Citations de Anaïs Guiraud (19)
C’était à se demander pourquoi de tels conflits surgissaient entre des peuples qui partageaient tant de valeurs.
« Mais ainsi allait la société des hommes qui ne comprenaient pas grand-chose et même rien, aux mystères de la naissance. Ils jalousaient à la femme sa puissance matricielle qui en faisait, finalement, une créature plus proche du divin qu’ils ne le seraient jamais eux-mêmes. Ils avaient donc décidé de rendre tout ce qui touchait de près ou de loin à la féminité, impur. »
— Tu es si jeune… Tu apprendras bien des choses, mais en premier écoute bien cela : rien n’est jamais entièrement noir ou blanc.
La guerre et le maniement des armes n’étaient pas les seuls dangers qui guettaient le garçon. Les intrigues, les manigances politiques et les bassesses du monde nécessitaient un esprit aiguisé et une volonté de fer.
Je crois aux préceptes de mon Eglise plus qu'en moi-même. Je suis un bon homme et je le resterai jusqu'à la fin. De plus, vous me demandez de revenir dans le giron de votre Eglise romaine, mais cela, je ne le peux. Une Eglise comme la vôtre, qui persécute, brûle, tue et use des plus grandes violences sur cette terre, qui tolère la violence pour parvenir à ses fins, ne peut être celle de Dieu. Jamais je ne pourrais m'attacher aux préceptes d'une Eglise qui a tué tous les miens, d'une Eglise qui met son profit au-delà de la cause de Dieu.
Quand on est en pleine course à cheval, ce n'est jamais bon de repousser un obstacle, mieux vaut le sauter tout de suite.
Père saint, juste Dieu des Bons Esprits, toi qui ne te trompas jamais, qui jamais ne mentis, qui jamais n’erras, qui jamais ne doutas afin que nous ne mourions pas dans le monde du démiurge, puisque nous ne sommes pas de son monde et qu’il n’est pas du nôtre, apprends-nous à connaître ce que tu connais et à aimer ce que tu aimes. Je te bénis, Aude, et je prierai le Dieu juste pour que tu connaisses une bonne fin.
Avec une joie sombre, il appuya sur les joues du malheureux, qui, contre sa volonté, tira la langue. D’un geste vif, Guillaume trancha l’appendice rosâtre qui s’échoua sur le sol de terre battue de la tente. Un borborygme sourd et douloureux s’échappa de la gorge de l’espion, qui s’affaissa.
Son cœur rata un battement
Le soldat s’affaissa contre le mur, laissant une grande trace sanglante sur les pierres que le matin illuminait de sa gloire.
Les étoiles se détachaient comme des centaines de pierres précieuses sur le manteau sacré de la nuit.
Un peu plus loin, adossé à un lourd épieu de bois, Bernadt dodelinait de la tête. Jehan s'approcha et lui lança un coup de pied dans les côtes pour le réveiller. Il se redressa vivement.
_Je ne dors pas ! s'exclama-t-il.
Cela eu le don de déclencher l'hilarité chez le chevalier franc.
_Oh que si, tu dormais ! En voilà des façons pour un chevalier fraîchement adoubé !
Il aurait tant voulu être comme ces pierres, immuables, le vent de l’histoire glissant sur elles sans les transformer. Elles avaient vu Alexandre le Grand, Joseph et sa famille fuyant l’Égypte, le prophète Mohamed et, plus récemment, Saladin, dont les héritiers se déchiraient aujourd’hui pour un empire en lambeaux.
Un air buté et une allure âpre pouvaient dissimuler un homme au cœur juste, alors qu’un beau visage et une mise parfaite pouvaient camoufler un esprit vicieux.
Oui, fils, va. Reviens-nous couvert de gloire ou ne reviens pas.
Et rappelle-toi toujours que pour Notre Seigneur, une âme de pêcheur repenti vaut plus que cent âmes de personnes n'ayant jamais pêché. La miséricorde mon enfant, mène plus sûrement au chemin de Dieu qu'une vie de droiture absolue. Le pardon, même pour le plus misérable d'entre nous, constitue la récompense suprême.
Rien ne servait de pleurer sur le lait renversé, même si Amaury avait été le caillou qui avait fait trébucher la laitière.
Comme le chant de sirènes de l'antiquité, celui de Neith détenait un pouvoir hypnotisant, presque magique.
Il songea que les agissements malheureux d'une seule personne pouvaient changer les choses en profondeur.