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Critiques de André Fernez (11)
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Nick Jordan : Négatif P-224

La fédération du Byassala, dont la capitale est Laganos, est déchirée par une terrible guerre civile.

Déjà plus de 20.000 tués, blessés ou disparus sont à déplorer.

D'un côté le président Soundiata Mofolo et ses troupes loyales au gouvernement.

De l'autre le général Mohammed Bahmalou, commandant les troupes sécessionnistes du Manassaï.

Et les deux hommes, las de cette guerre, ont décidé de venir négocier une paix, sur les rives sud du lac Léman, à une vingtaine de kilomètres de Thonon-les-bains, au domaine des Gentianes.

Le journaliste Théo Mamoulian, qui connaît bien les lieux, s'est alors installé dans une ruine de vieille tour qui surplombe la résidence.

Il compte bien réaliser un reportage sensationnel grâce à son télé-objectif surpuissant ...

"Négatif P-224", 41ème opus de la série, est la dernière des aventures de Nick Jordan.

Il y tient d'ailleurs un rôle assez effacé dans l'équipe du SDECE qui va enquêter sous ses ordres.

André Fernez semble avoir été là plus préoccupé par son récit que par son personnage.

"Négatif P-224" est un court mais bon roman d'espionnage.

Il est relaté de façon réaliste et très crédible.

Un chef d'état africain est enlevé et un journaliste est pris à son propre jeu par une organisation dont il semble avoir sous-estimer la dangerosité ...

Nick Jordan est un des "compagnons de l'aventure" qui firent les belles heures des deux collections "junior" et "pocket" des éditions Marabout.

Ces deux collections sont à l'origine destinées à un public jeune.

Pourtant les aventures de Nick Jordan sont à la limite du genre, et peuvent être lues par tout amateur de bonne littérature d'espionnage.

Comme celles de Bob Morane, il semblerait que les aventures de Nick Jordan aient été adaptées à la télévision, par la RTBF, au moins 5 épisodes* auraient été réalisés mais malheureusement perdus et introuvables.

André Fernez, l'auteur de la série, rédacteur en chef du journal de Tintin entre 1947 et 1959, y écrivit de nombreux autres romans, la plupart d'espionnage, et y signa le scénario d'un one-shot : "dispositif guet-apens" dessiné par Dino Attanasio.

Cette bande-dessinée où le héros avait pour nom Jimmy Stone faisait suite à plusieurs aventures de ce dernier sous forme de romans publiés dans le journal : "Le rendez-vous de Santiago" et "Les compagnons de l’enfer" en 1959, "Courrier pour l’Iran", "Dans la gueule du loup" et "Traquenard à Hong-Kong" en 1960.

Il écrivit aussi le scénario de quelques une des fameuses "histoires complètes" du journal dont "Richard Sorge, le roi des agents secrets", "L’énigmatique amiral Canaris", "La véritable histoire de l’Exodus" et "La troublante énigme de Jean 1er le posthume" dessinées respectivement par Van Dessel, Paul Ramboux, André Beckers et William Vance.

Entre "cerveau à vendre" et "Négatif P-224", André Fernez a installé son personnage dans une série de bonne tenue, souvent captivante et toujours bien documentée.

Alors, "à la santé de Nick Jordan" ...



* "Pleins feux sur Nick Jordan", Nick Jordan rit jaune", "Nick Jordan hurle avec les loups", "Nick Jordan au pied du mur" et La longue nuit de Nick Jordan".

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Nick jordan incognito

Lorsqu'il cherche un agent de premier ordre pour une mission difficile, et qu'à Rio OSS 117 ne répond plus, que le Gorille est dans le cirage, et que Coplan a ouvert le feu à Mexico, il ne reste plus à Ohmer Julius, le sous-directeur des services-spéciaux, qu'à contacter Nick Jordan.

Nick Jordan est ici incognito !

André Fernez ne nous dira donc ici rien de plus sur son personnage.

Sinon qu'il était en vacances pour quelques jours d'oisiveté sur la côte d'Azur, et qu'adieu soleil, baignades et parties de pétanque, Nick Jordan va devoir louer ses services aux américains ...

Ces derniers veulent infiltrer un agent fiable, mais inconnu de tous leurs services, au sein de leur base sous-marine italienne de Bari sur la côte adriatique, pour y attirer les espions de tous poils, les démasquer et démonter leurs réseaux ...

Voilà comment Nick Jordan va se retrouver officier de l'US navy et marié à une charmante jeune américaine.

Il ne devra compter que sur lui-même et ne se fier à personne ...

Parue en 1963, "Incognito" est la 22ème aventure de Nick Jordan qui a été un des héros récurrents des collections "Marabout junior" et "pocket Marabout".

Il y était en bonne compagnie, puisque accompagné de Bob Morane, de Dylan Stark, de Jo Gaillard, de Kim Carnot, de Doc Savage, de Kim Carnot et de Gil Terrail.

Ce petit bouquin d'espionnage est rapide et agréable à lire.

Ce n'est pas le meilleur de la série mais il y tient honnêtement sa place.

C'est bien écrit, efficace et captivant.

Le récit est plausible et les personnages sont crédibles.

L'on y retrouve l'ambiance du livre d'espionnage de l'après-guerre.

Mais la série ayant été écrite pour un jeune public, elle est expurgée de toute violence et de tout érotisme.

Si vous aviez fait partie du CICM, vous le sauriez.

Car avoir été membre du club international des chercheurs Marabout, c'est avoir fait partie de l'élite des jeunes lecteurs d'hier ...



















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Sans Nouvelles De Nick Jordan

Hier dans la nuit, deux individus armés ont tenté d'enlever, du pensionnat "Janne Herdouin" près de Meaux, une jeune haïtienne du nom de Juana Pauléus.

Fort heureusement, le père Vergnolle, son chien et son fusil sont intervenus à propos.

Le chien, un robuste loup d'Alsace, a tranché la gorge du premier ravisseur.

Le second, blessé de deux coups de fusil, a été livré à la police.

L'adolescente n'a pas souffert de l'aventure. Elle en est quitte pour la peur...

On est, par contre, depuis trois jours, sans nouvelles de son père.

Nectaire Pauléus a quitté son domicile de Port-au-Prince sans laisser d'adresse.

On le considère comme le cerveau et l'animateur du mouvement "Lobidou", parti d'extrême-gauche dont les objectifs révolutionnaires inquiètent l'actuel gouvernement d'Haïti...

L'avenir d'Haïti préoccupe "le vieux" et le chef des services de renseignements français envoie Nick Jordan remettre de l'ordre dans la boutique !

Nick Jordan va devoir affronter le diabolique et mystérieux Baranian....

"Sans nouvelles de Nick Jordan" est le 13ème opus de la série écrite par André Fernez.

Elle en compte 41.

C'est un bon roman d'espionnage où le rythme est soutenu, où l'intrigue est prenante et où l'action ne faiblit pas.

C'est un roman de la collection "Marabout Junior" qui proposait, durant les années 60, "d'une façon moderne et pour un prix imbattable", "une sélection de récits complets, de palpitantes aventures à travers la vie, l'Histoire, l'univers, les techniques d'aujourd'hui et de demain".

Nick Jordan est un des sept "compagnons de l'aventure" de cette Collection.

De l'espionnage à l'intrigue policière, du western au récit de mer, du fantastique à la science-fiction, "les compagnons de l'aventure" regroupent la plus étonnante brochette de héros :

- Jo Gaillard, increvable bourlingueur, commandant l'Andromaque, dont les traits ont été immortalisés, sur le petit écran, par le sourire de Bernard Fresson...

- Bob Morane, l'inoxydable aventurier, toujours accompagné de Bill Ballantine...

- Dylan Stark, l'officier sudiste, l'homme de l'ouest épris de justice...

- Doc Savage, l'homme de bronze, le justicier de génie qui, entouré d'une bande de savants atypiques, va devenir légendaire aux quatre coins du monde....

- Gil Terrail, journaliste scientifique et directeur de "Science-Echos", sa propre revue. Il va chercher l'information au cœur des événements, ce qui l'amène souvent à descendre dans la fosse aux lions....

- Kim Carnot, jeune et distingué philologue, un agent-secret qui n'est pas un tueur, qui a des scrupules et qui ne met pas puérilement les "bons" dans un camp et les "méchants" dans l'autre....

- et pour finir Nick Jordan, dont vous ne pourrez plus dire que vous êtes sans nouvelles....
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Cerveaux à vendre

Le professeur Laugereau a réussi à recréer de la vie en laboratoire.

Et sa dernière communication à l'Académie des Sciences a fait l'effet d'une bombe.

Le professeur Laugereau est un sexagénaire distingué et timide.

Un petit matin du mois d'août, rue de Freycinet à Paris, deux individus en trench-coat sortis d'une grosse voiture américaine, l'ont enlevé ...

On est en France, Dieu merci !

Au doux pays de Jeanne d'Arc et du général, on ne kidnappe pas les savants.

Ces choses-là ne se passent que dans les romans policiers !

"Cerveaux à vendre", le hasard faisant décidément bien les choses, est un passionnant roman policier.

Paru en 1959, dans la collection "Marabout Junior", c'est un bon petit roman à la croisée des chemins :

Édité dans une collection jeune, il est pourtant destiné à tous les âges.

Et s'amorçant comme un pur roman policier, il se referme comme un véritable roman d'espionnage.

"Cerveau à vendre" est le premier tome des aventures de Nick Jordan.

Le jeune homme a 27 ans.

Il est inspecteur à la D.S.T.

Mince jusqu'à paraître fluet, il conserve sur le front une fine cicatrice blanche comme un souvenir de Dien-Bien-Phu où il a été grièvement blessé.

Nick Jordan est l'exemple de ce que peut faire la volonté.

le gamin chétif qu'il était est devenu une des valeurs les plus sûres du contre-espionnage français.

Autres temps, autres moeurs, c'est tapotant la surface polie d'un briquet en or, c'est allumant une Chesterfield qu'il fait sa première apparition sous la plume d'André Fernez.

"Cerveaux à vendre" est un bon roman.

Il est d'une facture classique et ne révolutionnera pas le genre.

Pourtant tout y est soigné : l'intrigue, les personnages et surtout cette ambiance feutrée des officines secrètes si chère aux années cinquante que l'on retrouve aujourd'hui toujours avec plaisir.

Le roman a aussi été écrit avec soin.

Le style de son écriture est travaillé.

Son vocabulaire est choisi.

Et c'est pour notre plus grand plaisir qu'André Fernez, qui fut, entre 1947 et 1959, rédacteur en chef du journal de Tintin, entame avec "Cerveaux à vendre" une longue série de 41 aventures de Nick Jordan qui ne s'arrêtera qu'en 1968 avec "Négatif P-224" ...



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Nick Jordan contre GX 17

Un homme, à bord d'une vedette d'inspection volée dans le port de Warnemünde, s'est échappé de la République Démocratique Allemande.

Il a fui vers les côtes toutes proches du Danemark.

Korlitz occupait un poste à responsabilité dans les milieux militaires de la R.D.A. mais il était un agent-double qui opérait pour la France.

Nick Jordan est chargé de le récupérer.

Ce n'est là que du boulot très ordinaire !

Pourtant un mystérieux agent GX 17, qui téléguide une obscure opération "Gangrène", semble avoir décidé de brouiller les cartes !

Pour couronner le tout, Korlitz a passé un marché avec les américains.

Et plusieurs services de renseignements s'agitent dans le sillage du fugitif ...

L'épilogue sonne l'heure "H" de retrouvailles inattendues.

Ce bon petit roman d'espionnage est sans surprise.

Pourtant c'est un agréable moment de lecture.

Il est paru, en 1963, dans la collection "Junior" de "Marabout".

En postface du bouquin, est ajouté un petit dossier de quatre pages sur le Danemark, pays des vikings et du bien-manger.

Mais aussi le 9ème numéro du magazine du Club International des Chercheurs Marabout.

En une dizaine de pages, l'on en découvre un peu plus sur le CICM qui avait pour but de réunir, sous le signe de l'amitié internationale, les lecteurs de tous les pays qui, par leur attachement à la collection "Marabout Junior", faisaient la preuve de leur savoir et de leur compétence.

"Être membre du CICM, c'était appartenir à l'élite des jeunes de l'époque".

Il suffisait pour en faire partie de :

- répondre correctement à l'un des questionnaires insérés en fin de tous les nouveaux "Marabout Junior" ...

- d'envoyer un timbre affranchi au tarif postal en cours et 3 bons, anciens ou nouveaux, que l'on pouvait également trouver en fin de chaque volume de la collection ...

Vous hésitez encore ? ...



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La mer à boire pour Nick Jordan

"La mer à boire" pour le commun des mortels, pour vous ou pour moi, c'est beaucoup !

Mais pour Nick Jordan, ce n'est qu'une mission de plus, presque la routine !

Car le voilà plongé en plein dossier "Scaphandre"...

Un paisible rentier suisse, Hans Gruber, vient de mourir à Saint-Raphaël, dans le Var.

Il était, en réalité, Heinrich Tellmann, l'ancien chef des sections spéciales de Kaltenbrunner pour le midi de la France et la Corse.

A la libération, les services alliés avaient tout fait pour le retrouver.

Non pour le condamner mais parce qu'il détenait un important secret.

Et ce secret, par son testament, vient de passer dans les mains de son fils, Curt Tellmann, un ancien légionnaire, qui est, pour quelques années encore, un pensionnaire modèle de la prison de Fresnes ...

Le S.R. veut récupérer cette fameuse caisse, mouillée quelque part au large de la Corse.

Elle contient deux milliards, mais aussi les archives de la police secrète : le fichier complet des agents de Kaltenbrunner qui pour la plupart sont encore en poste d'un côté ou de l'autre du rideau de fer.

Le vieux, qui a trop lu de romans policiers, veut organiser l'évasion de ce fils un peu trop remuant.

Un longue filature se met en place ...

Derrière cette splendide couverture signée par Pierre Joubert, se cache un bon roman d'espionnage tendu et captivant.

La trame est des plus classiques.

La formule est des plus éprouvées.

Mais à tous les coups, elle fait recette.

"La mer à boire pour Nick Jordan" est une aventure parue en 1962.

C'est le quinzième opus de la série.

"Un dangereux trésor, qui gît au fond de la mer depuis dix-sept ans, met plusieurs services secrets en compétition serrée".

Quel plaisir !

"Je ne sais pas vous, mais moi, les coups de feu entre agents-secrets, c'est un truc qui a le don de me détendre" ...

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Nick jordan aux enfers

On était "Sans nouvelles de Nick Jordan". Ce nouveau chapitre de ses aventures, en l'envoyant en enfer, ne nous en donne pas des plus rassurantes !

Erwin Schmidt est mort.

Mais avant de mourir, il a révélé sa véritable identité.

Il se nommait, avant la libération, Hugo von Ressel et faisait partie de l'élite scientifique du troisième reich.

Il avait, après avoir subi une opération chirurgicale du visage, disparu lors de la débâcle allemande de 1945.

Son fils, Kurt, avait été, alors, recueilli par des parents éloignés aux États-Unis.

Il est, aujourd'hui, chargé de cours à l'université de Pasadéna.

Devenu l'héritier des travaux de son père sur l'antigravitation, il devient l'enjeu d'une concurrence entre le "monde libre" et le "bloc de l'Est".

Victime d'un ignoble chantage, il accepte de partir pour la Hongrie....

"Nous sommes toujours sans nouvelles de Nick Jordan", me direz-vous !

Quel hasard, quelle coïncidence !

Nick Jordan est le sosie, presque parfait de Kurt von Russel et va partir à sa place derrière le rideau de fer !

Seulement tous les chemins qui passent par la Havane ne mène pas forcément vers Budapest, ils peuvent s'arrêter en chemin, parfois même vous emmener jusqu'en enfer.....

Ce 34ème volume de la série est un bon roman d'action et d'espionnage.

Il est bien écrit, dans un style efficace et agréable.

C'est un bon moment de lecture.

André Fernez, son auteur, était bien connu des jeunes lecteurs du journal de Tintin dont il a été le rédacteur en chef de 1949 à 1957.

Il y a écrit, en 1953, sur des dessins de Ref, "la 203 de l'aventure" et en 1956, illustré par Jean Graton, "l'agent secret S-32" , deux romans inédits édités sous forme de feuilletons.

Il y a été, aussi, le scénariste des aventures de Jimmy Stone et de quelques titres de récits complets BD en 4 pages dont le journal des 7 à 77 ans s'était fait une spécialité..."la troublante énigme de Jean 1er le posthume", "la véritable histoire de l'Exodus-47", "Richard Sorge, le roi des agents secrets", "allons voir grand-mère* !", etc...



* "allons voir grand-mère !" est le récit, en bande-dessinée, de la découverte de la Vénus de Milo



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Nick Jordan prend la mouche

La nostalgie çà travaille parfois, çà donne envie de monter au grenier et de ressusciter les vieilleries . Les années ados remontent alors immanquablement à la surface.

Les miennes pivotent autour de 1967. Mes lectures d'alors s'imprégnèrent facilement de "mauvais genres"; les années à venir et ce jusqu'à maintenant s'en ressentirent. La faute d'être tombé un jour sur un Bob Morane en Marabout Junior. J'étais sur "la piste de Fawcett" et me suis senti seul quand j'en suis sorti. Henri Vernes écrivait moins vite que je ne lisais et il fallut vite trouver un substitut acceptable. Marabout Junior semblait territoire fertile et je trouvais Nick Jordan. Mais je buttais sur les différences: Morane aidait l'orpheline tandis que Jordan taillait souvent en contre-espion made in France dans le communisme, sans rarement ressentir d'états d'âmes. Le premier était pur humanisme, le second parfois s'arrangeait avec sa conscience. Allez va, faute de grives...



41 tomes parurent en Marabout Junior (dont 6 en Pocket Marabout) J'en avais encore quelques uns sous la poussière des combles. Ce fut "Nick Jordan prend la mouche" (6ème aventure du héros et n°188 de la collection) en couverture jaune typique, Marabout chercheur (pour ceux qui se souviennent de çà) en annexe, 4 illustrations internes en N&B et bon Club International des Chercheurs Marabout en dernière page (çà ne parlera qu'aux connaisseurs).



Le Marabout chercheur nous parle de l'Opération Andreas. Pendant la seconde guerre mondiale, Hitler valide l'idée d'inonder la Grande Bretagne de fausses livres Sterling pour ruiner la monnaie anglaise. En phase d'essai les banques suisses n'y voit que du feu. Les faux billets serviront à payer les agents infiltrés en territoire ennemi (Ciceron). Après guerre les alliés perdirent trace de ce qui ne fut pas utilisé quelque part en Autriche.



André Fernez, l'auteur (il devint rédacteur en chef de Tintin pendant l'age d'or du magazine), imagine une Opération Andrèas n°2 qui vise à inonder de faux dollars le marché US. Mais la fin des hostilités met fin à l'initiative. Un trésor de papier gît quelque part en France. Nick Jordan est sur la trace.



Le premier chapitre pose les données (on ne s'ennuie pas), les suivants brodent et délaient. On assiste au jeu classique du chat et de la souris entre espions est-allemands (et autres) et contre-espions français. J'ai piqué du nez, somnolé, parcouru en diagonale, joué à saute-paragraphes jusqu'à ce que le bon droit triomphe et me sauve, soulagé d'en avoir terminé.



Me reste un gentil sourire néanmoins au souvenir d'une infime particularité du récit: les 156 pages sont peuplées de personnages qui fument comme des pompiers (les marques sont citées et existent encore). Etonnant pour une collection destinée à la jeunesse. Mais tout çà date de 1961. Ceci expliquant cela.



C'est bien beau la nostalgie mais quelquefois ce que l'on déterre ne tient pas ses promesses, loin de là, l'oeil n'est plus le même, les attentes changent car mûrissent, par exemple la guerre froide ne fait plus peur (encore que ?) et puis le regard porté en seconde lecture est définitivement celui d'un adulte qui ayant vu des romans passés sous les ponts n'est plus celui d'un ado qui n'avait encore presque rien lu.



N'empêche, reste le souvenir de cette collection qui au milieu de récits éducatifs de découvertes scientifiques, de documentaires romancés d'explorations, gratifiait ses jeunes lecteurs de petits et courts romans d'espionnage ou d'aventures presque semblables à ceux que lisaient les adultes.



Cette chronique est dédiée à Bob Morane, Nick Jordan, Kim Carnot, Dylan Stark, Doc Savage, Jo Gaillard et Gil Terrail qui peuplèrent les pages de chez Marabout et l'imaginaire de ses alors petits lecteurs.

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Nick Jordan prend la mouche

Il s’agit d’un petit roman d’espionnage. Agréable et facile à lire, ce livre n’a rien d’inoubliable. L’intrigue n’est pas passionnante et ne révolutionne pas le genre. Il reste néanmoins un bon divertissement.
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Le monde merveilleux des animaux : 1. Arts ..

Enfant, quand j'allais chez mes grands-parents, je demandais à chaque fois de consulter ces livres. Ils l'autorisaient toujours car ils savaient que j'en prenais grand soin.

Un jour, ma grand-mère m'avait dit que plus tard elle me mes donneraient. Lorsqu'ils ont déménagé, j'ai donc eu la joie de recevoir ce coffret tant apprécié.

Quand je parcoure un de ces volumes, je ressens le plaisir liée à mes lectures d'enfants...
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Pas de visa pour Nick Jordan

Un épisode très bien ficelé et cohérent avec Prague et la Bohême comme décors en plein guerre froide. Lu il y a très longtemps et relu depuis. A l'époque, dans les années 60, il était rare que des romans d'espionnage pour "les juniors" collent extrêmement à une certaine réalité. Meilleurs à certains pour adultes que je lisais déjà. Mieux construites, mieux documentées ces aventures.
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