Avec la neige qui est tombée la semaine dernière, je me suis dit que c’était le moment parfait pour découvrir ce roman !
On découvre que Sara, l’unique postière du village, qui est née et a vécu toute sa vie en ce lieu, va bientôt être mutée dans la capitale. Pour sa voisine et amie Rosa, ce n’est pas envisageable. Aussi la veille femme décide-t-elle de lancer une chaîne de lettres à travers le village pour sauver le bureau de poste. Les lettres sont le plus souvent anonymes, et révèlent bien des secrets. Sauf que dans un petit village, les secrets…c’est plutôt difficile à garder.
Le roman aborde une multitude de notions : la famille, l’amitié, l’entraide, l’amour. On croise beaucoup de personnages, qui ont tous des difficultés à gérer. La plupart d’entre eux se sentent seuls. Mais très vite, des liens se nouent dans la communauté.
C’est touchant, je ne peux pas le nier, et l’idée de base est sympathique, mais je dois avouer que la magie n’a pas opéré avec moi, je n’ai pas ressenti les émotions escomptées… J’ai même trouvé quelques longueurs à ma lecture, et ai donc été contente de le refermer.
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Ouvrir ce livre c'est se plonger, au cœur de l'hiver, dans un petit village où tout le monde se connaît, ou presque. Rapidement, le lecteur s'attache aux personnages et souhaite suivre cette chaîne de lettres destinée à sauver l'emploi de Sara, la factrice. D'une poétesse en mal d'inspiration, à une mère au foyer et passant par une jeune femme en plein questionnement sur son avenir, les courriers aux styles différents se succèdent.
Le soucis de l'autre, les regrets ou les remords, la curiosité, l'admiration sont autant d'éléments omniprésents au fil des échanges, mais Angeles Donate sait également manier la plume pour nous émouvoir. Les citations en début de chapitre sont bien choisies et nous font voyager.
Les amateurs de romans épistolaires regretteront peut-être que certains passages ne soient pas relatés dans les lettres car, au rythme des tournées de la factrice, on prend goût à ouvrir les enveloppes...
A conseiller pour se pelotonner dans une couverture au coin de la cheminée avec un bon chocolat chaud.
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Même si je n’en écris pas moi même, tout ce qui touche à la correspondance, à l’écriture de belles lettres m’attirent. Alors forcément la 4ème de couverture de ce roman m’a donné très envie et elle promet un agréable moment de lecture. J’ai commencé à lire ce roman en format numérique via Netgalley, et j’ai vraiment eu envie de me l’acheter donc je l’ai fini en format papier.
Sara est factrice dans le village de Porvenir, mais elle vient d’apprendre que son poste allait être supprimé. Les gens se s’écrivent plus, sa place n’est plus justifiée. Lorsque Rosa, une vieille femme très attachée à Sara apprend la nouvelle, elle est abasourdie. Elle ne veut pas perdre la factrice, si utile et aimée au village. Elle prend alors sa plume pour écrire une lettre à une vieille amie. Cette lettre sera la première d’une chaîne de correspondance qui peut-être sauvera le poste de Sara. Chaque destinataire doit à son tour renvoyer un courrier à un inconnu, autant de nouveaux courriers à distribuer, justifiant le travail de Sara.
Au travers de ces lettres, c’est tout un village qui se révèle. Chacun se confie, délivre des secrets, des instants de vie, des sentiments. L’écriture devient alors le moyen de parler, de déballer les peurs, les angoisses, les joies, les réussites et les déceptions. Doucement, au fil des lettres, les vies et les destins se rejoignent. J’ai trouvé ce style de narration original et très réussi. On s’attache aux personnages du roman, à ses diverses personnalités. J’ai beaucoup aimé la façon dont certains auteurs de lettres reviennent sur leur passé, pour expliquer pourquoi ils en sont là, ce qui a été les choix décisifs de leur vie. On assiste à certains regrets ou remords, assez émouvants par moment. L’ambiance du récit est pleine de bienveillance et d’espoir. Je me suis vraiment laissée embarquer par ce texte, avec l’impression d’être moi aussi habitante de Porvenir le temps de ma lecture.
L’auteure a glissé beaucoup de références littéraires ou historiques dans ce roman, la poésie y prend une jolie place d’ailleurs. Ce roman met aussi l’accent sur l’habitude qui s’est perdue de s’écrire. Entre SMS, mail et réseaux sociaux, qui prend le temps et le plaisir de s’écrire une vrai lettre? L’art de correspondance est pourtant si beau.
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