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Citations de Alyson Hagy (22)


La peur est un outil puissant pour qui empoigne son manche.
(p.51)
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Depuis la mort de sa sœur, elle était restée dans son coin-toute seule.Elle s'était protégée en monnayant l'unique don qu'elle possédait, cette capacité d'écrire des lettres au nom des coupables et des possédés. (p.82)
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Vous êtes venu me voir pour être soulagé. Je cherche peut-être la même chose. Mais le soulagement est la perle de grand prix, par ici. Le simple fait de le désirer devient vite malédiction.
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J'ai souvent choisi de faire le mal. Je suis taillé dans ce roc-là.
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Certaines personnes, celles qui savent le mieux comploter, manœuvrent très bien cette peur-là. Elles aiment la force qu'elle donne, quand on sait s'en servir. Ce qui leur plaît aussi, c'est qu'on peut se débarrasser facilement des gens faibles avec elle. La peur est un outil puissant pour qui empoigne son manche.
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Son père avait toujours été un homme de silence- même avant que la guerre ne disloque son vocabulaire et son bonheur. Ceux qui le connaissaient le considéraient comme une âme juste,de telle sorte que son silence était interprété comme la marque de ce bon caractère. (p.83)
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-Vous êtes un conteur d'histoires, Mr Hendricks?
-Vous savez bien que non.(...)
- Racontez toujours,fut-elle en s'asseyant sur la meilleure des balancelles.Une histoire,c'est un pont solide à travers la nuit.Et la nuit est là, devant nous.(p.46)
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Des terres – chaque homme, chaque femme et chaque enfant, à bord de ces chariots, croyait que son bonheur l’attendait sur un lopin de terre planté d’arbres sombres. Plus personne, aujourd’hui n’avait foi en ces rêves de bonne fortune. Cette naïveté avait vécu. Une loi plus cruelle prévalait désormais : prendre ou être pris.
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"Je crois que je parle trop", dit l'homme en ôtant enfin son chapeau. Son crâne étroit était rasé à la manière d'un pénitent, ou d'un homme pelé par le chagrin. Il portait des cicatrices, aussi. Certaines étaient intentionnelles, traces de son passé militaire. D'autres ne l'étaient pas. Elle se dit que cet homme, comme bon nombre de ceux qu'elle avait rencontrés, avait passé du temps dans la prison de quelqu'un. (p.16)
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Il n'abuserait pas de son hospitalité. Mais il voulait aussi qu'elle transporte la lettre jusqu'à sa destination. Il voulait qu'elle en récite les mots à haute voix en présence de la personne qui, plus que toute autre, devait les entendre. Il lui décrivit l'endroit où elle devrait se rendre , où cette lettre se changerait en sa douloureuse demande de pardon. (p. 20)
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C'est tout ce qu'on pouvait faire en écrivant : exposer les conséquences des décisions d'un homme.
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Dans la lettre qu'elle s'écrivait parfois : Il n'y a pas de faiblesse à comprendre que tu es faible. Compte les jours qui t'ont été volés. Compte-les à nouveau. Puis laisse-les s'envoler comme des oiseaux jusqu'au rivage escarpé.
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Les deux soeurs avaient découvert l'insupportable vérité, que l'une d'elles possédait ce que l'autre n'avait pas: de la bonté, et de la tolérance face à sa propre impuissance. (p.155)
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C'est presque l'histoire la plus ancienne au monde: deux enfants nés des mêmes parents, l'aîné doué pour une chose,le cadet pour une autre.La balance de la fortune devrait s'accommoder d'un tel équilibre,Sauf que les frères et sœurs ne sont pas des poids sur une balance.Ce sont des leviers de jalousie.Tel Caïn assassinant Abel,avant de passer le reste de sa vie à errer dans les contrées sauvages qu'il s'est lui-même créées. (p.169)
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Dans leur jeunesse, sa soeur et elle avaient voyagé jusqu'à la mer. Elle avait été subjuguée par l'eau, abasourdie par ses textures changeantes. A ses yeux, c'était comme un tissu vivant, la jupe ondoyante d'une fille ou le long voile sombre d'une veuve. Sa soeur, elle, etait davantage fascinée par le ciel. "Tu vois ? avait-elle demandé en contemplant l'azur. On dirait un autre continent là-haut. Des montagnes et des îles, de grands canyons bleus sans fin. Tu les vois ? On pourrait vivre dans un endroit comme ça quand on sera grandes, un pays sans personne, sans drapeau. On pourrait s'installer là-bas, rien que toi et moi."
"Ce n'est pas comme voler dans les airs, dit-elle, s'adressant à sa soeur. Leur arracher les mots, c'est comme plonger. Ecrire pour eux c'est comme plonger sous la mer, la vitesse et la liberté, à l'aveugle."
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Avec Billy tout reposait sur la faiblesse. Il attendait qu'hommes et femmes viennent déposer leur propre perte à ses pieds, sans même avoir à demander. Elle savait qu'il ne fallait en aucun cas céder devant lui. Mais lorsqu'elle voulut lui tourner le dos, elle en fut incapable. Le sol était comme du sable mouillé sous ses pieds, des sables mouvants d'où l'on ne pouvait s'échapper.
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L’été avait filé, les abandonnant tous. Les rives duvetées de givre du cours d’eau luisaient comme une pièce de nickel, et elle sentait d’ici les feux où cuisinaient ceux qui s’appelaient eux-mêmes les Indésirables. Graisse de porc et fumée. Maïs calciné. Chaque semaine, de nouveaux venus s’installaient dans le camp, qui tendaient leur arpent de bâche sur des piquets et faisaient sécher le poisson pêché à la senne dans la rivière. Tous étaient aimantés par ses champs au terme de leur migration saisonnière, à cause de ce qui s’était passé là quelques années auparavant, à cause de leurs croyances. Elle ignorait s’ils comptaient rester pour l’hiver.
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Les chiens tournèrent autour de la maison toute la nuit, poussant des cris, en chasse. Elle savait qu’ils l’appelaient. Lui adressaient des signes. Déroulaient leur manège. Le monde dans lequel elle vivait était devenu un évangile troublé, et les chiens n’allaient pas se priver de le lui rappeler. Au matin, alors qu’elle n’était pas encore descendue chercher du lait dans la cabane fraîche au-dessus de la source, elle vit un homme qui attendait au bout de son jardin. C’est comme ça qu’ils faisaient.
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Cet enfant était affectueux par nature et , dans ses bons jours, une partie d'elle-même, celle qui n'était pas encore desséchée, avait envie de partager cette affection. Le garçon venait lui rappeler que les sentiments qu'elle éprouvait pour son prochain n'étaient pas toujours mal placés. (p. 24)
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Les vêtements de l’homme étaient cousus de rouille et dégonflés. Il portait un chapeau de paille délabré. Ceux qui voulaient quelque chose d’elle se présentaient à la maison de brique dominant le ruisseau – la Maison du Docteur, c’est ainsi qu’on l’appelait, un vestige du temps de son père – et ils l’attendaient, toujours seuls. Elle se fichait bien des cérémonies, mais c’était justement cela qu’ils venaient chercher. Leur arrivée muette faisait partie d’un code qu’ils se passaient entre eux. C’était pareil pour la femme de Brubaker qui préparait le corps des morts, et l’homme de Jack’s Mountain connu pour ses provisions de cristaux de sel.
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