans les commerces une simple addition de tête est souvent hors des capacités de l’employé.



Ici 28 séances sont proposées, on les annonce, de façon très optimiste, réalisables en 15 mn par l’enfant. Des esprits sarcastiques diraient que si l’enfant de CE 2 arrive à faire tous les exercices de chaque double-page en un quart d’heure, c’est qu’il n’a pas besoin de s’exercer avec ce cahier. D’autres ajouteraient que même si cela ne devait l’occuper rien que sept heures, vu le prix modique du cahier, ce serait quand même un bon investissement.



Nous recommanderions de faire page par page les exercices car il y a une rigoureuse progression. Les deux-tiers de la première page sont consacrés à donner une piste pour améliorer une question de calcul mental. Le reste de chaque double-page propose quatre types d’exercices ; le dernier présente heureusement des situations problèmes. C’est l’ensemble du programme du CE2 qui est parcouru : soustraction, multiplication, surfaces, volumes, masse, durée, date.

"Des jours comme ça" est un album enfants aux magnifiques dessins. La nature est somptueuse et vue sous 2 angles différents.

Donc 2 points de vue complémentaires qui permettent d'affiner notre perception des choses.

Une ouverture sur le monde bénéfique à tout un chacun.

Compliments mesdames pour cette belle idée !



Un cadeau pour les petits à mettre sous le sapin !

Dans cet album somptueux sont mis en parallèle le point de vue de deux êtres vivant au même endroit : un animal que l'on découvre à la toute fin et un enfant. De saisissantes images, étalées en pleine page, sont commentée par une même phrase, laquelle change radicalement de perspective dépendant du personnage concerné.

De ces visions fixes toutes en détails et couleurs vives, deux mondes se déploient, deux univers divergents et représentant pourtant un même lieu, illustrant la richesse foisonnante de la nature alentour.

Véritable exercice sur la notion de point de vue, "Des jours comme ça" séduit par la poésie de ces illustrations et la justesse de son propos.

Des jours comme ça, Oriane Smith, Alice Gravier, Saltimbanque, 2022, 14€

Ouvrir cet album c’est faire une délicieuse plongée dans un bain de nature! On est saisi par la beauté mais aussi la précision de chaque illustration.

En vis à vis, deux visions du même espace, le second étant généralement un plan plus proche que le précédent. Sous les images, une phrase qui est systématiquement répétée deux fois. On comprend petit à petit que ce sont deux personnages qui vivent des situations similaires et que l’image nous donne alternativement le point de vue de l’un et de l’autre.

Mais qui sont-ils?
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Une sélection de trois beaux albums sur l'arrivée d'une petite soeur ou d'un petit frère, dont "Le creux de ma main"...
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Un album sublime de délicatesse sur la contemplation, l'observation et l'émerveillement simple.

Un album riche travaillé sur deux axes principaux, vous le verrez.



"Il y a des jours comme ça..."

L'album présentera la relativité de situations, dans une vie, d'une part (avec deux points de vue illustrés en vis à vis, de loin, de plus haut face à une vue en contre-plongée ou au plus près du sol, la même situation mais vu sous un angle nouveau ou différent).

Il sera amusant de se rendre compte de la subjectivité de notre regard, sur le moment, avec ce que l'on ressent.



Deux regards, deux ressentis, cela dépend.

Les auteures Oriane Smith et Alice Gravier partageront mystérieusement un regard sur un même jardin, une même campagne, un même horizon vu du sommet d'une montagne, avec deux personnages que nous ne découvrirons qu'à la fin, un humain et un animal.

Il sera intéressant de nous inviter à nous mettre dans la peau de l'un puis de l'autre, de quoi nous aider à éveiller, développer une sensibilité intéressante, pour un humain mais aussi un animal.

Les auteures nous avoueront avoir un peu triché avec la nature afin de conserver la confidentialité des deux spectateurs possible et efficace jusqu'à la fin, jouant tout au long de la lecteur avec une somme d'indices dispersés ci et là, vues de près ou de loin.



Tout en feuilletant et déambulant dans un paysage, de deux façons, nous prendrons du recul sur les choses, les choses ici seront belles, simples, à contempler, à envisager dans leur particularité ou bien leur ensemble, dans leur petit mystère ou plaisir simple.

Elles seront des fois possiblement ennuyeuses, parce qu'on ne pourra pas toujours profiter des choses comme bon nous semble. Mais sur les images, dans l'ennui il y aura à voir (.si, si).

Et le temps va passer, ainsi que les saisons.



C'est une belle expérience d'immersion des sens le nez dans la nature, vu du ciel ou à raz de terre, en tenant compte de la force individuelle de notre présence ou de sa place dérisoire dans un univers aussi vaste que le monde devant nous multiplier plusieurs fois.

Les jeunes lecteurs s'étonneront de reconnaitre un hérisson ou une souris des champs, des insectes, des escargots, de les épier de près, nous aurons l'impression de sentir la fraise, de ressentir l'humidité de la pluie qui tombe.

L'aventure glissera, cela arrive "il y a des jours comme ça", même une catastrophe, vu par l'humain, vu par l'animal (à découvrir à la fin), presque l'exemple de l'ouragan ici ou de l'ouragan dans un autre endroit à la télévision.

De quoi, oui, tester son empathie et mesurer sa raison gardée quand on pense qu'une situation est selon nous désastreuse et "la fin du monde" comme dira l'expression.

Un album graphiquement séduisant, subtil et intéressant pour les plus jeunes.

Il y a des jours comme ci ou comme ca, chacun amène son lot de découvertes, de surprises. L'auteur nous propose un voyage au fil du temps et nous montre à hauteur de deux personnages, un enfant et un animal ce qu'il voit, ce qu'il ressent.



C'est beau, avec des choses simples à redécouvrir avec bonheur, une bouffée de lecture très agréable, pleine de fraicheur. On ne sait pas qui parle, on le devine à la fin. Chacun voit et savoure en fonction de ce qu'il est et du monde qui nous entoure.



Un album découverte fascinant.
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La narratrice de cet album est une fillette pleine de vie (et un peu rock'n'roll, avec son kilt sur son leggin). Dans le creux de sa petite menotte, elle récolte les petits trésors du monde. Un flocon de neige, un petit têtard, des coquillages... Ces petites riens minuscules qui, à travers les yeux des enfants sont de petits enchantements.
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Tout commence par "Dans le creux de ma main, j'ai recueilli..."



Et la petite fille, héroïne de cette histoire, nous conte son petit monde au travers de sa paume et de ce qu'elle peut contenir. Elle finit son récit par dire qu'elle tient la tête délicate d'un bébé et qu'il lui sourit. Son univers va changer mais elle pourra toujours continuer à le tenir au creux de sa main
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Agréable découverte ! Malgré la couverture très- trop rouge plutôt bof (je trouve), cet album réserve une belle surprise. le lecteur est invité à découvrir un même paysage sur chaque double page, mais de deux points de vue différents sur la page de gauche et la page de droite. On voyage ainsi dans différents lieux naturels, parfois très ouverts et ensoleillés, parfois très couverts et intimes. Entre terre, ciel et feuillages, entre maison, jardin, forêt et montagne, du soleil d'été à la neige d'hiver, le regard plonge, observe, découvre et détaille en se laissant totalement bercer. Outre son talent de nous (ré)apprendre à observer, cet album a eu sur moi un pouvoir à la fois méditatif et poétique. J'ai littéralement adoré.

★ Un livre précieux à chérir et à partager avec amour



Je continue d’explorer les trésors cachés de notre bibliothèque en prenant toujours autant de plaisir à redécouvrir ces livres qui ont bercé notre quotidien.



Parmi, nos livres chéris, il y avait un album dont j’avais envie de laisser une trace ici.



Permettez-moi donc de vous emmener dans un voyage nostalgique, éveillant la curiosité et créant des souvenirs précieux à partager en famille.



«Un flocon de neige, un oiseau blessé, un têtard, l’eau d’une fontaine,… une fillette recueille des bouts de vie dans le creux de sa main, tantôt actrice, tantôt simple spectatrice, en observe les transformations possibles».



ஜ Le creux de ma main ஜ @laetitiabourget @alicegravier_arts @editionssarbacane



Le flocon devient bonhomme de neige, puis fond, le têtard devient grenouille, l’oiseau guérit grâce à la fillette et prend son envol,...



Tout le petit monde qui entoure cette fillette s’anime et se développe ainsi, jusqu’à l’arrivée d’un nouveau membre dans sa famille.



Sous forme de diptyques, cette histoire sur les transformations de la vie se dévoile avec une douceur enveloppante.



Au fil des pages, le petit lecteur-écouteur s’enfonce dans un véritable cocon de tendresse et de bienveillance.



Les planches se succèdent nous offrant leur lot de détails, de nuances de couleurs et de réconfort.



«Le creux de ma main» est un livre intemporel a l’univers sensible et infiniment délicat. Une lecture qui charme le cœur des petits et des grands et qui éveille également la sensibilité artistique.
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Plongée directe dans un bain végétal et fleuri, tout embaumé des parfums de printemps, cet album est un émerveillement.
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[...] On y rencontre une petite fille qui, d'un petit rien, crée un univers, son univers. Et s'il est si beau et poétique cet univers c'est qu'elle pose un regard tendre sur chaque chose qui l'entoure, la recueille dans le creux de sa main et la fait vivre à sa manière. [...] Les illustrations sont appétissantes, rafraîchissantes, émouvantes, euphorisantes... Quel coup de crayon que celui d'Alice Gravier. D'une petite chose recueillie en page gauche, elle fait jaillir un feu d'artifice de couleurs et de détails sur la page droite. Pour notre plus grand plaisir. [...]
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