C'est à priori le premier roman de l'auteur (1977), membre par ailleurs de l'Académie royale espagnole de la langue. Il y règle ses comptes avec la bourgeoisie ( il est lui-même d'ascendance aristocrate) et l'église catholique. Mais par dessus tout, ce que j'ai relevé dans cet écrit ce sont les points forts et les points faibles que l'on retrouvera chez cet auteur par la suite. Il manie parfaitement la langue et utilise un vocabulaire imagé, n'hésitant pas à marier des mots à priori pas mélangeables. Ici, plus que dans ses autres ouvrages, on remarque une tendance lourde à s'écouter parler qui frise le pédantisme de cabotin. Un peu comme dans "
Un beau ténébreux" de
Julien Gracq. Ici, cela prend la forme de citations latines à n'en plus finir et de paragraphes longs, sans oxygène, où les mots s'empilent loin du contexte de la narration qui est finalement oubliée, tant il est vrai qu'elle débouche sur des complications à n'en plus finir qui n'ont ni queue ni tête. On note aussi cette homosexualité cachée, réprimée et objet de chantage que l'on retrouvera par la suite dans d'autres de ces ouvrages. Ce texte n'a pas été traduit en français et, c'est bien mieux comme ça. (Simple opinion)