THE BROKENHEARTED by Amelia Kahaney -- Book Trailer
De leur enfance à Termico, un trou paumé de Californie, toutes trois retiendront surtout la chaleur, la lumière aveuglante et la sensation d'être piégées sous un dôme de verre invisible. Vous avez beau tenter de lui échapper, le désert vous assèche et draine peu à peu vos forces. (...)
Toutes finiront par fuir, mais pas comme elles l'avaient imaginé. L'une trouvera une issue dans la mort, une autre dans le mensonge, et la dernière paiera sa liberté au prix fort. pg 13
Certains êtres brillent d'un tel éclat qu'ils semblent se consumer trop vite. Peut-être les personnes dans mon genre, en apparence plus ternes, attendent-elles juste l'occasion de se révéler, comme un feu qui couve sous la cendre. Que vaut-il mieux ? Brûler l'existence par les deux bouts ou l'économiser pour qu'elle dure ?
Quand on se trouve à court de carottes pour faire avancer une mule entêtée, il ne reste plus guère que le bâton…
Et en elle, une balle d'acier froid. Une bombe à retardement qui bat comme un cœur. Douleur et fureur se partagent ce cœur à parts égales. Tic-toc.
Tandis qu'assise elle contemple la ville en attendant la nuit, elle passe en revue une liste de mensonges.
Le temps vient à bout de toutes les blessures. À vrai dire, pas vraiment toutes. Certaines sont trop profondes, et il y a des peines de cœur qui ne guérissent jamais.
Tout le monde possède au moins une once de bonté. Certaines personnes viennent au monde pour faire le mal. Elle en a conscience maintenant, mais préférait ne jamais l'avoir appris. Et elle fera tout pour protéger ceux qui n'ont pas les moyens de se défendre par eux-mêmes. Comme le fille qu'elle était, avant.
— OK, à toi maintenant, me dit Ford en m’indiquant le sac de sable du menton, un filet de sueur lui glissant le long de la tempe. Et cette fois, tu le décroches, OK ? Dis-toi que c’est ce punching-ball qui a tué ton petit ami.
Je ne le ferai jamais tomber, raisonnais-je intérieurement tout en m’en approchant. Je me prépare néanmoins à donner tout ce que j’ai. C’est comme ça que chaque séance se termine, par une attaque sauvage où je ne retiens plus mes coups, Ford m’encourageant à chercher ce qu’il appelle ma zone folle. Si seulement il savait ! Ma folie ne se limite pas à une zone, c’est un véritable continent.
Je commence à tournoyer sur moi-même, prenant davantage d’élan à chaque nouveau tour jusqu’à arriver à portée du sac ennemi : j’arme alors ma jambe droite et décoche un plat du pied en plein milieu. Puissamment. Plus fort en tout cas que j’aie jamais frappé ce sac, réalisé-je en entendant un crac sonore. Ce n’est que lorsque je vois le punching-ball s’élever à l’horizontale que je me rends compte de ce que je viens de faire. Ses cent kilos de sable vont s’écraser avec fracas dix mètres plus loin sur un tas d’haltères.
"On ne vit qu'une fois". Ce qu'elle a traversé ces derniers mois aurait dû la tuer, mais elle a survécu. Elle bénéficie désormais d'une deuxième vie, une qu'elle n'aurait jamais choisie, mais c'est la seule qu'elle ait. Sa vie, son petit coin de toit et un cœur qui bat furieusement.
Le monde est une bête sauvage qui persiste à vous attaquer alors même que vous êtes à terre.
Plus que tout au monde, j’aimerais pouvoir lui dire que l’argent ne représente rien à mes yeux, que notre amour n’est pas condamné comme celui de Gatsby et Daisy, parce que nous pouvons toujours partir ailleurs et tout reconstruire de zéro.
Nous sommes là pour vous aider. Pour rétablir la justice. Nous sommes vos sauveurs, vos redresseurs de torts. Nous sommes les Invisibles et nous sommes partout.
Ma mère sait parfois utiliser sa tristesse comme une arme. Elle s’en sert pour contrôler notre famille, et ce depuis aussi loin que remontent mes souvenirs.