Tomàs nous regardait, pensif, et je regardai Violeta qui le regardait les yeux ronds et brillants, qui étaient les yeux qu'elle faisait quand, je donne un exemple, tante Lucia nous avait emmenés à Letona voir le zoo et que nous nous étions arrêtés devant la cage du mandrill. p. 156
( Tomàs prof de musique 30 ans-Violeta 14 ans )
L'idée du bonheur -argumentais-je- ne tenait qu'à condition que personne n'arriverait jamais à être heureux . p.247
Et la nuit les archiduchesses descendaient les escaliers accompagnées du slave accompagnateur, la tête un peu de côté, comme un cygne, deux marches plus bas qu'elle pour la rattraper en cas de syncope, un authentique gigolo de l'Oural; quoi une syncope quoi pourquoi, et bien parce que à Bariloche les archiduchesses sont supposées être toujours à l'article de la mort... Un gigolo c'est un accompagnateur beau à voir, mon petit, si possible russe, avec un semblant de connaissance en anglais et en français pour pouvoir demander les petits déjeuners sans tourmenter les archiduchesses.
Traduction proposée à partir du texte original: Y por las noches archiduquesas rusas bajaban por las escaleras acompanadas del acompanante eslavo, un poco ladeado, como un cisne, dos peldanos mas abajo que ella para recogerla si le daba un sincope, un auténtico gigolo de los Urales; que un sincope que por qué, pues porque en Bariloche se supone que las archiduquesas siempre estan gravisimas...Un gigolo es un acompanante de buen ver, Pichusqui, a ser posible ruso, con una nocion de inglés y de francés para poder pedir los desayunos sin trastornar a las archiduquesas (...)
Il était persuadé que tous les déguisements disent quelque chose de profondément vrai des personnes déguisées.
(Traduit à partir du texte original: Estaba persuadido que todos los disfraces dicen algo profundamente verdadero de los disfrazados.)
Qui veut l'infini ? Nous ne voulons que la finitude parfaite.
- Yo lo hice porque me da pena Julian y tu tambien, y tengo yo la culpa, yo tengo la culpa, yo ya sé que no hay Dios, yo no creo en Dios, pero me gustaria que lo hubiera para que jamas me perdonara... Ten piedad de mi, ten piedad de mi!
Traduction libre : Je l'ai fait parce que Julian me fait peine et toi aussi, et je suis coupable , c'est moi la coupable, je sais qu'il n'y a pas de Dieu, moi je ne crois pas en Dieu mais j'aimerais qu'il existe pour qu'il ne me pardonne jamais... Aie pitié de moi, aie pitié de moi!
D’après elles, je ne raconte pas dans l’ordre, mais si. Sauf que je suis pas leur ordre à elles. Je raconte à la manière de don Rodolfo : d’abord le plus important. Et après, toutes les fioritures qu’on voudra. Encore que parfois, à elles seules, les fioritures soient le plus important.
- Toujours la même chose ! s'exclama ma mère. La haine des gens de San Román contre nous, toute la famille d'abord et nous après, les bonnes soeurs et les curés en tête. Parce que nous n'allons pas à la messe. Et la réputation d'athée de ton grand-père ... Nous autres, nous avons toujours été des aigles, et elles, les bonnes soeurs, des volailles, des oiseaux de basse-cour. Tout leur est bon pour réciter leurs petites prières, une petite prière à Saint-Antoine quand elles perdent leurs épingles à cheveux. Parce qu'elles ne sont pas comme nous, parce qu'elles sont incapables de se débrouiller toutes seules. Elles nous envient car elles ne sont rien ni personne. Tandis que nous autres, nous sommes, nous nous contentons d'être et nous étincelons déjà comme des archanges, comme Lucifer, qui étincelait, est-ce qu'on ne vous apprend rien au catéchisme ?
Cómo cualquier joven enamorada, Carolina estaba segura de que su amor era correspondido o al menos deseado oscuramente por su primo. Enamorarse conlleva en un principio, siempre, una experiencia de esta precaria seguridad.
Comme n' importe quelle amoureuse jeune, Caroline était sûre que son amour était partagé ou du moins secrètement désiré par son cousin. Tomber amoureux implique toujours, au début, un supposé de cette sécurité précaire. p.28 Ed. círculo de lectores , 2010 El cielo raso.
Elle regretta que Mati soit d'une autre classe sociale, et surtout qu'elle mette continuellement en avant ce fait la concernant dans la conversation avec Dona Maria, un peu comme quelqu'un qui à la fois s'enorgueillit et s'excuse d'une faute que les autres ont déjà oublié.
(Traduction libre à partir du texte original: Lamento que Mati fuera de otra clase social y, sobre todo, que adelantara continuamente ese dato acerca de si misma en su conversacion con Dona Maria, un poco como quien a la vez se enorgullece y se disculpa de una falta o un error que los demas ya han olvidado.)