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3.5/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , 1969
Biographie :

Amanda Foreman est une biographe et historienne née a Londres en 1969.
Son premier livre "Georgiana, duchess of Devonshire" a été un véritable best-seller et à été adapté au cinéma.
Elle vit aujourd'hui entre ses deux résidences : Londres et New York et a cinq enfants.

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Bande annonce du film "la duchess" sorti en 2008.


Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
La duchesse et la Révolution française

Le 20 juin 1789, la duchesse embarque pour Calais. En France, elle reçoit un accueil chaleureux. La visite des Devonshire en des temps aussi troublés rassure les Parisiens. Le 25 juin, trois jours après l'installation des Devonshire en leur hôtel, une révolte secoue les Etats-Généraux : l'essentiel du clergé et une cinquantaine de nobles, conduits par le duc d'Orléans (l'ancien duc de Chartres), rejoignent le Tiers-Etat. Arthur Young écrit : “Paris est en pleine effervescence, plus que tout ce qu'on peut imaginer. Toute la journée, plus de dix mille personnes étaient rassemblées au Palais-Royal. Chaque heure qui passe semble donner au peuple un regain d'énergie : les réunions au Palais-Royal se font plus nombreuses, plus violentes et plus assurées. Dans toutes les bouches, quel que soit leur rang, on entend les mêmes mots : Révolution et établissement d'une Constitution.” Pour Georgiana, habituée aux débordements londoniens lors des élections, toute cette agitation constitue plus un désagrément qu'un véritable danger. Elle annonce à sa mère que “le tumulte à Versailles prend de telles proportions qu'il serait difficile d'y aller”, comme elle avait prévu de le faire le 24 juin. Son insouciance très britannique ébahit les Français qui n'ont jamais assisté à une élection anglaise. En l'espace de quelques jours, elle reçoit la visite de l'essentiel de la haute société parisienne ainsi que de tous les commerçants de la ville : “Je suis envahie par les fabricants de corsets”, dit-elle en s'amusant. Elle reçoit ses amis sans aucune considération politique, s'assurant simplement que les partisans de la couronne n'arrivent pas au même moment que les patriotes. Il ne faut pas que la princesse de Lamballe, en buvant son thé, se retrouve face au duc d'Orléans ! Quand elle peut se rendre à Versailles, elle est accueillie à bras ouverts par les Polignac, le roi et la reine. La première fois, les Devonshire arrivent tôt le matin et acceptent de rester dîner. Ils y retournent ensuite chaque jour pour écouter, d'une oreille compatissante, les malheurs de leurs amis. Georgiana trouve le roi en meilleure santé quelle ne pensait, contrairement à la reine : “Elle nous a reçu très gracieusement, bien qu'elle semblât également très lasse. Elle m'a beaucoup interrogée à votre sujet (???) et a regardé le portrait des enfants, qu'elle a beaucoup admiré. Elle est tristement marquée, a pris beaucoup de ventre et perdu tous se cheveux, mais elle conserve encore tout son éclat.” Ils passent beaucoup de temps avec le comte d'Artois, furieux de la traîtrise de son cousin, le duc d'Orléans. La duchesse continue à donner de somptueux dîners pour ses amis mais écrit le 5 juillet : “Il m'est impossible de décrire ce qui se passe ici, les gardes refusent d'intervenir, le peuple est à moitié fou et la plus grande partie de la noblesse est étonnamment divisée.” Elle rencontre avec plaisir les “patriotes” : “Je dois avouer que je m'amuse à Paris. J'ai vu La Fayette et le vicomte de Noailles récemment. Nous avons eu une discussion formidable sur la politique. Je suis pour la cour, car je soutiens Mme de Polignac. Eux y sont violemment opposés.” Elle a conscience du paradoxe entre la position qu'elle défend en France et son combat contre la couronne en Angleterre, mais elle s'en moque. La société parisienne admire son indépendance d'esprit : “Ils font grand cas de moi et me couvrent de compliments démesurés.” Lady Sutherland, la femme de l'ambassadeur d'Angleterre, écrit : “Je ne trouve pas que les gens qui composent le bon ton français soient très beaux, car ils sont petits et ternes et tout rabougris. La duchesse de Devonshire semble appartenir à une autre espèce ; tous les hommes sont merveilleusement épris d'elle, et les femmes ayant des prétentions s'écartent sur son chemin ; comme je n'en ai aucune, étant un être plutôt stupide et inoffensif, je la considère comme la créature la plus charmante qu'il m'ait été donné de rencontrer, et il est presque impossible de la fréquenter sans l'apprécier énormément.” Le 8 juillet, Georgiana rend une dernière visite au couple royal. Elle passe quelque temps seule avec la reine puis avec Mme de Polignac.
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Son ami le vicomte Palmerston commente tristement: "Il me semble que c'est un homme dont peu de gens connaissent la valeur. La face joyeuse de son caractère n'apparaît qu'en privé et sa face sombre qu'en public... Seuls ses intimes savent qu'il possède une grande intelligence et un coeur que beaucoup envieraient."
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Je me considère comme une politicienne très éclairée, car il se trouve que j'ai toujours eu raison...
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Chez Georgiana, la parfaite maîtrise de l'étiquette s'allie à une grâce et une aisance mutines qui plaisent beaucoup dans l'atmosphère artificielle et maniérée de la cour française.
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Elle se rend pour la première fois à paris avec ses parents en 1772 (elle a donc 15 ans). Selon un compatriote, “Lady Georgiana Spencer a été beaucoup admirée. Elle possède, je crois, un caractère excessivement agréable, et a reçu une éducation qui saura, espérons-le, contrebalancer tout qui pourrait sinon lui tourner la tête.” Elle fait preuve de naturel tout en maîtrisant parfaitement l'étiquette. ”C'était une science peu ordinaire que de savoir comment pénétrer avec grâce et assurance dans un salon où une trentaine d'hommes et de femmes se tenaient assis en cercle autour du feu, puis comment entrer dans ce cercle avec une petite courbette pour chacun et s'avancer vers la maîtresse de maison, et enfin codent se retirer avec dignité, sans gestes maladroits qui auraient pu déranger les robes, les volants de dentelle ou les foulards des trente-six perruques poudrées et comme couvertes de givre”, écrit un ancien courtisan.
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Son mariage a lieu le 7 juin 1774. Sa mère se plaint : “J'avais cru que j'aurais plus de temps pour améliorer ses connaissances et, avec l'aide de Dieu, renforcer ses principes, pour lui permettre de déjouer les nombreux pièges que le vice et la folie placeront sur son chemin. Elle est aimable, innocente et bienveillante, mais aussi étourdie, indolente et prompte à se laisser dissiper.” Son trousseau est somptueux et se monte à 1 486 livres (il faut multiplier par 60 pour avoir l'équivalent en livres actuelles) : 65 paires de chaussures, 48 paires de bas, 26 paires “et demie” de gants, chapeaux, plumes, rubans, robes de jour, robes de promenade, de bal, tenues d'équitation, robe pour la cour, robe de première visite, manteau, châles, écharpes, etc. Sa robe de mariage est blanc et or, elle porte des mules argentées et des perles dans les cheveux.
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“Je sais que j'étais belle… et que j'ai toujours influencé la mode, mais je t'assure, on nous a pardonné notre négligence et nos omissions et on nous a aimées pour notre simplicité plus que pour tout autre trait de caractère.” (dans une lettre à sa fille)
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Le journal Morning Post du lundi 11 mars 1776 écrit : “Les excès de plaisir et de débauche auxquels se livre la société qui donne le ton, les dames de qualité, en particulier, semblent ne plus avoir de bornes. La duchesse de D-e s'est presque ruiné la santé par la vie dissolue qu'elle mène depuis quelque temps ; sa mère, lady S-r, inquiète, l'a fait remarquer au duc, qui s'est contenté de répondre : Laissez-la tranquille - ce n'est encore qu'une enfant.”
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Hélas, Georgiana boit trop, surtout lorsqu'elle est nerveuse et oublie toute retenue : “On ne parle que de la duchesse de Devonshire, et je dois malheureusement avouer qu'il n'y a pas grand-chose à dire pour sa défense”, écrit une dame de la société. Elle a également des crises de boulimie et elle grossit ou maigrit au rythme de ses humeurs. Sans parler du jeu où elle se ruine.
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Ce n'est pas une beauté classique mais elle est grande, sensuelle et très élégante ; les journaux de l'époque la surnomment “l'impératrice de la mode”. Le portrait de Gainsborough n'est pas fidèle : en réalité, elle a des paupières plus lourdes et une bouche plus large que sur le tableau ; par ailleurs, elle hérite des yeux légèrement globuleux de sa mère, lady Spencer.
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